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SAIHL
Date d'inscription : 21/04/2023
21042023
Alors que le 28 mars dernier paraissait dans le très sérieux JAMA (Journal of the American Medical Association) une étude française traitant de la santé mentale des hospitalo-universitaires de l’Hexagone, force est de constater que les améliorations des conditions de vie des soignants promises par l’exécutif tardent à arriver.

Les chiffres sont plus que parlants :
25% des internes sont concernés par un état dépressif caractérisé ;
20% d’entre eux présentent des idées suicidaires (la moyenne française est à 4%) ;
66% des internes sont dans un état de burn-out avéré.
À Lyon, le BASIL (Baromètre Santé des Internes de la subdivision de Lyon) témoigne des mêmes ordres de grandeur et évoque, lui aussi, près d’un interne sur cinq concerné par des idées suicidaires ; le média Brut. réalisait d’ailleurs dernièrement un reportage au sujet de la réalité de leur travail. « Ce n’est pas qu’une question de conditions de travail ou de formation. Même sans parler de la perte de sens qui devient de plus en plus systématique dans le monde médical, les internes peinent à tenir, tout comme les chefs de cliniques, les maîtres de conférences ou encore les professeurs chargés de les encadrer. » soutient Xavier BALMELLE, président du SAIHL, le Syndicat Autonome des Internes des Hôpitaux de Lyon. « Il est inconcevable de vouloir augmenter la durée de travail des Français (et des soignants !) sans repenser le travail et le rapport à l’humain : il faut attaquer les causes à l’origine de l’épuisement et des idées noires. »
Alors que la réforme des retraites vient d’être validée par le Conseil Constitutionnel, la pénibilité de certaines professions est encore mal prise en compte. Les internes travaillent ainsi en moyenne 58 heures par semaine !
Toutes ces heures supplémentaires sont autant d’heures réalisées mais non comptabilisées : ni rémunérées, ni récupérables en l’absence de décompte et de réglementation, elles accroissent encore un peu plus la pénibilité liée à la permanence des soins. Ce sont en effet des heures que les internes ne pourront pas rattraper ; par manque de personnel dans certains services chirurgicaux, ce phénomène est amplifié et crée parfois des situations difficilement soutenables où les internes doivent continuer à soigner après leurs gardes (des périodes de 24 heures de présence continue), malgré l’inscription du « repos de garde » dans la loi depuis 2001.
En faisant grève le 28 avril prochain, les adhérents du SAIHL souhaitent :
- Obtenir le respect de la législation sur le repos de garde et le décompte du temps de travail ;
- Obtenir une prise de conscience quant à la réalité de leur travail, bien au-delà des exigences légales ;
- Et de facto offrir des conditions de travail décentes aux internes et à tous les médecins en exercice, y compris ceux des années à venir.
« En faisant grève, nous ne nous battons pas simplement en tant qu’internes, mais aussi en tant que professionnels de santé : pour assurer la pérennité de la prise en charge de nos concitoyens, nous devons empêcher que ceux qui soignent les corps et les esprits ne calcinent les leurs à la tâche. » poursuit Xavier BALMELLE.
À propos du SAIHL - Syndicat Autonome des Internes des Hôpitaux de Lyon
Le Syndicat défend au mieux les internes, dans toutes les réunions institutionnelles, avec l’ARS, la faculté, ou les HCL. Repos de sécurité, paiement des astreintes ou des continuités des soins, non séniorisation de certaines gardes ou astreintes, harcèlement : le SAIHL n’hésite pas à aller de l’avant sur ces sujets majeurs. La sécurité des internes et celle des patients en dépendent !

Gilles Roman aime ce message

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