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Date d'inscription : 04/05/2011
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17052022
Le Président de la région Auvergne Rhône-Alpes vient d'annoncer qu'il supprime toutes les subventions de la région à la Ville de Grenoble pour la punir d'avoir autorisé, à une très courte majorité,  le burkini dans ses piscines municipales. Grenoble n'est pourtant pas la première ville de France dans cette situation et le sujet ne fait plus polémique à Rennes par exemple, où le burkini a fait son apparition il y a déjà quatre ans ! 
Il faut dire que très peu de femmes le portent dans les piscines de Rennes. "Sur les 900.000 nageurs qui fréquentent annuellement les bassins, ces dernières peuvent en effet se compter sur les doigts d’une main", note 20 Minutes. L’une d’entre elles avait d’ailleurs accepté de témoigner dans le quotidien national : défendant son droit "de ne pas montrer son corps", elle avait alors indiqué n’avoir "jamais eu une remarque", seulement "quelques regards insistants". "Mais je ne fais rien de mal, avait-elle ajouté. C’est mon choix, comme d’autres font le choix d’être topless. Chacun est libre".
Rien de bien nouveau donc pour le conseil municipal de Grenoble qui a adopté, après de longs débats, un nouveau règlement des piscines ce lundi 16 mai 2022. Le texte vise à lever les interdits en vigueur depuis une dizaine d’années dans les piscines de la ville et à ne lier la tenue vestimentaire qu'au strict respect des règles d'hygiène.
Mais à Grenoble, la polémique fait rage, du fait en particulier de la politisation de ce débat. Il divise même la majorité écologiste qui ne fait pas bloc avec son Maire Eric Piolle.  Pour Jean-Pierre Barbier, président LR du département de l’Isère, le burkini est un "signe vestimentaire d’oppression et d’infériorité des femmes". "Il vise, purement et simplement, à imposer les standards islamistes au cœur des lieux de baignade et de loisirs publics".
Si le débat est ainsi posé, Eric Piolle a beau jeu d'indiquer qu'il dépasse le règlement d'hygiène des piscines municipales et que dans ce cas c'est à l'Etat de dire la Loi. 
Le Préfet de l’Isère a d'ailleurs assuré qu'il saisira le tribunal administratif.
Sur le cas de Rennes qui pourrait faire jurisprudence, le règlement intérieur adopté en 2018 indique simplement que les tenues de bain doivent être conformes aux exigences de sécurité et d’hygiène. "Afin de préserver la qualité de l’eau de baignade, elles doivent impérativement être dans un tissu conçu spécifiquement pour cet usage et ne doivent pas avoir été portées avant l’accès à la piscine". Le burkini répondant à ces impératifs, il est de fait accepté dans les piscines rennaises. Selon la maire de Rennes interrogée par 20 Minutes, il n'est pas question d'invoquer la laïcité "quand on parle du règlement intérieur des piscines pour une raison de droit, car la loi de 1905 n’introduit pas la police du vêtement".
L’État est laïc mais le citoyen ne l’est pas. Seuls les fonctionnaires seraient donc tenus à respecter une "injonction à la laïcité".
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