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Gilles Roman
Gilles Roman
Admin
Date d'inscription : 04/05/2015
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Apicil contre la douleur : la socio esthétique, de l'adolescence au grand âge Empty Apicil contre la douleur : la socio esthétique, de l'adolescence au grand âge

Jeu 4 Mai - 16:33
Les approches complémentaires prennent une place de plus en plus importante dans la prise en charge de patients douloureux. Une proportion qui augmente chez les personnes atteintes d’une maladie grave ou chronique. Dans un contexte où les maladies et la douleur se chronicisent, où les dépenses de santé augmentent, ces approches ont un rôle à jouer et doivent être évaluées et proposées par les soignants pour une médecine intégrative* de qualité.
#Santé #Recherche #Sciences
*Le terme de médecine intégrative est utilisé pour désigner le recours simultané à la médecine conventionnelle et aux thérapies complémentaires validées dans le suivi d’un patient
LA FONDATION APICIL PRÉSENTE 3 PROJETS INNOVANTS AXÉS SUR LA SOCIO-ESTHÉTIQUE
La Fondation APICIL soutient des équipes de recherche et des soignants en centre hospitalier pour apporter les preuves scientifiques des effets bénéfiques de la socio esthétique. Ces projets démontrent l’amélioration de l’image corporelle, des bénéfices psychologiques et sociaux.
La Fondation présente 3 initiatives remarquables à découvrir ci-dessous dans 3 centres hospitaliers : Valence (26), Grand Cognac (16), Rives de Seine (92).
3 PROJETS INNOVANTS AXÉS SUR LA SOCIO-ESTHÉTIQUE
« La socio-esthétique, est-ce seulement un soin oncologique de bien-être ? » - Projet de recherche au Centre Hospitalier de Valence (26).
Une recherche initiée par le Dr Guillaume Buiret, praticien hospitalier au sein du Pôle de Chirurgie ORL et Cervico-Faciale du Centre Hospitalier de Valence.
L’objectif de cette recherche est de comprendre l’impact réel de la socio-esthétique sur la prise en charge de la douleur, afin que la technique soit reconnue comme un soin oncologique de support à part entière et bénéficie d’un remboursement. Dans le cadre de la recherche, tous les patients renseignent : le type de soin reçu, les bénéfices ressentis et une échelle d’évaluation numérique de la douleur avant et après la séance.
La douleur était surtout réduite par les massages. Aucun patient n’a trouvé le soin de socio-esthétique inutile. Aucun patient n’a éprouvé une douleur induite par la séance.
Cette étude montre que la socio-esthétique présente un vrai effet sur la douleur et pourrait bien être considérée comme un soin de support en oncologie et pas comme un simple soin de bien-être. Elle est facilement acceptée par les hommes et quel que soit le type de cancer. D’autres recherches devraient être réalisées sur son impact sur la qualité de vie.
UN FILM DOCUMENTAIRE SUR LA SOCIO-ESTHÉTIQUE POUR INFORMER LE PUBLIC ET LES SOIGNANTS
Ce documentaire a été réalisé au centre hospitalier de Valence dans le service du docteur Guillaume Buiret. Il porte sur l'étude mise en oeuvre dans l'établissement pour évaluer la socio-esthétique comme une thérapie antalgique non médicamenteuse qui améliore la qualité de vie des patients hommes ou femmes, atteint de cancers.  Il démontre que la socio-esthétique présente réel effet sur la douleur et pourrait bien être considérée comme un soin de support en oncologie et non seulement comme un soin de bien-être. Cette petite bulle hors du temps, est souvent identifiée par les patients : « on est à l'hôpital mais on ne ce sent pas à l'hôpital. »  
Dr Guillaume Buiret,
Chef de service ORL et chirurgie cervico-faciale,
coordinateur médical de l'unité de recherche clinique,
coordinateur de la plateforme de cancérologie
La Fondation APICIL soutient les équipes qui apportent des preuves scientifiques des effets bénéfiques de la socio esthétique. Ces projets démontrent l’amélioration de l’image corporelle, des bénéfices psychologiques et sociaux : moins de découragement, plus de confiance en soi et en l’avenir, moins de détresse et moins de comportements d’évitement, une meilleure acceptation des effets indésirables et une plus grande acceptation des traitements.
« La socio-esthétique pour prendre en charge la douleur des adolescents en souffrance psychique »
