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Gilles Roman
Gilles Roman
Admin
Date d'inscription : 04/05/2015
https://www.lyftv.com
10102022
Avant d’investir des millions d’euros publics dans de nouveaux matériels, comme nous le constatons trop souvent, l’#ANPCEN recommande des actions simples qui réduisent la quantité de lumière émise et la pollution lumineuse :
S'interroger sur les finalités de chaque éclairage extérieur, et repartir des vrais besoins avérés des habitants : chaque fois que les communes se réinterrogent en partant de ces deux paramètres, elles apportent des réponses nouvelles et diminuent la densité des éclairages extérieurs.

Agir par la pédagogie

Faire la pédagogie de tous les enjeux auprès des citoyens : lorsqu’on prend le temps d’expliquer la globalité des enjeux, les Français les comprennent très bien. De plus, les équipes municipales et citoyens découvrent le plus souvent les inconvénients des approches partielles, par exemple seulement énergétique de la technologie des LEDs, comme leurs effets sur la vision, le sommeil et la santé ou la biodiversité, etc.

Faire la pédagogie de tous les enjeux auprès des acteurs du territoire : entreprises, commerçants, etc. Réunions publiques, expositions, conférences, expérimentation : tous les moyens sont utiles à l’information et la consultation des citoyens et des acteurs locaux.

Faire la pédagogie de tout ce qui peut être gagné par plus de sobriété lumineuse et réalloué à de véritables besoins des habitants

Consulter la boîte à outils de l’ANPCEN : dépliants, kakemonos, infographies, études, guide pratique, etc.

Agir par la re-conception

Agir par une conception différente de l’éclairage en révisant ses finalités

Se fixer des limites et n’éclairer que lorsque c’est véritablement utile

Passer d’une logique d’éclairage prescrite par l’offre à celle de l’analyse des besoins réels in situ

Passer d’une approche standardisée et théorique à un ajustement fin selon les besoins sur le territoire

Passer d’une logique de « parcs d’éclairage » perpétuellement à changer et à entretenir, à une logique d’achat d’une « fonction » ou d’un service d’éclairage, fourni dans une logique de durabilité globale mesurable

Diminuer le nombre de points lumineux, chaque fois que possible

Limiter les extensions de réseaux

Limiter les affichages lumineux (nombre, surface, durée d’éclairement, puissance)

Accroître l’usage du balisage passif : catadioptres …

Analyser les coûts et impacts globaux

L’éclairage ne doit pas être mono-orienté par la recherche de performance énergétique mais il doit lui être associé systématiquement la recherche de limitation des nuisances lumineuses. Les économies espérées sur le fonctionnement ne constituent pas une analyse globale des coûts

Il faut connaître en amont et pour chaque choix :

les coûts de maintenance (certaines technologies et équipements ou certains types de gestion ont un coût de maintenance plus élevé)

les coûts d’équipement nécessaires ou d’adaptation des réseaux (par exemple de prévention des surtensions pour les LEDs plus fragiles)

Les coûts d’investissement doivent vérifier la réalité de la durée de vie promise à l’achat : en effet un matériel qui doit être racheté dans la durée de vie annoncée annule toute l’économie espérée. De plus, les garanties à l'achat ne couvrent pas la promesse de durée.

La moindre consommation de matières premières et de terres rares doit entrer dans l’analyse du coût global des produits et services fournis[url=#_ftn9][9][/url], comme le bilan climatique global

La collecte, la réparabilité, la recyclabilité, doivent entrer dans les critères de choix.

Agir par les usages

Réduire la durée d’éclairement par extinction en milieu de nuit, chaque fois que possible, en concertation avec les populations, éventuellement après une expérimentation

Utiliser une horloge astronomique pour régler les horaires d’allumage et d’extinction sur l’heure réelle du lever et du coucher du soleil

Diminuer les lumières intrusives en réduisant la hauteur des mâts, chaque fois que possible

Protéger les habitations avec des caches noirs sur les faces de lampes installées en façade

Ne pas émettre de lumière au-dessus de l’horizontale et orienter uniquement vers la surface utile à éclairer

Supprimer tous les éclairages orientés du bas vers le haut

Ne pas éclairer les milieux naturels, les continuités écologiques, les parcs et jardins

Limiter les éclairages de façades aux moments festifs et événements.

Respecter la réglementation et la faire respecter

 Respecter la règlementation en vigueur pour tous les acteurs.

Etat et collectivités sont tenus de faire respecter la réglementation.

Rendre les éclairages de l'Etat exemplaires.
Agir sur les installations

Diminuer les puissances installées : elles sont quasiment toutes surestimées et entraînent ainsi des coûts d’abonnement et de fonctionnement inutiles

Privilégier des sources lumineuses, non apparentes, encastrées dans le luminaire, à surface vitrée plane, translucide

Cintrer les crosses existantes plutôt que de changer les lampadaires

Supprimer toutes les lumières non orientées comme les luminaires « à boules » et d'autres...

Privilégier les lumières ambrées ou à moindre composante blanche et bleue.

Intégrer les enjeux aux textes de référence et d’engagements territoriaux pour plus de cohérence
Intégrer les objectifs de « prévention, limitation, suppression des nuisances lumineuses » aux schémas d’aménagement lumière locaux

Intégrer la réduction de nuisances lumineuses dans les documents de planification territoriale, PCAET ou l’Agenda 21 local

Informer sur les progrès d'éclairage extérieur dans les rapports de développement durable des collectivités

Inclure un suivi des effets de la lumière artificielle la nuit dans les plans régionaux santé environnement

Inclure la trame nocturne aux continuités écologiques et schémas locaux relatives à la biodiversité

Inclure les paysages nocturnes dans les objectifs de qualité paysagère figurant dans les SCoT.

Rendre les politiques publiques un peu plus cohérentes
L'Etat ne peut pas à la fois soutenir des extensions continuelles de réseaux (au ministère de l'intérieur) et plus de sobriété (au ministère de la transition énergétique)

Un objectif quantitatif de la quantité de lumière émise la nuit à ne plus dépasser doit être fixé et suivi, comme pour toute autre politique environnementale

Les pollueurs doivent devenir les payeurs des changements à effectuer : cette notion du droit n'est pas utilisée

Tous les soutiens et financements publics doivent obligatoirement devenir conditionnés d'abord au respect de la réglementation de tout éclairage concerné. Aucun acteur non conforme ne doit pouvoir bénéficier de soutien public et les soutiens reçus pour des éclairages non conformes doivent être remboursés.

Tous les soutiens et financements publics doivent être conditionnés à à la réduction de la durée d'éclairement et du nombre de points lumineux d'une part, et à la réduction des puissances et niveaux lumineux d'autre part

Le bilan climatique global de l'éclairage doit être rendu public : en effet ce bilan n'est pas du tout équivalent au carbone théorique d'un kWh, il devrait porter sur le cycle de vie complet et indiquer à tout acheteur le bilan carbone intégral de la production à la distribution, installation, fonctionnement et maintenance, traitement de fin de vie

Les soutiens, tels les Certificats d'économie d'énergie, ne doivent plus s'appliquer à des technologies que le marché prescrit sans aucun besoin de soutien de l'Etat, tels les LEDs.

Les allégations écologiques, telles celles dont sont parées les LEDs doivent être basées sur des informations indépendantes et dignes de confiance. La durée de vie de LEDs extérieurs doit être basée sur la vie in situ et non théorique et de laboratoire, afin d'assurer aux acheteurs un calcul économique sincère.
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