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11 résultats trouvés pour HCR

par Gilles Roman
le 27th Mars 2024, 7:01 pm
 
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Afrique

Sujet: Réfugiés en Afrique : le HCR appelle à des mesures urgentes en RDC
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Réfugiés en Afrique : le HCR appelle à des mesures urgentes en RDC

Depuis deux ans, les conflits dans les régions de Rutshuru et de Masisi, au Nord-Kivu, ont poussé plus de 1,3 million de personnes à quitter leurs foyers en RDC. Au total, 5,7 millions de personnes sont désormais déplacées internes dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri.
La situation s'est encore détériorée après les violents affrontements du 7 février dans la ville de Sake, dans le territoire de Masisi, où près de 300 000 personnes ont fui vers Goma et ses environs. Les conditions de vie dans les sites de déplacés, informels ou officiels, sont précaires, avec des besoins croissants en abris, installations sanitaires et moyens de subsistance.
L'utilisation croissante d'artillerie lourde est une tendance alarmante, avec des bombardements ciblant des sites civils à Minova et des attaques sur Sake et Goma, ayant causé la mort de dizaines de personnes et blessé des dizaines d'autres. Les rapports font également état d'incursions de groupes armés dans des structures civiles telles que les écoles et les centres de santé, compromettant l'aide humanitaire.
La violence a entraîné le déplacement de nombreux enfants, exposés à des dangers graves tels que l'enlèvement, le recrutement forcé et les abus sexuels. En 2023, plus de 50 000 cas de violence sexiste ont été signalés, dont la majorité était des viols.
Le HCR, avec ses partenaires, a fourni une aide vitale à plus de 3,1 millions de personnes entre juin et décembre 2023. Cependant, les besoins dépassent largement les ressources disponibles. Le financement reste un défi majeur, avec seulement 14 % des 250 millions de dollars nécessaires pour les activités du HCR en RDC en 2024 reçus.
Le HCR appelle à une cessation immédiate de la violence et demande à toutes les parties au conflit de respecter le droit international humanitaire. Une action humanitaire concertée est nécessaire pour faire face à cette crise humanitaire qui continue de s'aggraver dans l'est de la RDC.
par Gilles Roman
le 21st Mars 2024, 10:57 pm
 
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Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: Haïti : préconisations internationales pour les réfugiés politiques
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Haïti : préconisations internationales pour les réfugiés politiques

GENÈVE — Face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire, humanitaire et des droits humains en Haïti, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, émet de nouvelles orientations juridiques afin de garantir un accès à la protection internationale pour les Haïtiens qui en ont besoin. La violence aveugle des gangs en Haïti a entraîné une escalade alarmante des violations des droits humains et des déplacements internes à grande échelle.
Près de la moitié des 11,4 millions d'habitants du pays ont besoin d'une assistance humanitaire. Les nouvelles orientations du HCR visent à aider les États à évaluer les demandes d'asile à la lumière des dures réalités auxquelles sont confrontés les Haïtiens aujourd'hui.
« La vie, la sécurité et la liberté des Haïtiens sont menacées par la montée en flèche de la violence des gangs et des violations des droits humains.  Le HCR rappelle aux États qu'il est impératif de veiller à ce que les Haïtiens qui pourraient avoir besoin d'une protection internationale en tant que réfugiés en bénéficient », souligne Elizabeth Tan, directrice de la division de la protection internationale du HCR. « Nous réitérons également notre appel à tous les États pour qu'ils ne renvoient pas de force des personnes en Haïti, y compris celles dont la demande d'asile a été rejetée. »
Dans ses nouvelles orientations, le HCR considère que, conformément à la Convention de 1951 sur les réfugiés, les Haïtiens qui devraient être considérés comme éligibles à la protection des réfugiés peuvent inclure des militants politiques, des journalistes, des juges, des avocats et d'autres personnes luttant contre la corruption et la criminalité, parmi d'autres profils à risque.
En outre, les Haïtiens peuvent également prétendre à la protection conférée par le statut de réfugié en vertu de la définition régionale du statut de réfugié figurant dans la Déclaration de Carthagène (1984). Selon ce texte, appliqué par de nombreux pays de la région, la protection des réfugiés devrait être étendue aux personnes affectées par des circonstances qui troublent gravement l'ordre public et par la violence généralisée dans les zones touchées par les activités des gangs.
En outre, les États peuvent envisager d'accorder une protection complémentaire ou temporaire aux personnes originaires d'Haïti, ainsi que d'autres dispositions légales en matière de séjour, telles que le regroupement familial, les visas humanitaires et l'accès à des documents administratifs. Plusieurs pays du continent américain offrent déjà ces alternatives aux Haïtiens déracinés, renforçant ainsi leur protection et leur permettant de s'intégrer au sein des communautés qui les accueillent. À la mi-2023, le HCR recensait 312 000 réfugiés et demandeurs d'asile haïtiens dans le monde. 
Le HCR constate par ailleurs une tendance inquiétante consistant pour les Haïtiens à entreprendre des voyages dangereux à travers l'Amérique continentale et les Caraïbes, où les voyages en mer sont particulièrement risqués. Les défis complexes posés par les mouvements de réfugiés et de migrants dans les Amériques ne peuvent être relevés efficacement que par une réponse régionale globale et concertée.
Le HCR poursuivra son travail avec les États afin de garantir un accès à l'asile pour les Haïtiens reposant sur une mise en œuvre des principes formulés dans ce guide.
Considérations du HCR en matière de protection internationale à l'égard des personnes fuyant Haïti (en anglais)
par LYFtv-Politique
le 9th Février 2024, 1:11 am
 
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Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: International : le HCR annonce son intervention au Soudan
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International : le HCR annonce son intervention au Soudan

Les Nations unies lancent des plans d'intervention humanitaire et d'aide aux réfugiés pour 2024, dans un contexte marqué par le conflit et une souffrance extrême au Soudan.

