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18032021
Une étude-baromètre IFOP pour l'association Marion, La Main tendue et la Région Île-de-France intitulée « Harcèlement entre pairs en milieu scolaire : quelle est l'ampleur de ce phénomène ? » a été publiée. 
Cette enquête-miroir a été menée au mois de janvier 2021 auprès du grand public (2003 personnes âgées de 15 ans et plus) et des enseignants (500 professeurs des 1er et 2nd degrés et du supérieur).
Il en ressort notamment les résultats suivants :
[list="margin: 0pt; padding-left: 0pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Arial; text-decoration-style: solid; text-decoration-color: rgb(68, 68, 68);"]
[*]Le harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire est au cœur des préoccupations des Français (et particulièrement des parents)
[/list]
87% des répondants considèrent que le harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire est un phénomène de grande ampleur en France.
 
93% des répondants considèrent que le harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire est un phénomène qui n'est pas appréhendé à sa juste mesure par les pouvoirs publics.
 
85% des parents d'un enfant scolarisés sont inquiets à l'idée que leur enfant soit victime de harcèlement entre pairs à l'école.
24% des parents déclarent qu'ils ont un ou plusieurs enfant(s) qui a/ont été victime(s) de harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire.
70% des parents se sentent personnellement préoccupés par le harcèlement entre pairs en milieu scolaire, contre 49% chez les personnes n'ayant pas d'enfants scolarisés.
 

41% des répondants (échantillon représentant des Français de 15 ans et plus) déclarent avoir subi du harcèlement entre pairs dans un cadre scolaire ou périscolaire (contre 11% dans un cadre professionnel et 10% dans un cadre familial ou conjugal).
Le harcèlement entre pairs dans un cadre scolaire ou périscolaire touche dans des proportions similaires :
-          les femmes et les hommes
-          en zones urbaines et rurales, banlieues et centres villes
-          les différentes catégories socio-professionnelles
54% des personnes qui disent avoir vécu une forme de harcèlement dans le cadre scolaire l'ont été au collège (contre 23% à l'école primaire, 13% au lycée, et 8% à plusieurs moments de la scolarité).
83% des enseignants disent n'avoir jamais reçu de formation dédiée à la prévention et à la gestion des cas de harcèlement entre élèves.
66% des enseignants déclarent ne pas se sentir armés pour prévenir ou gérer une situation de cas de harcèlement entre élèves.
Pourquoi les enseignants ne se sentent-ils pas bien armés ? (par ordre d'importance) :
-          manque de formation
-          difficulté à détecter les cas
-          manque de soutien de la hiérarchie
-          manque de sanctions prises pour les harceleurs (et sanctions pas appliquées)
-          manque de temps/moyen (trop d'élèves)
-          manque de personnel médico-social (infirmières, psychologues)
-          ne savent pas comment gérer ce qui se passe sur les réseaux sociaux
Les deux solutions plébiscitées sont :
-          Renforcer la dureté des sanctions à l'égard des élèves coupables de harcèlement
-          Former davantage les membres de la communauté éducative au repérage des cas de harcèlement entre pairs
39% des personnes qui ont été victimes d'un acte relevant du harcèlement entre pairs en milieu scolaire considèrent que cela a affecté leur vie sociale, 38% leur scolarité, 34% leur vie affective, 20% leur vie familiale, 19% leur vie professionnelle et 17% leur vie sexuelle.
Ces effets sont d'autant plus importants que le harcèlement a duré longtemps (exemple : si le harcèlement a duré plus de deux ans, ils sont 64% à penser que cela a affecté leur vie sociale).
35% des personnes qui ont été victimes d'un acte relevant du harcèlement entre pairs en milieu scolaire considèrent qu'ils en portent encore des séquelles psychologiques.
Les personnes qui ont été victimes d'un acte relevant du harcèlement entre pairs en milieu scolaire ont fait plus de tentatives de suicide (12% contre 7% pour l'ensemble des Français) et ont eu plus d'expériences d'idées suicidaires (36% contre 27%).
73% des enseignants pensent que le harcèlement entre pairs en milieu scolaire est un phénomène de grande ampleur en France, mais ils sont seulement 29% à penser que c'est un phénomène répandu dans leur établissement scolaire.
Parmi les personnes qui ont été victimes de harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire, seulement 31% ont parlé de ces abus au moment où ils se sont déroulés.
Parmi celles qui n'ont pas parlé, 52% n'en ont pas parlé car elles pensaient que ça ne servirait à rien.
[list=10]
[*]Le besoin d'un guichet unique
[/list]
Parmi les enseignants qui ont déjà géré des cas de harcèlement entre élèves (62%), seulement 5,5% ont appelé le référent académique et 3% ont appelé le 3020 (numéro « stop harcèlement »).
Ils se sentent démunis et ne savent pas comment gérer les cas de harcèlement entre élèves (ils en parlent en classe entière, confrontent les élèves harcelés avec les harceleurs).
Les victimes de harcèlement entre pairs en milieu scolaire ou extra-scolaire ne savent pas vers qui se tourner, et elles ont besoin d'être prises en charge pour limiter les conséquences importantes sur la santé mentale.
Ci-après, les solutions proposées par l'association Marion, La Main Tendue. Celles mentionnées en rouge sont des propositions conjointes avec la Région Île-de-France qui apportera son concours et/ou son soutien financier à leur mise en œuvre :
-          Formation des étudiants-enseignants dans les INSPÉ et formation continue des enseignants et équipes pédagogiques pour détecter les cas de harcèlement
 
