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Date d'inscription : 06/04/2012
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25042022
Lors de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron a promis de faire de ce quinquennat un quinquennat écologique et de léguer un monde vivable. C’est une belle promesse. Elle doit engager davantage que ceux qui y croient. Elle doit engager celui qui l’a formulée. Nous avons souligné de grandes lacunes dans le volet environnemental du programme du candidat Macron. 
Réactions à la ré-élection d'Emmanuel Macron : les ONG rêvent d'un tournant  écologique et social Logo_Principal_ROUGE_01_9d3b161ecdc24d4ed1edd8e1823fcf8b
Pour tenir cette promesse d’un monde vivable et d’un quinquennat écologique, le président Macron devra aller au-delà de ce programme avec des chantiers prioritaires à mener : la gouvernance, le dialogue avec les acteurs de la transition écologique, les indicateurs de performance et plusieurs grands projets législatifs déjà au calendrier, sans oublier les importantes régressions du droit de l'environnement que nous avons subies, et qu'il faudra réparer.
1.   Organiser le gouvernement pour mettre l’écologie au cœur de l’action du gouvernement : Emmanuel Macron a parlé d’un Premier ministre chargé de la planification écologique. Cette transversalité qui sera ainsi donnée à l’écologie est une bonne chose pour aller au-delà des mots, à condition que la transition écologique soit réellement la boussole de tous les ministères, les faiblesses et limites du ministère de l’écologie – le « ministère de l’impossible » - ayant été montrées et démontrées depuis longtemps. Ceci étant, pour que cela soit efficace, il est indispensable que ce futur Premier ministre ait à la fois un poids politique important avec la volonté de faire respecter et renforcer le droit de l’environnement et surtout une connaissance et une sensibilité à l’écologie très fortes avec une capacité à faire dialoguer les parties prenantes plutôt qu’à les opposer. Par ailleurs, il est absolument essentiel, au sein de l’ensemble des ministères, que les services en charge de la protection de la nature et de l’environnement, dont les moyens humains ont été réduits fortement ces dernières années, soient remis à niveau et qu’ils disposent des ressources nécessaires à la complétion de leurs missions.

Nos propositions pour les 100 premiers jours

2.   Climat, biodiversité, santé environnementale, agriculture : comme l’a indiqué Emmanuel Macron en fin de campagne, nous devons accélérer. Pour cela, France Nature Environnement fait 20 propositions : instauration d’un livret vert, renforcement de l’encadrement des activités dans les aires marines protégées, préservation des espèces menacées d’extinction… Il y a beaucoup à faire.  Pour nous assurer que nous sommes sur la bonne trajectoire, nous avons besoin de nous reposer sur des indicateurs. Ces indicateurs devront être publiés fréquemment, de manière transparente et avec la publicité nécessaire pour maintenir une mobilisation du public sur ces sujets.
3.   La France est riche de l’engagement bénévole de millions de ses citoyennes et citoyens pour la nature et l’environnement au sein de milliers d’associations. Ces femmes et ces hommes sont un rouage essentiel à l’éducation de la population et un contre-pouvoir indispensable aux forces économiques qui rechercheraient uniquement un profit de court terme sans veiller d’abord à la protection du bien commun et au bien-être des populations. Ces citoyennes et citoyens ont construit un socle de savoir et d’expertise essentiels. Bref, ils sont l’aiguillon qui alerte et prévient les erreurs. Ils sont le réservoir d’expertise pour concevoir des politiques publiques efficaces. Ils sont le relais pour favoriser la mise en place des meilleures pratiques. Il est essentiel que le prochain gouvernement engage et accepte un dialogue exigeant et constructif avec ces associations pour tenir le rythme nécessaire à la transition environnementale de notre société.