Communiqué de presse conjoint de l'OCHA et du HCR

GENÈVE – Les Nations Unies et leurs partenaires lancent ce 7 février 2024 un appel de fonds de 4,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents des civils en proie à la guerre au Soudan ainsi que de ceux qui ont fui vers les pays voisins. Dix mois après le début du conflit, la moitié de la population du Soudan, soit quelque 25 millions de personnes, a besoin d'aide humanitaire et de protection. Plus de 1,5 million de personnes ont franchi les frontières du Soudan pour se réfugier en République centrafricaine, au Tchad, en Égypte, en Éthiopie et au Soudan du Sud.
La progression des combats au Soudan – y compris dans la région d'Aj Jazirah, le grenier à blé du pays – a provoqué l'une des plus importantes crises de déplacement et de protection au monde. Les populations souffrent de la faim, avec près de 18 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë.
Les combats continuent d'endommager les réseaux d'approvisionnement en eau et d'autres infrastructures civiles essentielles dans le pays. Près des trois quarts des centres de santé sont inactifs dans les États affectés par le conflit. Des maladies telles que le choléra, la rougeole et le paludisme se propagent. Les deux tiers de la population n'ont pas accès aux soins de santé. Quelque 19 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. Les violations des droits humains sont généralisées, et des cas de violence basée sur le genre continuent d'être signalés.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) assure la coordination de la réponse au Soudan. Le Plan de réponse humanitaire de cette année prévoit une enveloppe de 2,7 milliards de dollars pour venir en aide à 14,7 millions de personnes. Le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, coordonne le Plan régional de réponse aux réfugiés, qui prévoit un budget de 1,4 milliard de dollars et cible près de 2,7 millions de personnes dans cinq pays voisins du Soudan.
Ensemble, les deux plans visent à venir en aide à quelque 17,4 millions de personnes au Soudan et dans la région.
« Dix mois de conflit ont pratiquement tout pris aux Soudanais : leur sécurité, leurs foyers et leurs moyens de subsistance », a indiqué le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Martin Griffiths« Grâce à la générosité des donateurs, nous pouvons fournir de la nourriture, des abris, de l'eau potable et une éducation aux enfants. Nous pouvons également lutter contre le fléau de la violence sexiste et prendre en charge les victimes », a-t-il ajouté. « Mais l'appel de l'année dernière n'a même pas été financé à moitié. Cette année, nous nous devons de faire mieux, en tenant compte de l’ampleur de l’urgence à laquelle nous faisons face. »
Jusqu'à présent, la guerre a forcé plus de 1,5 million de personnes à fuir vers les pays voisins. Avant ces nouvelles arrivées, ces pays accueillaient déjà d'importantes populations de réfugiés et ne disposaient que de ressources très limitées. Les nouveaux arrivants sont aussi bien des réfugiés que des personnes contraintes de rentrer prématurément dans leur pays d'origine. La plupart d'entre eux arrivent dans des zones reculées et difficiles d'accès, dépourvues de services essentiels. Il est indispensable de soutenir la réponse humanitaire, mais les efforts visant à renforcer les services publics et la résilience des communautés sont tout aussi essentiels pour appuyer les gouvernements des pays d'accueil et permettre aux populations de vivre dans la dignité.
« Je viens de m'entretenir avec des réfugiés soudanais en Éthiopie et des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan. Ils ont tant perdu », a déploré Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (#HCR). « À chaque fois, ils nous adressent le même message. Ils veulent la paix pour pouvoir rentrer chez eux, et ont besoin de l'aide de la communauté internationale pour reconstruire leur vie. Ces personnes font tout ce qu'elles peuvent pour s'en sortir avec le soutien minimal que les communautés d'accueil et les partenaires humanitaires peuvent leur apporter. J'exhorte la communauté internationale à accroître son aide au peuple soudanais. La population a désespérément besoin d'assistance, et elle en a besoin immédiatement. »
Note aux journalistes :
En 2023, le personnel de 167 organisations humanitaires est venu en aide à quelque 7 millions de personnes au Soudan, avec le soutien des donateurs internationaux. Malgré d'importants problèmes liés à l'accès, la communauté humanitaire a pu fournir une aide vitale par-delà les lignes de front au Soudan, et elle continue de soutenir les intervenants locaux dans les zones que peu de partenaires internationaux peuvent atteindre, notamment à Khartoum et au Darfour. L'accès transfrontalier depuis le Tchad a représenté un élément vital, et d'autres voies sont à l'étude.
En 2023, 64 organisations partenaires ont appuyé les gouvernements hôtes en fournissant à plus de 1,5 million de personnes un soutien vital et une protection indispensable dans cinq pays voisins : la République centrafricaine, le Tchad, l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan du Sud. En 2024, le Plan de réponse en faveur des réfugiés prévoit la poursuite des interventions de secours par 82 organisations partenaires dans les cinq pays, ainsi que des initiatives d'appui à la résilience pour 2,7 millions de personnes.
Présentation des Plans, photos et vidéos non montées (B-roll) :
Résumé du Plan de réponse humanitaire et du Plan régional de réponse en faveur des réfugiés 2024

