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Date d'inscription : 06/04/2012
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23052022
Slow Food appelle la CDB de l'ONU et les gouvernements nationaux à s'engager envers la biodiversité. À l'occasion de la Journée internationale de la diversité biologique (22 mai), Slow Food appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour sauvegarder cette ressource indispensable à la survie de l'humanité, alors que les gouvernements se rassemblent en juin pour définir plus avant le Cadre mondial sur la biodiversité et établir un texte commun à présenter pour adoption lors de la Convention sur la diversité biologique cette année, à Kunming (Chine).
 
La biodiversité est le socle de notre agriculture et de notre production alimentaire : variétés et espèces végétales, races animales, insectes utiles, microorganismes, écosystèmes, savoirs et cultures. Reconnaître son rôle dans l'alimentation et l'agriculture est indispensable à la sécurité alimentaire, au développement durable et à la fourniture de nombreux services écosystémiques vitaux.
La Convention sur la diversité biologique équivaut pour le monde de la biodiversité aux discussions sur le climat, le Cadre mondial de la biodiversité pour l'après 2020 jouant alors le rôle d'"Accord de Paris pour la biodiversité". Celle-ci sera suivie au troisième trimestre 2022 (date à confirmer) par les négociations finales, à Kunming, en Chine. L'adoption du Cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 devrait offrir une vision stratégique et une feuille de route mondiale pour la conservation, la protection, la restauration et la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes pour la décennie à venir.
 
« Nous n'aurons jamais de Cadre mondial de la biodiversité efficace si les institutions internationales et les gouvernements nationaux n'intègrent pas la reconnaissance et la promotion des systèmes alimentaires agroécologiques comme solution à l'effondrement de la biodiversité et aux crises sanitaire et climatique, explique Edie Mukiibi, vice-président de Slow Food. Les exploitants pratiquant l'agroécologie doivent jouir d'une reconnaissance institutionnelle et politique et les autres doivent être soutenus dans leur transition vers l'agroécologie. Il existe des mesures concrètes à mettre en place pour rendre ce soutien effectif : améliorer les services de conseil, les opportunités de formation et les échanges entre professionnels, et adjoindre des subventions lorsque c'est possible. La CDB de l'ONU devrait aussi reconnaître le rôle clé des peuples autochtones en tant que gardiens de 80 % de la biodiversité mondiale. »
Slow Food recommande également de réserver l'argent public aux biens publics : seuls les systèmes agricoles agroécologiques produisant de la nourriture pour la consommation humaine et animale et contribuant à la durabilité socioculturelle, économique et environnementale des exploitations et des régions devraient recevoir des subventions des gouvernements. Le Cadre mondial de la biodiversité doit prendre en compte les nombreux facteurs de perte de biodiversité : course à la croissance économique, systèmes alimentaires industriels, consommation excessive, emprise des entreprises et foi aveugle en la technologie pour résoudre tous les problèmes. L'engagement volontaire et les initiatives d'autorégulation ne devraient pas se substituer à la règlementation, mais simplement constituer des moteurs complémentaires.
« Nous avons besoin de politiques capables d'ajuster les environnements alimentaires pour affronter les crises sanitaire et planétaire, assurant des cadres réglementaires justes permettant aux citoyens de soutenir la biodiversité par leurs choix de consommation, explique Marta Messa, directrice de Slow Food Europe. Comme l'a signalé le Programme des Nations unies pour l'environnement, les états et organisations internationales ont des obligations et des responsabilités dictées par le droit international de l'environnement et le droit international des droits de l'humain. Ceux-ci doivent remédier à la perte d'habitat et de biodiversité, prévenir ses impacts négatifs sur les droits humains et assurer que les actions remédiant à la perte de biodiversité soient équitables et durables. »
Consultez ici la note d'orientation de Slow Food et ici le document de position dans son intégralité. 
Slow Food est un réseau mondial de communautés locales, fondé en 1989 dans le but d’empêcher la disparition de cultures et traditions alimentaires locales, mais aussi de contrer l’avancée de la culture de la malbouffe. Depuis sa fondation, Slow Food s’est transformé en un mouvement mondial impliquant, dans plus de 160 pays, des millions d’individus œuvrant à assurer à chacun un accès à une nourriture bonne, propre et juste.
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