Profiter de la campagne des législatives pour remettre l’écologie au cœur des préoccupations

4. Enfin, trois sujets aux implications très profondes sur la nécessaire transition environnementale devront être traités dans les prochains mois : la nouvelle loi de programmation énergétique, la prochaine loi agricole et au sortir d’une pandémie mondiale causée par une zoonose, une grande loi de santé environnementale que nous appelons de nos vœux. Ces trois projets législatifs d’ampleur doivent être réussis. Il est donc essentiel qu’une gouvernance efficace de ces projets soit mise en place, associant toutes les parties prenantes. La prochaine campagne des élections législatives doit être l’opportunité de replacer l’écologie au cœur des débats. Nous appelons les électeurs à se saisir de ce moment pour interpeller les candidats de leur circonscription. En complément nous encourageons les journalistes à traiter pleinement ce sujet et aller au-delà des « titres chocs » pour le dire grossièrement. Les médias ont un pouvoir d’influence indéniable, le travail de conscientisation passe aussi par l’information.
Pour Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement : « Le GIEC nous donne trois ans pour inverser la tendance de nos émissions de gaz à effet de serre. En regardant les autres indicateurs environnementaux, pour la biodiversité et la santé environnementale notamment – force est d’admettre que l’urgence à agir est générale. Nous devons donc réussir ce quinquennat sur le plan environnemental. C’est-à-dire être capables de travailler ensemble, de hausser nos niveaux d’exigence, de nous appuyer sur la science et les experts. C’est un changement de fond pour Emmanuel Macron. Nous sommes lucides sur son bilan mais pas découragés et toujours ouverts au dialogue. Nous ne pouvons pas attendre donc nous continuerons à alerter et dénoncer avec vigilance mais aussi à proposer sans relâche les conditions d’émergence d’une société juste et respectueuse des limites écosystémiques. »

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ATD Quart Monde appelle @EmmanuelMacron à un indispensable tournant social, écologique et démocratique : "Nous restons + déterminés que jamais à bâtir une société qui ne laisse personne de côté".
ATD Quart Monde appelle le président réélu à un indispensable tournant social, écologique et démocratique pour en finir avec la pauvreté et faire face aux défis qui sont devant nous.
Ce dimanche, plus de 28 % des électeurs se sont abstenus et nombreux sont ceux qui ont voté par colère ou par défaut, plus que par adhésion au programme de l’un ou l’autre des candidats. Ces scores, encore jamais atteints dans notre pays, révèlent l’importance des fractures qui traversent notre société. En tant que Mouvement engagé pour la participation des plus exclus, nous ne pouvons nous satisfaire qu’une telle proportion de citoyens ne se sentent pas pris en compte.
Le président de la République est le président de tous les Français. Il ne doit pas oublier que près de 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, que le mal-logement frappe près de 4 millions de personnes, que 1,5 million de jeunes ne sont ni en emploi, ni en formation et qu’un enfant sur cinq vit dans une famille en situation de pauvreté.
Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron n’a pas permis l’amorce nécessaire pour aller vers « l’éradication de la pauvreté à hauteur d’une génération », comme il l’avait annoncé. Certes ce quinquennat a vu l’extension de l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée, la généralisation de la complémentaire santé solidaire et du 100 % santé, ou encore l’extension du « Logement d’abord ». Mais ce quinquennat, c’est aussi une production très insuffisante de logements sociaux accessibles aux plus pauvres, un accompagnement des plus exclus dans l’accès aux droits défaillant, et un vrai droit à un filet de sécurité qui n’a toujours pas été instauré pour les 18-25 ans. Des mesures sont également venues compliquer davantage la vie des plus pauvres comme la baisse des APL ou la réforme de l’assurance chômage. Sans un engagement déterminé au plus haut niveau de l’État, la grande pauvreté continuera à briser les plus exclus et alimenter les fractures de la société.
Pour ATD Quart Monde, le programme présenté par le président durant la campagne n’est pas à la hauteur des enjeux. Il a nourri de sérieuses inquiétudes, concernant par exemple la proposition de conditionner le RSA à de l’activité. Nous saluons cependant une volonté affichée de lutter contre le non-recours par le versement automatique des prestations, mais resterons vigilants lors de sa mise en place.
Le président de la République a indiqué, le soir du 24 avril, que « nul ne sera laissé au bord du chemin ». Il devra faire plus que des promesses. Lui qui a parfois été tenté de s’affranchir des corps intermédiaires, il devra compter avec la société civile. Il doit maintenant et de manière urgente s’engager à mettre en œuvre un tournant social, écologique et démocratique afin d’en finir avec la pauvreté et de faire face aux défis qui sont devant nous. Ce tournant n’aura pas lieu sans une participation exigeante de tous les citoyens et en particulier des plus exclus.
A l’entame de ce quinquennat, ATD Quart Monde reste plus déterminé que jamais à bâtir une société juste et écologique qui ne laisse personne de côté.

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