Photos d'OCHA et vidéos non montées d'OCHA

Photos du HCR et vidéos non montées du HCR
par LYFtv-Politique
le 7th Février 2024, 11:23 pm
 
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Afrique

Sujet: Politique africaine de la France : le bilan des années Macron
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Politique africaine de la France : le bilan des années Macron

Mise à Jour le 06 février 2024 : Et çà continue encore, et encore... Sous les coups de boutoir de "puissances étrangères" (Russie, Chine, Turquie...) la France continue de perdre en influence ; En Afrique de l'Ouest où nos politiques pensent encore pouvoir influer sur les élections quand il y en a, mais aussi dans les pays limitrophes de la Libye qui n'arrive toujours pas à se stabiliser et en RD Congo où la situation est de plus en plus catastrophique selon le #HCR.
TV 5 Monde revient dans ce programme sur l'histoire du délitement de la #Françafrique...
L'arme invisible de la Françafrique : "Depuis la création en 1945 du franc des colonies françaises d'Afrique (CFA), le sigle a évolué et désigne désormais deux monnaies : celle de la communauté financière africaine en Afrique de l'Ouest et celle de la coopération financière en Afrique centrale. Mais c'est toujours Paris qui décide de la valeur externe de ces monnaies. "
Tag hcr sur LYFtvNews L_arme10

De la démocratie en Françafrique : "Au moment où plusieurs coups d'État ont secoué cette zone, ce livre propose une analyse inédite et une réflexion indispensable pour comprendre la révolte actuelle des peuples africains, et notamment de la jeunesse, qui réclament une authentique démocratie." :
Tag hcr sur LYFtvNews De_la_10


Ces livres sont disponibles
dans le rayon Politique internationale
 de LaboutiqueLYFtv (livraison à domicile par Amazon)
par Gilles Roman
le 25th Octobre 2023, 5:08 pm
 
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Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: Le HCR compte 114 millions de personnes déplacées par les guerres et les violences fin septembre 2023
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Le HCR compte 114 millions de personnes déplacées par les guerres et les violences fin septembre 2023

GENÈVE – Le nombre de personnes déracinées par la guerre, la persécution, la violence et les violations des droits humains à travers le monde a vraisemblablement dépassé la barre des 114 millions à la fin du mois de septembre, a fait savoir le #HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Les principaux facteurs à l’origine des déplacements forcés au cours du premier semestre 2023 ont été : la guerre en Ukraine et les conflits au Soudan, en République démocratique du Congo et au Myanmar ; une combinaison de sécheresse, d'inondations et d'insécurité en Somalie ; et une crise humanitaire prolongée en Afghanistan, selon le Rapport semestriel du HCR sur les tendances mondiales, qui se penche sur les déplacements forcés survenus au cours des six premiers mois de cette année.
« Le monde se concentre actuellement - à juste titre - sur la catastrophe humanitaire à Gaza. Mais à l'échelle mondiale, de nombreux autres conflits sont en cours et s'intensifient, fauchant des innocents et déracinant des populations entières », souligne le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « L'incapacité de la communauté internationale à résoudre les conflits existants ou à prévenir l'apparition de nouveaux conflits est à l'origine de ces déplacements de populations. Nous devons nous interroger sur ce que nous pouvons faire et travailler ensemble pour mettre fin aux conflits et ainsi permettre aux réfugiés et aux autres personnes déracinées de rentrer chez eux et de reconstruire leurs vies. »
À la fin du mois de juin de cette année, 110 millions de personnes étaient déplacées de force dans le monde, soit 1,6 million de plus qu'à la fin de l'année 2022, selon le rapport. Plus de la moitié des personnes contraintes de fuir leur foyer ne franchissent jamais de frontière internationale. Au cours des trois mois allant de juin à fin septembre, le HCR estime que le nombre de personnes déplacées de force a augmenté de 4 millions, portant le total à 114 millions. Le nouveau conflit au Moyen-Orient a éclaté le 7 octobre, après la période couverte par ce rapport, qui ne prend donc pas en compte les conséquences de ce conflit en termes de déplacement forcé.
« Nous sommes tous témoins des événements qui se déroulent à Gaza, au Soudan et ailleurs, et la perspective d'une paix et de solutions durables en faveur des réfugiés et des autres populations déplacées peut sembler lointaine », ajoute Filippo Grandi. « Mais nous ne pouvons pas abandonner. Avec nos partenaires, nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver des solutions au sort des réfugiés. »
Les pays à revenu faible ou intermédiaire accueillent 75 % des réfugiés et autres personnes nécessitant une protection internationale. Au niveau mondial, 1,6 million de nouvelles demandes d'asile individuelles ont été déposées au cours des six premiers mois de l’année 2023, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré.
Un peu plus de 404 000 réfugiés sont rentrés chez eux, soit plus du double par rapport à la même période en 2022. Cependant, nombre d'entre eux ne sont pas rentrés dans des conditions optimales de sécurité. Près de 2,7 millions de personnes déplacées internes sont rentrées chez elles au cours de la même période, soit plus du double des retours enregistrés au cours du premier semestre 2022. Le nombre de réfugiés réinstallés a aussi augmenté.
Ce rapport est publié à l'approche du deuxième Forum mondial sur les réfugiés, la plus grande réunion internationale sur le thème des réfugiés et des autres personnes déplacées de force, qui se tiendra à Genève du 13 au 15 décembre. Des représentants de gouvernements, des réfugiés, des autorités locales, des organisations internationales, de la société civile et du secteur privé se réuniront pour tenter de favoriser la prise de mesures fortes et trouver des solutions durables face à ce nombre record de personnes déracinées dans le monde.
par Gilles Roman
le 23rd Octobre 2023, 7:50 pm
 
