42 résultats trouvés pour Municipales2020
- le Mar 21 Juil - 19:05
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: La droite lyonnaise éparpillée façon puzzle (sur une musique d'Ennio Morricone)
- Réponses: 0
- Vues: 1725
La droite lyonnaise éparpillée façon puzzle (sur une musique d'Ennio Morricone)
Des #Municipales2020 aux #Régionales2021
L'Arrière cour revient avec une interview fleuve d'Alexandre Vincendet, le nouvel opposant numéro 1 à Lyon qui pourrait faire de l'ombre à Laurent Wauquiez...
[i]Le fiasco de l’alliance avec [/i]Gérard Collomb[i] a naturellement rebattu les cartes au sein de la droite locale. Encore peu connu du grand public mais réélu triomphalement maire de Rillieux-la-Pape à seulement 36 ans, [/i]Alexandre Vincendet[i], le jeune président de LR dans le Rhône, a profité de l’affaiblissement de [/i]Laurent Wauquiez [i]et de [/i]François-Noël Buffet[i] pour s’imposer comme la figure montante du parti dans l’agglomération. S’il n’est pas encore le patron incontesté, c’est que sa personnalité clivante lui vaut aussi de solides inimitiés. Le temps joue pour lui, cependant, et il décrit à [/i]L’Arrière-Cour [i]le type d’opposition qu’il souhaite incarner face à [/i]« l’élu local le plus puissant de France »,[i] le nouveau président écologiste de la Métropole,[/i] Bruno Bernard[i]. Entretien illustré par l’excellent B-Gnet.[/i]
L’Arrière-Cour : Vous êtes le président de LR dans le Rhône, vous sortez largement conforté des municipales puisque vous avez été réélu largement dès le premier tour à Rillieux-la-Pape, et l’alliance entre la droite et Gérard Collomb, dont vous ne vouliez pas, a été rejetée par les électeurs. Pourtant, vous ne vous imposez pas encore comme le patron naturel de la droite locale. Votre personnalité clivante suscite encore des réticences ?
[b]Alexandre Vincendet : [/b]Vous parlez de l’investiture pour la tête de liste à la Métropole ? J’ai le temps, je suis encore le plus jeune du groupe (rires). Il y a aussi des questions à se poser pour notre famille politique, qui en est à deux échecs consécutifs à la présidentielle. Vous regarderez dans les instances dirigeantes à quel point on y voit de nouveaux visages (ironique)… Un parti politique n’est pas un syndicat d’élus qui doivent se reconduire les uns les autres. Sa première fonction est de définir une ligne politique, la deuxième est de faire des ressources humaines. Je rappelle qu’en 2014, quand Jean-François Copé était à la tête du parti, nous avons connu une vague bleue sur les municipales avec beaucoup de victoires, parce que des jeunes inconnus ont été imposés au forceps. Et j’en fais partie. En 2020, ça n’a pas été le cas, parce qu’il y avait un poids prépondérant du Sénat.
« Il faudrait peut-être que, dans notre famille politique, on fasse preuve d’un peu d’humilité, après des échecs aussi graves. »
Au niveau national aussi, votre influence est limitée. François-Noël Buffet a été investi pour les prochaines sénatoriales, alors que vous poussiez pour d’autres listes, d’autres candidatures…
Je ne pousse rien du tout. Plusieurs listes LR se sont manifestées, on était à trois listes, aujourd’hui on serait à deux. Je pense que les Français souhaitent que les élus tirent les leçons de leurs erreurs, en cas de défaite aux élections par exemple. Et qu’on n’a pas tiré toutes ces leçons. J’ai donc fait part d’un certain nombre de désaccords. Ensuite, il y a eu un choix de la commission d’investiture, choix qui émane apparemment du Sénat ; il est respectable. Personnellement je jouerai collectif, mais il y a des électeurs derrière qu’il faut convaincre. Il faudrait peut-être que, dans notre famille politique, on fasse preuve d’un peu d’humilité, après des échecs aussi graves.
Faut-il comprendre qu’à vos yeux, François-Noël Buffet est un « boulet » pour votre camp ?
C’est votre interprétation, je m’en tiens à ce que je vous ai dit.
Comment expliquez-vous le glissement qui s’est opéré en 20 ans ? La droite tenait la ville de Lyon, la gauche les banlieues populaires : c’est aujourd’hui l’inverse.
À Lyon, pendant 20 ans, les guerres fratricides, les haines cuites et recuites, ont durablement affaibli la droite. On peut dire ce qu’on veut, la droite a perdu en 2001 sur ses divisions, on a rejoué la guerre Michel Noir / Raymond Barre, Francisque Collomb / Michel Noir… Résultat des courses, on a perdu.
Vous oubliez Charles Millon dans l’équation, et son alliance avec le FN en 1998 à la Région, qui a profondément divisé la droite à Lyon…
Je n’étais pas là à l’époque. En mars 2001, j’avais encore 17 ans (rires) ! Je ne me sens pas responsable, ce n’est pas mon histoire. Mais je vois simplement que la droite lyonnaise est encore divisée. En périphérie, vous avez beaucoup de jeunes, de nouveaux profils, qui se sont implantés et sont allés à la bataille. La droite n’est pas du tout divisée en périphérie, on a un groupe très soudé. J’ai moi-même beaucoup aidé Jérémie Bréaud par exemple – je ne fais pas partie des gens qui vont flinguer les nouvelles têtes pour ne pas avoir de concurrence. Résultat : il a gagné la mairie de Bron. De même, Marylène Millet, je l’ai poussée à Saint-Genis-Laval et elle a gagné. Sébastien Michel a gagné Écully. D’autres communes ont été remportées, pour la droite c’est un bon cru. Lyon connaît un renouvellement qui sera utile. C’était mon premier test électoral en tant que responsable départemental de LR. Et c’est plutôt une réussite.
« On ne nous a pas écoutés, on a préféré signer un accord pas très ragoûtant d’arrière-cuisine, qui était incompréhensible pour nos électeurs et qui faisait, excusez-moi de le dire, “la vieille garde qui ne veut pas mourir”. »
En tant que patron local de LR, vous n’avez cependant rien maîtrisé à Lyon ou à la Métropole, où l’alliance avec Gérard Collomb s’est faite sans votre accord.
Je vous rassure, au niveau du siège national, cela n’a pas été contrôlé non plus ! J’ai exprimé mon désaccord, tout comme Philippe Cochet, président du groupe LR à la Métropole. Les deux responsables locaux du parti ont donc dit aux principaux concernés qu’une telle alliance ne marcherait pas. On a eu droit à tout… On ne nous a pas écoutés, on a préféré signer un accord pas très ragoûtant d’arrière-cuisine, qui était incompréhensible pour nos électeurs et qui faisait, excusez-moi de le dire, « la vieille garde qui ne veut pas mourir ». Quand c’est comme ça, les électeurs amplifient le mouvement. Et la claque est d’autant plus forte. En outre, le message qui a été porté, c’est « on est contre », « on fait barrage ». Quand on tente de faire peur aux électeurs, de les culpabiliser, ça ne marche jamais !
Pourquoi ce choix a-t-il été fait ?
C’est leur problème, pas le mien. On a eu des pressions amicales pour fusionner aussi sur le plateau Nord (Caluire, Rillieux, etc.), Philippe Cochet et moi avons refusé. Je me suis concentré sur ma ville. Résultat : avec 52%, le plateau Nord enregistre le meilleur score de la droite dans l’agglomération, et Rillieux-la-Pape atteint même 67%. C’est une question philosophique pour la droite : que veut-on pour notre famille politique ? Si l’on se comporte comme un syndicat d’élus qui se cooptent, on disparaîtra. Parce que cela signifie qu’on n’est plus capables de se renouveler ou de porter une vision, puisqu’on ne serait là que pour des intérêts personnels. Si on n’a pas pour but de proposer une espérance, un chemin, une alternance crédible… Ma famille politique est issue du mouvement gaulliste, c’est la famille fondatrice de la Ve République, son objectif est de gouverner.
Quels échanges avez-vous eus avec Laurent Wauquiez autour de cette alliance ?
Je ne vous dirai pas la nature de nos échanges, mais on a eu des conversations franches et directes. Je lui ai dit que je pensais que ce serait un échec cuisant. Cela a été un crash électoral.
Pourquoi a-t-il fait ce choix, alors qu’il incarnait la ligne d’une droite indépendante vis-à-vis du macronisme ?
Comme j’ai promis de ne pas dire du mal, je ne dirai rien (rires).
« L’erreur d’analyse majeure de certains de mes amis, c’est de penser que Gérard Collomb pouvait être une bouée de sauvetage, alors que c’était un boulet. »
Quelles conséquences cela aura-t-il sur les prochaines régionales ?
