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Date d'inscription : 06/04/2012
http://www.lyon-politique.fr
26082012
Le Mouvement pour une Alternative Non-Violente a réuni, à Rodez, du 20 au 24 août 2012, le forum qu'il tient tous les deux ans. Cette année, le thème choisi aura été : Dans un monde en crise, oser le changement. C'est au cours de ces journées de réflexion que les participants ont pu prendre connaissance des dispositions relatives aux Roms roumains et bulgares que, dès à présent, le Gouvernement, après la réunion interministérielle du 22 août, a l'intention de mettre en pratique.

Le MAN est particulièrement sensible à la violence faite aux plus démunis et notamment aux Roms. Il n'oublie pas que ce peuple constitue la minorité culturelle la plus nombreuse en Europe. Il estime donc qu'il n'y a pas d'Europe politique sans les Roms. Il constate que les 15 000 Roms étrangers vivant en France représentent environ le millième des 15 millions de Roms vivant dans l'ensemble de l'Europe. Il considère que la responsabilité de notre pays est engagée si nous voulons que les familles roms vivant parmi les Français soient non pas intégrées mais insérées dans notre territoire.

Il y a lieu de se satisfaire des décisions et des intentions devant aboutir, à proche et moyen terme, à « faciliter l'insertion par le travail », d'une part en supprimant la taxe que doit verser un employeur voulant embaucher un Roumain ou un Bulgare à l'Office Français pour l'Immigration et l'Intégration (OFII) et, d'autre part, en élargissant de manière importante la liste des 150 métiers accessibles dans les secteurs dits « en tension ». De même il est positif d'apprendre que les mesures transitoires limitatives restreignant le marché du travail, imposées aux Roms roumains et bulgares, non seulement ne pourront être prolongées au-delà du 31 décembre 2013, mais pourraient faire l'objet d'une levée anticipée, en accord avec les sept autres pays de l'Union européenne concernés. Par contre, l'autorisation de travail, délivrée par les préfectures, procédure très lente, n'est pas encore abrogée, ce qui nuit à la cohérence du dispositif.

Il n'en reste pas moins qu'il a fallu, pour que s'engage un début de modification des politiques répressives à l'égard des Roms, que de nombreuses associations manifestent leur indignation après que les expulsions sans solution de relogement se sont multipliées en France au cours des précédentes semaines !

Il ne suffit pas d'affirmer que les décisions de justice seront appliquées pour que règne cette justice ! Un juge constatant des installations illicites ne peut que les condamner mais, si ne sont pas traitées les raisons pour lesquelles se renouvellent ces installations sans droit ni titre, on entre dans une quadrature du cercle et la police est appelée à effectuer des interventions inutiles et sans fin.

Le MAN est attentif à toutes les causes de violence qui engendrent le désordre social. Laisser à la rue des familles entières, au reste peu nombreuses, constitue une honte pour nos démocraties. Rechercher les moyens de faire partir de France, à grands frais, les Roms roumains dont on sait, par avance, qu'ils vont revenir, comme ils en ont le droit, c'est, tout à la fois, inacceptable et inefficace.

Le MAN demande qu'un moratoire des expulsions soit décidé, et que, pendant ce temps, avec l'aide de citoyens compétents et de Roms concernés, soient préparées des solutions pérennes mais également modestes car ce ne sont pas de nouveaux marchés qu'il faut ouvrir, mais des installations provisoires, susceptibles d'adaptations permanentes, construites avec l'aide de fonds européens prévus à cet effet, et établies sur des terrains de l'État actuellement disponibles.

L'attitude des pouvoirs publics à l'égard des Roms est révélatrice de la volonté politique avec laquelle est abordée la misère des Européens les plus fragiles, la résorption des bidonvilles et la solidarité à laquelle ont droit tous les humains, car « si la France ne peut accueillir toute la misère du monde, elle doit en prendre sa part ». Quelle part prenons-nous, ville par ville, pour que nos concitoyens européens puissent vivre dans la dignité ? Telle est la question qui ne cessera d'être posée, notamment par le MAN, qui veut que « le changement maintenant » soit visible et durable.

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