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Afrique

Sujet: 4000 personnes tuées et de nombreux biens civils détruits dans le conflit du Darfour
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4000 personnes tuées et de nombreux biens civils détruits dans le conflit du Darfour

Le #HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, met en garde contre l'augmentation du nombre de morts et de graves violations des droits humains à l'encontre de civils innocents au Darfour, y compris des réfugiés et des personnes déplacées internes, six mois après le début du conflit meurtrier qui sévit au #Soudan.

Selon un rapport récemment publié (en anglais) par le HCR, près de 4 000 civils ont été tués et 8 400 blessés au Darfour, entre le 15 avril et la fin du mois d'août, la majorité d'entre eux ayant été pris pour cible en raison de leur appartenance ethnique, en particulier dans l'ouest du Darfour. Il est tragique de constater que des enfants déplacés, y compris des réfugiés, ont été pris entre deux feux, tués ou mutilés lorsque leurs écoles ont été touchées par les bombardements. Ceux qui ont réussi à se mettre à l'abri sont en proie à une souffrance psychologique aiguë.
Les biens civils n'ont pas été épargnés. Au moins 29 villes et villages ont été détruits à la suite de pillages et d'incendies majeurs. Les tirs aveugles et les bombardements intensifs sur les camps et les sites de rassemblement abritant les personnes déracinées ont fait des centaines de victimes.
Cent trente-neuf structures civiles, dont des points d'eau communautaires, des écoles, des marchés et des hôpitaux, ont été détruites, endommagées, pillées ou occupées. Du personnel médical tentant de faire fonctionner des cliniques improvisées dans des résidences privées a été délibérément pris pour cible.
Les écoles du Darfour ont été fermées, privant des millions d'enfants d'accès à l'éducation et à des espaces sûrs, et les exposant à de graves risques de violence sexuelle, de souffrance psychologique et de séparation familiale. 
Le nombre d'enfants non accompagnés et séparés de leur famille est en augmentation. Le conflit ayant réduit à néant les moyens de subsistance, les enfants réfugiés sont exposés à un risque accru d'enlèvement, de travail forcé, d'enrôlement dans des groupes armés et de trafic d'êtres humains.
Il a été fait état de civils tentant de quitter la région en quête de sécurité qui ont été empêchés de fuir ou qui ont été confrontés à des difficultés aux points de contrôle, voire qui ont été arrêtés et placés en détention.
Le HCR et ses partenaires suivent de près la situation, notamment par le biais de réseaux de protection communautaire présents dans tous les États du Darfour. Plus de 90 000 personnes ont ainsi pu bénéficier d'informations et de certains services, lorsque cela s'avérait possible. Nous avons fourni aux familles déplacées du Darfour du Nord et du Darfour Occidental des articles de première nécessité et nous avons fourni quatre générateurs aux centres de santé du Darfour du Nord. Une assistance juridique a également été proposée aux réfugiés, y compris à ceux qui sont en détention. Quand la situation sécuritaire le permet, des séances de sensibilisation à la violence sexiste et des activités visant à promouvoir la cohésion entre les communautés ont été organisées. Cependant, un soutien accru des donateurs est nécessaire de toute urgence pour garantir que les services de protection essentiels soient fournis à ceux qui en ont le plus besoin.
Le HCR appelle à nouveau les parties au conflit à garantir la protection des civils, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays, et à garantir l'acheminement de l'aide humanitaire en toute sécurité. Il faut mettre un terme au conflit au Soudan, y compris dans la région du Darfour.
Le manque de financement humanitaire ne permet pas de répondre adéquatement aux besoins des populations, tant à l'intérieur du pays que dans les pays voisins. 
Le Plan d'intervention humanitaire au Soudan (en anglais), qui vise à venir en aide à 17 millions de personnes à l'intérieur du pays, n'est financé qu'à hauteur d'un tiers, et le Plan d'intervention régional en faveur des réfugiés du Soudan (en anglais), qui prévoit 1 milliard de dollars pour répondre aux besoins de 1,8 million de personnes au Tchad, en République centrafricaine, en Égypte, en Éthiopie et au Soudan du Sud, n'est financé qu'à hauteur de 29%.
par Gilles Roman
le 20th Août 2023, 4:07 pm
 
