Deux directions statistiques, un sujet commun. La direction de l’animation de la recherche et des études statistiques (DARES) et l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) proposent deux recherches sur les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation : les « NEET ». En France, plus d’1,5 millions de jeunes sont désignés sous cet acronyme anglais de Not in employment, education or training, ce qui hisse cette catégorie au rang des défis que doit relever l’action publique. 

La première étude fait le point sur les ressources et les conditions de vie de ces jeunes, démontrant le caractère extrêmement hétérogène de cette population, certains « NEET » présentant des ressources financières 2,5 à 3 fois plus élevées que les « NEET » sans diplôme qui n’ont jamais travaillé. D’où la nécessité, estime l’auteur, Quentin Francou, chargé d’études statistiques à l’INJEP, d’une « prise en compte des spécificités de ces personnes (…) pour cibler les politiques à destination des jeunes ».

La seconde étude, signée de Cindy Reist, Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) : quels profils et quels parcours ?, se penche en particulier sur la situation socioprofessionnelle de ces jeunes, examinant les différentes mesures d’accompagnement à l’emploi qui leur sont destinées. Diplômés ou en échec scolaire, issus de milieux favorisés ou non, urbains ou ruraux…

Si ces jeunes affichent autant de parcours que de profils, ils témoignent néanmoins de l’augmentation de la précarité chez les nouvelles générations et de l’instabilité plus forte des transitions vers le marché du travail.