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2 résultats trouvés pour ANPCEN

par Gilles Roman
le Mar 11 Oct - 0:04
 
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Sujet: Pollution lumineuse : les éclairages de l'ANPCEN
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Pollution lumineuse : les éclairages de l'ANPCEN

L’Association nationale de protection du ciel et de l'environnement nocturne #ANPCEN est la seule association nationale dont l’objet social est entièrement dédié aux enjeux pluriels de la qualité de la nuit, et qui développe une expertise sur le sujet depuis plus de 20 ans. Elle développe conjointement une action de plaidoyer national et une action locale, toutes deux entièrement bénévoles. 
Pour viser la cohérence, l’ANPCEN a choisi une approche globale des enjeux de la lumière : biodiversité et paysages, énergie et climat, sommeil et santé, sécurité, éco-conception et déchets, dépenses publiques, observation astronomique, etc. Avec une centaine d’associations membres de l’ANPCEN, des collectivités, des particuliers, des familles… plus de 10 000 personnes sont mobilisées par l’ANPCEN. Elle a reçu en 2014 l’agrément national des associations de protection de l’environnement, renouvelé en 2019.
Son action et ses outils sont soutenus par le Ministère chargé de l’environnement et de nombreux partenaires : La Fédération nationale des Parcs naturels régionaux, la LPO, les Eco Maires, l’Association des Maires de France, le Museum national d’histoire naturelle, l’INSV, l’Union nationale des Centres permanents d’initiative pour l’environnement, Orée, etc.

Plaidoyer national

Après avoir participé à chaque phase consultative des Lois Grenelle de l’environnement, l’ANPCEN a fait inscrire les enjeux des nuisances lumineuses dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte en 2015 et, en 2016, dans la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, reconnaissant désormais les paysages nocturnes comme patrimoine commun de la Nation. Le plan biodiversité de 2018 a fait de la pollution lumineuse l’égale des pollutions plastiques et chimiques. L’ANPCEN a contribué aux consultations sur les décrets et arrêtés relatifs aux nuisances lumineuses, à l’extinction de différentes sources lumineuses, sur les trames vertes et bleues, l’efficacité énergétique, les PCAET…. L’association a effectué plusieurs bilans de terrain de l’application de la réglementation sur l’extinction des façades, vitrines et bureaux non occupés. Après un recours associatif pour non-publication de texte, elle a contribué pendant 9 mois aux discussions relatives aux arrêtés parus fin 2018.

Elle a demandé la révision d’une norme expérimentale de l’AFNOR non satisfaisante et suit les dispositifs de certificats d’économie d’énergie liés à l’éclairage public. Elle a publié en 2015 une étude inédite « Eclairage du 21ème siècle et biodiversité », une série vidéo de témoignages d’élus, un état de la pollution lumineuse en France perçue au sol à partir de sa cartographie originale, un suivi des tendances de l’éclairage public depuis 1960, une étude originale sur un site pilote en milieu méditerranéen rapprochant les données de pollution lumineuse et de biodiversité notamment et montrant l’effet à distance des lumières littorales, un guide de 12 pages pour les élus à partir de 30 questions-réponses simples et pédagogiques, puis avec l’AMF un guide de 40-questions réponses pour les élus, des sondages avec TNS Sofres et OpinionWay de suivis au fil du temps de la perception par les Français des nuisances lumineuses… Sa veille scientifique et technique, et sa connaissance de terrain, l’amènent à publier régulièrement des alertes et recommandations.

Actions locales

Toute l’année, l’ANPCEN agit également, conjointement, au plus près des élus, des techniciens territoriaux, des citoyens, des syndicats d’énergie, des aménageurs du territoire et de ses partenaires : pédagogie, conférences, stands, animations locales, accompagnement...

Elle apporte bénévolement des recommandations et des outils issus de son expertise de terrain et d’une veille technique et scientifique indépendante

Elle organise et décerne le label national « Villes et Villages étoilés » et « Territoires de Villes et Villages étoilés » auquel la participation a fortement cru.