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Afrique

Sujet: Le rapport de l'OFPRA, de France Terre d'Asile et le guide pour l'emploi
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Le rapport de l'OFPRA, de France Terre d'Asile et le guide pour l'emploi

Guides pour l'emploi Le Haut commissariat aux Réfugiés (#HCR) a appuyé la rédaction de deux guides à destination des employeurs et des réfugiés et accompagnateurs, conçus par Action Emploi Réfugiés afin de faciliter l'insertion professionnelle des personnes réfugiées.
Dans son dernier rapport d'activités, l'OFPRA a établi un état de la demande d’asile en France en 2022 et présenté l’activité de l’Office, en annoncant notamment l'ouverture d'une antenne à Mayotte.
Tag hcr sur LYFtvNews C7698f0f-f26e-49d1-bcee-74ccf3378b12


Rapport d'activité FTDA
Plus de 90 000 personnes ont été accompagnées par France Terre d'Asile en 2022. Retrouvez les chiffres clés et les actions mises en place par l'ONG pour l'année 2022 dans leur dernier rapport d'activité.
Tag hcr sur LYFtvNews 7917fa4a-a344-419a-b4b1-ceae4a2a0d0f
par Gilles Roman
le 16th Mai 2023, 1:56 pm
 
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Amériques

Sujet: Réfugiés sur le continent américain : le HCR et l'OIM appellent à une réponse concertée
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Réfugiés sur le continent américain : le HCR et l'OIM appellent à une réponse concertée

Moment de vérité pour le continent américain : le HCR et l'OIM appellent à une réponse concertée aux besoins des réfugiés et des migrants 
Communiqué de presse du #HCR et de l'#OIM
GENÈVE - Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent à une approche concertée pour mieux faire face aux mouvements mixtes de réfugiés et de migrants à travers les Amériques. Le HCR et l'OIM saluent les initiatives favorables à la réinstallation et aux autres voies d’accès régulières dans la région. Toutefois, les deux agences s'inquiètent des nouvelles restrictions imposées en matière d'accès à l'asile suite à la levée, attendue de longue date, de l'ordonnance de santé publique connue sous le nom de « Titre 42 » aux États-Unis.
Bien que le nombre de personnes se présentant à la frontière des États-Unis ait augmenté ces dernières années, la majorité des personnes déracinées sur le continent américain sont toujours accueillies par les pays d'Amérique latine.  Les défis posés par les mouvements de réfugiés et de migrants ne peuvent être résolus de façon isolée par un seul pays. De réels progrès ne pourront être réalisés que par le biais d'efforts conjoints pour s'attaquer aux causes du déplacement forcé et de la migration irrégulière, en soutenant les communautés qui accueillent la majorité des personnes déracinées, en permettant l'accès à des procédures d'asile équitables et efficaces et à d'autres dispositifs légaux de séjour, et en favorisant la création de voies d'accès sûres et régulières comme alternatives aux voyages périlleux.
Une réponse plus efficace nécessite l'engagement collaboratif des États et des autres acteurs pour étendre l'accès à la protection et à l'asile, ainsi qu'aux procédures de migration régulières, tout en mettant l'accent sur la recherche de solutions durables au sort des populations concernées.
L'élargissement des possibilités de réinstallation des réfugiés et des autres voies d'accès régulières sous l'impulsion des États-Unis constituent des mesures positives qui peuvent constituer de véritables opportunités pour les personnes désespérées qui risquent leur vie en quête de sécurité. Un accès facilité et élargi aux programmes de réinstallation, de regroupement familial ou de mobilité professionnelle peut sauver des vies en protégeant les personnes contre le trafic, la traite et d'autres formes de violences. Bien gérés, ces programmes peuvent également contribuer à renforcer les économies nationales confrontées à des pénuries de main-d'œuvre. Le HCR et l'OIM sont prêts à redoubler d'efforts et à travailler avec tous les pays et les mécanismes régionaux existants pour concrétiser cette approche. Mais cet élargissement des mécanismes de réinstallation et des autres voies d'accès régulières ne saurait remplacer la responsabilité qu'ont les États d'assurer l'accès des personnes au territoire et aux procédures d'asile.
Les obstacles qui empêchent les personnes d'exercer leur droit de demander l'asile sont inacceptables et contraires aux obligations internationales des États. La nouvelle réglementation du gouvernement américain qui restreint l'accès des demandeurs d'asile qui arrivent irrégulièrement sur le territoire après avoir transité par un autre pays est incompatible avec les principes du droit international des réfugiés.
L'OIM et le HCR soulignent également que tout accord de retour entre États – y compris le renvoi de demandeurs d'asile vers un pays tiers – doit respecter de fait le principe de non-refoulement, c'est-à-dire l'interdiction de renvoyer de force des personnes vers des endroits où leur vie et leur sécurité sont menacées. Les renvois ne devraient être autorisés qu'à l'issue d'une procédure en bonne et due forme, avec les garanties nécessaires, et conformément aux obligations qui incombent aux États en vertu du droit international. 
Les défis auxquels le continent américain est confronté exigent des mesures de coopération ambitieuses, innovantes et fondées sur des principes partagés par toutes les parties prenantes. Ces principes sont notamment le respect du droit international et la recherche d'une véritable solidarité afin de favoriser la protection des réfugiés et des migrants et de trouver des solutions durables à leur sort, conformément au Pacte mondial sur les réfugiés, au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ainsi qu'à la Déclaration de Los Angeles sur les migrations et la protection.
Tag hcr sur LYFtvNews De21cb2a-acb3-4150-bcc5-fb34f41d4b3f
par Gilles Roman
le 14th Mars 2023, 7:20 pm
 