On ne peut pas les mesurer aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que cette alliance peut perturber notre électorat. Certains – pas Laurent Wauquiez mais parmi ceux qui lui ont susurré à l’oreille – m’ont dit : « On n’avait pas le choix. » Pour moi, on a toujours le choix. En l’occurrence, il y en avait deux possibles. Le premier était de faire « bloc contre bloc », réunir tous les modérés face au bloc de gauche. Pour cela, il y avait une condition : que David Kimelfeld s’assoie autour de la table. Et pour cela, il fallait que Gérard Collomb s’en aille. Les gens ne voulaient plus de lui ! Il est faux d’affirmer que les Verts étaient hauts au premier tour. Ils avaient obtenu un score honorable, mais le grand perdant, c’était Gérard Collomb. On a vu un rejet massif contre lui : 14% à la Ville, 16% à la Métropole… La vague verte, excusez-moi, elle arrive aux chevilles ! L’erreur d’analyse majeure de certains de mes amis, c’est de penser que Gérard Collomb pouvait être une bouée de sauvetage, alors que c’était un boulet. C’est pour ça que j’ai dit : « Je suis d’accord pour l’alliance à une condition : que Gérard Collomb s’en aille. Il se met en dernière position sur la liste, il ne fait pas campagne, c’est fini. » À partir de là, je pense que David Kimelfeld venait avec nous.
David Kimelfeld a mené une campagne très « écolo », son projet a même été jugé meilleur sur ce plan par les associations pro-climat. Vos électorats étaient-ils compatibles ?
Ce sont les chiffres qui le montrent. Nous avons eu des déperditions de voix en faveur de David Kimelfeld. Sans faire d’alliance, il gagne 10 points, il emporte le Val de Saône, habituellement pourvoyeur de voix de droite. L’électeur qui ne voulait plus de Gérard Collomb, il a voté soit David Kimelfeld, soit les Verts, ou il est resté à la maison. Regardez Képénékian : 36% de voix en plus à Lyon. Chez nous, 1+1, ça a fait 0,8… Regardez le nombre de voix, pas les pourcentages. Sur le plateau Nord, avec deux fois moins de participation, sans alliance on a perdu moins de 70 voix. Gérard Collomb, qui avait fait 12% au premier tour, finit à 3%… Regardez dans l’Ouest, la droite ne pouvait pas gagner sur le papier, elle ne s’est pas alliée, et c’est elle qui gagne. Ma conviction profonde, c’est qu’il fallait se maintenir. À Lyon, on a moins d’élus que la dernière fois. Avec le recul, j’ignore si on aurait gagné la Ville, mais on aurait au moins eu plus d’élus. On a perdu des secteurs qu’on ne devait pas perdre. Lônes et coteaux chez François-Noël Buffet, sur le papier on ne devait pas perdre. Si on ne l’avait pas perdu, il y aurait au moins eu un troisième tour à la Métropole.
« Je connais les caricatures qu’on a faites de moi : extrémiste, raciste, incompétent, trop jeune, facho… et ça, ce sont les plus “sympathiques”. »
Quel regard portez-vous sur les écologistes au pouvoir ? Sont-ils conformes à la caricature qui en a été faite par vos amis durant la campagne ?
Je connais les caricatures qu’on a faites de moi quand je suis arrivé en 2014 et qu’on m’a resservies en 2020 : extrémiste, raciste, incompétent, trop jeune, facho… et ça, ce sont les plus « sympathiques ». Cela n’a pas marché, j’ai été réélu au premier tour. À chaque élection sur mon territoire, j’engrange de plus en plus de voix. Vous ne gagnez pas sur la caricature ! Je suis pour le combat d’idées, de visions. Pendant trois mandats, Gérard Collomb a été capables de porter une vision, il a fait entrer Lyon dans une nouvelle ère. Mais à un moment, il n’a plus eu d’idées.
Allez-vous travailler avec les écologistes ?
De toute façon, ils sont en place et j’ai un territoire à faire avancer. J’ai le plus important plan de rénovation urbaine de la métropole, je ne vais pas tout bloquer parce qu’ils ne sont pas de ma famille politique. Cela ne veut pas dire qu’on n’aura pas de débats, de joutes politiques, mais ils ont un mandat qui leur a été donné par le peuple. Ils ne l’ont pas volé ! C’est la démocratie, vous travaillez avec les gens en place.
En politique, ce sont des accords gagnant-gagnant qui fonctionnent souvent, comme celui passé entre Gérard Collomb et Raymond Barre : je vous aide à réussir, vous m’aidez à réussir…
Sous le dernier mandat, je crois que j’ai été un opposant résolu, et pourtant j’ai fait avancer mon territoire. Je serai exactement sur la même ligne.
« En général, les violences policières n’existent pas. Vous avez des personnes qui n’aiment pas être interpellées, qui résistent de façon extrêmement violente et qui, sachant qu’elles sont filmées, commencent à se comporter plus correctement. »
En 2014, vous aviez mené une campagne assez sécuritaire… Finalement, votre manière de mettre en place les caméras-piétons pour les policiers a convaincu y compris à gauche, parce que cela permet de limiter aussi les discriminations et les violences policières.
C’est surtout qu’en général, les violences policières n’existent pas. Vous avez des personnes qui n’aiment pas être interpellées, qui résistent de façon extrêmement violente et qui, sachant qu’elles sont filmées, commencent à se comporter plus correctement. Je suis très heureux de voir tout le monde se ranger derrière la solution que j’ai adoptée en 2014. J’ai été le premier maire de France à le faire. J’ai entendu avec plaisir, le 14 juillet, que le président de la République voulait généraliser cette mesure au niveau national. D’ailleurs, j’ai échangé avec le nouveau ministre de l’Intérieur. Je lui ai proposé de venir voir in situ. J’ai entendu parler de la méthode Castex : aller voir ce qui marche. Et à Rillieux, ça marche !
Vous ne demandez pas la démission de Gérard Darmanin, à l’instar de Laurent Wauquiez et Rachida Dati ?
Je ne suis pas là-dedans, ça n’a rien à voir avec le combat politique.
« Le problème, c’est que vous aviez des jeunes qui auraient dû être au collège, qui étaient dans la prédélinquance, et qui sont totalement tombés dedans avec le confinement. »
Vous dites « à Rillieux, ça marche », mais le niveau de tension dans la ville est toujours très élevé. On l’a encore vu avec les incidents du 14 juillet.
C’est le niveau de tension au niveau national qui est très élevé, cela n’a rien à voir avec Rillieux.
Ce n’est pas de votre faute, donc ?
À la Croix-Rousse, il n’y a pas une police municipale sur-armée, et les débordements qu’il y a eus, excusez-moi, mais on n’avait jamais vu ça. Je pense que le confinement est responsable. Les rodéos, c’était pour détourner l’attention des trafics de drogue. Le problème, c’est que vous aviez des jeunes qui auraient dû être au collège, qui étaient dans la prédélinquance, et qui sont totalement tombés dedans avec le confinement. Je le vois à Rillieux comme ailleurs. Des jeunes de 14-15 ans, pas plus, sont devenus des délinquants actifs dans le trafic de stupéfiants. Parce que vous avez des familles monoparentales en grande difficulté, les enfants étaient dehors et ils ont été pris en charge par les trafiquants.
Si les caméras sont plébiscitées, le fait que votre police soit armée, et agisse d’une manière décrite par les habitants comme un peu « cowboy », fait l’objet de beaucoup plus de critiques…
Mais non. Un policier armé, c’est un cowboy ? Les retours, vous les avez de qui ? Des voyous ? De mes opposants ?
Des jeunes de Rillieux notamment. Rue 89 Lyon en cite un certain nombre, d’ailleurs.
Je fais la différence entre les jeunes et les voyous. Oui, la police fait son travail. Rillieux est une des villes de l’agglomération qui affichent le plus faible taux de délinquance, selon les chiffres de la DDSP. Soit 47 faits pour 1.000 habitants, alors qu’on est le 8e plus gros quartier prioritaire de la politique de la ville en France.
Il y a plus de 47 faits juste pour le 14 juillet…
Regardez à Décines, Vaulx-en-Velin, Vénissieux… À Vaulx-en-Velin, Madame Geoffroy, après m’avoir vilipendé en 2014, a armé sa police et commence à mettre des caméras. Et vous ne traitez pas ses policiers de cowboys. C’est facile de caricaturer quand on habite à Lyon et pas dans ces quartiers.