Elle propose aux communes une charte d’engagements volontaires.

Elle recense les communes avec une réduction de la durée d’éclairement par de meilleures périodes d’éclairage et une extinction en milieu de nuit : 12 000 communes la pratiquent confirmant que cet usage quand il est préparé n’est ni risqué, ni marginal.

par Gilles Roman
le Lun 10 Oct - 23:58
 
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Sujet: Pollution lumineuse : des mesures de bon sens
Réponses: 0
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Pollution lumineuse : des mesures de bon sens

Avant d’investir des millions d’euros publics dans de nouveaux matériels, comme nous le constatons trop souvent, l’#ANPCEN recommande des actions simples qui réduisent la quantité de lumière émise et la pollution lumineuse :
S'interroger sur les finalités de chaque éclairage extérieur, et repartir des vrais besoins avérés des habitants : chaque fois que les communes se réinterrogent en partant de ces deux paramètres, elles apportent des réponses nouvelles et diminuent la densité des éclairages extérieurs.

Agir par la pédagogie

Faire la pédagogie de tous les enjeux auprès des citoyens : lorsqu’on prend le temps d’expliquer la globalité des enjeux, les Français les comprennent très bien. De plus, les équipes municipales et citoyens découvrent le plus souvent les inconvénients des approches partielles, par exemple seulement énergétique de la technologie des LEDs, comme leurs effets sur la vision, le sommeil et la santé ou la biodiversité, etc.

Faire la pédagogie de tous les enjeux auprès des acteurs du territoire : entreprises, commerçants, etc. Réunions publiques, expositions, conférences, expérimentation : tous les moyens sont utiles à l’information et la consultation des citoyens et des acteurs locaux.

Faire la pédagogie de tout ce qui peut être gagné par plus de sobriété lumineuse et réalloué à de véritables besoins des habitants

Consulter la boîte à outils de l’ANPCEN : dépliants, kakemonos, infographies, études, guide pratique, etc.

Agir par la re-conception

Agir par une conception différente de l’éclairage en révisant ses finalités

Se fixer des limites et n’éclairer que lorsque c’est véritablement utile

Passer d’une logique d’éclairage prescrite par l’offre à celle de l’analyse des besoins réels in situ

Passer d’une approche standardisée et théorique à un ajustement fin selon les besoins sur le territoire

Passer d’une logique de « parcs d’éclairage » perpétuellement à changer et à entretenir, à une logique d’achat d’une « fonction » ou d’un service d’éclairage, fourni dans une logique de durabilité globale mesurable

Diminuer le nombre de points lumineux, chaque fois que possible

Limiter les extensions de réseaux

Limiter les affichages lumineux (nombre, surface, durée d’éclairement, puissance)

Accroître l’usage du balisage passif : catadioptres …

Analyser les coûts et impacts globaux

L’éclairage ne doit pas être mono-orienté par la recherche de performance énergétique mais il doit lui être associé systématiquement la recherche de limitation des nuisances lumineuses. Les économies espérées sur le fonctionnement ne constituent pas une analyse globale des coûts

Il faut connaître en amont et pour chaque choix :

les coûts de maintenance (certaines technologies et équipements ou certains types de gestion ont un coût de maintenance plus élevé)

les coûts d’équipement nécessaires ou d’adaptation des réseaux (par exemple de prévention des surtensions pour les LEDs plus fragiles)

Les coûts d’investissement doivent vérifier la réalité de la durée de vie promise à l’achat : en effet un matériel qui doit être racheté dans la durée de vie annoncée annule toute l’économie espérée. De plus, les garanties à l'achat ne couvrent pas la promesse de durée.

La moindre consommation de matières premières et de terres rares doit entrer dans l’analyse du coût global des produits et services fournis[url=#_ftn9][9][/url], comme le bilan climatique global

La collecte, la réparabilité, la recyclabilité, doivent entrer dans les critères de choix.