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Amériques

Sujet: Réfugiés du Vénézuela : le HCR communique
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Réfugiés du Vénézuela : le HCR communique

Le #HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent à un soutien international accru en faveur des réfugiés et des migrants vénézuéliens ainsi que des communautés d’Amérique latine et des Caraïbes qui les accueillent.

Près de 7,2 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays ces dernières années. La grande majorité d’entre eux, soit 6 millions, sont accueillis dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
Bien que diverses initiatives de régularisation et de délivrance de documents administratifs aient été mises en œuvre dans la région, permettant à de nombreuses personnes d’accéder à leurs droits et aux services essentiels, la communauté internationale doit continuer à protéger les réfugiés et les migrants vénézuéliens et à investir dans les communautés qui les accueillent.
Un financement supplémentaire est nécessaire pour soutenir et compléter les efforts déployés par les pays voisins afin d’offrir des perspectives et une certaine stabilité aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens ainsi qu’à leurs hôtes. Ils ne peuvent pas être laissés pour compte malgré les nombreuses crises humanitaires qui sévissent dans le monde.
Les réfugiés et les migrants vénézuéliens présents dans la région continuent de lutter pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, notamment en matière d’alimentation, de soins de santé, d’éducation et de logement. L’augmentation du coût de la vie, les répercussions de la pandémie de Covid-19, le manque de documents administratifs, les obstacles à la régularisation de leur situation et les taux de chômage élevés les ont rendus particulièrement vulnérables.
Il est temps d’agir, de réfléchir à des solutions et d’investir dans celles et ceux qui ont bénéficié d’opportunités dans les pays voisins, tout en continuant à fournir une aide d’urgence aux plus vulnérables et en renforçant le soutien apporté dans les communautés vénézuéliennes qui accueillent ceux qui choisissent de rentrer au pays.
Le gouvernement du Canada et l’Union européenne organiseront conjointement la Conférence internationale de haut niveau sur la solidarité avec les réfugiés et les migrants vénézuéliens et leurs pays et communautés d’accueil les 16 et 17 mars à Bruxelles, avec le HCR et l’OIM, qui sont les organismes responsables de la Plateforme régionale de coordination interinstitutionnelle pour les réfugiés et les migrants du Venezuela (R4V).
La conférence réunira les gouvernements hôtes et les pays donateurs, ainsi que les principaux acteurs de la réponse, y compris les organisations internationales, la société civile, les institutions financières internationales et le secteur privé. Les réfugiés et les migrants vénézuéliens concernés y participeront également.
La Conférence internationale 2023 de solidarité avec les réfugiés et migrants vénézuéliens et leurs pays et communautés d’accueil sera retransmise en direct :
Le 15 mars, un événement parallèle intitulé « Tables rondes sectorielles R4V » aura lieu pour permettre le partage des avancées obtenues, ainsi que des besoins, des défis et des lacunes persistantes dans les différents secteurs de la réponse. Ces tables rondes seront diffusées en direct en espagnol et en anglais sur la chaîne YouTube de la plateforme R4V.
Le Plan régional 2023 de réponse aux besoins des réfugiés et des migrants (en anglais) nécessite 1,72 milliard de dollars pour venir en aide à 3,41 millions de réfugiés et de migrants et aux communautés d'accueil dans les 17 pays concernés, afin de répondre à leurs besoins et de les intégrer au sein des systèmes nationaux. De plus amples informations sur le Plan régional 2023-2024 coordonné par la plateforme R4V sont disponibles à l'adresse suivante : R4V.info. L'année dernière, le Plan régional avait fait état de besoins à hauteur de 1,79 milliard de dollars et, à la fin de 2022, il était financé à 37,8%.
Les donateurs s’étaient engagés à verser 2,3 milliards de dollars lors de la conférence de 2021.
Au Venezuela, le Plan de réponse humanitaire 2022-2023 (HRP – en anglais) fournit un cadre pour l'action humanitaire dans le pays. Ce plan vise à renforcer les capacités au niveau institutionnel, communautaire et individuel afin d'améliorer la fourniture de services essentiels, de rétablir les moyens de subsistance et de renforcer la résilience et la capacité de se reconstruire des personnes les plus vulnérables au Venezuela.
par Gilles Roman
le 24th Septembre 2022, 8:21 pm
 
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Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours
Sujet: Rester, travailler ou repartir : une étude sur les projets des réfugié(e)s d'Ukraine
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Rester, travailler ou repartir : une étude sur les projets des réfugié(e)s d'Ukraine

Désireux de travailler, les réfugiés d’Ukraine ont besoin d’un soutien durable pour assurer leur inclusion, selon une enquête du #HCR. Ceci est un résumé des déclarations de Matthew Saltmarsh, porte-parole du HCR - à qui toute citation peut être attribuée - lors de la conférence de presse du 23 septembre 2022 au Palais des Nations à Genève.