« Je veux bien qu’on arme les policiers de bouquets de fleurs, je ne suis pas convaincu que la France s’en portera mieux. »
Le débat sur l’attitude de la police est mondial…
C’est un débat ultra-communautariste et ultra-politique. On n’est pas dans un état raciste, ce n’est pas vrai. Les policiers ne sont pas des affreux fachos. Ce sont des pères et mères de famille qui mettent leur vie en danger au service des autres. On était bien contents de les trouver voici quatre ans quand il y avait des attentats. Ce sont les mêmes sur qui on crache et à qui on envoie des pavés à la gueule. Les flics sont payés 1.500 balles par mois. La République, c’est céder devant la violence ? Je veux bien qu’on arme les policiers de bouquets de fleurs, je ne suis pas convaincu que la France s’en portera mieux. Si vous regardez bien, c’est une guerre territoriale. Vous avez d’un côté les forces de la République qui font en sorte que la paix républicaine et sociale demeure, et de l’autre des personnes qui veulent mettre en coupe réglée des quartiers. Et qui refusent d’être interpellées. Moi, quand je vois un policier, je ne me sens pas en insécurité, je ne me sens pas provoqué.
Vous êtes blanc…
Quel rapport ?
On ne peut pas nier qu’il y a du racisme dans la police, ça ne veut évidemment pas dire que tous les policiers sont racistes. Le défenseur des droits, Jacques Toubon, qui vient de la droite, a parlé d’un « racisme systémique ».
Regardez ses positions il y a 20 ans, ce n’étaient pas les mêmes. Je ne suis pas sûr que Jacques Toubon ait mis un jour les pieds dans un quartier populaire. Moi, je ne gagnerai jamais ce que gagne Jacques Toubon. Et les habitants de ce quartier non plus.
« Regardez mes scores : bizarrement, le RN disparaît. Ce parti-là ne vit que sur les problèmes des gens. »
C’est une manière de ne pas répondre à la question…
Vous faites de l’indigénisme à 2,50 euros ! Quand, il y a cinq ans, je suis le seul maire de l’agglomération à mettre en place les dispositifs « deuxième chance » avec le préfet Jean-François Carenco, vous trouvez que c’est raciste ? Quand je mets en place l’accompagnement parental qui peut aller jusqu’à la suspension des aides municipales si les parents refusent qu’on les aide et qu’on aide leur gamin, et que je reçois les parents, je ne les culpabilise pas, je leur dis : voilà où va votre gamin, je suis prêt à vous aider. Dans 95% des cas, ils disent « oui », parce que vous avez simplement des familles en difficulté. Les gamins partent en stage de 15 jours au sein de l’association Laissez-les servir, tenue par un ancien capitaine, Nourouddine Abdoulhoussen – excusez-moi, c’est pas un grand blond qui fait le salut nazi tous les matins… Ils aident des gens dans des villages qui n’ont jamais vu de gamins de banlieue. Ces gens leur disent merci et quand les gamins reviennent, ils sont fiers. Vous trouvez que c’est raciste ? La rénovation urbaine, elle concerne qui ? On refait les écoles où, à Rillieux ? Le centre-ville avec le cinéma à 5,50 euros la place en 4K, plus de 50.000 spectateurs l’année dernière, pour qui le fait-on ? Si on est en train de transférer le centre culturel en plein cœur de la ville nouvelle, de reconstruire la ville pour qu’on ne fasse plus la différence entre les habitations HLM et les autres, c’est pour éviter la ségrégation de qui, sinon des plus fragiles et des habitants de ces quartiers ? Je le fais, pourtant je suis de droite. Et regardez mes scores : bizarrement, le RN disparaît. Ce parti-là ne vit que sur les problèmes des gens ; quand vous les réglez et que les élus ont des résultats, ils n’ont plus de raison d’être en colère et de voter pour les extrêmes. Si je fais de tels scores, c’est aussi que j’ai peut-être des gens de gauche qui votent pour moi. Dans certains bureaux de la ville nouvelle, je monte à 78%.
Quels résultats avez-vous obtenus avec votre dispositif de la « deuxième chance » ?
Vous pouvez être extrêmement strict sur l’ordre républicain et tendre la main parce que vous êtes généreux. Sévère mais juste. Vous avez une dizaine de jeunes pris en charge par la mairie, pour 25.000 euros par an. Ils n’ont le plus souvent pas de diplôme, certains ont déjà un parcours judiciaire. C’est extrêmement strict, ils doivent respecter les horaires, les missions qu’on leur donne, ne pas commettre d’actes délictuels dans la commune – c’est arrivé une fois en cinq ans. Et vous avez de très belles réussites. Je pense à un jeune Tiago, qui était SDF et qui a quitté la commune parce qu’il a trouvé un appartement, s’est marié, a une petite fille… Je pense à deux autres qui devaient retourner en prison, ils s’étaient rangés en travaillant et avaient trouvé un CDI : j’ai écrit au procureur, ils n’y sont pas retournés. Je pense à une jeune fille originaire de Madagascar, qui était en difficulté et qui avait dû renvoyer sa fille là-bas parce qu’elle avait peur pour elle dans le foyer où elle vivait. On l’a aidée, elle a trouvé un travail, un logement et a pu faire revenir sa fille. Aujourd’hui, elle peut l’élever. Vous en avez un dont la famille habite le quartier le plus sensible de Rillieux-la-Pape, qui a suivi une formation d’électricien et qui a été engagé. Il était venu me voir en 2014 avec sa sœur, car il n’avait aucune formation.
Dix jeunes par an, ce n’est pas non plus la bonne échelle…
Je n’ai pas les moyens de l’État ! Sur ce sujet, il faut une loi et des financements. Car bon nombre de jeunes passent sous le radar. La mairie n’a pas les moyens de le faire à plus grande échelle. Le maire peut être un coordinateur, un entremetteur, mais après, il faut des dispositifs de l’État. Le souci, c’est que les jeunes deviennent alors des numéros de dossier et tout recommence, beaucoup passent à travers les mailles de Pôle emploi, qui est devenu un simple guichet, et de la mission locale. Nous, on travaille main dans la main avec eux. J’ai proposé à une époque de le faire à l’échelle de la Métropole – à chacun de prendre ses responsabilités. Je ne suis pas président de la Métropole.
« Si le RSA ou le RMI était une solution pour sortir les gens de la précarité, ça se saurait ! »
Le nouveau président, Bruno Bernard, souhaite expérimenter le RSA jeune. Pensez-vous que ce soit une solution ?
Si le RSA ou le RMI était une solution pour sortir les gens de la précarité, ça se saurait ! Le but est de leur trouver des formations, de leur redonner confiance en eux, non de leur donner de l’argent. Quel modèle de société voulez-vous ?
L’État sait distribuer des revenus, la question est : comment assurer le A d’activité ou le I d’insertion ? Le RSA a été mis en place sous Sarkozy…
Ce n’est pas parce que cela a été fait sous Sarkozy que c’est forcément bon. Tel qu’il a été conçu, on se rend compte que ce n’est pas la panacée. On a fait le RSA, la fusion Unédic-ANPE, super, mais au bout du compte, est-ce que ça marche? Est-ce qu’il y a un vrai changement ? Moi, je n’en vois pas.
« Ce n'est pas parce que vous habitez un quartier défavorisé qu'on peut vous dire : ne vous plaignez pas, on a déjà été très généreux et regardez, on vous ajoute un baby-foot dans une salle. »
Qu’est-ce que vous proposerez au nouveau président ?
La « deuxième chance », l’accompagnement parental. Ces gamins sont en train de tomber dans la délinquance : vous devez fournir une réponse sécuritaire d’un côté, et mener de l’autre une démarche de protection de l’enfance. Parce que ces gamins qui sont fracassés aujourd’hui deviennent les adultes abandonnés de demain. Là-dessus, je suis prêt à travailler avec n’importe qui. Mais il faut une volonté politique. Le RSA jeune, c’est une vieille recette. Où est l’ambition ? On a une collectivité qui est la plus puissante de France. Le président a des pouvoirs qui sont délégués par les maires, des pouvoirs de président d’agglo et de président de département. C’est l’élu local le plus puissant de France ! Il a davantage de pouvoirs que le maire de Paris, avec un budget de 4 milliards d’euros. On peut en faire, des choses… Moi, je suis prêt à expérimenter avec tout le monde, je n’ai jamais connu un État du même bord politique que moi. On parlait de racisme tout à l’heure, tout cela profite plutôt aux jeunes des quartiers. Pour le coup, j’ai une très haute idée de la République, c’est pour ça que j’ai voulu devenir maire d’une ville de banlieue : parce que la République a reculé dans ces quartiers. Vous aviez le communisme ou le socialisme municipal, qui veillait à ce que les choses ne bougent pas trop, parce qu’on était assis sur un matelas électoral. Je n’invente rien, tous les politologues vous le racontent. Quant à moi, je pars du principe que ce n’est pas parce que vous habitez un quartier défavorisé que vous avez droit à des équipements publics dégradés et qu’on peut vous dire : ne vous plaignez pas, on a déjà été très généreux et regardez, on vous ajoute un baby-foot dans une salle. Je caricature un peu, mais honnêtement, on n’en était pas loin.
