LYFtvNews




Translate

6 résultats trouvés pour unesco

par Gilles Roman
le 16th Avril 2024, 9:14 pm
 
Rechercher dans:
Musique (s), concerts & festivals

Sujet: Le 30 avril, Lyon fête la Journée internationale du jazz
Réponses: 0
Vues: 318

Le 30 avril, Lyon fête la Journée internationale du jazz

L'édition 2024 de la Journée Internationale du Jazz promet une célébration enflammée à Lyon et ses environs, perpétuant ainsi une tradition établie depuis 2011 par l'UNESCO et le légendaire Herbie Hancock. Le Jazz Day, fixé au 30 avril, incarne le partage et le métissage culturel, valeurs intrinsèques du jazz, et vise à favoriser le dialogue interculturel, la tolérance, et la reconnaissance du jazz comme langue universelle de la liberté.
Coordonné pour la 11e année consécutive par le festival  Jazz à Vienne, cet événement réunit des milliers de passionnés dans une région au fort ancrage jazzistique.
La région de Lyon, avec ses festivals prestigieux comme Jazz à Vienne, Rhino Jazz(s) à Saint-Étienne, ou encore le récent Récif festival du Périscope, offre un écosystème propice à la diffusion et à l'épanouissement du jazz. Les écoles de musique réputées, telles que l'École Nationale de Musique de Villeurbanne et les conservatoires de Lyon, Saint-Étienne, Bourgoin-Jallieu et Vienne, contribuent également à cette effervescence. 

Le Jazz Day 2024 promet ainsi une mobilisation sans précédent, avec des concerts, des jam sessions, des expositions et des projections, offrant 24 heures de jazz à travers la région.
Plus de 200 artistes investiront la scène pour proposer un programme riche en diversité artistique et culturelle. Près de 40 lieux, des bars aux médiathèques en passant par les salles de concerts et les écoles de musique, ouvriront leurs portes au jazz, offrant au public une expérience immersive. La programmation éclectique de Lyon et de ses environs témoigne de la vitalité du jazz dans la région. 
[size=18]Des jam sessions de jazz manouche à La Grooverie, des concerts au Hot Club de Lyon mettant en lumière des formations locales, ou encore des événements au caractère innovant comme Ultrason à Heat, mêlant jazz actuel et fusion électro.
Au Ninkasi Cordeliers, le mariage entre jazz, hip-hop et beatmaking promet une soirée inoubliable, tandis que La Fabuleuse Cantine résonnera aux rythmes envoûtants de la bossa nova et du latin jazz avec Allan & Allan + Friends. Des groupes comme BlueBerry Tree à La Commune ou Isaac's Mood à Ninkasi Vaise offriront des performances allant du jazz moderne à l'électro-funk, témoignant de la diversité et de la créativité du genre.
Au-delà des concerts, des événements spéciaux comme la projection du film "Blue Giant" au Cinéma Comœdia, en partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de Villefranche Beaujolais Saône, enrichissent le programme de cette journée exceptionnelle.
Enfin, des initiatives éducatives, telles que la conférence musicale à la Médiathèque de Vaise et le concert des étudiants du Conservatoire de Lyon au Ninkasi Vaise, illustrent l'engagement de la communauté jazz dans la transmission et l'éducation.
En somme, le Jazz Day à Lyon et dans sa région promet une célébration vibrante, mettant en lumière la richesse et la diversité du jazz, tout en perpétuant les valeurs d'échange, de tolérance et de liberté chères à cette musique universelle.
[/size]
par LYFtv-LYon
le 3rd Avril 2024, 9:19 pm
 
Rechercher dans:
Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: Environnement : l'UNESCO désigne 18 nouveaux géoparcs
Réponses: 0
Vues: 335

Environnement : l'UNESCO désigne 18 nouveaux géoparcs

Le Conseil exécutif de l’UNESCO a approuvé la désignation de 18 nouveaux géoparcs mondiaux, portant ainsi le nombre total de sites du Réseau mondial des géoparcs UNESCO à 213, répartis dans 48 pays. Les nouveaux géoparcs sont situés au Brésil, en Chine, en Croatie, au Danemark, en Espagne, en Finlande, en France, en Grèce, en Hongrie, en Pologne et au Portugal. En outre, un nouveau géoparc transnational est institué en Belgique et au Royaume des Pays-Bas.

Tag unesco sur LYFtvNews VcsPRAsset_2777481_157169_269b4adc-cdba-417e-bcd4-e57a30bce338_0

Créée en 2015, la désignation Géoparc mondial UNESCO reconnaît le patrimoine géologique dont la portée est internationale. Les géoparcs sont au service des communautés locales, alliant la conservation de leur patrimoine géologique unique à la sensibilisation du public et à une approche durable du développement. L’Organisation continue de promouvoir ce concept dans les régions où les géoparcs sont moins nombreux, notamment en Afrique, dans les États arabes et dans les petits États insulaires en développement. Pour ce faire, l’UNESCO organise des missions d’experts, des séances de formation sur mesure et des consultations à l’échelle nationale et locale, afin d’accompagner la préparation des candidatures au statut de Géoparc mondial UNESCO.
Les nouveaux Géoparcs mondiaux UNESCO sont présentés ci-après :
Belgique et Royaume des Pays-Bas : Géoparc mondial UNESCO du Schelde Delta
Situé entre le bassin de la mer du Nord qui s’affaisse et le massif du Brabant qui s’élève, le Géoparc mondial UNESCO du Schelde Delta revêt une importance géologique particulière. Les forces géologiques, les changements environnementaux induits par les phénomènes climatiques et les interactions humaines ont forgé un paysage riche en traces géologiques, morphologiques et historico-culturelles. Les plaines, protégées par des digues, sont privées de sédiments. Là où la nature a fait son œuvre, elles semblent presque figées dans le temps. Les monuments historiques témoignent de l’influence des différentes phases géologiques.
Le géoparc incarne un récit à multiples facettes, où l’histoire géologique et l’histoire humaine s’entremêlent pour sensibiliser à l’extrême vulnérabilité de la région face au changement climatique. Le géoparc montre « à une échelle réduite les effets planétaires du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer », observe le photographe et artiste local Rem van den Bosch. Un projet de conservation a été lancé : il vise à faire ressurgir la ville médiévale disparue de Reimerswaal, engloutie en 1530 en conséquence des activités d’extraction de tourbe. Cette initiative combine la construction de défenses côtières, la préservation de la qualité de l’eau et l’enrichissement écologique de l’Escaut oriental, soulignant ainsi l’engagement du géoparc en faveur d’une préservation globale de l’environnement.