GENÈVE - Sept mois après le début du conflit armé international en #Ukraine, les #réfugiés demeurent reconnaissants de l'accueil chaleureux qu'ils ont reçu à travers l'Europe. La plupart d'entre eux prévoient de rester là où ils se trouvent pour le moment.

La majorité d’entre eux ont un niveau de qualification élevé et sont prêts à travailler et à apporter leur contribution à leur pays d’accueil, mais ils ont besoin d’un soutien durable pour assurer leur inclusion socio-économique, selon une enquête publiée aujourd’hui par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Basée sur les réponses de 4800 réfugiés ukrainiens accueillis dans des pays d'Europe et d'ailleurs, entre août et septembre, l'enquête « Lives on Hold : Intentions and Perspectives of Refugees from Ukraine » (Vies en suspens : intentions et perspectives des réfugiés d’Ukraine) donne un aperçu des défis auxquels ils sont confrontés, ainsi que de leurs intentions.

Alors que le conflit en Ukraine continue de briser des millions de familles, la majorité des réfugiés ukrainiens (82%) ont l’intention de rentrer chez eux pour retrouver leur famille, mais seulement 13% prévoient de le faire dans les trois prochains mois, selon l’enquête.

Dans les pays d’accueil, de nombreux réfugiés ont fait mention de facteurs positifs, tels que leurs liens avec leur famille ou leurs amis, la sécurité et la stabilité, la disponibilité de services médicaux, l’accès à l’éducation et la situation économique générale.

Environ 70% des réfugiés sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur, et deux tiers d’entre eux travaillaient auparavant en Ukraine. 

Les réfugiés sont désireux de réintégrer le marché du travail, ce qui réduirait leur dépendance vis-à-vis de l’aide sociale mais, actuellement, moins d’un tiers d’entre eux travaillent, que ce soit comme salariés ou comme indépendants.

De nombreux réfugiés cherchent à jouer un rôle plus actif dans leur pays d’accueil, mais ils ont besoin d’un soutien supplémentaire pour y parvenir. De nouveaux besoins sont apparus au fur et à mesure au cours de leur exil. Beaucoup mentionnent le besoin de cours pour apprendre les langues locales, d’un soutien pour s’assurer que leurs compétences sont officiellement reconnues et, surtout, d’une aide pour les services de garde d’enfants qui leur permettraient de travailler à l’extérieur.

Les trois quarts des personnes interrogées ont indiqué qu’elles avaient l’intention d’envoyer leurs enfants à l’école dans leur pays d’accueil, tandis que 18% préféraient un enseignement à distance basé sur le programme ukrainien.

Sans emploi, beaucoup ont du mal à joindre les deux bouts et à trouver un logement décent. Près de la moitié (41%) sont hébergés dans des familles d’accueil, 20% vivent dans des lieux d’hébergement collectif ou des hôtels, et un quart sont locataires. Beaucoup sont très préoccupés par la recherche de solutions alternatives durables avant l’hiver.

Les autres besoins urgents restent le soutien psychologique et l’aide spécialisée pour les enfants handicapés et les personnes âgées. Quelque 87% des réfugiés sont des femmes et des enfants, et près d’un tiers des personnes interrogées ont déclaré qu’un membre de leur famille souffrait d’au moins un handicap.

De grandes parties de l’Ukraine restent dévastées. Dans de nombreuses régions, les villes et les moyens de subsistance ont été réduits à néant. L’arrivée de l’hiver et la flambée des prix de l’énergie - ou l’absence d’électricité - rendent le retour chez eux difficile pour l’instant pour de nombreuses personnes déplacées.

Près de sept millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine, et le HCR procède à des réparations et à l’isolation de maisons pour les familles les plus vulnérabes en prévision de l’hiver. Plus de 815 000 personnes ont reçu de la nourriture et des articles non alimentaires, y compris des vêtements d’hiver, tandis que plus de 31 000 personnes ont reçu des matériaux pour des abris d’urgence. Le HCR a pour objectif de distribuer des kits d’abris d’urgence à plus de 100 000 personnes d’ici la fin de l’année.

Avec plus de 7,4 millions de réfugiés d’Ukraine répartis dans toute l’Europe, le HCR demande instamment un soutien continu aux généreux pays d’accueil afin de garantir que les réfugiés aient accès à une assistance adéquate, et qu’ils soient inclus dans la vie socio-économique.