« En 2014, les bus de la mairie tournaient pour aller chercher les jeunes et les emmener dans les bureaux de vote. Ça, vous ne l’avez pas vu en 2020. »
Jacky Darne, votre prédécesseur à la mairie de Rillieux-la-Pape, était aussi connu pour recevoir les familles des jeunes délinquants dans son bureau…
La différence, c’est que moi, je n’embauche pas les gens à la mairie, comme Jacky Darne, pour acheter des voix et la paix sociale.
Vous embauchez bien des policiers…
Les policiers sont rarement venus me voir pour me dire : « On crame des voitures, ça s’arrête si vous nous embauchez à la mairie. » Je suis désolé, j’y ai eu droit. Les jeunes qui appellent à la mairie : « On est allés voter, par contre on nous avait promis de nous payer notre voyage en Indonésie, ça en est où ? » « Dites, on s’est pris une prune, d’habitude le cabinet du maire nous les réglait, on fait comment ? » Tout était comme ça. En 2014, les bus de la mairie tournaient pour aller chercher les jeunes et les emmener dans les bureaux de vote. Ça, vous ne l’avez pas vu en 2020.
« Il faut arrêter la victimisation permanente ! C’est comme ces mouvements féministes, ce sont eux qui ajoutent de la discrimination. »
Que répondez-vous aux jeunes victimes de discrimination ?
La vie est par essence discriminatoire. J’ai grandi dans un village de 600 habitants dans l’Ain, je suis issu d’une famille populaire. Quand je suis arrivé à Paris, j’étais le seul à Sciences-Po qui devait travailler les week-ends pour payer ses études. Le soir, je devais prendre le RER B pour rentrer dans ma résidence étudiante au Bourget, au milieu d’une cité. Vous croyez que ce n’est pas discriminant ?
Et vous étiez contrôlé souvent par la police ?
Quel est le rapport ?
Vous savez bien que, lorsqu’on est noir ou maghrébin, on se fait davantage contrôler par la police.
Non, je suis désolé, j’en connais qui ne se font pas contrôler tous les jours. C’est peut-être aussi une question d’attitude. L’autre jour, une dame voilée qui avait été arrêtée par la police est venue me voir en disant que c’était discriminatoire. J’ai pris le rapport de police, elle avait grillé un feu rouge tout en conduisant avec son téléphone portable à l’oreille… Il faut arrêter la victimisation permanente ! C’est comme ces mouvements féministes, ce sont eux qui ajoutent de la discrimination. L’égalité femme-homme ne fait pas débat. Pourquoi ne devrait-on pas payer une femme autant qu’un homme ? Je ne dis pas que tout est parfait, mais dans la fonction publique ou politique, c’est la réalité. À Rillieux, j’ai été le premier maire à avoir eu des adjoints issus de la diversité. J’en ai qui travaillent à la direction générale, ce n’était jamais arrivé non plus. Ceux qui me font la morale ne l’avait pas fait ! Moi, je choisis les gens pour leurs compétences, pas pour leur couleur de peau ou leurs opinions. Tous les vendredis, j’assure des permanences en changeant de quartier chaque semaine. Je reçois tout le monde, je ne fais aucune différence entre les gens. Quand une mère de famille vous dit : « Monsieur le maire, il n’y a pas assez de petits blancs dans l’école, comment fait mon enfant pour s’intégrer ? », vous vous le prenez en pleine gueule.
Quelle réponse apportez-vous ?
De la rénovation urbaine et de la mixité sociale, ce que l’on est en train de faire. On rase des écoles et on les reconfigure complètement. On passe de quartiers 100% logements sociaux à 60%. On remet des équipements, on travaille sur les espaces publics, on mène des politiques publiques structurantes. Il y a une véritable action globale. Sur la carte scolaire, on est passés de plus de 250 dérogations à près de 70, parce qu’on les refuse. C’est une volonté politique. Je sais que c’est un combat pour une quinzaine d’années mais il faut bien commencer un jour.
« Je suis allé manger place des Terreaux avec ma femme et mon petit de trois ans. Je leur ai interdit de sortir de l’immeuble : je ne leur faisais pas traverser la place des Terreaux à minuit. »
On voit qu’à La Duchère, qui est l’un des quartiers précurseurs, ce n’est toujours pas gagné…
La différence, c’est qu’à La Duchère, il n’y a pas eu d’emblée un vrai travail sur la sécurité. Gérard Collomb n’était pas connu pour être très à cheval sur les questions sécuritaires. Il n’a pas laissé un souvenir impérial comme ministre de l’Intérieur. Et regardez la place des Terreaux, vous trouvez que c’est sécurisé ? Il y a l’image et les actes : il a complètement laissé filer la sécurité à Lyon. Je suis allé manger place des Terreaux il y a un an, avec ma femme et mon petit de trois ans. Je leur ai interdit de sortir de l’immeuble, je suis allé chercher ma voiture. Je ne leur faisais pas traverser la place des Terreaux à minuit.
« Mon opposant écologiste à Rillieux me dit : “Il faut contraindre.” Moi, je crois plutôt à la force de persuasion. »
Parmi les priorités de votre mandat, on a compris qu’il y aura la mise en œuvre du plan de rénovation urbaine.
C’est vraiment le début. On a obtenu une enveloppe globale de 320 millions d’euros, c’est maintenant qu’on va le concrétiser. Le quartier Ostérode, avec ses 16 hectares, représente la plus grosse opération de développement économique de l’agglomération. La transition environnementale est déjà engagée avec le parc linéaire urbain que l’on a dessiné. On travaillera sur la végétalisation des cours d’école – nous sommes la seule commune de l’agglomération à avoir obtenu le label Cit’ergie, parmi les plus exigeants selon le vice-président écologiste Bruno Charles. La différence, peut-être, est que mon opposant écologiste à Rillieux me dit : « Il faut contraindre. » Moi, je crois plutôt à la force de persuasion.
Sur quels sujets anticipez-vous des crispations avec la Métropole ?
Il y a un sujet sur lequel je ne lâcherai rien : la prolongation du métro B jusqu’à Sermenaz (Rillieux-la-Pape). Il en va de l’avenir de l’agglomération. Ce sera la ligne qui drainera le plus de voyageurs : 80.000 par jour ! Je n’ai pas eu de discussion avec Bruno Bernard, mais quand je l’ai entendu dire sur BFM que c’était peut-être plus prioritaire que la ligne E, j’ai évidemment tendu l’oreille. Cela prouve qu’il est peut-être pragmatique sur ces sujets. Quoi qu’il en soit, pour une agglomération qui se veut européenne, Lyon accuse un gros déficit de métros. Lyon, c’est 30 kilomètres de métros. À Barcelone, Munich, Stuttgart ou Zurich, c’est plus de 100 kilomètres ! Ça ne se réglera pas sur un mandat. Mais il est urgent de commencer.
« Il y a des mesures de gauche très dure que je combattrai. Les 6.000 logements sociaux qu’ils veulent construire, notamment. On ne va pas continuer à les entasser ! »
On va retrouver l’époque où, avant de s’allier avec le FN, Charles Millon s’était appuyé à la Région sur les écologistes pour lancer un programme ambitieux de TER ? De ce point de vue, il valait mieux pour vous une victoire des écologistes que celle de François-Noël Buffet, qui, avec Gérard Collomb, privilégiait la ligne E.
Je vous laisse libre de vos interprétations. Pour répondre sur les points de friction, je sais que Madame Vessiller (Béatrice Vessiller, nouvelle vice-présidente à l’urbanisme, NDLR) est opposée aux destructions-reconstructions d’immeubles. Or, à Rillieux, vous en avez besoin parce que l’urbanisme de ces années-là donne un avantage aux délinquants sur les forces de l’ordre, avec beaucoup de recoins. Autre exemple : le tarif social de l’eau, que je trouve scandaleux. Vous ne travaillez pas, vous ne payez pas. Et pour vous remercier d’avoir trouvé un boulot et de vous en sortir, vous payez ? Vous croyez que c’est incitatif pour aller bosser ? Il y a des mesures de gauche très dure que je combattrai. Les 6.000 logements sociaux qu’ils veulent construire, notamment. On ne va pas continuer à les entasser ! Je pense qu’il faut travailler sur le parcours résidentiel et le parcours de propriété. Et développer les moyens de transport lourds comme le métro – je ne demande que ça, cela m’enlèvera une quantité de voitures dans ma ville qui respirera tout de suite mieux – mais je demande qu’en attendant, on ne punisse pas les gens qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture pour venir travailler.
« On n’est pas obligés de nouer des alliances contre-nature, gloubi-boulga. La République en marche est un mouvement à l’américaine... »
La prochaine échéance électorale, ce seront les régionales l’année prochaine. Aurez-vous des réticences à faire la campagne de Laurent Wauquiez ?
Non, c’est le président sortant, il est légitime. Je peux exprimer des désaccords mais je joue collectif.
Faut-il faire alliance avec LREM ou avec les amis de Gérard Collomb ?
