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Date d'inscription : 09/10/2017
14022019
Fin 2018, France Nature Environnement demandait la suspension de certaines techniques de pêche afin d’éviter l’hécatombe. Une demande laissée lettre morte… et les conséquences en sont déjà catastrophiques. Avec 400 dauphins retrouvés échoués en France, sur la côte Atlantique depuis la fin de l’année 2018, l’hiver 2018-2019 bat déjà les records des hivers précédents pour la période observée. 
Ce constat laisse présager une année bien plus meurtrière que les précédentes pour les dauphins, qui se retrouvent chaque année capturés dans les filets de pêche et se noient. Pour France Nature Environnement, une réduction immédiate des bateaux autorisés à pêcher au filet maillant calé et au chalutier pélagique est impérative.

Face à l’absence de réaction de l’Etat, la fédération interpelle les Ministres silencieux

« Le Dauphin commun est une espèce protégée par la lo (1) et l’Etat s’est engagé à réduire significativement les échouages sur les côtes françaises (2). Pourtant, la situation empire ! 400 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte Atlantique, un record sur la période… Le silence des Ministres concernés, François de Rugy et Didier Guillaume, nous inquiète. Que font-ils ? » s’interroge Elodie Martinie-Cousty, pilote du réseau Océans, Mers et Littoraux de France Nature Environnement.
L’Observatoire Pelagis estime que le nombre total de captures de dauphins dans les filets de pêche s’élèverait à plus de 4000 dauphins par an, en incluant ceux qui coulent simplement au fond de l’eau sans s’échouer sur les plages. A long terme, c’est la survie des populations de Dauphins communs (une espèce qui se reproduit lentement) du Golfe de Gascogne qui est menacée.

En cause, des méthodes de pêche non sélectives en France mais aussi en Espagne

Chaque année, près d’un millier de carcasses de dauphins viennent s’échouer sur les côtes françaises. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… puisque la plupart des dépouilles coulent simplement au fond de l’océan. Parmi les carcasses échouées, 93% portent des traces de capture par des engins de pêche (3), telles que des mutilations, amputations, fractures de la mâchoire etc.
La cause de ce constat désolant est bien identifiée : de nombreux dauphins sont capturés lors de la pêche au bar et au merlu notamment par des filets maillants calés et des chalutiers pélagiques français et espagnols. Si les pêcheries françaises s’engagent à faire des efforts, quelle coordination existe-t-il avec les pêcheries espagnoles sur les mêmes zones au même moment ?

Les pingers, la fausse solution « miracle »

Cette année, pour la première fois, l’ensemble des chalutiers pélagiques français est équipé de pingers. Pourtant, le nombre d’échouages bat des records. L’efficacité de ces effaroucheurs interroge donc. Enfin, il est à noter que les filets maillants calés n’en sont pas équipés, et que ceux-ci sont également responsables de nombreuses captures.
France Nature Environnement demande donc 
  • Une réduction immédiate de nombre de navires autorisés à pêcher au filet maillant et au chalut pélagique
  • La présence obligatoire et systématique d’observateurs à bord sur tous les navires français pêchant au chalut pélagique et au filet maillant calé
  • Une meilleure coordination entre les gouvernements français et espagnols afin que des mesures s’appliquent également aux pêcheries espagnoles non sélectives dans le Golfe de Gascogne

Pour aller plus loin

Les alertes de France Nature Environnement sur les échouages, en avril 2017, mars 2018 et novembre 2018.
(2)Action 43 du Plan biodiversité, juillet 2018, et Mesure 54 du Comité interministériel de la mer, novembre 2018
(3) Filets, ou tiges utilisées par les pêcheurs pour attraper les cordages. Source : Observatoire Pelagis-CNRS.
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Commentaires

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Chaque hiver, des milliers de dauphins et autres cétacés meurent après avoir été capturés dans des filets de pêche dans les eaux européennes. En France, dans le Golfe de Gascogne, ce sont les dauphins communs qui sont particulièrement touchés, à tel point que la survie de l’espèce est compromise. 

