LYFtvNews
LYFtvNews
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Translate




Ce site perçoit des commissions sur les ventes de #laboutiquelyftv (cliquer ICI pour découvrir nos sélections livres, mangas, gaming, musique(s), idées cadeaux... - livraison à domicile)
Aller en bas
LYFtvAgenda
LYFtvAgenda
Date d'inscription : 06/04/2012
http://www.forum.lyftv.com

Grand Lyon : les communistes demandent plus d'efficacité aux Pôles de compétitivité Empty Grand Lyon : les communistes demandent plus d'efficacité aux Pôles de compétitivité

Mer 23 Oct - 17:09
Ci-dessous le texte présenté par ROLLAND JACQUET, au nom du groupe des élus Communistes & Intervention citoyenne au Grand Lyon : 
Monsieur le Président,
Chers Collègues,
La délibération nous invite à approuver les contrats de performance entre la Communauté urbaine et 6 pôles de compétitivité que sont Lyonbiopôle, Axelera, Lutb, Imaginove, Techtera, et le nouveau Tenerdis qui concerne les domaines importants de l'énergie. Précision : ces contrats ont été signés en Région le 4 octobre dernier, représentant -pour cette stratégie d'innovation en Rhône-Alpes- 1 milliard, en 7 ans, de financement public !

 Abonnez vous à la playlist d'actualités de LYFtv-Lyon :