-          Mise en place d'un protocole/guide à disposition des équipes pédagogiques
-          Engager les responsabilités pénales des harceleurs
-          Mise en place d'un guichet unique : aujourd'hui, trop d'interlocuteurs se renvoient la balle et ne prennent pas le problème dans sa globalité
-          Considérer le harcèlement entre pairs comme un enjeu de santé mentale : financement de psychologues dans les établissements et dans les Maisons de Marion
-          Formation et sensibilisation dès le plus jeune âge : mettre en place des ambassadeurs anti-harcèlement dans les établissements scolaires
 
-          1 référent anti-harcèlement par établissement en Île-de-France et sa déclinaison dans les lycées franciliens : 1 référent anti-harcèlement par lycée
-          Développement des lieux d'accueil comme la Maison de Marion : déployer une maison par département francilien
 
-          Poursuivre les campagnes clé en main contre le cyber-sexisme et le cyber harcèlement
 
-          Faire la promotion du « 3020 », le numéro d'appel destiné aux jeunes victimes de harcèlement, qui est encore trop mal connu. 
L'étude a été financée par la Région Île-de-France et consultable à cette adresse : https://www.ifop.com/publication/harcelement-entre-pairs-en-milieu-scolaire-quelle-est-lampleur-de-ce-phenomene/
 

La Région Île-de-France aux côtés de Nora Fraisse et de l'association Marion, La Main Tendue
Créée à l'initiative de l'association Marion, La Main Tendue, présidée par Nora Fraisse, la Maison de Marion est une structure venant en aide aux jeunes victimes de harcèlement scolaire. La première du genre a ouvert ses portes à Orsay, en Essonne, le 3 novembre 2020, avec le soutien financier de la Région Île-de-France.
La Région Île-de-France s'est engagée à hauteur de 114 000 aux côtés de l'association pour créer la première Maison de Marion.
Un centre unique pour lutter contre le harcèlement scolaire
La Maison de Marion est une structure innovante qui entend lutter contre le harcèlement dans sa globalité en intervenant auprès des jeunes et du personnel éducatif. 
Les principales activités proposées au sein de la Maison de Marion 
-          Accueil, prise en charge et accompagnement des personnes victimes de harcèlement et de leurs familles,
 
-          Formation des enseignants 
 
-          Ateliers d'aide à la parentalité et de lutte contre le décrochage scolaire
 
-          Groupes de parole.
En novembre 2019, lors de la remise des Trophées « Elles de France » à travers lesquels la Région Île-de-France distingue des Franciliennes exemplaires, Nora Fraisse a reçu le prix du Courage et du Dépassement de soi. Cette distinction annuelle a pour objectif de reconnaître la force et le courage de Franciliennes ayant bravé les obstacles pour faire avancer une cause et le faire savoir.
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