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Gilles Roman
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04082022
GENÈVE - Le HCR préconise une augmentation des services de protection en Afrique pour soutenir les victimes de la traite des êtres humains. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a souligné aujourd'hui que les services de protection font cruellement défaut aux réfugiés et aux migrants qui effectuent des voyages périlleux depuis le Sahel et la Corne de l'Afrique vers l'Afrique du Nord et l'Europe, et notamment aux personnes victimes de la traite des êtres humains.
Dans un rapport (en anglais) publié aujourd'hui, à la veille de la Journée mondiale contre la traite des personnes, le HCR répertorie les services de protection disponibles pour les demandeurs d'asile, les réfugiés et les migrants qui empruntent ces routes.
Certaines victimes sont laissées pour mortes dans le désert, d’autres subissent des violences sexuelles et sexistes répétées, des enlèvements contre rançon, des actes de torture et de nombreuses formes d’abus physiques et psychologiques.
Ce rapport, le deuxième du genre, met en évidence les lacunes en matière de services de protection disponibles, notamment en ce qui concerne l’hébergement, l’accès à la justice, l’identification des victimes et les mesures prises pour lutter contre la violence sexuelle et sexiste, la traite des êtres humains et le problème des enfants non accompagnés et séparés. Le rapport couvre 12 pays : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Éthiopie, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Somalie, Soudan et Tchad.
« Je suis horrifié par les abus auxquels les réfugiés et les migrants sont confrontés lorsqu’ils traversent le Sahel, l’Est et la Corne de l’Afrique vers l’Afrique du Nord, et parfois vers l’Europe », a déclaré Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale et occidentale. « Trop de vies humaines ont été perdues ou brisées sur ces routes. »
Vincent Cochetel a souligné le besoin urgent d’un financement plus important pour pouvoir mettre en œuvre de meilleurs services afin de prévenir la traite des êtres humains, d’identifier et de soutenir les victimes, de garantir l’accès aux procédures d’asile pour les victimes et les personnes risquant d’être victimes de la traite qui ont besoin d’une protection internationale, ainsi que de traduire les coupables en justice.
Il a également rappelé la nécessité pour les États, les agences des Nations Unies, la société civile et les ONG de redoubler d’efforts pour faire appliquer les instruments internationaux existants, tels que les protocoles de Palerme des Nations Unies sur la traite des êtres humains et le trafic de migrants, qui constituent le meilleur moyen de sauver des vies et de lutter contre ces crimes.
Les technologies et les plates-formes en ligne permettent aux trafiquants et aux passeurs de faire la publicité de leurs services et d’attirer des victimes non averties. Elles sont de plus en plus utilisées dans le monde. De ce fait, une partie de ce nouvel effort, a-t-il ajouté, doit également impliquer une collaboration entre les États et le secteur privé afin de réprimer l’utilisation d’Internet par les trafiquants pour identifier, tromper et enrôler leurs victimes, y compris des enfants. Les technologies numériques peuvent cependant aussi être exploitées pour fournir aux populations des informations fiables sur les risques liés aux déplacements irréguliers, y compris la traite des êtres humains, et leur permettre d’obtenir des conseils et des informations sur les options sûres à leur disposition. Toutes les mesures visant à lutter contre la traite et le trafic d’êtres humains, y compris en ligne, doivent être conformes au droit international et aux normes relatives aux droits humains.
Le rapport, intitulé « Mapping of Protection Services for Vulnerable People on the Move, Including Victims of Trafficking » (cartographie des services de protection pour les personnes vulnérables en déplacement, y compris les victimes de la traite), fournit des informations adaptées aux réfugiés et aux migrants concernant les services actuellement disponibles sur les différentes routes. Il servira également de référence aux donateurs pour leur permettre de concentrer leurs efforts de financement là où ils sont le plus nécessaires et auprès des acteurs les mieux placés pour fournir ces services essentiels.
Afin de soutenir et d’aider les victimes, le rapport préconise la mise en place de refuges et d’espaces sûrs, un meilleur accès aux services juridiques et des services différenciés pour les enfants et les femmes victimes de la traite et de la violence sexuelle et sexiste. Il identifie également les endroits critiques sur les routes qui constituent les dernières étapes avant que les réfugiés et les migrants ne se lancent dans la traversée du Sahara. Si l’on ne parvient pas à combler les lacunes en matière de services dans ces endroits, on rate l’occasion d’aider les personnes à accéder à la protection et à la sécurité plutôt que de poursuivre leur périple en mettant leur vie en danger.
En avril 2022, le HCR a publié une stratégie mise à jour intitulée « Protection, Saving Lives and Solutions for Refugees in Dangerous Journeys - along routes towards Europe across the Central and Western Mediterranean Sea and the Atlantic » (en anglais). Cette stratégie et appel de fonds mentionnait un montant de 163,5 millions de dollars nécessaires pour aider et protéger des milliers de réfugiés et d'autres personnes. Il n'est actuellement financé qu'à hauteur de 30%.
Notes :
Le HCR travaille avec de multiples agences des Nations Unies, en particulier l’OIM et l’ONUDC, ainsi qu’avec des partenaires régionaux et nationaux, pour développer des initiatives visant à lutter contre la traite des êtres humains. Il s’agit notamment du document-cadre conjoint de 2020 sur l’élaboration de procédures opérationnelles standard pour faciliter l’identification et la protection des victimes de la traite, avec l’OIM, et d’une initiative pilote distincte avec l’OIM et l’ONUDC visant à collaborer avec les États pour protéger et aider les victimes de la traite. La traite des êtres humains est spécifiquement abordée dans le Pacte mondial sur les réfugiés de 2018.
Le HCR appelle tous les États à ratifier et à appliquer toutes les normes internationales relatives à la prévention, à la protection et à la répression dans le contexte de la traite des êtres humains.
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