Brésil : Géoparc mondial UNESCO d’Uberaba
Le Géoparc mondial UNESCO d’Uberaba est situé au sein du deuxième plus grand biome d’Amérique du Sud, dans le sud-est du Brésil. Parmi ses impressionnants sites préhistoriques, figurent les formations de la Serra da Galga et de la Serra Geral. Celles-ci révèlent des coulées basaltiques qui gardent la trace des phénomènes volcaniques précédant le morcellement du supercontinent Gondwana et l’ouverture de l’océan Atlantique Sud. Ces coulées recouvrent les roches sédimentaires de la formation de Botucatu, qui abrite l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde. L’aquifère éponyme tire son nom du tupi ancien « y-berab », qui signifie « eaux cristallines ».
Le slogan du géoparc, « Terre des géants », fait référence à son riche patrimoine paléontologique. Plus de 10 000 fossiles ont été découverts sur le territoire, dont des dinosaures, des crocodyliformes, des tortues et de nombreuses autres créatures préhistoriques. L’exemple le plus frappant est un fossile d’Uberabatitan ribeiroi, un dinosaure mesurant 27 mètres de long et 10 mètres de haut, soit le plus grand jamais découvert au Brésil.
Le développement social, culturel et économique de la région est principalement attribué à l’esprit pionnier des agriculteurs locaux, qui ont introduit le zébu, un bovidé, à la fin du XIXe siècle. Cette idée a non seulement révolutionné le marché brésilien du bétail, mais elle fait aujourd’hui office de référence internationale en matière d’élevage bovin à moindres émissions de CO2.

Chine : Géoparc mondial UNESCO du Grand Canyon d’Enshi – grotte de Tenglongdong

Le Géoparc mondial UNESCO du Grand Canyon d’Enshi – grotte de Tenglongdong est situé dans le sud-ouest de la province du Hubei. Il déploie des paysages d’érosion et de dissolution célèbres dans le monde entier et abrite des minorités ethniques au riche patrimoine culturel : les Tujia, les Miao et les Dong.

Les merveilles géologiques du géoparc s’étendent sur des strates exposées allant du Cambrien au Crétacé (il y a environ 539 à 66 millions d’années). Le système fluvial du Qingjiang taillade la topographie, façonnant un paysage karstique spectaculaire dans les roches carbonatées du Permien et du Trias, caractérisé par des falaises abruptes, des gorges profondes, des grottes et des rivières qui s’enfouissent. La surrection périodique du plateau du Qinghai-Tibet, résultant d’une collision continentale, a formé plusieurs surfaces d’aplanissement et donné naissance au système de grottes à plusieurs niveaux de Tenglongdong et au Grand Canyon d’Enshi, dont la renommée est mondiale. Le paysage géologique révèle une biodiversité remarquable. Le géoparc est couvert à 67,3 % par des forêts luxuriantes, ce qui représente une superficie de plus de 450 kilomètres carrés. On y dénombre plus de 4 000 espèces végétales et 500 vertébrés terrestres différents.


Outre la splendeur géologique du géoparc, le riche patrimoine culturel des Tujia, des Miao et des Dong se trouve au cœur du territoire. Les visiteurs peuvent découvrir l’architecture traditionnelle, les chants, les danses et les festivals folkloriques et ainsi mieux saisir le tissu culturel de la région.

Chine : Géoparc mondial UNESCO de Linxia

Le Géoparc mondial UNESCO de Linxia est situé dans la province du Gansu. Son paysage se démarque par des moyennes montagnes, des collines et des bassins. La région a joué un rôle décisif dans le développement historique et culturel de la Chine.


Le spectaculaire relief Danxia, le long du fleuve Jaune, présente d’étonnantes formations rocheuses colorées, forgées par l’érosion, les intempéries et la gravité. Le géoparc abrite les célèbres grottes du temple Bingling, décorées de sculptures complexes taillées dans la paroi de la falaise, ainsi que l’une des traces fossiles les plus longues et les mieux préservées, composée 24 empreintes consécutives de ptérosaure – la première espèce de vertébrés capable de voler. On y trouve la plus grande concentration de fossiles de mammifères anciens de Chine.


Avec des origines remontant à plus de 5 000 ans, Linxia, sur les rives du fleuve Jaune, était un important relais de poste le long de l’ancienne Route de la soie. La province du Gansu est mondialement connue pour être le berceau de la tradition musicale populaire du hua’er, commune à neuf groupes ethniques et inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Le hua’er s’inspire d’un vaste répertoire traditionnel et représente un témoignage oral vivant et fascinant de l’évolution sociale récente de la Chine, grâce aux chanteurs qui commentent les changements auxquels ils assistent.