Ce n’est pas moi qui fais les listes mais cela n’aurait pas de sens. Et à ma connaissance, ce n’est pas à l’ordre du jour. La dernière fois, on a gagné sans alliance. On n’est pas obligés de nouer des alliances contre-nature, gloubi-boulga. La République en marche est un mouvement à l’américaine, ce qu’avait fait Sarkozy avec l’UMP : une machine au service d’une personne. Rappelez-vous, les élections après 2007 n’ont pas été une réussite extraordinaire pour nous. Je pense que la recomposition n’a pas eu lieu en 2017 ; elle aura lieu en 2022 en fonction de ce qui va se passer.
« Je ne me présente pas à la présidentielle, si c’est votre question. »
Et vous personnellement, quelles sont vos ambitions ? Envisagez-vous ce deuxième mandat comme le dernier, pour ne pas rester trop longtemps en poste ?
Non, je ne m’arrêterai pas à la fin de ce mandat. Pour autant, je ne tire pas de plans sur la comète, je n’en sais rien. Il y a des échéances que je regarderai. Comme je viens d’être réélu – et accessoirement le mieux réélu de la métropole, dans une ville qui m’était défavorable il y a six ans – il serait assez désobligeant, vis-à-vis de ceux qui m’ont fait confiance, de parler d’autre chose. Donc, pour l’instant, je me concentre sur le lancement de mon mandat.
Et on verra en 2022 ?
Je ne me présente pas à la présidentielle, si c’est votre question.
Je pensais aux législatives…
Ça, c’est autre chose. Pour l’instant, ce n’est pas dans mes écrans radars. Une seule chose m’intéresse, Rillieux-la-Pape. Il sera bien temps de penser à la suite plus tard.
Propos recueillis par Raphaël Ruffier-Fossoul
Cet article vous a intéressé ?
Faites-le suivre à tous vos amis !
Aidez L’Arrière-Cour à mener de nouvelles enquêtes !
Les enquêtes de L’Arrière-Cour sont financées uniquement par les dons de nos lecteurs. Don libre : participez chaque mois à la vie d'un media indépendant, transparent et responsable. Grâce au dispositif « J’aime l’info », du syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), nos donateurs bénéficient désormais d’un abattement fiscal de 66%. Alors n’hésitez plus !
L’Arrière-Cour n°23 La newsletter L’Arrière-Cour est éditée par Les médias éphémères SA (SU), société au capital de 5000 euros, sise au 30 rue tête d’or, 69006 Lyon. Siret : 881 607 006 00015 - CPPAP : 0322 Y 94199. Directeur de la publication : Raphaël Ruffier-Fossoul Contact : lecteurs@larrierecour.fr
- le Dim 12 Juil - 19:11
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Lyon 2ème : le maire Pierre Oliver et les adjoints du #69002
- Réponses: 0
- Vues: 1739
Lyon 2ème : le maire Pierre Oliver et les adjoints du #69002
Ce dimanche 12 juillet 2020, lors du premier conseil d'arrondissement du mandat 2020-2026, les 15 nouveaux conseillers ont élu Pierre OLIVER Maire du 2.
LE NOUVEL EXECUTIF
Les conseillers ont également participé à l’élection du nouvel exécutif, composé des 5 adjoints : 1er adjoint : Jean-Stéphane CHAILLET
2e adjointe : Maryll GUILLOTEAU
3e adjoint : Roland BERNARD
4e adjointe : Pauline GROSJEAN
5e adjoint : François ROYER
Après le conseil, le Maire et ses adjoints ont planté un arbre devant la mairie : un olivier symbolisant la Paix, l'Egalité et la Fraternité.
La nouvelle équipe municipale s'est ensuite dirigée vers la place Carnot pour rendre hommage aux combattants de la Grande Guerre 14-18 en déposant une gerbe devant la Borne de Verdun.
- le Dim 12 Juil - 19:06
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Lyon 8ème : le Maire Olivier Berzane et l'équipe municipale du #69008
- Réponses: 0
- Vues: 4950
Lyon 8ème : le Maire Olivier Berzane et l'équipe municipale du #69008
#Municipales2020Après avoir mené la liste “Maintenant, l’écologie pour Lyon” dans le 8ème arrondissement, Sonia Zdorovtzoff a été élue 17ème Adjointe de la Ville de Lyon en charge des Relations, de la Coopération et de la Solidarité Internationales. Conformément à ses engagements pendant la campagne, elle a refusé de cumuler les deux fonctions et c’est donc Olivier Berzane, 58 ans, ancien directeur exploitation des gares SNCF des régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté, en 6ème position sur la liste des écologistes, qui a été élu Maire du 8ème par le conseil d’arrondissement du 12 juillet.
Olivier Berzane a l'intérêt général chevillé au corps. Il a fait toute sa carrière à la SNCF où il est entré en 1977 comme apprenti. Diplômé du conservatoire national des Arts et Métiers de Paris en Ergonomie et Physiologie du travail, il a consacré une partie de sa carrière à l’étude et l’amélioration des conditions de travail des salarié.es dans l’entreprise. Pendant sa carrière, il a managé de nombreuses équipes et a mené à bien des projets d’envergure. Père de deux filles, il vit dans le 8ème dans le quartier de Monplaisir - La Plaine depuis 16 ans et a à cœur de servir ses habitants.
Les élus suivants accompagneront Olivier Berzane dans ses fonctions:
- Valérie Roch 1ère adjointe en charge de la gestion éco-responsable des budgets, de la prospective et des affaires générales.
- Patrick Odiard 2ème adjoint en charge de l’éducation et de la vie scolaire
- Fanny Del 3ème adjointe en charge de la démocratie impliquante, de l’égalité femme/homme, de la vie associative et du budget participatif
- Jacques Bonniel 4ème adjoint en charge des arts, de la culture et du tourisme
- Touria al Gannoumi 5ème adjointe en charge de la santé, des affaires sociales et du soutien aux personnes vulnérables et handicapées
- Christophe Lesueur 6ème adjoint en charge de l’urbanisme, des grands projets et de la gestion du patrimoine immobilier
- Chrystel Bertrand 7ème adjointe en charge de la végétalisation, de la politique zéro déchet, de la biodiversité et de la protection animale
- Mathieu Azcué 8ème adjoint en charge du logement et de la sobriété énergétique
- Marine Chastan 9ème adjointe en charge de la petite enfance et des liens intergénérationnels
- Hubert Becart 10ème adjoint en charge de la mobilité, des transports, de la voirie, de l’accessibilité et de l’occupation du domaine public
- Michèle Le Dily 11ème adjointe en charge de la propreté, de la tranquillité publique, de la politique de prévention
- Augustin Pesche 12ème adjoint en charge du développement du sport et de l’activité physique pour toutes et tous
- Claire Perrin 13ème adjoint en charge de l’économie locale et durable, de l’emploi, de l’insertion, du commerce et de l’artisanat
S’ajoutent à ces 13 adjoints.es 3 conseillers.es délégué.es :
- Vincent Mabillot qui sera en charge de la transition numérique
- Clotilde Flamant qui sera en charge de la coordination des référents de quartier
- Philippe Guelpa Bonaro qui sera en charge de la gestion et du suivi des risques et des situations de crise
- le Lun 6 Juil - 16:45
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Lyon Métropole : le trombinoscope de la Commission Permanente
- Réponses: 2
- Vues: 5168
Lyon Métropole : le trombinoscope de la Commission Permanente
#Municipales2020La commission permanente de la Métropole de Lyon
La commission permanente exerce les attributions qui lui sont déléguées par le conseil de la Métropole. Elle est composée du président ou de la présidente, d’un·e ou plusieurs vice-président·es et d’un·e ou plusieurs membres du conseil de la Métropole. Ils ont tous été élus au suffrage universel direct lors des élections #Municipales2020 pour un mandat de six ans.