Cette enquête qualitative et quantitative est la deuxième du HCR consacrée aux profils et aux intentions des réfugiés d’Ukraine à travers l’Europe. Elle couvre les réfugiés présents dans un plus grand nombre de pays que la première enquête.
par Gilles Roman
le 17th Juin 2022, 7:11 pm
 
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Sujet: Massacres au Burkina Faso : le HCR lance un appel pour "les milliers de déplacés"
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Massacres au Burkina Faso : le HCR lance un appel pour "les milliers de déplacés"

Le HCR sollicite un soutien urgent pour venir en aide à près de 16 000 nouveaux déplacés qui ont fui les massacres au #Burkina Faso
Ceci est un résumé des déclarations de Matthew Saltmarsh, porte-parole du HCR - à qui toute citation peut être attribuée - lors de la conférence de presse du 17 juin 2022 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la récente escalade des violences contre les civils par des groupes armés au Burkina Faso, qui a forcé des milliers de personnes à fuir, mettant les organisations humanitaires à rude épreuve alors que l’insécurité continue de sévir dans le Sahel central.
Depuis le 12 juin, près de 16 000 Burkinabés, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés à Dori, dans l’est du Burkina Faso, après avoir fui une violente attaque commise par des hommes armés à Seytenga, une ville située à 15 kilomètres de la frontière avec le Niger. D’autres devraient arriver dans les jours à venir, tandis que quelque 360 personnes auraient franchi la frontière vers la région de Tillabéri, au Niger, s’ajoutant aux 15 500 ressortissants burkinabés qui s’y trouvent déjà après avoir été contraints de fuir. Les autorités et la population locale de la ville de Tera ont accueilli et hébergé les nouveaux arrivants, alors même que la plupart des familles nigériennes sont elles-mêmes totalement démunies.
La crise de déplacement que connaît le Burkina Faso est l’une de celles qui progressent le plus rapidement dans le monde, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays atteignant 1,9 million à la fin du mois d’avril, selon les chiffres du gouvernement. 

D’autres pays du Sahel - le Tchad, le Mali et le Niger - sont également confrontés aux conséquences de la violence, de la pauvreté et du changement climatique. Plus de 2,5 millions de personnes ont fui leurs foyers dans la région du Sahel au cours de la dernière décennie.
L’attaque la plus récente s’est produite dans la nuit du 11 au 12 juin 2022. 
Au moins 79 personnes ont été tuées par des hommes armés lors de l’assaut à Seytenga. Certains médias avancent un bilan encore plus lourd. Il s’agit de l’incident le plus meurtrier au Burkina Faso depuis le massacre de Solhan, en juin 2021, qui a fait plus de 130 morts.
Les nouveaux arrivants à Dori ont rapporté que des hommes armés faisaient du porte-à-porte à la recherche d’hommes adultes et les tuaient, ce qui signifie que de nombreuses personnes ont assisté à la mort de leur mari ou de leur père. Près des deux tiers des personnes qui ont fui Seytenga ont moins de 18 ans.
Beaucoup sont hébergées par la communauté d’accueil et par des familles déplacées résidant déjà à Dori, tandis que d’autres ont trouvé un abri dans des centres d’accueil et de transit pour réfugiés. Mais des centaines de personnes dorment en plein air au bord de la route.
En collaboration avec le gouvernement, le HCR et ses partenaires s’efforcent de renforcer la réponse d’urgence. Les besoins les plus pressants concernent les abris et les articles de première nécessité, ainsi que les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène et le soutien psychosocial. Des groupes armés non étatiques s’en sont également pris aux systèmes d’approvisionnement en eau et aux infrastructures du pays, notamment en attaquant récemment le principal système d’approvisionnement en eau de Dori. Les besoins en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène pourraient donc augmenter rapidement.
Les autorités régionales, avec le soutien des organisations humanitaires, ont commencé à reloger les familles dormant en plein air dans trois sites de réfugiés et de personnes déplacées internes à Dori, tandis que des parcelles supplémentaires ont été identifiées pour accueillir les futurs arrivants potentiels. Le HCR et ses partenaires se préparent à renforcer la fourniture d’abris d’urgence et d’articles de première nécessité, notamment des matelas, du savon et des ustensiles de cuisine, pour plus de 1000 familles.
Le HCR s’efforce également d’identifier les nouveaux arrivants ayant des besoins en matière de protection, comme les enfants et les victimes de violences sexuelles et sexistes, et de leur prodiguer des soins appropriés.
Malgré l’ampleur et l’augmentation des besoins, le budget du #HCR dans le pays, qui s’élève à 109,9 millions de dollars pour 2022, n’est financé qu’à hauteur de 20% à ce jour. Le HCR appelle la communauté internationale à davantage de solidarité et de soutien envers le Burkina Faso, notamment en finançant les activités humanitaires dont le but est de sauver des vies.
Suite aux vagues successives de déplacement forcé, la taille de la ville de Dori a été multipliée par cinq et elle accueille désormais près de 76 000 Burkinabés déplacés, ainsi que quelque 20 000 réfugiés du Mali. Le HCR collabore avec le gouvernement pour inclure les réfugiés au sein des services nationaux tels que l’éducation et les soins de santé.
Cependant, la concurrence pour les ressources telles que l’eau et les terres pour le pâturage et l’agriculture, ainsi que l’inflation croissante, la pression sur les services essentiels et les pénuries de fournitures essentielles comme le carburant, sont autant de facteurs qui mettent à mal la coexistence pacifique entre les différentes communautés.

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