Chine : Géoparc mondial UNESCO de Longyan

Le Géoparc mondial UNESCO de Longyan révèle les traces géologiques de l’évolution tectonique du sud-est de la Chine sur près de 300 millions d’années. Son abondant patrimoine géologique comprend le complexe granitique de Meihuashan, les couches rouges de Guanzhaishan et l’important gisement cuprifère-aurifère de type porphyre et épithermal de Zijinshan.


Parsemé de forêts naturelles qui comptent parmi les plus denses de l’ouest du Fujian, le géoparc recèle une biodiversité très riche. Le taux de couverture forestière de la montagne Meihuashan – surnommée la « Montagne mère de la province du Fujian » – atteint 95,4 %. Le géoparc abrite des espèces animales et végétales endémiques, parmi lesquelles la Panthera tigris amoyensis (tigre de Chine méridionale) et le très rare Taxus chinensis var. Mairei (if de Chine).


Longyan est également le berceau de la culture Hakka. De nombreuses traditions uniques y ont perduré, telles que la danse du dragon « You Da Long », le carnaval « Zou Gu Shi », au cours duquel les participants arborent des tenues traditionnelles, ou encore l’art de l’impression sur bois. Enfin, l’architecture Hakka y est également mise en valeur par les maisons rondes de Peitian, réparties en rangs compacts le long de rues pavées.

Chine : Géoparc mondial UNESCO du mont Changbaishan

Situé dans le sud-est de la province de Jilin, le Géoparc mondial UNESCO du mont Changbaishan est une illustration à ciel ouvert du volcanisme. Ses reliefs spectaculaires et la grande variété de ses roches témoignent des importants écoulements multiphasiques qui s’y sont déroulés. Ainsi, l’« éruption du millénaire », l’une des plus importantes éruptions volcaniques de l’histoire moderne, survenue il y a environ 1 000 ans, a profondément marqué le paysage, donnant lieu à des accumulations pyroclastiques uniques d’importance internationale.


Vieux de plusieurs millions d’années, le mont Changbaishan est lui-même l’un des volcans composites les mieux préservés au monde. Il porte les traces de sa formation complète, permettant d’étudier les processus à l’œuvre dans la création des volcans. En son sommet, le lac Tianchi, qui est le lac de cratère le plus élevé et le plus grand d’Asie du Nord-Est, offre des vues à couper le souffle.


Il y a peu, le géoparc a entrepris une dépollution complète de l’écosystème d’eau douce à la source de la rivière Songhuajiang. Ses équipes collaborent en outre étroitement avec les populations locales pour favoriser le tourisme durable et faciliter les projets de restauration de l’environnement.

Chine : Géoparc mondial UNESCO de Wugongshan

Le Géoparc mondial UNESCO de Wugongshan est situé à la jonction de trois villes de la partie occidentale de la province du Jiangxi : Pingxiang, Yichun et Ji’an. Il abrite des paysages géologiques fascinants, tels que des « forêts de pierre » en granit du Jurassique (201 à 145 millions d’années), des prairies alpines qui recouvrent des gneiss granitiques érodés du Silurien (444 à 419 millions d’années) ou encore des sources chaudes. Le géoparc regorge d’un patrimoine géologique bien préservé, ce qui en fait un site d’importance cruciale pour l’étude de la formation initiale du bloc de la Chine du Sud et de la compression et de l’extension intracontinentales qui s’ensuivirent.


Le géoparc est à l’origine de nombreuses initiatives pour promouvoir le géotourisme et renforcer ainsi les liens entre les communautés locales et ses paysages uniques. L’organisation de festivals de camping attire des milliers de personnes et favorise les activités de plein air, telles que les courses de VTT et les carnavals de feux de joie. Des parcours autour de l’agriculture, qui mettent en lumière la cueillette à travers les vergers et les plantations de thé, sont une autre façon de découvrir ses paysages.

Chine : Géoparc mondial UNESCO de Xingyi

Situé dans la Province de Guizhou, le Géoparc mondial UNESCO de Xingyi recèle des trésors géologiques et des paysages naturels spectaculaires, tels que les gorges de la rivière Maling, d’où s’écoule une centaine de cascades en période de mousson. S’étendant à perte de vue, le site de Wanfenglin compte plus de 20 000 sommets de karst. En 2013, il a été l’un des quatre sites pittoresques de Chine mis à l’honneur par l’émission d’un timbre-poste.


Le géoparc est mondialement connu pour sa « faune de Xingyi », un site datant de la fin du Ladinien (242 à 237 millions d’années), riche en fossiles de reptiles et de poissons marins exceptionnellement bien préservés qui offrent un aperçu unique de la transition des formes de vie marine du littoral vers le large. Il s’agit du seul site paléofaunique qui révèle des traces du renouvellement des reptiles marins du Ladinien au Carnien (237 à 227 millions d’années) dans sa totalité.


Le géoparc abrite de nombreux groupes ethniques minoritaires, parmi lesquels les peuples Buyi, Miao, Yi, Hui, Gelao et Shui. Les Buyi, qui sont les plus nombreux, sont connus pour l’excellence de leur artisanat textile (tissage, impression batik, brocart et broderies).


Plusieurs projets sont en cours au sein du géoparc. Parmi eux, la coopérative apicole Wanfu Qixing soutient les personnes handicapées et leurs familles en produisant et en vendant du miel, tandis que la base de floriculture Lüyua est un centre de recherche, de culture et d’éducation consacré aux orchidées et à d’autres espèces végétales menacées, doté d’une base de données riche de 2,5 millions de pousses d’orchidées et de 50 000 plantes menacées.

