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Gilles Roman
Gilles Roman
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21032018
Pour garantir l’accès à la prévention et aux soins de chaque côté du Maroni, fleuve-frontière entre la Guyane et le Suriname, AIDES et la Croix Rouge Surinamaise coordonnent leurs forces dans un projet transfrontalier inédit.
«Penser la lutte contre le sida comme une problématique purement nationale n’a aucun sens », rappelle Aurélien Beaucamp, président de AIDES. « C’est encore plus vrai le long du Maroni. Pour endiguer l’épidémie, il nous faut agir de façon coordonnée de chaque côté du fleuve, mobiliser les différentes communautés qui y résident et accompagner la mise en place d’une offre en santé efficace et accessible côté Suriname. C’est tout le sens de ce projet »
AIDES, implantée depuis 2005 à Saint-Laurent du Maroni, travaille depuis plus d’un an avec la Croix Rouge Surinamaise afin de proposer une nouvelle offre en santé et en prévention du VIH de l’autre côté du fleuve. 
Comme AIDES le fait déjà côté guyanais, le local de la Croix Rouge ouvert dans la ville surinamaise d’Albina permettra la mise en place d’actions itinérantes à destination des villages les plus isolés. Objectif : faire reculer l’épidémie en facilitant l’accès au dépistage, à la prévention et aux soins pour toutes les populations vivant sur les rives des fleuves Maroni et Cottica. 
« Nous sommes désormais dans la phase opérationnelle du projet » explique Claire Piedrafita, coordinatrice de AIDES Guyane. « Les équipes de la Croix Rouge Surinamaise sont en cours de formation. Des actions coordonnées de prévention et de promotion de la santé pourront bientôt être menées dans chacun des pays ». 
Ce projet transfrontalier est une grande première dans cette région. Il a pu voir le jour grâce au soutien précieux de l’AFD et de mécènes privés, comme le laboratoire Janssen et le groupe Johnson & Johnson.
Pourquoi un tel projet ? 
Avec une prévalence similaire à certains pays d’Afrique (environ 1%), la Guyane est le département français le plus touché par le VIH. Ce territoire ultra-prioritaire est en situation d’épidémie généralisée, et le taux de contaminations annuelles y est 9 fois supérieur à la moyenne nationale. La situation dans l’Ouest guyanais est particulièrement préoccupante : les populations vivant dans cette zone frontalière font face à une progression soutenue de l’épidémie. La précarité administrative et les très fortes inégalités sociales de santé, couplées à l’isolement, au manque d’information et d’infrastructures adaptées, sont autant d’entraves à une lutte efficace contre la propagation du virus. Résultat : des retards importants à la prise en charge, de trop nombreux diagnostics établis au stade sida et une grande difficulté à maintenir dans le soin les personnes dépistées positives. 
A l’hôpital de Saint-Laurent du Maroni, 25% des personnes diagnostiquées séropositives sont  « perdues de vue », c'est-à-dire qu’elles sortent du système de santé au bout de quelques mois, avec toutes les conséquences que cela implique pour leur survie et pour la santé publique en général.
Grâce à ce projet, les personnes touchées pourront bénéficier d’un suivi coordonné, et d’un accompagnement dans chacun des deux pays. Il permettra un meilleur accès à l’information et à la prévention pour les populations qui en étaient jusqu’ici exclues, et une lutte plus efficace contre les discriminations.  
L’épidémie ne connaît pas de frontières, notre combat non plus.
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