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2 résultats trouvés pour Metooinceste

par Gilles Roman
le Mer 17 Nov - 18:45
 
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Sujet: Incestes et Violences envers les enfants : la région Ile de France se mobilise
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Incestes et Violences envers les enfants : la région Ile de France se mobilise

La Région Île-de-France et le Centre Hubertine Auclert publient un rapport pour un plan d'action régional en Île-de-France et une campagne de prévention de l'inceste.
A la demande de la Région Île-de-France, le Centre Hubertine Auclert a produit le rapport EVA afin de renforcer la politique régionale de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Une campagne de prévention auprès des jeunes entre 14 et 18 ans a également été lancée, #IncesteParlonsEn.
Au moins une personne sur dix est ou a été victime d'inceste (1). 
Cette violence nous concerne tous et toutes. Dans les cas de violences incestueuses, un membre de la famille utilise un ou une enfant comme objet sexuel et lui fait subir un écrasement physique et psychologique. « L'agression sexuelle ou le viol d'une enfant au sein de sa famille est une violence si grande qu'on préfère ne pas y penser. Notre devoir collectif est de la regarder en face, et de protéger nos enfants avec des politiques publiques efficaces contre l'inceste », insiste Marie-Pierre Badré, présidente du Centre Hubertine Auclert. Depuis la loi de 2021 dite « loi Billon », les viols et agressions sexuelles incestueuses sont reconnues comme des infractions autonomes.
Ensemble Vaincre l'inceste et s'en Affranchir (EVA) : le rapport du Centre Hubertine Auclert pour un plan d'action régional
Pour la première fois en France une assemblée régionale se saisit du sujet de l'inceste. Le rapport présenté au Conseil régional d'Île-de-France est le résultat d'une mission d'expertise confiée par la Région au Centre Hubertine Auclert pour l'élaboration d'un plan d'actions régional pour lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants.???
Pour Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, « avec ce rapport, nous avons de solides bases afin de poursuivre le travail engagé par la Région depuis 2019, et renforcer la politique régionale en matière de lutte contre les violences faites aux enfants. Il servira d'outil aux professionnel·les de la petite enfance, et à tous ceux qui interviennent auprès des jeunes, notamment sur le volet police-justice et dans les lycées. »
Nommé en référence à Eva Thomas, première victime d'inceste à témoigner publiquement en 1986 à la télévision, le rapport du Centre Hubertine Auclert explore des actions concrètes pour encourager et accueillir la parole des victimes, repérer et signaler les cas d'inceste et de violences sexuelles dans le cadre familial, protéger les victimes par un accompagnement spécialisé et durable, et éduquer les enfants au droit à disposer de leur corps et au respect du corps d'autrui.
Contre l'inceste, parlons-en pour agir » : la campagne
Parmi les recommandations du rapport EVA figure la nécessité de mener des campagnes de prévention des violences sexuelles faites aux enfants. Le Centre Hubertine Auclert lance ainsi la campagne #IncesteParlonsEn, pour informer les jeunes entre 14 et 18 ans et pour aider les personnels éducatifs et enseignants à repérer et signaler les situations d'inceste.
La campagne rappelle ainsi que la famille peut être un lieu de violences sexuelles et apporte du soutien aux victimes. « Dans une société imprégnée par les violences de genre, il faut marteler que ce sont bien les agresseurs les coupables. Jamais les victimes », insiste Marie-Pierre Badré, présidente du Centre Hubertine Auclert.
Quatre affiches, une carte pour trouver de l'aide et un guide pour les personnels éducatifs et enseignants seront commandables gratuitement par tous les établissements scolaires franciliens dès le 17 novembre. Une discussion web aura également lieu sur Tiktok et Instagram, avec le hashtag #IncesteParlonsEn.
Pour trouver des informations et de l'aide 
Retrouver tous les visuels de la campagne :
Le Centre Hubertine Auclert : 
centre francilien pour l'égalité femmes-hommes, et organisme associé du Conseil Régional d'Île-de-France. Il promeut l'égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes à travers l'Observatoire régional des violences faites aux femmes. Il apporte de l'expertise et des ressources sur ces thèmes aux actrices et acteurs du territoire francilien (collectivités, associations, syndicats, établissements scolaires), notamment à travers la formation.

Chiffres clés et constats issus du rapport EVA
L'inceste traverse tous les milieux sociaux et est une manifestation de domination fondée sur le sexe et l'âge :  

  • Les violences sexuelles subies dans l'enfance se déroulent majoritairement dans la famille (rapport CIASE 2021, enquête INSERM).

  • 1 personne sur 10 a été victime d'inceste en France (IPSOS 2020). 

  • La moitié de ces violences a commencé avant 11 ans (dossier de presse, mémoire traumatique et victimologie).

  • Le risque d'inceste est d'environ 4 à 6 fois plus élevé chez les filles (VIRAGE, 2015).

  • L'agresseur est un homme dans 9 cas sur 10 (VIRAGE, 2015).