Au nom du groupe Communiste & intervention citoyenne, je voudrais avancer quelques réflexions qui prolongent les interventions durant ce mandat écoulé, et les propositions énoncées ! Tout d'abord, nous voudrions souligner le bien-fondé de la création de la commission d'évaluation des actions économiques du Grand Lyon. Vendredi, l'évaluation des pôles a été présentée -suscitant débat et approfondissement-, permettant ainsi une appropriation par les élus de ce bilan, des acquis positifs et des points de faiblesse... Dont acte !
Ensuite, j'en viens aux contrats de performance qui constituent la phase 3 des pôles. Ceux-ci marquent une inflexion stratégique consistant à passer d'une conception des pôles « usine à projets » à « usine à croissance »… 130 pages en pièce jointe de cette délibération... L'objectif est d'accompagner les projets jusqu'aux marchés ; en d'autres termes, jusqu'à l'industrialisation des innovations, de leurs applications technologiques qui, jusque-là, trouvaient difficilement des financements... Il y a deux ans déjà, relatant un débat de la jeune chambre économique, j'indiquais que les jeunes patrons s'inquiétaient de ne pouvoir financer les investissements nécessaires à l'innovation technologique et à l'emploi qualifié rendu nécessaire par celle-ci (réf. : intervention au Grand Lyon le 12/09/2011) ! Carence des grands groupes et des banques privées ; carence du système économique, financiarisé et mondialisé... 
Donc, le financement public va se substituer à nouveau et encore au Grand Capital ! …
Or, cet argent public devrait, dans sa totalité, servir d'effet de levier pour drainer le capital privé vers des utilités concrètes et efficaces au lieu de nourrir la bulle financière qui se reconstitue à la vitesse grand « V », laissant ainsi présager, si rien ne se fait, de nouveaux rebondissements de la crise.
Nous pouvons noter dans les objectifs du contrat de performance que, pour le financement de l'animation des pôles, la parité public/privé est la règle. Mais, pour Lyonbiopôle, la part publique est légèrement supérieure à 50 % et la part du Grand Lyon, à l'horizon 2015, croît (p.13-14 du contrat) ! Qu'en deviendra-t-il du financement des projets ? Ceux-ci devaient être financés dans un ordre de 1/3 de financement public et 2/3 de financement privé (il y a de cela 5 ans) ; or, nous tournons plus autour de 45 %... L'effet de levier se restreint au bénéfice des grands groupes et au détriment des collectivités et
des Pme ! … J'en prends pour preuve les financements des projets dont nous avons à délibérer aujourd'hui : 2 des projets bénéficient de financements publics à hauteur de 1/3 mais le projet Revamed, lui, est à 66 % de financement public et le projet HIFI-Cap est à 44 % de financement public...
Les contrats fixent à 50 % le financement public pour l'animation des pôles. Or, pour certains, nous sommes au-dessus... donc, alerte et vigilance. Et pour le financement des projets eux-mêmes, nous étions, il y a 5 ans, à 1/3 public / 2/3 privé... Nous tournons parfois à 45 % public... (Voir Le Progrès de ce jour). Je passe et j'interroge : mais que font les membres fondateurs de Lyonbiopôle et ceux d'Axelera - je les cite : Biomérieux, Sanofi Pasteur, Mérial, Becton Dickinson, Total, Arkema, Rhodia- ? ... Il y a là une dérive, un déséquilibre qui appelle notre vigilance et notre alerte !
N’oublions pas, chers Collègues, que certains grands groupes externalisent leur propre recherche, ferment des centres de R/D, suppriment des emplois d’ingénieurs, chercheurs et employés, impactent leurs sous-traitants et les territoires ; que quand ils créent un nouveau centre de recherche de R/D, c’est par le démantèlement des autres sites ; qu’ils augmentent régulièrement la rémunération aux actionnaires ; qu’ils encaissent le crédit impôt recherche, bénéficient des niches et exonérations fiscales (200 milliards d'exonération de charges en France)... Je serais patron de Pme ou de Start-up, c'est aux grands groupes et au MEDEF que je décernerais un carton rouge, car ces groupes siphonnent leurs sous- traitants et le MEDEF les manipule, en masquant la responsabilité de ces prédateurs qui poussent à la faillite et à la concentration / absorption de ces entreprises, à leurs difficultés et aux fermetures d'entreprises, au chômage, d'un côté et au déficit de l'État, de l'autre !
Ça suffit ! Et un peu de décence, Messieurs-Dames, soutiens des grands groupes et de la droite mal pensante ! Ce n'est pas de ras-le-bol fiscal dont souffre notre pays, mais d'évasion fiscale et de cadeaux sans condition, attribués à ceux qui s'exonèrent de toute exigence d'efficacité économique, sociale et environnementale, de toute responsabilité. 
Seul existe, pour eux, le sacro-saint profit immédiat, le Bénéfice net par action (si cher au Conseil d'administration de Sanofi) ! J'en reviens au contrat de compétence des pôles, que j'appelle de coopération !
Nous pouvons noter, à la lecture rapide de ces contrats, des indications de contenu qui méritent positivement notre attention : objectifs d'emplois à 3 ans ou à 6 ans... objectifs d'implantations d'entreprises -dus à l'attractivité- et de créations d'entreprises -dues au développement économique-... Aussi, l'objectif de formation -initiale et permanente- est-il souligné, lié aux objectifs de compétences, conséquence nécessaire des innovations... Objectifs à atteindre en mobilisant les acteurs. Ce qui me semble très positif, nouveau et porteur de dynamisme pour l'ensemble des filières concernées...
Mais si c'est la compétitivité sauce patronale qui domine le sens et le contenu de ces nouveaux contrats - compétitivité contre coût du travail-, il n'y aura pas de création d'emplois significative et un immense gaspillage de fonds publics... Par contre, si c'est d'une compétitivité progressiste -valorisant le travail humain contre le coût du capital (voir intervention du 26 septembre dernier où j'indiquais que le coût du capital, intérêts et dividendes, s'élève en France à 299 milliards et ce qui est appelé coût du travail, les cotisations sociales si utiles, égale à la moitié, soit 158 milliards)-, alors là, oui, des inversions de tendances et sortie de crises seront possibles pour le plus grand développement de nos entreprises et labos, petits ou grands !
Donc, contrats d'efficacités nouvelles des pôles, appelés « performances », qui appellent notre vigilance et notre action pour la plus grande efficacité en termes de formation et d'emplois, de créations d'entreprises et de nouvelles activités productives...
Efficacité nouvelle, qui suppose aussi d'agir pour sauver et développer des activités utiles et déjà existantes supposant des financements nouveaux... via la BPI, dont il faudra bien que le gouvernement dote celle-ci de moyens au niveau des exigences de l'heure... (nous avons déjà dit que les 20 milliards
du crédit compétitivité auraient été mieux affectés à cette BPI). Et je pense avec insistance à SITL, à Kem One, à Nexans à Gerland, etc.
Oui, notre collectivité territoriale peut démontrer son efficacité cruciale, si nous contribuons à ces objectifs vitaux pour nos populations et pour les collectivités territoriales solidaires entre elles !
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Partager cette page :