Croatie : Géoparc mondial UNESCO des lacs de Biokovo-Imotski

Le Géoparc mondial UNESCO des lacs de Biokovo-Imotski est situé en Dalmatie centrale. Il bénéficie d’un emplacement exceptionnel, à la croisée des paysages et des cultures de Méditerranée et d’Europe centrale. Au cœur du géoparc, le massif du Biokovo abrite le mont Saint-Georges, troisième plus haut sommet de Croatie, qui s’élève à 1 762 mètres au-dessus du niveau de la mer. Surnommée la « source de subsistance » par les habitants, la rivière Vrljika s’écoule à travers la région fertile d’Imotski, offrant de l’eau potable ainsi que d’excellentes conditions pour l’agriculture. Le géoparc recèle d’autres joyaux naturels, tels que le lac Rouge, issu d’une énorme doline (effondrement de terrain), qui est le lac karstique le plus profond d’Europe, ainsi que le lac Bleu, connu pour ses eaux cristallines. Riche d’un patrimoine culturel important, le géoparc abrite plusieurs centaines de sites archéologiques allant de l’Antiquité au Moyen Âge, où l’on trouve notamment des stećci, des stèles funéraires médiévales.


Adepte du tourisme durable, le géoparc collabore étroitement avec les parties prenantes de la région pour favoriser les pratiques écologiques et soutenir les initiatives locales. Des associations comme Ričice œuvrent en faveur du renforcement de la biodiversité et du développement durable dans la région. Le géoparc s’efforce actuellement de dépolluer les masses d’eau situées au cœur des montagnes karstiques de Croatie et protéger ainsi des écosystèmes essentiels pour les générations futures. Il collabore avec d’autres géoparcs mondiaux UNESCO en Serbie, en Slovénie et en Autriche, pour partager des connaissances en matière de géopatrimoine, de géodiversité et de développement du géotourisme.

Danemark : Géoparc mondial UNESCO de l’archipel de la Fionie du Sud

Le Géoparc mondial UNESCO de l’archipel de la Fionie du Sud, situé dans la partie centrale et méridionale du Danemark, englobe des zones terrestres et marines qui relatent environ 800 000 ans d’histoire géologique. La région est réputée pour ses magnifiques paysages vallonnés, ses champs luxuriants et ses eaux de navigation qui comptent parmi les meilleures au monde.


L’archipel de la Fionie du Sud comprend 55 îles et îlots qui émergent de l’un des paysages glaciaires inondés les plus spectaculaires de la planète. Chaque île est unique et possède ses propres traditions et sa culture, mais toutes les îles sont liées par l’histoire maritime commune de la région. Selon Laura J. Storm, insulaire et bénévole au sein du Conseil des îles, le géoparc « cultive un esprit de communauté et de collaboration entre les îles ». La préservation et la restauration de l’écosystème marin de l’archipel, menacé par les changements environnementaux, font l’objet d’une attention constante.


Le territoire du géoparc a une longue tradition agricole. Depuis toujours, l’île de Fionie est surnommée « le jardin du Danemark ». La région compte aujourd’hui de nombreuses petites exploitations agricoles et une multitude de producteurs, et le géoparc a créé un réseau pour les entrepreneurs locaux.

Espagne : Géoparc mondial UNESCO des volcans de Calatrava. Ciudad Real

Le Géoparc mondial UNESCO des volcans de Calatrava. Ciudad Real est situé dans le sud‑ouest de la communauté autonome de Castille-La Manche, dans le centre de l’Espagne. Son territoire déroule un fil chronologique d’épisodes volcaniques distinctifs qui modèlent le paysage.


Les environs d’Almadén abritent le gisement de minerai de mercure le plus prolifique de la planète, dont l’exploitation remonte à plus de 2 500 ans. Il s’agit donc de la seule mine mercurifère au monde qui opère depuis l’époque romaine. La forte présence de mercure s’explique par une éruption volcanique sous-marine de type surtseyen, qui s’est produite il y a 420 millions d’années. Au sein du géoparc, les fossiles végétaux et animaux exceptionnels, préservés par une éruption volcanique majeure survenue il y a 300 millions d’années, ont valu aux environs de Puertollano le surnom de « Pompéi paléobotanique ». En outre, une autre impulsion volcanique (il y a environ 7,4 à 0,7 million d’années) a donné naissance à une multitude d’édifices stromboliens et hydromagmatiques, faisant de la région un haut-lieu de recherche planétaire et astrobiologique en raison de ses similitudes avec les paysages martiens.


L’être humain a tissé une relation directe avec l’environnement volcanique igné et en est devenu dépendant : les ressources socioéconomiques de base étaient subordonnées à la fertilité de ses sols volcaniques, aux qualités constructives de ses roches volcaniques et à la richesse minière de son sous‑sol. Le géoparc englobe également des paysages mentionnés dans Don Quichotte, le roman de Cervantès.

Finlande : Géoparc mondial UNESCO du lac de cratère d’impact - Lappajärvi

Le Géoparc mondial UNESCO du lac de cratère d’impact - Lappajärvi est situé dans le sud de l’Ostrobotnie, dans l’ouest du pays. L’élément central du parc est une curiosité géologique : le lac de cratère d’impact Lappajärvi. Reconnu plus grand lac de cratère d’impact d’Europe, il s’est formé à la suite de la chute d’une météorite il y a 78 millions d’années. Les visiteurs sont invités à découvrir cette histoire fascinante à travers des expositions interactives, que ce soit en touchant les véritables roches issues de l’impact de la météorite, notamment les diamants qui se sont formés sous l’effet de la pression extrêmement élevée au moment de l’impact, ou en embarquant pour un voyage en réalité virtuelle dans la ceinture d’astéroïdes afin d’assister à la collision.