Agir par les usages

Réduire la durée d’éclairement par extinction en milieu de nuit, chaque fois que possible, en concertation avec les populations, éventuellement après une expérimentation

Utiliser une horloge astronomique pour régler les horaires d’allumage et d’extinction sur l’heure réelle du lever et du coucher du soleil

Diminuer les lumières intrusives en réduisant la hauteur des mâts, chaque fois que possible

Protéger les habitations avec des caches noirs sur les faces de lampes installées en façade

Ne pas émettre de lumière au-dessus de l’horizontale et orienter uniquement vers la surface utile à éclairer

Supprimer tous les éclairages orientés du bas vers le haut

Ne pas éclairer les milieux naturels, les continuités écologiques, les parcs et jardins

Limiter les éclairages de façades aux moments festifs et événements.

Respecter la réglementation et la faire respecter

 Respecter la règlementation en vigueur pour tous les acteurs.

Etat et collectivités sont tenus de faire respecter la réglementation.

Rendre les éclairages de l'Etat exemplaires.
Agir sur les installations

Diminuer les puissances installées : elles sont quasiment toutes surestimées et entraînent ainsi des coûts d’abonnement et de fonctionnement inutiles

Privilégier des sources lumineuses, non apparentes, encastrées dans le luminaire, à surface vitrée plane, translucide

Cintrer les crosses existantes plutôt que de changer les lampadaires

Supprimer toutes les lumières non orientées comme les luminaires « à boules » et d'autres...

Privilégier les lumières ambrées ou à moindre composante blanche et bleue.

Intégrer les enjeux aux textes de référence et d’engagements territoriaux pour plus de cohérence
Intégrer les objectifs de « prévention, limitation, suppression des nuisances lumineuses » aux schémas d’aménagement lumière locaux

Intégrer la réduction de nuisances lumineuses dans les documents de planification territoriale, PCAET ou l’Agenda 21 local

Informer sur les progrès d'éclairage extérieur dans les rapports de développement durable des collectivités

Inclure un suivi des effets de la lumière artificielle la nuit dans les plans régionaux santé environnement

Inclure la trame nocturne aux continuités écologiques et schémas locaux relatives à la biodiversité

Inclure les paysages nocturnes dans les objectifs de qualité paysagère figurant dans les SCoT.

Rendre les politiques publiques un peu plus cohérentes
L'Etat ne peut pas à la fois soutenir des extensions continuelles de réseaux (au ministère de l'intérieur) et plus de sobriété (au ministère de la transition énergétique)

Un objectif quantitatif de la quantité de lumière émise la nuit à ne plus dépasser doit être fixé et suivi, comme pour toute autre politique environnementale

Les pollueurs doivent devenir les payeurs des changements à effectuer : cette notion du droit n'est pas utilisée

Tous les soutiens et financements publics doivent obligatoirement devenir conditionnés d'abord au respect de la réglementation de tout éclairage concerné. Aucun acteur non conforme ne doit pouvoir bénéficier de soutien public et les soutiens reçus pour des éclairages non conformes doivent être remboursés.

Tous les soutiens et financements publics doivent être conditionnés à à la réduction de la durée d'éclairement et du nombre de points lumineux d'une part, et à la réduction des puissances et niveaux lumineux d'autre part

Le bilan climatique global de l'éclairage doit être rendu public : en effet ce bilan n'est pas du tout équivalent au carbone théorique d'un kWh, il devrait porter sur le cycle de vie complet et indiquer à tout acheteur le bilan carbone intégral de la production à la distribution, installation, fonctionnement et maintenance, traitement de fin de vie

Les soutiens, tels les Certificats d'économie d'énergie, ne doivent plus s'appliquer à des technologies que le marché prescrit sans aucun besoin de soutien de l'Etat, tels les LEDs.

Les allégations écologiques, telles celles dont sont parées les LEDs doivent être basées sur des informations indépendantes et dignes de confiance. La durée de vie de LEDs extérieurs doit être basée sur la vie in situ et non théorique et de laboratoire, afin d'assurer aux acheteurs un calcul économique sincère.

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