à l’Unité d’Accueil et de Crises de l’Adolescent (UACA) du Centre Hospitalier de Rives de Seine (92).
Mise en place en proposition d’ateliers de socio-esthétique individuels et groupaux aux adolescents hospitalisés du Centre Hospitalier de Rives de Seine.
Ce projet a été conçu spécifiquement pour les adolescents accueillis au sein de l’Unité d’Accueil et de Crise de l’Adolescent.
À l’adolescence, le corps et le rapport au corps changent considérablement. L’irruption de la puberté est parfois difficilement vécue, source d’angoisse et de symptômes corporels allant de l’inconfort à la douleur. Le regard de « l’autre », des adultes mais surtout de leurs pairs est essentiel. Ces adolescents sont particulièrement fragilisés physiquement et psychologiquement, parfois en rupture sociale. La douleur morale se traduit très souvent par des douleurs physiques : migraines, céphalées de tension, douleurs abdominales, douleurs dorsales. Ce projet étudie la question du corps, à travers un outil de médiation corporelle, une écoute, une bienveillance, une douceur et un apaisement. La socio-esthétique est utilisée pour permettre d’apaiser le corps et l’esprit, mettre des mots sur les maux des patients par la bulle d’échange et de bien-être qu’elle crée. Ces ateliers permettent de promouvoir une image positive du corps, favoriser l’acceptation, le respect et renforcer l’estime et la confiance en soi des adolescents.
« Re sentir son corps par les soins de socio esthétique »
à  l’Unité de Soins Palliatifs du Centre Hospitalier de Châteauneuf-sur-Charente (16).
Instaurer des espaces d’échanges et proposer des séances de soins socio-esthétique pour des patients hospitalisés en Unité de Soins Palliatifs ou à domicile.
Rendre accessible la socio-esthétique à l’hôpital comme au domicile pour les patients en soins palliatifs.
Projet imaginé par l’Unité de Soins Palliatifs et de l’Équipe Mobile de Soins Palliatifs du Centre Hospitalier de Châteauneuf-sur-Charente et de l’Angoumois (16). 
Ce projet permet de développer une activité inexistante sur le territoire et d’en mesurer l’impact sur la douleur physique, psychologique, sociale et spirituelle. La socio-esthéticienne est là pour aider la personne dans son intégrité à réaborder la notion de plaisir et de prendre soin de soi. Ces temps de rencontre et d’écoute privilégiée, autour du rapport au corps, apportent une vraie réponse non médicamenteuse. Ils permettent d’aborder avec douceur des sujets difficiles comme la dégradation du corps, l’évolution de la maladie, etc.
Chaque séance est comme une parenthèse, une bulle de détente, et fait prendre conscience qu’au-delà de la souffrance et de la douleur, les patients restent dans un processus de vie.
EN BREF, LA SOCIO-ESTHÉTHIQUE
La socio-esthétique est apparue pour la première fois en psychiatrie (en 1962 à San Francisco, et en 1963 à Lyon) [1].
La socio-esthétique est une pratique professionnelle de soins esthétiques auprès de populations souffrantes et fragilisées par une atteinte à leur intégrité physique (maladie, accident, vieillesse, …), psychique, ou en détresse sociale (chômage, détention)*. 
*selon le Cours d’esthétique à option humanitaire et sociales (CODES)
Ce type de soins a trouvé sa place dans de multiples indications, tant en milieu médical (surtout en oncologie) qu’en milieu médico-social (Ehpad). Elle offre de nombreux types de soins, tels que les soins du visage, des pieds, des mains (manucure, vernis), maquillage, les conseils de beauté ou sur des produits, le massage du corps ou de la tête.
Son impact est :
- Physique : restaure l’apparence de la peau et gomme les imperfections cutanées.

- Psychologique : améliore le sentiment de bien-être, revalorise l’image corporelle et l’estime de soi.

- Social : évite l’isolement en favorisant la réinsertion sociale, la présentabilité aux autres. Tous ces éléments influent positivement sur les relations sociales et familiales.

Les soins de socio-esthétique suscitent un fort engouement, cette approche complémentaire a été  intégrée par de nombreux centres hospitaliers, ces dernières années.
40% de la population aurait recours aux approches ou techniques.
Plus d’infos : www.fondation-apicil.org 
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