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14022019
Fin 2018, France Nature Environnement demandait la suspension de certaines techniques de pêche afin d’éviter l’hécatombe. Une demande laissée lettre morte… et les conséquences en sont déjà catastrophiques. Avec 400 dauphins retrouvés échoués en France, sur la côte Atlantique depuis la fin de l’année 2018, l’hiver 2018-2019 bat déjà les records des hivers précédents pour la période observée.
Ce constat laisse présager une année bien plus meurtrière que les précédentes pour les dauphins, qui se retrouvent chaque année capturés dans les filets de pêche et se noient. Pour France Nature Environnement, une réduction immédiate des bateaux autorisés à pêcher au filet maillant calé et au chalutier pélagique est impérative.
L'actualité Nature environnement en vidéos avec LYFtvNews :
Face à l’absence de réaction de l’Etat, la fédération interpelle les Ministres silencieux
« Le Dauphin commun est une espèce protégée par la lo (1) et l’Etat s’est engagé à réduire significativement les échouages sur les côtes françaises (2). Pourtant, la situation empire ! 400 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte Atlantique, un record sur la période… Le silence des Ministres concernés, François de Rugy et Didier Guillaume, nous inquiète. Que font-ils ? » s’interroge Elodie Martinie-Cousty, pilote du réseau Océans, Mers et Littoraux de France Nature Environnement.
L’Observatoire Pelagis estime que le nombre total de captures de dauphins dans les filets de pêche s’élèverait à plus de 4000 dauphins par an, en incluant ceux qui coulent simplement au fond de l’eau sans s’échouer sur les plages. A long terme, c’est la survie des populations de Dauphins communs (une espèce qui se reproduit lentement) du Golfe de Gascogne qui est menacée.
En cause, des méthodes de pêche non sélectives en France mais aussi en Espagne
Chaque année, près d’un millier de carcasses de dauphins viennent s’échouer sur les côtes françaises. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… puisque la plupart des dépouilles coulent simplement au fond de l’océan. Parmi les carcasses échouées, 93% portent des traces de capture par des engins de pêche (3), telles que des mutilations, amputations, fractures de la mâchoire etc.
La cause de ce constat désolant est bien identifiée : de nombreux dauphins sont capturés lors de la pêche au bar et au merlu notamment par des filets maillants calés et des chalutiers pélagiques français et espagnols. Si les pêcheries françaises s’engagent à faire des efforts, quelle coordination existe-t-il avec les pêcheries espagnoles sur les mêmes zones au même moment ?
Les pingers, la fausse solution « miracle »
Cette année, pour la première fois, l’ensemble des chalutiers pélagiques français est équipé de pingers. Pourtant, le nombre d’échouages bat des records. L’efficacité de ces effaroucheurs interroge donc. Enfin, il est à noter que les filets maillants calés n’en sont pas équipés, et que ceux-ci sont également responsables de nombreuses captures.
France Nature Environnement demande donc
- Une réduction immédiate de nombre de navires autorisés à pêcher au filet maillant et au chalut pélagique
- La présence obligatoire et systématique d’observateurs à bord sur tous les navires français pêchant au chalut pélagique et au filet maillant calé
- Une meilleure coordination entre les gouvernements français et espagnols afin que des mesures s’appliquent également aux pêcheries espagnoles non sélectives dans le Golfe de Gascogne
Pour aller plus loin
Les alertes de France Nature Environnement sur les échouages, en avril 2017, mars 2018 et novembre 2018.
(2)Action 43 du Plan biodiversité, juillet 2018, et Mesure 54 du Comité interministériel de la mer, novembre 2018
(3) Filets, ou tiges utilisées par les pêcheurs pour attraper les cordages. Source : Observatoire Pelagis-CNRS.
Commentaires

Jeu 28 Fév 2019 - 18:57
L'ONG #SeaShepherd mène actuellement l'Opération #Dolphin ByCatch sur la façade atlantique française.
Le navire Sam Simon fait des patrouilles de surveillance des pêcheries responsables de captures de dauphins.
Dans la nuit du 25 février, les équipes de l'ONG ont pu documenter la capture d'un dauphin au large de Lacanau par deux chalutiers immatriculés aux Sables d'Olonne.
Les deux bateaux, Natif 2 et La Roumasse pêchaient en bœuf "par paire", déployant dans l'eau un filet en forme d'énorme entonnoir, connu pour être peu sélectif et particulièrement destructeur sur les frayères de bar où évoluent les dauphins.
Après avoir suivi le Natif 2 et La Roumasse pendant quelques heures sans que ces derniers ne rejettent le dauphin à l'eau, le navire de Sea Shepherd a croisé le corps flottant d'un dauphin plus petit, portant des traces de filets et de crochet.
"Nous avons décidé de ramener ce dauphin à terre et de l'exposer aux yeux des passants pour les alerter sur ce qui se passe en mer" déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. Le dauphin a été pris en charge par l'Observatoire scientifique Pélagis afin d'être autopsié aujourd'hui.
Si les chalutiers sont à juste titre pointés du doigt, ils ne sont pas les seuls coupables.
D'autres pêcheries ont été identifiées dans les captures de dauphins, notamment senneurs, les fileyeurs qui peuvent poser chacun jusqu'à 100 kilomètres de filet par jour !!
Et des navires usines plus au large qui pêchent notamment pour fabriquer de la farine de poisson et du surimi. "Encore trop peu de gens font le lien entre leur consommation de poisson et le fait que nous sommes en train de massacrer la mer, sans aucun respect pour la vie marine dans son ensemble et sans aucune considération pour les générations futures"- conclut Lamya Essemlali
Contact Media :
media@seashepherd.fr+ 33 7 60 26 22 77
(Crédit Photos : Tara Lambourne/ Sea Shepherd)
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