Échouages massifs de dauphins : 
une plainte à l’échelle européenne




Après avoir dénoncé ce fléau pendant plusieurs années, France Nature Environnement s’associe à 25 ONG européennes pour porter plainte contre la France et les autres Etats européens qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger ces cétacés. 


Les captures dans des filets de pêche : une menace considérable sur les cétacés en Europe
Devenues la principale menace létale pour les cétacés dans les eaux européennes et internationales, les captures accidentelles par les bateaux de pêche sont chaque année responsables de la mort de milliers de dauphins en France, dans le Golfe de Gascogne. Les techniques de pêche en cause : la pêche au filet maillant calé et la pêche au chalut pélagique. 


Cet hiver, tous les records ont été battus : 1 200 dauphins se sont échoués sur les côtes françaises. 
Cela signifie que plus de 10 000 dauphins ont réellement été capturés dans des filets puis rejetés en mer, morts. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l’état de conservation du dauphin commun est défavorable. De son côté, la Commission Baleinière estime que ces pratiques pourraient menacer le statut de conservation de la population dans le Golfe de Gascogne (1). Dans la Mer Baltique et dans les eaux espagnoles (Galice, mer cantabrique) les marsouins communs (qui ne sont plus que quelques centaines, en danger critique d’extinction selon l’IUCN) sont aussi victimes de captures.


L’inaction de la France pourrait mener à la disparition du Dauphin commun
La France et les autres pays européens n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger les cétacés malgré leurs engagements nationaux (2), européens (3)  et internationaux (4). Ces directives, règlements, arrêtés… ont été suivis de très peu d’actions et de nombreuses incertitudes persistent. La France utilise ce prétexte pour ne pas prendre de mesures ambitieuses, comme par exemple une suspension, durant l’hiver, des pêcheries à risque. Un jeu dangereux qui peut mener, à terme, à la disparition du dauphin commun.


France Nature Environnement porte plainte contre la France et demande des mesures d’urgence
France Nature Environnement et 25 ONG européennes dont Seas at Risk, Client Earth ou encore Oceana ont décidé de réagir. Elles demandent ainsi à l’Union Européenne de former une procédure d’infraction contre la France et les 14 autres gouvernements européens ayant échoué dans leur obligation de protéger les cétacés des captures. Elles demandent également à la Commission Européenne de prendre toutes les mesures d’urgence pour empêcher une prochaine hécatombe, avant que les Etats membres n’apportent des solutions pérennes à ce problème. La Commission Européenne doit, en priorité :



  • fermer les pêcheries considérées comme à risque (a minima, les filets maillants calés et le chalut pélagique en bœuf) pour les dauphins commun dans l’Atlantique Nord-Est, y compris le Golfe de Gascogne, entre le début du mois de décembre 2019 et la fin du mois de mars 2020.

  • fermer les pêcheries au filet maillant dans toutes les aires marines protégées désignées pour le marsouin commun dans la mer Baltique, et fermer toutes les pêcheries dans les aires marines protégées désignées pour le marsouin dans les eaux suédoises.




Afin de récompenser les pêcheurs vertueux, France Nature Environnement propose aussi à l’Etat français d’instaurer un label pour ceux qui mettent en œuvre de bonnes pratiques (acceptation d’observateurs à bord, déclaration systématique des captures, éloignement du bateau lorsque des dauphins sont observés).


« Le Dauphin commun est une espèce protégée par la loi et l’Etat s’était engagé à réduire significativement les échouages sur les côtes françaises. Pourtant, la situation empire ! Cet hiver, 1200 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte Atlantique, un record sur la période… Face à l’absence de réaction du gouvernement français, France Nature Environnement a décidé de réagir et de porter l’affaire devant la Commission européenne », réagit Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement.