Le géoparc travaille en étroite collaboration avec la communauté locale pour promouvoir le développement durable et le bien-être économique. Le lac fournit des produits naturels et du poisson qui sont utilisés dans les repas scolaires, et la coopération avec les écoles apporte une valeur ajoutée à l’écosystème du géoparc.

France : Géoparc mondial UNESCO d’Armorique

Des falaises verticales de la presqu’île de Crozon aux Monts d’Arrée, le Géoparc mondial UNESCO d’Armorique offre un voyage à travers plus de 500 millions d’années d’histoire géologique, racontant comment les sédiments d’une mer ancienne ont fini par constituer une chaîne de montagnes : il y a 320 millions d’années, le territoire de l’Armorique était aussi élevé que les Alpes françaises actuelles. Le géoparc met en valeur la remarquable géodiversité de la région, qui comprend un ensemble varié de formations lithologiques, structurales et paléontologiques, dont la plus grande baie d’Europe, la rade de Brest, d’une largeur de 180 kilomètres, et un impressionnant chaos granitique dans la forêt de Huelgoat.


Les légendes locales sont légion, et le géoparc regorge de vestiges archéologiques et d’édifices à l’architecture traditionnelle entièrement constitués de roches locales. Le géoparc organise des balades éducatives et produit des ressources pédagogiques telles que le projet « Écoutons parler les pierres, quels secrets nous révèlent-elles ? », élaborées en français, en anglais et en breton à l’intention des écoliers de la région. Les habitants du géoparc sont fiers de développer et de maintenir une forte identité maritime, péninsulaire et montagnarde.

France : Géoparc mondial UNESCO Normandie-Maine

Le Géoparc mondial UNESCO Normandie-Maine est situé dans une région pastorale paisible, riche en hameaux, villages et prairies, et s’étend sur des départements de la Normandie et des Pays de la Loire. Au milieu de la tranquillité, vous trouverez des vestiges remarquables d’une histoire géologique qui s’étend sur 600 millions d’années, notamment des escarpements rocheux, des falaises abruptes, des rapides d’eau vive et d’anciens sites mégalithiques. Il y a plus de 300 millions d’années, cette région était proche de l’équateur et a vu se former le Massif armoricain, qui a culminé à plus de 4 000 mètres avant de s’éroder progressivement pour donner le paysage que l’on connaît aujourd’hui. Ce territoire témoigne de la formation de deux chaînes de montagnes et de la création d’un bassin sédimentaire subsident, le Bassin parisien.


Aujourd’hui, le géoparc collabore activement avec les parties prenantes locales pour préserver et promouvoir ce territoire unique. Grâce à la restauration de 120 hectares de landes et de 10 hectares de tourbières, le géoparc permet de maintenir des écosystèmes fragiles, qui abritent des espèces avicoles telles que le busard Saint-Martin (Circus cyaneus) et l’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus). En favorisant la participation de la communauté, notamment des résidents locaux, des élus et des associations, le géoparc assure l’efficacité et la durabilité à long terme de ses efforts de conservation.

Grèce : Géoparc mondial UNESCO des Météores et de Pyli

Niché dans la région pittoresque de la Thessalie, au cœur de la Grèce continentale, le Géoparc mondial UNESCO des Météores et de Pyli est célèbre pour les imposantes colonnes de grès des Météores, qui atteignent jusqu’à 300 mètres de hauteur. Perchés au sommet de ces « colonnes du ciel », les emblématiques monastères byzantins ont été construits entre le XIIIe et le XVIe siècle. Ils sont ornés de fresques du XVIe siècle, qui marquent une étape fondamentale dans l’histoire de la peinture post-byzantine et offrent un aperçu de la richesse de l’histoire religieuse et du patrimoine artistique de la région.


Parmi les autres merveilles géologiques du géoparc figurent les taffoni de Kalambaka, formations rocheuses creusées par des millénaires d’érosion alvéolaire. Dans la partie occidentale du géoparc, les montagnes du Pinde constituent un refuge pour la biodiversité et les amateurs d’activités en plein air, avec ses sommets escarpés, ses prairies alpines, ses forêts luxuriantes et ses rivières sinueuses. En parcourant le terrain unique de la région, les visiteurs peuvent rencontrer des espèces végétales rares, telles que le lis de Chalcédoine (Lilium chalcedonicum) et la chasmophyte endémique (Centaurea kalambakensis), qui poussent sous les microclimats marqués de la région.

Hongrie : Géoparc mondial UNESCO de la région de Bükk

Le Géoparc mondial UNESCO de la région de Bükk, dans le nord de la Hongrie, se trouve dans l’un des environnements géologiques les plus complexes du pays et comprend une séquence sédimentaire quasi continue couvrant plus de 300 millions d’années, ponctuée par des périodes d’activité volcanique. Parmi les curiosités géologiques, citons l’exceptionnelle section géologique clé de Bálvány Nord, qui porte la trace de la transition Permien-Trias il y a environ 252 millions d’années, les laves basaltiques en coussins formées lors d’éruptions volcaniques sous-marines profondes et les roches-ruches caractéristiques liées au volcanisme du Miocène. Le géoparc abrite diverses formations karstiques, comme l’illustrent les près de 1 150 grottes – soit plus du quart de toutes les grottes de Hongrie –, dont la grotte Szeleta qui a été habitée pendant 130 000 ans et a donné son nom à la culture szélétienne.


La riche biodiversité de la région comprend des insectes, des espèces de chauves‑souris cavernicoles et de nombreux oiseaux, y compris des espèces rares telles que le circaète Jean‑le‑Blanc (Circaetus gallicus), l’aigle impérial (Aquila heliaca), la cigogne noire (Ciconia nigra) et le cincle plongeur (Cinclus cinclus).

