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Gilles Roman
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09062022
Une nouvelle étude, menée entre autres par Agne Suziedelyte, maître de conférences au département d'économie de la City University of London, montre que la santé mentale des filles a été plus affectée que celle des garçons par la pandémie de Covid-19 et notamment la vague de fermetures d'écoles qui l'a accompagnée.
 

Sur une échelle de 0 à 40, les difficultés émotionnelles et comportementales totales des filles ont augmenté pendant la pandémie de 1,619 point par rapport aux garçons (ce qui correspond à 28 % de l’écart-type). Les filles des familles à faible revenu étaient plus exposées avec une augmentation de 2,162 points (37 % de l’écart type) de leurs difficultés émotionnelles et comportementales. En revanche, dans les familles à revenu élevé, les difficultés des filles ont augmenté de manière moins importante, en moyen de 1,306 point (soit 22 % de l'écart-type).
L'étude montre une augmentation plus importante chez les filles par rapport aux garçons dans la plupart des domaines du SDQ (symptômes émotionnels, hyperactivité, problèmes de comportement et problèmes avec les pairs). L’étude a relevé également que les problèmes de comportement ont diminué chez les garçons pendant la pandémie.


Il est important de souligner qu’avant la pandémie, il n'y avait pas de différences notables dans les difficultés entre les filles et les garçons. Pendant la pandémie, les difficultés totales ont augmenté chez les filles, mais pas chez les garçons.

L'étude - réalisée par des universitaires de la City University of London (UK), de l'Université de Wollongong (Australie) et de l'Université Royal Melbourne Institute of Technology (Australie) - est basée sur les données de l'étude longitudinale des ménages britanniques (UKHLS), connue sous le nom de Understanding Society. L'UKHLS comprend les réponses d'environ 40 000 ménages.

En avril 2020, tous les répondants de l'UKHLS ont été invités à participer à une nouvelle enquête Covid-19, qui comprend des questions sur l'impact de la pandémie.

Les participants qui ont accepté l'invitation ont été interrogés une fois par mois (tous les deux mois à partir de juillet 2020). Les chercheurs ont utilisé toutes les enquêtes Covid-19 disponibles à ce jour qui comprenaient des informations sur le bien-être mental des enfants (juillet, septembre et novembre 2020 et mars 2021).

Pour mesurer le bien-être mental des enfants, l'étude a utilisé les scores du UKHLS Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ). Le SDQ est un questionnaire de dépistage comportemental pour les enfants, qui comprend 25 questions couvrant cinq domaines :

hyperactivité/inattention,

symptômes émotionnels,

problèmes de conduite,

problèmes de relations avec les pairs
comportement pro-social.
Les réponses à ces questions (à l'exception de celles sur le comportement pro-social) sont additionnées pour créer un score de "difficultés totales" allant de 0 à 40. Pour les enfants de 5 et 10 ans certaines enquêtes étaient complétées par les parents. L'analyse de l'étude s'est principalement concentrée sur les enfants de 10 à 15 ans, dont les auto-réponses au SDQ mesurent plus précisément leur bien-être mental.

"Les résultats de la recherche mettent en évidence de forts impacts sexués, les difficultés émotionnelles et comportementales augmentant davantage chez les filles de 10-15 ans que chez les garçons pendant la pandémie de Covid-19 par rapport aux années pré-pandémie. L’impact est observé dans tous les groupes de revenus, bien que la différence soit plus saillante dans les familles à faibles revenus, » souligne Agne Suziedelyte, co-auteur de l'étude et maître de conférences au département d'économie de la City University of London
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