Qui sont les jeunes qui s’engagent dans le cadre du collège, notamment comme délégués de classe ? Résultats scolaires, origine sociale ou ethnique, sexe ou encore type d’établissement scolaire, autant de facteurs dont l’INJEP analyse les effets dans sa dernière publication, à paraître mardi 14 décembre. Une étude qui pointe l’importance des résultats scolaires dans la dynamique d’engagement et de participation des collégiens à la vie de leur établissement.
Dans le 53e numéro d’INJEP analyses & synthèses, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) publie les résultats d’une enquête menée en partenariat avec la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) auprès de 12 000 élèves sur l’engagement au collège. Qu’ils soient délégués ou qu’ils exercent des fonctions au foyer socio-éducatif, dans le journal du collège ou comme tuteurs, l’implication des collégiens dépend pour beaucoup de leurs résultats scolaires : tel est l’un des principaux enseignements de cette étude.
Le niveau scolaire, principal déterminant de l’engagement au collège
À 13 ou 14 ans, 36 % des collégiens déclarent s’être impliqués dans la vie de leur établissement scolaire. Que la fonction soit élective ou non, le niveau d’engagement demeure très inégal selon le niveau scolaire. Les meilleurs élèves s’engagent toujours plus que les collégiens aux résultats plus fragiles dans la vie de leur établissement. Les jeunes sont plus d’un quart à avoir été élus délégués de classe depuis leur entrée en 6e, mais les 10 % de meilleurs élèves ont deux fois plus de chances d’être élus que les 10 % d’élèves aux résultats les plus faibles.
Les collégiens de milieux plus favorisés s’engagent plus fréquemment que les autres : 30 % des enfants de cadres, mais seulement 21 % de ceux d’ouvriers non qualifiés ont été élus délégués de classe ; 9 % des premiers ont été tuteurs contre 5 % des seconds. Mais cet écart lié à l’origine sociale disparait si on isole l’effet propre de la catégorie sociale de celui des autres facteurs comme les résultats scolaires. De même, l’engagement des filles est légèrement plus soutenu que celui des garçons (27 % sont élues déléguées de classe contre 24 % des garçons), mais elles ont également en moyenne de meilleurs résultats scolaires. C’est le niveau scolaire qui semble être le principal déterminant de la participation collégienne, plutôt que l’origine sociale ou le sexe.
Influence de l’engagement associatif et de l’origine des parents
Un autre point déterminant de l’engagement collégien semble être le rapport des parents à l’engagement associatif : presque un tiers (31 %) des enfants de bénévoles ont été délégués de classe, contre un quart des autres collégiens (24 %). Les collégiens descendants d’immigrés originaires d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb deviennent également plus souvent délégués de classe : respectivement 33 % et 28 % contre seulement 25 % des enfants sans parent immigré.
Pour autant, les opportunités d’engagement ne sont pas indépendantes de la nature de l’établissement ou du type de classe, un élève ayant plus de chances d’être élu dans une classe plus petite. C’est le cas des collégiens en réseaux d’éducation prioritaire ou en enseignement adapté (SEGPA), dont les effectifs par classe sont en moyenne de respectivement 23 et 16 élèves.
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