Pologne : Géoparc mondial UNESCO du Pays des volcans éteints

Situé dans les paysages pittoresques du sud-ouest de la Pologne, le Géoparc mondial UNESCO du Pays des volcans éteints englobe le massif de la Kaczawa et les contreforts environnants. Il présente des vestiges caractéristiques de volcans et de coulées de lave du Paléozoïque et du Cénozoïque, datant principalement de l’Oligocène et du Miocène (il y a environ 35 à 15 millions d’années), avec des exemples impressionnants de diaclases en colonnes. Le mont Ostrzyca, avec son neck basaltique conique, dessine la silhouette la plus emblématique de la région.


L’histoire du territoire est étroitement liée à ses ressources minérales et atteste d’une longue tradition de prospection aurifère et cuprifère. Les carrières abandonnées sont autant de précieuses fenêtres sur le passé géologique et culturel de la région. L’ancienne carrière de basalte de Wilcza Góra témoigne des récentes initiatives de conservation et d’innovation menées à l’échelle locale, puisqu’elle a été reconvertie à des fins scientifiques et pédagogiques.


Fort de son engagement en faveur du tourisme durable et de la stabilité économique des populations du territoire, le géoparc propose un programme de « passeport d’exploration » : les visiteurs peuvent collecter des tampons et des autocollants auprès des établissements locaux participants et avoir la possibilité de remporter une médaille fabriquée par un artisan local.

Portugal : Géoparc mondial UNESCO d’Oeste

Le Géoparc mondial UNESCO d’Oeste, situé le long de la côte centre-ouest du Portugal, englobe plus de 72 kilomètres de littoral atlantique, dont plus de 15 kilomètres de plages de sable. La bande côtière dévoile des couches géologiques qui s’étendent de la fin du Trias (il y a environ 230 millions d’années) à l’Holocène (il y a 11 700 ans), période à laquelle s’est produite l’ouverture de l’océan Atlantique Nord. Aujourd’hui jalonnée de plusieurs petits ports de pêche, elle joue un rôle crucial dans l’économie locale. L’artisanat de la dentelle au fuseau de Peniche, unique en son genre, était traditionnellement l’apanage des femmes de pêcheurs.


Le Géoparc mondial UNESCO d’Oeste possède un patrimoine paléontologique exceptionnellement riche, avec plus de 180 sites fossilifères où l’on a mis au jour les restes de 12 espèces distinctes de dinosaures. Il abrite deux sites de nids d’œufs de dinosaures fossilisés contenant des embryons, dont il n’en existe que 12 au monde.

À propos de l’UNESCO


Avec 194 États membres, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture contribue à la paix et à la sécurité en menant une coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. L’UNESCO, dont le Siège est à Paris, possède des bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Elle garde sous son égide plus de 2 000 sites du patrimoine mondial, réserves de biosphère et géoparcs mondiaux ; des réseaux de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et plus de 13 000 écoles, chaires universitaires, établissements de formation et instituts de recherche associés. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay.


« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » – Acte constitutif de l’UNESCO, 1945.


Pour en savoir plus : www.unesco.org.

À propos des Géoparcs mondiaux UNESCO


La désignation Géoparc mondial UNESCO a été créé en 2015. Les Géoparcs mondiaux UNESCO sont des unités géographiques uniques, où les sites et les paysages de portée géologique internationale sont gérés selon un concept intégré de protection, d’éducation et de développement durable. En sensibilisant les populations à l’importance du patrimoine géologique de leur région dans l’histoire et à la société d’aujourd’hui, les Géoparcs mondiaux UNESCO leur confèrent un sentiment de fierté envers leur région et renforcent leur attachement au territoire. Les nouvelles sources de revenus générées par le géotourisme stimulent la création d’entreprises locales innovantes, de nouveaux emplois et de formations de haute qualité.


Les Géoparcs mondiaux UNESCO se voient attribuer cette désignation pour une période de quatre ans, au terme de laquelle le fonctionnement et la qualité de chaque Géoparc mondial UNESCO sont réexaminés en profondeur dans le cadre d’un processus de revalidation.
Le 26 mars, l’UNESCO et Gestalten ont publié un livre présentant tous les Géoparcs mondiaux UNESCO dont le statut courait jusqu’en 2022.Tag unesco sur LYFtvNews Open?upn=u001
par LYFtv-Europe
le 23rd Mars 2024, 4:31 pm
 
Rechercher dans:
Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: Crises de l'eau : l'Unesco alerte sur les menaces à la paix mondiale
Réponses: 0
Vues: 263