  • 1 personne victime d'inceste sur 2 en parle : un quart dans l'année qui vient, et plus de la moitié au moins 10 ans après. Dans 7 cas sur 10 à un membre de l'entourage familial (Virage, 2015)

  • Un nombre de condamnations en baisse entre 2007 et 2016 (Ministère de la Justice).

Bien nommer l'inceste pour sortir du tabou :
Pour l'anthropologue Dorothée Dussy, « le tabou de l'inceste, ce n'est pas de le commettre, mais d'en parler ». Il convient de nommer l'inceste plutôt que de parler de manière générale d'« abus sexuels », de « maltraitances », voire de « violences sexuelles » en occultant que les agresseurs sont des membres de la famille. Il convient à leur égard de parler de « pédocriminels ».
Les lourdes conséquences de l'inceste tout au long de la vie :
Les recherches ont montré que les violences sexuelles ont des conséquences psychotraumatiques majeures sur la santé physique et mentale des victimes, qui seront aggravées dans les cas d'inceste du fait du jeune âge de la victime, de la nature du lien avec l'agresseur (contexte d'emprise mêlant dépendance affective et domination), et la répétition et la durée des violences.
Les victimes peuvent souffrir également de troubles de l'apprentissage scolaire et de conséquences impactant durablement leur vie sociale, affective et professionnelle.
Une victime de violences sexuelles dans l'enfance sur trois déclare avoir subi d'autres agressions sexuelles au cours de sa vie (IPSOS 2000) : l'inceste fragilise les victimes et les surexpose à d'autres formes de violences sexuelles, notamment la prostitution, les violences conjugales, etc.
Une faible prise en compte de l'inceste dans les politiques publiques :
L'inceste a été dénoncé par les féministes dès les années 1980, mais il a été depuis sans cesse invisibilisé par un déplacement de l'attention sur les violences extra-familiales (l'émergence de la figure du « monstre pédophile » à partir des années 1990), le discrédit général de la parole des mineur·es (l'affaire Outreau au milieu des années 2000) voire plus récemment par le recours au faux « syndrome d'aliénation parentale » (ou « SAP ») par une partie du personnel du médical ou judiciaire visant à décrédibiliser la parole des mères lorsqu'elles dénoncent des violences sexuelles exercées sur leur enfant par leur (ex)partenaire.
En 2021, #Metooinceste et ses 80 000 témoignages en France a montré à la fois l'ampleur de ces violences mais aussi les insuffisances dans l'accompagnement des victimes. Malgré une avancée majeure depuis la loi de 2021 qui fait des viols et agressions sexuelles incestueuses des infractions autonomes, la relative inaction face à l'inceste à un coût important pour la société.
par Gilles Roman
le Jeu 8 Avr - 14:16
 
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Sujet: Violences sexuelles : pour une vraie protection de l'enfance
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Violences sexuelles : pour une vraie protection de l'enfance