(source : GrandLyon.com)
Le président
Bruno BernardPrésident de la métropole
Les vice-président·es
Emeline Baume1ère vice-présidente
Béatrice Vessiller2ème vice-présidente
Renaud Payre3ème vice-président
Michèle Picard4ème vice-présidente
Jean-Charles Kohlhaas5ème vice-président
Hélène Geoffroy6ème vice-présidente
Cédric Van Styvendael7ème vice-président
Lucie Vacher8ème vice-présidente
Bertrand Artigny9ème vice-président
Zemorda Khelifi10ème vice-présidente
Pierre Athanaze11ème vice-président
Véronique Moreira12ème vice-présidente
Fabien Bagnon13ème vice-président
Anne Grosperrin14ème vice-présidente
Jérémy Camus15ème vice-président
Séverine Hemain16ème vice-présidente
Jean-Michel Longueval17ème vice-président
Laurence Boffet18ème vice-présidente
Pascal Blanchard19ème vice-président
Isabelle Petiot20ème vice-présidente
Philippe Guelpa-Bonaro21ème vice-président
Hélène Dromain22ème vice-présidente
Yves Ben Itah23ème vice-président
Les conseillères et conseillers membres de la commission permanente
[size=15]Benjamin Badouard1er conseiller membre
Vinciane Brunel Vieira2ème conseillère membre
Richard Marion3ème conseiller membre
Sandrine Runel4ème conseillère membre
Raphaël Debû5ème conseiller membre
Laurence Frety-Perrier6ème conseillère membre
Jean-Claude Ray7ème conseiller membre
Fatiha Benahmed8ème conseillère membre
Issam Benzeghiba9ème conseiller membre
Claire Brossaud10ème conseillère membre
Idir Boumertit11ème conseiller membre
Nathalie Dehan12ème conseiller membre
Jérôme Bub13ème conseiller membre
Blandine Collin14ème conseillère membre
Philippe Cochet15ème conseiller membre
Véronique Sarselli16ème conseillère membre
Gilles Gascon17ème conseiller membre
Laurence Fautra18ème conseillère membre
Alexandre Vincendet19ème conseiller membre
Clotilde Pouzergue20ème conseillère membre
Pascal Charmot21ème conseiller membre
Laurence Croizier22ème conseillère membre
Jérémie Bréaud23ème conseiller membre
Dominique Nachury24ème conseillère membre
François-Noël Buffet25ème conseiller membre
Chantal Crespy26ème conseillère membre
Luc Seguin27ème conseiller membre
Doriane Corsale28ème conseillère membre
Lionel Lassagne29ème conseiller membre
David Kimelfeld30ème conseiller membre
Myriam Picot31ème conseillère membre
Jean-Luc Da Passano32ème conseiller membre
Catherine Panassier33ème conseillère membre
Prosper Kabalo34ème conseiller membre
Marc Grivel35ème conseiller membre
Florence Asti Lapperrière36ème conseillère membre
Max Vincent37ème conseiller membre
Rose-France Fournillon38ème conseillère membre
Louis Pelaez39ème conseiller membre
Nicole Sibeud40ème conseillère membre
Christophe Geourjon41ème conseiller membre
Nathalie Frier42ème conseillère membre[/size]
- le Sam 4 Juil - 19:40
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Les adjoints du Maire de Lyon Grégory Doucet
- Réponses: 0
- Vues: 4437
Les adjoints du Maire de Lyon Grégory Doucet
#Municipales2020Lyon a un Maire écologiste
Grégory Doucet (voir sa fiche sur Wiki-monde) a été désigné Maire de Lyon par un vote des conseillers élus le 28 juin 2020. Le vote s'est déroulé à bulletin secret le samedi 4 juillet .
Sans surprise, Grégory Doucet, qui était tête de liste majoritaire lors du second tour des élections municipales a obtenu 51 voix sur 73 suffrages exprimés (22 bulletins blancs). Il était le seul candidat.
@gregorydoucet sur twitter
Dans la foulée de cette élection, les conseillers ont approuvé par la majorité absolue de 53 voix une liste d'adjoints. (73 bulletins de vote, 20 bulletins blancs).
Mise à Jour le 08 juillet 2021 : Suite à la démission "pour raisons personnelles" de Victoire Goust du poste d'adjointe au tourisme, Grégory Doucet a proposé à ce poste l'élue du groupe Génération-s Sylvie Tomic pour la remplacer sur le seteur tourisme et a demandé à la première adjointe chargée des Finances, Audrey Hénocque, de prendre le dossier grands événements (Fête des lumières, Fête de l'eau...).
1er Audrey Henocque (Finances et commande publique - Grands événements)
2e Sylvain Godinot (transition écologique et patrimoine)
3e Chloé Vidal (démocratie locale, redevabilité, prospective et vie étudiante)
4e Laurent Bosetti (Gestion des services publics. gestion des ressources humaines et des usagers)
5e Stéphanie Léger (Éducation)
2e Sylvain Godinot (transition écologique et patrimoine)
3e Chloé Vidal (démocratie locale, redevabilité, prospective et vie étudiante)
4e Laurent Bosetti (Gestion des services publics. gestion des ressources humaines et des usagers)
5e Stéphanie Léger (Éducation)
6e Steven Vasselin (Petite enfance)
7e Nathalie Perrin-Gilbert (Culture)
8e Mohamed Chihi (Securité, sûreté et tranquillité)
9e Sandrine Runel (adjointe aux solidarités et à l'inclusion sociale)
10e Valentin Lugenstrass (mobilité, logistique urbaine et esâce publique)
11e Camille Augey (emploi et économie durable)
12e Bertrand Maes (administration générale, l'informatique et la politique du numérique)
13e Céline De Laurens (santé, prévention et santé environnementale)
14e Raphaël Michaud (urbanisme, habitat, logement et aménagement)
15e Julie Nublat (sport, jeunesse, vie associative et éducation populaire)
16e Nicolas Husson (biodiversité, nature en ville et protection animale)
17e Sonia Zdorovtzoff (relation, coopération et relations internationales)
18e Alexandre Chevalier (lien intergénérationnel et qualité de vie des aînés)
19e Florence Delaunay (droit, mémoire, égalité, cultes, spiritualité)
20e Jean-Luc Girault (action citoyenne et politique de la ville)
21e Victoire Goust (tourisme responsable et grands événements) - remplacée à partir du 8 juillet 2021 par Sylvie tomic (tourisme)
7e Nathalie Perrin-Gilbert (Culture)
8e Mohamed Chihi (Securité, sûreté et tranquillité)
9e Sandrine Runel (adjointe aux solidarités et à l'inclusion sociale)
10e Valentin Lugenstrass (mobilité, logistique urbaine et esâce publique)
11e Camille Augey (emploi et économie durable)
12e Bertrand Maes (administration générale, l'informatique et la politique du numérique)
13e Céline De Laurens (santé, prévention et santé environnementale)
14e Raphaël Michaud (urbanisme, habitat, logement et aménagement)
15e Julie Nublat (sport, jeunesse, vie associative et éducation populaire)
16e Nicolas Husson (biodiversité, nature en ville et protection animale)
17e Sonia Zdorovtzoff (relation, coopération et relations internationales)
18e Alexandre Chevalier (lien intergénérationnel et qualité de vie des aînés)
19e Florence Delaunay (droit, mémoire, égalité, cultes, spiritualité)
20e Jean-Luc Girault (action citoyenne et politique de la ville)
21e Victoire Goust (tourisme responsable et grands événements) - remplacée à partir du 8 juillet 2021 par Sylvie tomic (tourisme)
Le conseil municipal d'installation sur BFM-Lyon :
Lire aussi sur LYonenFrance : L'équipe du Président de la Métropole, Bruno Bernard
- le Sam 4 Juil - 15:42
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Le Maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael présente ses adjoints
- Réponses: 0
- Vues: 2339
Le Maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael présente ses adjoints
#Municipales2020Le conseil municipal de #Villeurbanne s’est réuni le samedi 4 juillet 2020 pour élire le nouveau maire de Villeurbanne. Après sa large victoire au second tour du 28 juin 2020 (70,38%) et fort d’une majorité de 47 élus sur 55 sièges, Cédric Van Styvendael a succédé à Jean-Paul Bret. Les adjoints au maire ont également été élus.