Crises de l'eau : l'Unesco alerte sur les menaces à la paix mondiale

Le dernier Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, rendu public par l'UNESCO au nom d'ONU-Eau, met en lumière une réalité préoccupante : les tensions liées à l'eau deviennent un catalyseur majeur des conflits à travers le monde. Pour préserver la paix, une coopération internationale renforcée et des accords transfrontaliers sont impératifs.
Dans un monde confronté à une crise hydrique croissante, l'UNESCO tire la sonnette d'alarme. 
Selon ce rapport, les risques de conflits locaux ou régionaux augmentent proportionnellement au stress hydrique. Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, souligne l'urgence d'une action concertée pour préserver la paix mondiale.
Le président du Fonds international de développement agricole (FIDA) et président d'ONU-Eau, Alvaro Lario, souligne que la gestion durable et équitable de l'eau peut être une source de stabilité et de prospérité. Pourtant, la réalité actuelle est sombre : 2,2 milliards de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable et 3,5 milliards manquent d'assainissement adéquat, loin des objectifs de développement durable des Nations Unies pour 2030.
Entre 2002 et 2021, plus de 1,4 milliard de personnes ont été touchées par des sécheresses, et en 2022, près de la moitié de la population mondiale a subi une grave pénurie d'eau. Le changement climatique aggrave cette situation, menaçant d'augmenter la fréquence et l'intensité des crises hydriques, avec des conséquences désastreuses pour la paix sociale.
Les filles et les femmes sont particulièrement vulnérables. 
Dans de nombreuses régions, elles passent plusieurs heures par jour à collecter de l'eau, compromettant leur accès à l'éducation et à l'emploi. Les pénuries d'eau entraînent également des migrations, augmentant la pression sur les ressources hydriques dans les zones d'accueil et alimentant les tensions sociales.
Les conflits liés à l'eau ne sont pas rares. Par exemple, dans le Sahel, la dégradation des zones humides a exacerbé les tensions, tandis que dans la région arabe, les conflits interétatiques ont des répercussions majeures sur l'approvisionnement en eau et la coopération régionale.
Face à cette situation, la coopération transfrontalière pour la gestion de l'eau apparaît comme un impératif. 
Les accords comme celui du bassin de la Save en Europe du Sud-Est ou la Commission du bassin du lac Tchad en Afrique démontrent l'importance cruciale de la coopération internationale dans la préservation de la paix.
En savoir plus :
L'UNESCO, Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, œuvre pour la paix et la sécurité en promouvant la coopération multilatérale dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l'information.
À propos d'ONU-Eau :
ONU-Eau est le mécanisme de coordination interinstitutions des Nations Unies pour toutes les questions liées à l'eau douce et à l'assainissement. Il représente 36 agences, fonds et programmes des Nations Unies et 47 organisations internationales travaillant ensemble pour résoudre les défis liés à l'eau à l'échelle mondiale.
par Gilles Roman
le 25th Septembre 2023, 1:58 pm
 
Rechercher dans:
Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: Patrimoine immatériel de l'Unesco : plongée numérique dans l'histoire
Réponses: 0
Vues: 422

Patrimoine immatériel de l'Unesco : plongée numérique dans l'histoire

La péninsule arabique est le berceau de certaines des plus anciennes civilisations et cultures de la planète. C'est aussi le tremplin pour un nouveau bond en avant en terme de documentation culturelle. Sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) et grâce au financement du Royaume d’Arabie saoudite, une nouvelle plateforme technologique est utilisée pour cartographier les sites du monde arabe inscrits au #patrimoine mondial de l’#Unesco
Cette plateforme de l’UNESCOPlongez dans le patrimoine – pourrait à terme être en mesure de connecter tous les sites culturels et patrimoniaux majeurs de la planète.
Avec les progrès rapides de l’Intelligence Artificielle et d’autres technologies, les experts en innovation numérique développent de nouvelles façons de protéger et de préserver l’histoire et la culture. Un projet puissant est en cours d’élaboration pour préserver le récit des civilisations anciennes et d’autres sites culturels importants pour le bénéfice de tous sur terre et pour les générations à venir.
Le public a eu droit à la première présentation de cette innovation dans l'enregistrement du patrimoine, depuis le début du projet pilote l'année dernière, lors de la 45ème session élargie du Comité du patrimoine mondial à Riyad. Alors, pourquoi est-ce important et pourquoi devrions-nous nous y intéresser ?
Vivre la culture et le patrimoine différemment
De plus en plus, la plateforme UNESCO Plongée dans le patrimoine offrira aux visiteurs la possibilité d'explorer de manière approfondie les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO et de le faire de manière entièrement interactive en utilisant la réalité virtuelle et augmentée.
Avec des données entièrement ouvertes et accessibles à toute personne ou entreprise à travers  le monde, cela pourrait soutenir la croissance du tourisme numérique. Dans le monde d’aujourd’hui, le terme « tourisme numérique » fait référence à la multitude d’outils et de systèmes que nous pouvons utiliser pour réserver des voyages en ligne ; à l’avenir, cela pourrait signifier bien plus encore. Imaginez pouvoir entendre les images et les sons et même ressentir le toucher et les odeurs de différentes destinations et cultures loin de chez vous, sans le quitter. Cela a le potentiel de véritablement ouvrir et démocratiser les expériences culturelles et patrimoniales pour des milliards de personnes à travers le monde, enrichissant leurs connaissances et leur vie et nous aidant tous à être plus connectés.
A la recherche de la vérité et de l’exactitude sur Internet
Le plus grand enregistrement numérique dont nous disposons aujourd’hui sur la civilisation humaine existe sous la forme d’une collection de données et d’informations non structurées ou organisées et, à bien des égards, déformées et fragmentées, disponibles sur Internet. Utiliser la technologie pour centraliser et appliquer une rigueur académique, de recherche avec une approche scientifique appropriée aux sources de données peut nous permettre de nous réapproprier l’histoire humaine et de créer une source d’informations fiables et précises pour nous tous.
La culture et le patrimoine sont fragiles, souvent intangibles et en constante évolution. De nombreux éléments peuvent donc être facilement perdus et mal interprétés au fil du temps. Imaginez si aujourd’hui tout le monde avait la capacité d’entendre des langues anciennes reprendre vie ou d’interpréter des peintures rupestres d’il y a des milliers d’années avec une précision absolue. D’ici 1 000 ans, il est étonnant de penser à quel point les connaissances et les compétences dont nous disposons aujourd’hui peuvent être une source de connaissances ou d’inspiration pour ceux qui nous succéderont.
Soutenir le développement durable
La numérisation de notre culture et de notre patrimoine augmente également notre capacité à les protéger. Les processus de cartographie rigoureux que l’UNESCO mène aujourd’hui pour protéger notre patrimoine mondial peuvent être mieux rationalisés et mis en œuvre plus efficacement. Non seulement cela peut renforcer la capacité de l’UNESCO à agir plus rapidement pour sauvegarder les aspects uniques et précieux du patrimoine, mais aussi à être plus définitif dans ses choix.
Rien que cette année, l'UNESCO a étudié l'inscription de 50 nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial, qui comprend déjà 1 157 autres sites à travers le monde. Ces sites représentent à la fois des trésors du patrimoine culturel et naturel, et pourtant 56 sont répertoriés comme menacés.
La protection de ce patrimoine est un aspect essentiel d’un développement durable réussi, et ces données peuvent permettre aux efforts de sauvegarde d’être intégrés de manière plus transparente aux objectifs de développement durable de chaque pays.
D’ici quelques années, ce sont les aspects uniques de notre culture et de notre patrimoine qui seront ce dont on se souvient et dont on parle pour notre société d’aujourd'hui, et il est essentiel que nous jouions tous un rôle dans leur protection et leur célébration de toutes les manières possibles. Les technologies numériques offrent des possibilités passionnantes pour y parvenir et je crois qu’elles constituent une formidable opportunité pour l’humanité de préserver sa mémoire collective.
Pour de plus amples informations :
par Gilles Roman
le 24th Mai 2023, 3:00 pm
 
