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Gilles Roman
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14032019
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Se dire la vérité en institution, l'exemple du cardinal Barbarin doit servir !
L'auteur du livre « Se dire la vérité en entreprise » Jean-Jacques Monthaluc, réagit à la récente condamnation du cardinal Barbarin qui soulève la question de la vérité et sa place au sein des institutions. La vérité, doit-elle être protégée ou doit-elle protéger ?
Le cardinal Barbarin, le plus haut dignitaire de l'église catholique en France est condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon pour n'avoir pas dénoncé les agissements pédophiles du père Bernard Preynat. 
Philippe Barbarin dit avoir fait le choix, en conscience, de ne pas transmettre ces informations à la justice pour préserver l'institution à laquelle il appartient. Or, en ne dénonçant pas ces agressions sexuelles à la justice, en ne confrontant pas son institution à cette réalité, aussi dure soit-elle, Philippe Barbarin devient complice du silence si souvent reproché à l'église. 
Mgr Barbarin a voulu bien faire en cherchant à protéger son institution. Mais au final, force est de constater que cette non-dénonciation, ce «  mensonge par omission »  aura généré beaucoup de souffrances et affaibli son institution alors même qu'il souhaitait la protéger. L'acte fort de cette condamnation, c'est l'annonce de la démission du Cardinal. 
Car, en effet, en annonçant sa démission d'évêque de Lyon, le cardinal Barbarin reconnaît la souffrance des victimes et offre à l'église un formidable levier pour enclencher sa transformation, sa modernisation.
La liste des fiascos sociaux et économiques résultant d'un manque de vérité est longue, dans les institutions religieuses comme dans les entreprises. Or, dire la vérité s'avère être un puissant levier d'intelligence collective, un bouclier contre les crises internes (guerres d'égos, de territoires, burn-out...) et qui permet de servir dignement le projet de l'institution.
-   Peut-il être admissible de cacher la vérité pour protéger l'institution ? 
-   Pourquoi la vérité est-elle au coeur de l'intelligence collective ?
-   La vérité est-elle objective ou une question de point de vue ?
-   La vérité, clé de la communication ?
-   Peut-on accepter le mensonge ? 
-   Dans quels cas la vérité peut-elle être cachée ? Doit-elle parfois être cachée ? 
-   La culture du secret, le mal du XXIème siècle ?
-   Finance, entreprise, politique, église ... Pourquoi le mensonge - même par omission - ne peut pas être une alternative acceptable au nom du confort institutionnel ?
A propos de Jean Jacques Montlahuc
Jean-Jacques Montlahuc, 48 ans, débute sa carrière professionnelle en tant que responsable informatique mais développe très vite une appétence pour les relations humaines avec une envie forte d'accompagner les hommes et les équipes en entreprises vers la « performance globale ». Passionné également pour la neurolinguistique, il devient coach en entreprise. Fin 2013, il dédie son action au développement du métier de Team Builder. Actuellement, il organise de nombreuses formations et conférences
En 2018 il publie « Se dire la vérité en entreprise, précis à l'usage des managers pour réenchanter leurs équipe » aux éditions Pearson, où il prône la vérité comme levier d'intelligence collective et source d'harmonie.
Pour plus d'information : http://www.jeanjacquesmontlahuc.fr/
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Commentaires

Gilles Roman
Mer 20 Mar 2019, 9:49 amGilles Roman
Le pape vient de refuser la démission du cardinal Barbarin invoquant la « présomption d'innocence ». Jean-Jacques Montlahuc, expert du thème de la vérité au sein des organisations* réagit et dénonce ce dysfonctionnement grave au sein de l'église : "Alors que le moment est particulièrement fort en émotions, le pape, un exemple, devrait prôner la vérité au sein de son institution et envoyer un message fort à la fois humble et respectueux des victimes, en acceptant cette démission.
Suite aux récentes révélations, le Pape, figure d'autorité de l'église catholique se devait d'être transparent envers ses fidèles, et intransigeant envers les actes pédophiles, contraires aux directives de l'église et de notre justice républicaine. Ces évènements nous font prendre conscience que la vérité n'est pas anodine ; elle doit traverser toute l'institution et être source d'intelligence collective. 
Le cardinal Barbarin, le plus haut dignitaire de l'église catholique en France est condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon pour n'avoir pas dénoncé les agissements pédophiles du père Bernard Preynat. Philippe Barbarin dit avoir fait le choix, en conscience, de ne pas transmettre ces informations à la justice pour préserver l'institution à laquelle il appartient. Or, en ne dénonçant pas ces agressions sexuelles à la justice, en ne confrontant pas son institution à cette réalité, aussi dure soit-elle, Philippe Barbarin devient complice du silence si souvent reproché à l'église. Mgr Barbarin a voulu bien faire en cherchant à protéger son institution. Mais au final, force est de constater que cette non-dénonciation, ce «  mensonge par omission »  aura généré beaucoup de souffrances et affaibli son institution alors même qu'il souhaitait la protéger. Le Pape, en refusant la démission du cardinal Barbarin semble ne pas reconnaître la souffrance des victimes et plonge l'église au cœur d'un débat où la vérité ne peut plus faire figure d'exemple. 
* Jean-Jacques Montlahuc est l'auteur du livre « Se dire la vérité en entreprise » aux éditions Pearson (2018)
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