Selon Air Rhône-Alpes, un épisode de pollution est en cours actuellement dans la région. 

Au cœur de l’été, notre région enchaîne les pics de pollution dans les grandes agglomérations, sur les grands axes routiers et dans les vallées alpines.

La pollution par les particules en France serait à l’origine chaque année de 40 000 décès prématurés, contre 60 000 dus au tabagisme. Sans compter les troubles respiratoires, les maladies cardiovasculaires, les cancers pulmonaires…

« La cause n’est pas les pics ponctuels estivaux. Ce n’est pas la chaleur qui fait la pollution ! La cause, tout au long de l’année, c’est la pollution lancinante qui enveloppe les zones urbaines et les axes routiers », explique Alain Chabrolle, vice-président de la Région délégué à la santé et l’environnement.

Trois causes principales. La première : le transport, essentiellement routier. La deuxième, pour une part moyenne de 30 % : le chauffage. La troisième, l’industrie.

Face à cela, sous la houlette des écologistes Benoît Leclair, vice-président délégué au climat et Alain Chabrolle, le conseil régional ne reste pas inactif.

-          Elaboration d’un plan climat lié à toutes les activités de la Région,

-          Nouvelle politique de santé environnementale avec l’air comme principale thématique,

-          Investissement massif dans les transports en commun et les modes doux,

-          Aides aux particuliers pour investir dans des cheminées propres en vallée de l’Arve,

-          Soutien à l’association régionale Air Rhône-Alpes,

-          Actions visant à limiter l’étalement urbain, donc les déplacements quotidiens,

-          Préservation d’espaces agricoles près des villes pour développer les circuits courts,

-          Soutien au réseau indépendant de surveillance de la radioactivité de la Criirad,

-          Mesures de l’air intérieur et extérieur du plan régional santé-environnement,

-          Partenariat franco-italien Area pour partager les connaissances et les mesures,

-          Accompagnement de l’éco-innovation dans les entreprises rhônalpines…

C’est aussi sous la pression des écologistes que depuis 2004, le conseil régional ne finance plus aucun nouveau projet routier, ce qui est hors de sa compétence.

« Cependant, les plans de protection de l’atmosphère de première génération n’ont pas été vraiment suivis de mesures concrètes, constate Alain Chabrolle. On attend toujours les financements pour leur mise en œuvre réelle, sans quoi tout restera au niveau des bonnes intentions. »

 De plus, « il faut que tout le monde rame dans le même sens, estime Alexandra Cusey, co-présidente du groupe EELV à la Région. Tous ces efforts des écologistes à la Région ne pourront être suivis d’effet que si la même volonté politique s’applique à tous les niveaux. Il est inutile de chercher à lutter contre la pollution quand par ailleurs on élargit l’autoroute A43 entre Lyon et Genoble / Chambéry, ou si on classe l’autoroute redondante A45 entre Lyon et Saint-Étienne comme un projet prioritaire. Quand on crée de nouvelles voies rapides, on ajoute du trafic automobile, donc de la pollution. »

C’est pourquoi les écologistes préconisent des mesures nationales pour diminuer durablement, et non temporairement, la circulation automobile. Ils souhaitent aussi encourager la transition écologique de l’économie en stimulant la conversion des industries à des technologies non-polluantes.