Les 26 ONG demandant à l’Union Européenne de former une procédure d’infraction contre 15 pays (la France, le Danemark, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, l’Estonie, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, le Portugal, la Pologne, la Suède, le Royaume-Uni, la Lettonie et la Lituanie) sont : Seas at Risk, Whale and Dolphin Conservation, ClientEarth, Coalition Clean Baltic, Coastwatch Europe, Danish Society for Nature Conservation, Ecologistas en Accion, The Fisheries Secretariat, Fundació ENT, France Nature Environnement, Humane Society International, International Foundation for Animal Welfare, Irish Wildlife Trust, Irish Whale and Dolphin Group, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Marine Conservation Society, Natuurpunt, Oceana, OceanCare, Our Fish, Sciaena, Sea Shepherd France, Sustainable Water Network SWAN, Swedish Society for Nature Conservation, Wildlife and Countryside Link Bycatch sub-group, WWF.





Pour aller plus loin



1/Rapport de la Commission Baleinière Internationale – Comité Scientifique, Nairobi, Kenya, 10-23 mai 2019[url=#_ftnref1]
[/url]
2/ Arrêté du 1er juillet 2011 / Action 43 du Plan biodiversité / Mesure 54 du Comité interministériel de la mer[url=#_ftnref2]
[/url]
3/ Article 12 de la Directive Habitat Faune Flore (interdit toute forme de capture ou de mise à mort intentionnelle de spécimens de dauphins communs dans la nature et la perturbation intentionnelle durant la période de reproduction, de dépendance, d'hibernation et de migration) / Article 11 de la Politique Commune des Pêches / Règlement européen 812/2004 (adopté pour minimiser les captures et prévoit un suivi des taux de captures, de leur localisation, des pêcheries concernées)[url=#_ftnref3]
[/url]
4/ Convention de Bonn / Convention de Berne / CITES / Liste rouge de l’UICN 
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L'ONG #SeaShepherd mène actuellement l'Opération #Dolphin ByCatch  sur la façade atlantique française.
Mort massive de dauphins : Sea Shepherd pointe du doigt les chalutiers et les navires usines  Dauphi10
Le navire Sam Simon fait des patrouilles de surveillance des pêcheries responsables de captures de dauphins. 
Dans la nuit du 25 février, les équipes de l'ONG ont pu documenter la capture d'un dauphin au large de Lacanau par deux chalutiers immatriculés aux Sables d'Olonne. 
Les deux bateaux, Natif 2 et La Roumasse pêchaient en bœuf "par paire", déployant dans l'eau un filet en forme d'énorme entonnoir, connu pour être peu sélectif et particulièrement destructeur sur les frayères de bar où évoluent les dauphins.
Après avoir suivi le Natif 2 et La Roumasse pendant quelques heures sans que ces derniers ne rejettent le dauphin à l'eau, le navire de Sea Shepherd a croisé le corps flottant d'un dauphin plus petit, portant des traces de filets et de crochet. 
"Nous avons décidé de ramener ce dauphin à terre et de l'exposer aux yeux des passants pour les alerter sur ce qui se passe en mer" déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. Le dauphin a été pris en charge par l'Observatoire scientifique Pélagis afin d'être autopsié aujourd'hui.
Si les chalutiers sont à juste titre pointés du doigt, ils ne sont pas les seuls coupables. 
D'autres pêcheries ont été identifiées dans les captures de dauphins, notamment senneurs, les fileyeurs qui peuvent poser chacun jusqu'à 100 kilomètres de filet par jour !! 
Et des navires usines plus au large qui pêchent notamment pour fabriquer de la farine de poisson et du surimi. "Encore trop peu de gens font le lien entre leur consommation de poisson et le fait que nous sommes en train de massacrer la mer, sans aucun respect pour la vie marine dans son ensemble et sans aucune considération pour les générations futures"- conclut Lamya Essemlali

Mort massive de dauphins : Sea Shepherd pointe du doigt les chalutiers et les navires usines  See_sh10

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(Crédit Photos : Tara Lambourne/ Sea Shepherd)
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