Photo Villeurbanne, le Maire Cédric Van Styvendael et les adjoints élus le 04 juillet 2020
Voici la liste des adjoints aux maire de Villeurbanne et des conseillers délégués :
1ère adjointe – Agnès THOUVENOT : Transition écologique, urbanisme, habitat et ville durable
2e adjoint – Paul CAMPY : Développement économique, insertion professionnelle et emploi
3e adjoint" – Agathe FORT : Ville inclusive, lutte contre les discriminations et santé
4e adjoint – Alain BRISSARD : Végétalisation, biodiversité en ville et stratégie alimentaire locale
5e adjointe – Christine GOYARD – Vie associative et centres sociaux
6e adjoint – Jonathan BOCQUET : Transition démocratique, finances, travaux et performance de l’administration
7e adjointe - Cristina MARTINEAU : Petite enfance et familles, personnes âgées et liens intergénérationnels
8e adjoint – Yann CROMBECQUE : Sécurité, prévention de la délinquance, jeunesse et éducation populaire, élections
9e adjointe –Sonia TRON : Éducation
10e adjoint –Mohamed Ali MOHAMED AHAMADA : Sport
11e adjointe – Pauline SCHLOSSER : Déplacements, mobilité et stationnement
12e adjoint – Mathieu GARABEDIAN : Innovation et développement social, biens communs et solidarité
13e adjointe - Laure-Emmanuelle PRADELLE : Quartiers Ferrandière-Maisons-Neuves – Perralière - Grandclément
14e adjoint – Stéphane FRIOUX : Culture, universités et vie étudiante
15e adjointe – Aurélie LOIRE : Evénements et pratiques écoresponsables - Quartiers Buers-Croix-Luizet
16e adjoint – Olivier GLUCK : Ressources humaines et dialogue social – Quartier Gratte-Ciel-Dedieu-Charmettes
17e adjointe – Laura GANDOLFI : Voirie – Cadre de vie – Propreté
18e adjoint – Gaëtan CONSTANT : Qualité du service public et lutte contre la fracture numérique
19e adjointe – Melouka HADJ-MIMOUNE : Logement – Quartiers Charpennes-Tonkin et Cyprian-Les Brosses
20e adjoint – Antoine COLLIAT : Transition énergétique
21e adjointe – Aurore GORRIQUER : Quartiers Saint-Jean et Cusset-Bonnevay
Les conseillers municipaux délégués sont :
- Antoine PELCE : Hébergement d’urgence, logement d’abord et hébergement des personnes âgées
- Caroline ROGER-SEPPI : Animation et promotion du commerce
- Julien RAVELLO : Circuits courts, économie sociale et solidaire
- Morgane GUILLAS : Agriculture urbaine et paysanne, alimentation et approvisionnement local
- Sylvie DONATI : Manifestations associatives
- Muriel BETEND : Partenariats et contractualisation avec les centres sociaux
- Maxime JOURDAN : Assemblée citoyenne
- Antoinette BUTET : Bâtiments et environnement de vie scolaire
- Jacques VINCE : Programme de réussite éducative
- Ikhlef CHIKH : Manifestations sportives et projets internationaux
- Sébastien CHATAING : Lien entre activité physique et santé
- Lotfi DEBBECHE : Lien avec la Métropole de Lyon sur les dispositifs contractuels de la politique de la ville
- Katia BUISSON : Anciens combattants, vie associative et mémoire, politique patrimoniale
- Floyd NOVAK : Politique des déchets, filières de valorisation et recyclage
- Frédéric VERMEULIN : Lutte contre la fracture numérique et open data.
1ère adjointe – Agnès THOUVENOT : Transition écologique, urbanisme, habitat et ville durable
2e adjoint – Paul CAMPY : Développement économique, insertion professionnelle et emploi
3e adjoint" – Agathe FORT : Ville inclusive, lutte contre les discriminations et santé
4e adjoint – Alain BRISSARD : Végétalisation, biodiversité en ville et stratégie alimentaire locale
5e adjointe – Christine GOYARD – Vie associative et centres sociaux
6e adjoint – Jonathan BOCQUET : Transition démocratique, finances, travaux et performance de l’administration
7e adjointe - Cristina MARTINEAU : Petite enfance et familles, personnes âgées et liens intergénérationnels
8e adjoint – Yann CROMBECQUE : Sécurité, prévention de la délinquance, jeunesse et éducation populaire, élections
9e adjointe –Sonia TRON : Éducation
10e adjoint –Mohamed Ali MOHAMED AHAMADA : Sport
11e adjointe – Pauline SCHLOSSER : Déplacements, mobilité et stationnement
12e adjoint – Mathieu GARABEDIAN : Innovation et développement social, biens communs et solidarité
13e adjointe - Laure-Emmanuelle PRADELLE : Quartiers Ferrandière-Maisons-Neuves – Perralière - Grandclément
14e adjoint – Stéphane FRIOUX : Culture, universités et vie étudiante
15e adjointe – Aurélie LOIRE : Evénements et pratiques écoresponsables - Quartiers Buers-Croix-Luizet
16e adjoint – Olivier GLUCK : Ressources humaines et dialogue social – Quartier Gratte-Ciel-Dedieu-Charmettes
17e adjointe – Laura GANDOLFI : Voirie – Cadre de vie – Propreté
18e adjoint – Gaëtan CONSTANT : Qualité du service public et lutte contre la fracture numérique
19e adjointe – Melouka HADJ-MIMOUNE : Logement – Quartiers Charpennes-Tonkin et Cyprian-Les Brosses
20e adjoint – Antoine COLLIAT : Transition énergétique
21e adjointe – Aurore GORRIQUER : Quartiers Saint-Jean et Cusset-Bonnevay
Les conseillers municipaux délégués sont :
- Antoine PELCE : Hébergement d’urgence, logement d’abord et hébergement des personnes âgées
- Caroline ROGER-SEPPI : Animation et promotion du commerce
- Julien RAVELLO : Circuits courts, économie sociale et solidaire
- Morgane GUILLAS : Agriculture urbaine et paysanne, alimentation et approvisionnement local
- Sylvie DONATI : Manifestations associatives
- Muriel BETEND : Partenariats et contractualisation avec les centres sociaux
- Maxime JOURDAN : Assemblée citoyenne
- Antoinette BUTET : Bâtiments et environnement de vie scolaire
- Jacques VINCE : Programme de réussite éducative
- Ikhlef CHIKH : Manifestations sportives et projets internationaux
- Sébastien CHATAING : Lien entre activité physique et santé
- Lotfi DEBBECHE : Lien avec la Métropole de Lyon sur les dispositifs contractuels de la politique de la ville
- Katia BUISSON : Anciens combattants, vie associative et mémoire, politique patrimoniale
- Floyd NOVAK : Politique des déchets, filières de valorisation et recyclage
- Frédéric VERMEULIN : Lutte contre la fracture numérique et open data.
Arrivé en tête du second tour avec une large avance (voir ici les résultats du 2e tour), le socialiste tête de la liste commune d'union de la gauche et des écologistes « Pour Villeurbanne en Commun », Cédric Van Styvendael a sans surprise été élu Maire de la seconde ville du département.
Cédric Van Styvendael a salué son prédécesseur Jean-Paul Bret : «C’est avec beaucoup de fierté et beaucoup d’émotion que j’accueille cette élection comme premier magistrat de cette Ville, prenant ainsi la suite de Jean-Paul Bret. Il n’a pas souhaité être présent ce matin, se conformant ainsi à l’attitude de ses prédécesseurs. Un geste élégant, à l’image du personnage, qui a su transmettre non pas la ville mais la possibilité d’une victoire pour la gauche rassemblée ! Il y a des rencontres qui nous élèvent en tant qu’être humain. Au-delà de son œuvre de Maire, saluée par tous les groupes de cette assemblée lors du dernier Conseil municipal, des derniers conseils municipaux devrais-je dire, compte-tenu des circonstances très particulières de la fin du mandat, je veux témoigner publiquement de son humanité, de sa droiture, de sa fidélité à des valeurs, à des convictions et à des combats que nous avons en commun. Je le remercie donc en ce jour si particulier pour moi, en tant que citoyen villeurbannais, pour sa contribution à cette ville que j’aime et je lui rends hommage en tant qu’homme pour l’exemple qu’il a donné et qu’il donne encore en ce jour par son absence toute en pudeur et retenue ».
Après avoir remercié « les compagnons de la première heure et tous les partis (PS, Les Insoumis de Villeurbanne, PC, Génération.s, Cercle radical villeurbannais, Ensemble, Covra) qui ont permis le rassemblement de la gauche au premier tour et aussi ceux qui ont nous ont rejoint en cours de route », Cédric Van Styvendael a souligné son attachement aux vertus du collectif : « Cette capacité à faire primer l’aventure collective sur les intérêts individuels, c’est le terreau de notre action future, c’est la condition de notre réussite, ce sera notre aiguillon. En effet, au-delà des discours convenus, ceux qui me connaissent savent que je ne crois qu’à la force collective et que ce n’est pas une position philosophique mais une exigence d’efficacité ».
« Le maire de tous les Villeurbannaises et Villeurbannais »
Le nouveau maire a ensuite tracé sa feuille de route : « Aujourd’hui, je deviens le maire de tous les Villeurbannaises et Villeurbannais, dans la diversité de leurs profils, de leurs parcours, de leurs histoires, de leurs identités mais aussi de leurs convictions et de leurs opinions. Maintenir un dialogue fécond et respectueux avec toutes les Villeurbannaises et Villeurbannais sera l’un des fils rouges de notre action. Ce dialogue et cette écoute, c’est l’assurance que nos actions seront les plus justes et les plus pertinentes possibles. C’est l’assurance que, loin de se renforcer dans nos certitudes, nous gardions tous notre esprit ouvert ! Sans louvoyer dans nos convictions, dans notre cap, dans nos grandes orientations mais en gardant toujours une oreille attentive à toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, qui ne pensent pas comme nous. Car, souvent, ce sont eux qui nous font progresser ! »
Le maire a rappelé que Villeurbanne est la ville où il travaille, où il vit, où il a des engagements associatifs, où ses quatre enfants ont grandi. Il a remercié sa femme, Bérengère, ses enfants, ses parents et grands-parents : « J’ai grandi dans une famille de gauche (pas tous mais beaucoup quand même), qui croit à l’émancipation collective, qui pense que chacun doit avoir sa chance, doit avoir sa place, qui croit à l’éducation populaire dans laquelle mon père a fait toute sa carrière ».