Les enfants doivent être enfin protégés : l'appel de 51 personnalités sur les violences sexuelles.
"Monsieur le Président, avec #MeTooInceste et les dénonciations massives des violences faites aux enfants, nous avons été des milliers à prendre la parole pour révéler l'ampleur de ces crimes odieux qui gangrènent la société. Notre vécu, notre expérience nous dictent les mesures qui permettraient enfin de protéger les enfants : notamment la reconnaissance de l'inceste et de l'amnésie traumatique, l'imprescriptibilité de ces crimes et un seuil d'âge de non-consentement à 15  ans, ou 18  ans en cas d'inceste.
'C'est aujourd'hui à nous d'agir' : par cet engagement, vous avez donné l'espoir que nos prises de parole ne seraient pas vaines.
Mais si votre gouvernement avait voulu agir, il aurait mis en procédure accélérée l'examen de la proposition de loi d'Isabelle Santiago, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale le 18  février, et qui représente une véritable avancée : dès le mois de mars, nous aurions eu une loi claire avec des seuils d'âge bien définis. Au lieu de cela, vous avez choisi de jouer la montre en présentant la proposition de loi Billon, décriée par les victimes et les associations car elle prévoyait un seuil d'âge de non-consentement à 13  ans et rien sur l'inceste.
Si des avancées ont été obtenues dans les textes, à l'Assemblée et au Sénat, avec un seuil d'âge ramené à 15  ans (18  ans en cas d'inceste), ce ne sont que des aménagements de façade. Derrière son titre de 'loi pour renforcer la protection des mineurs', ce dispositif fragilise la protection des enfants.
Le garde des Sceaux a défendu la clause 'Roméo et Juliette' conditionnant l'application de la loi à un écart d'âge d'au moins cinq ans entre la victime mineure et l'agresseur majeur. Elle ramène le seuil de non-consentement à 13  ans quand les viols sont commis par des majeurs de 18  ans, alors même qu'aujourd'hui le Code pénal interdit toute relation sexuelle entre un mineur de moins de 15  ans et un majeur, sous la qualification d''atteinte sexuelle'. C'est un recul.
Quant à l'inceste, il a été concentré autour des seuls liens du sang : 'l'autorité de droit ou de fait' devra être démontrée pour les conjoints, concubins ou partenaires de ces derniers. Et que dire des propos du garde des Sceaux défendant un inceste consenti ?
Enfin, l'imprescriptibilité que nous demandions n'est plus qu'une prescription glissante. Une avancée toute relative, qui ne reconnaît pas l'amnésie traumatique, dont plus de la moitié des victimes de violences sexuelles pendant l'enfance font état. Ce mécanisme neurologique est pourtant reconnu par l'OMS. Son introduction dans la loi donnerait aux victimes un droit d'accès à une enquête conformément au droit européen.
Que reste-t-il de nos témoignages sur les violences sexuelles subies quand nous étions enfants ? Rien : les enfants de 13 à 15  ans violés par un jeune majeur seront toujours soumis à des interrogatoires pour apporter les preuves de leur non-consentement. Et ce, alors même que, selon le ministère de l'Intérieur, 50% des auteurs de viols ont moins de 20  ans.
Que reste-t-il de la parole des enfants ? Rien, on la disqualifie en invoquant notamment le fumeux 'syndrome d'aliénation parentale'.
Que reste-t-il de notre demande de criminalisation de la prostitution des mineurs? Un amendement proposait de sanctionner les adultes qui vendent le corps des enfants, dont tant de jeunes de l'aide sociale à l'enfance. A l'arrivée, rien.
Que reste-t-il de la nécessité de protéger les personnes qui effectuent des signalements? Rien.
Que reste-t-il pour les personnes en situation de handicap mental, quatre fois plus exposées aux violences sexuelles? Rien.
Que reste-t-il pour répondre à la souffrance répétée des enfants contraints à fréquenter un parent dont ils ont dénoncé les violences sexuelles ? Toujours rien.
Nous qui avons pris la parole pour que les enfants soient enfin protégés, nous dénonçons une proposition de loi vidée de toute portée. Monsieur le Président, nous vous demandons d'agir, dans l'intérêt supérieur de l'enfant."
Les signataires :
Sarah Abitbol (patineuse), Vanessa Aiffe Ceccaldi (comédienne et ancienne victime de viol), Rose Ameziane (présidente de Mouv Territoire, chroniqueuse politique), Isabelle Aubry (présidente de Face à l’inceste), Eva Bayle, Anne Beauché (art thérapeute), Guy Beauché (réalisateur), Andréa Bescond (réalisatrice), Adelaïde Bon (comédienne), Sandrine Cohen (auteure et scénariste), Sandra Colombeau (comédienne et humoriste), Claudine Cordani (autrice et artiste écoféministe), Morgane Craye, Jean-Philippe Daguerre (auteur, acteur et metteur en scène), David Dickens (expert en communication), Fabienne El Khoury, (porte-parole de Osez le féminisme), Arnaud Gallais (cofondateur du collectif Prévenir et Protéger), Geneviève Garrigos (conseillère de Paris), Annie Gourgue (présidente fondatrice de l'association La Mouette - défense et protection de l'enfant), Mélanie Goyeau (porte-parole de Osez le Féminisme 37), Marie-Paule Grossetete (porte-parole de Osez le Féminisme 13), Mié Kohiyama (présidente de l’association MoiAussiAmnésie), Lyazid Khimoun (comédien), Elfie Kluk (comédienne), Marthe Lacheval, Amande Lambotte (peintre et artiste), Alexandra Lamy (comédienne), Morgane Latry (artiste), Corinne Leriche (maman de Julie), Marion Levigneux, Manon Loisvaine (comédienne), Lyes Louffok (activiste des droits de l’enfant), Nathalie Mann (comédienne), Charlotte Matzneff (actrice et metteur en scène), Eric Métayer (réalisateur), Estelle Meynet, Priscilla Meziani, Camille Pantano (porte-parole de Osez le Féminisme 69), Marion Pinatel (porte-parole de Osez le féminisme 17), Osez le féminisime 74, Muriel Salmona (psychiatre, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie), Homayra Sellier (présidente d’Innocence en danger), Caroline Sébille (chorégraphe et pédagogue de la danse), Gabrielle Siry-Houari (porte-parole du PS, maire adjointe du 18e arrondissement de Paris), Pierre-Emmanuel Germain-Thill (ex membre de La Parole libérée), Marina Tomé (comédienne), Fiona Verstichel, Fiona Vertischel, Marie-Elise Vidal, Shirley Wirden (élue Paris Centre, conseillère nationale PCF), Karl Zéro (réalisateur).
ACTION ! 
Envoyez cette tribune à votre député.e
pour qu'il ou elle sache ce qu'implique cette proposition de loi !

Doit être retiré absolument de la proposition de loi : 



  • -La condition « d’écart d’âge d’au moins 5 ans »

  • pour les agressions et viols sur mineur.e de moins de 15 ans

  • -La condition « d’autorité de droit ou de fait » pour les viols incestueurs 



Nous voulons la reconnaissance des viols prostitueurs pour tou.te.s les mineur.es

Député.es vous devez réagir !

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