Puis Cédric Van Styvendael a rappelé les valeurs qui l’animent : « J’ai été un directeur d’organisme de logement social parce que je crois que la solidarité peut contribuer à faire la ville belle, que la générosité n’est pas une valeur mièvre mais donne du sens à nos vies et peut être un des ciments de notre société. De gauche parce que je crois qu’une ville n’est faite ni de pierres, ni d’individus : une ville est faite de liens. De liens entre les uns et les autres, de liens entre l’histoire, le présent et le futur, de liens entre les êtres humains, leurs œuvres et le monde. De gauche parce que les citoyens sont les doigts d’une même main ! De gauche parce que ce sont les plus fragiles socialement et économiquement qui sont les plus confrontés aux problèmes de sécurité et de tranquillité publique ! De gauche parce que les femmes doivent avoir autant de place que les hommes dans la cité, qu’elles doivent pouvoir vivre sans peur, sans pression, parce que nos enfants doivent recevoir une éducation tournée vers l’émancipation, parce que nos aînés ne doivent plus être mis à l’écart ! De gauche enfin parce que la préservation de notre planète, de notre climat, de la biodiversité ne doit jamais être mise en balance avec des intérêts de court-terme, ne doit jamais être abandonnée aux appétits de quelques-uns !».
(...)
Extraits d'un article de Viva Villeurbanne
- le Lun 29 Juin - 16:30
- Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours - Sujet: Médias : L'Arrière-cour tire le bilan d'une élection haute en couleurs
- Réponses: 0
- Vues: 1171
Médias : L'Arrière-cour tire le bilan d'une élection haute en couleurs
#municipales2020« Lyon peut devenir un modèle de la transition écologique »
Au soir d’un scrutin historique qui aura vu les écologistes prendre les rênes de la Ville de Lyon et de sa Métropole, Grégory Doucet et Bruno Bernard ont paru avant tout prendre conscience de l’ampleur de la tâche et des difficultés qui les attendent.
Avec déjà une priorité : rassurer la société civile et le monde économique local sur lesquels ils comptent bien s’appuyer. *
« Rien ne peut se faire à Lyon sans les Lyonnaises et les Lyonnais. » Après l’annonce de sa victoire historique, Grégory Doucet, futur maire de Lyon, a répété toute la soirée son appel très « keynésien » lancé aux « forces vives » de l’agglomération pour les rejoindre, lui et le futur président de la Métropole, Bruno Bernard, afin d’« engager cette ville dans la transition écologique, le renouvellement démocratique et la justice sociale », et d’« être fiers demain d’avoir fait leur part ».
Inconnus voici encore quelques semaines, le duo qui se retrouve à la tête de la seconde agglomération française a semblé tout en contrôle et en retenue ce dimanche 28 juin au soir, alors que leurs militants versaient dans l’allégresse dans des Halles du Faubourg qui ont eu un peu de mal à maintenir distanciation sociale et masques toute la soirée. « Nous allons faire un saut à la fête, mais pas trop tardif : dès demain, il y a beaucoup à faire », prévenait en début de soirée la future première adjointe Audrey Hénocque, se projetant déjà dans « la gestion de la crise sanitaire, le soutien aux acteurs économiques et culturels qui ont beaucoup souffert, la préparation de la rentrée scolaire, vérifier si on est prêts en cas de canicule cet été… », sans oublier, « plus technique, le compte administratif », dont elle aura la charge. Grégory Doucet a prononcé plusieurs fois le même discours, dont il ne s’est pas éloigné d’une ligne, même lorsque la salle peinait à suivre le sens profond de certaines envolées voulues lyriques. Bruno Bernard, qui n’a jamais cherché à passer pour un tribun, aurait quant à lui difficilement pu faire plus sobre.
« Ce n'est pas une vague, c'est une déferlante »
Le message du soir visait à rassurer en priorité un milieu économique inquiet : « L’écologie n’est pas l’ennemi de l’économie, elle est son meilleur allié », a ainsi martelé Grégory Doucet, qui a porté l’ambition de faire de Lyon une « référence en Europe sur la transition écologique », tout en soulignant sa volonté d’être « le maire de toutes les Lyonnaises et tous les Lyonnais ». Le futur maire a réaffirmé son intention de s’appuyer sur ce qui a été accompli par ses prédécesseurs et sur « l’humanisme lyonnais, qui est une force considérable pour embarquer tout le monde », comme il l’avait déjà indiqué dans le long entretien qu’il avait accordé entre les deux tours à L’Arrière-Cour : « Il y aura une certaine forme de continuité. Gérard Collomb n’était pas un ennemi de Lyon. Il a cherché lui aussi à l’améliorer, avec son propre logiciel, son propre idéal, ses propres références. Il a accompli des choses intéressantes dans cette ville. » L’écologiste aura l’occasion de le dire en personne à son prédécesseur vendredi ou samedi, pour la passation de pouvoir. « Si Gérard Collomb vient… Comme il est le doyen, c’est à lui de remettre l’écharpe à Grégory Doucet, mais je ne suis pas sûre qu’il soit très motivé », s’amusait Sandrine Runel, ravie de la tournure de la soirée et des négociations avec les écologistes qui promettent aux socialistes « les deux délégations les plus importantes, le social et l’éducation », respectivement pour elle et pour Stéphanie Léger.
Pour Gérard Collomb, l’heure de la retraite politique a quoi qu’il arrive sonné. Et ceux qui ont de l’estime pour lui regrettaient hier soir qu’il n’ait pas passé la main définitivement en juin 2017, le jour de son départ au ministère de l’Intérieur.
Les vaincus fair-play
« Ce n’est pas une vague, c’est une déferlante. Face à cela, quels que soient les projets proposés, on ne pouvait rien. Il n’y a donc pas de regrets. » En se réveillant dans une ville et une métropole qui ont basculé chez les écologistes, l’équipe du président sortant, David Kimelfeld, préfère philosopher, sachant qu’il lui reste « trois jours pour faire ses cartons ». Malgré une abstention record et des divisions fratricides au sein de la majorité sortante, la victoire des écologistes est donc sans appel et ils disposeront d’une majorité confortable pendant six ans – aucun des vaincus de la soirée ne s’est d’ailleurs risqué à leur faire un procès en légitimité. En 2001, Gérard Collomb avait emporté la ville de Lyon en étant minoritaire en voix et le Grand Lyon en étant minoritaire en élus. En 2020, il passe la main à Grégory Doucet qui rafle sept arrondissements sur neuf à Lyon, avec 52,4% des voix pour l’ensemble de la ville. À la Métropole, Bruno Bernard obtient nettement plus que ce que les sondages lui prédisaient, avec 42,9% des voix et neuf circonscriptions sur quatorze. Les écologistes n’auront ici pas de majorité sans le PS de Cédric Van Styvendael et Hélène Geoffroy, mais leur victoire est malgré tout sans appel.
François-Noël Buffet est relégué à 30,6%, loin d’opérer le plein de voix que lui promettait l’alliance avec Gérard Collomb. À la Ville, Yann Cucherat n’y parvient pas non plus, avec seulement 30,8% pour l’ensemble de Lyon, soit 5 points de moins que la somme des trois listes fusionnées pour faire « barrage aux écologistes ». La vague verte était trop haute.
David Kimelfeld aura bien résisté pour un troisième homme, à 23,8%, mais expérimente à son détriment la dureté d’un mode de scrutin pensé pour faciliter l’émergence d’une majorité. Après avoir fait campagne sur un projet plus vert que vert, le président sortant siégera donc dans une opposition « constructive ». Il a sans doute raison de penser qu’une bonne partie de ses 400 propositions seront reprises par son successeur, Bruno Bernard, qui a confié à L’Arrière-Cour « avoir commencé à y croire 10 jours avant le premier tour » et qui n’était pas allé aussi loin dans le détail des mesures concrètes à mettre en œuvre. Il a beau avoir répété « être prêt » et assuré disposer déjà « des équipes qui constitueront [son] cabinet », sa discrétion au soir de la victoire était peut-être aussi le signe qu’il mesurait l’ampleur de la tâche à accomplir. Avec au moins un motif de soulagement, qui résonne aussi comme une responsabilité et une exigence : les écologistes auront une majorité claire pour réinventer le « modèle lyonnais ».
Raphaël Ruffier-Fossoul
*Article illustré par le très inspiré Guillaume Long.
Cet article vous a intéressé ?
Faites-le suivre à tous vos amis !
Aidez L’Arrière-Cour à mener de nouvelles enquêtes !
Les enquêtes de L’Arrière-Cour sont financées uniquement par les dons de nos lecteurs. Don libre : participez chaque mois à la vie d'un media indépendant, transparent et responsable. Grâce au dispositif « J’aime l’info », du syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), nos donateurs bénéficient désormais d’un abattement fiscal de 66%. Alors n’hésitez plus !
Je m'abonne gratuitement | Je soutiens le projet |
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6