Rechercher dans:
Monde - Actualité des organisations internationales

Sujet: L’UNESCO désigne 18 nouveaux géoparcs mondiaux
Réponses: 0
Vues: 797

L’UNESCO désigne 18 nouveaux géoparcs mondiaux

Le Conseil exécutif de l’UNESCO a approuvé la désignation de 18 nouveaux géoparcs mondiaux, portant ainsi le nombre total de sites du Réseau mondial des géoparcs UNESCO à 195, répartis dans 48 pays. Deux États membres de l’UNESCO rejoignent le Réseau : la Nouvelle-Zélande et les Philippines.
Créé en 2015, le label géoparc mondial UNESCO reconnaît le patrimoine géologique dont la portée est internationale. Les géoparcs sont au service des communautés locales, ils allient la conservation de leur patrimoine géologique manifeste à la sensibilisation du public et à une approche durable du développement. Grâce à ces 18 nouvelles désignations, le Réseau mondial des géoparcs UNESCO compte désormais 195 membres et couvre une superficie totale de 486 709 kilomètres carrés, équivalente à deux fois celle du Royaume-Uni.
Les nouveaux géoparcs sont les suivants :
#Brésil : Géoparc mondial UNESCO de Caçapava
Pour les Guaranis, un peuple autochtone notamment présent au Brésil, ce géoparc est « le lieu aux confins de la jungle ». Il se situe dans l’État de Rio Grande do Sul, à l’extrême sud du Brésil. Son patrimoine géologique, composé de minerais et de marbres sulfurés, a été une ressource vitale pour le développement économique de la région. Les dépôts sédimentaires d’origine volcanique du bassin du Rio Camaquã représentent les vestiges les plus complets et les mieux exposés de la transition de l’Édiacarien au Cambrien (de -600 à -500 millions d’années) sur la plate‑forme sud‑américaine. La faune de l’Édiacarien est la plus ancienne forme de vie animale connue. Ces organismes marins à corps mou étaient proches d’espèces modernes telles que les méduses. Outre sa géodiversité, le géoparc abrite des espèces en danger, dont des cactacées, des broméliacées, des fleurs endémiques et des abeilles. Les zones arbustives et les prairies natives qui entourent les collines de roche nue assurent des moyens d’existence durable, fondés sur l’élevage familial de moutons et de chèvres. Les collines pittoresques du géoparc ont servi de fortifications militaires naturelles depuis le moyen-âge jusqu’aux temps modernes.
Brésil : Géoparc mondial UNESCO de Quarta Colônia
Ce géoparc se situe dans le sud du Brésil entre deux biomes, la pampa et la forêt atlantique. Son nom fait référence à la période durant laquelle la partie centrale de l’État de Rio Grande do Sul a été colonisée par les Italiens. Des milliers de colons européens ont placé leurs espoirs et leurs rêves dans cette « terre promise » qui borde une dense forêt subtropicale et s’étend entre les vallées transformées en failles profondes par le vaste réseau hydrographique irriguant les pentes de la chaîne de montagnes de la Serra Geral. On y trouve des villas de l’ère coloniale et des vestiges des établissements autochtones des quilombolas (afro‑descendants) remontant à plusieurs centaines d’années. Le géoparc est également riche de fossiles d’animaux et de végétaux datés de 230 millions d’années. Il recèle les restes des plus anciens dinosaures ayant vécu sur la planète, dont des fossiles du Trias d’une grande importance internationale.
#Grèce : Géoparc mondial UNESCO de la Lauréotique
Fameux pour l’abondance et la variété de ses spécimens minéralogiques, dont beaucoup ont été découverts pour la première fois sur le site, ce géoparc est connu dans le monde entier pour l’argent extrait de ses gisements de minerais sulfurés multimétalliques. Peuplée depuis l’Antiquité en raison des ressources géologiques de son sous-sol, la région compte aujourd’hui 25 102 habitants. Le géoparc mondial UNESCO de Lavreotiki accueille aussi le Monastère byzantin de Saint Paul l’Apôtre. Celui-ci perpétue la tradition du « monachisme orthodoxe » et la pratique des fresques murales, une technique traditionnelle utilisant des pigments naturels obtenus par broyage de la roche.
#Indonésie : Géoparc mondial UNESCO d’Ijen
Ce géoparc s’étend sur les régences de Banyuwangi et Bondowoso, dans la province de Java oriental. Sa situation stratégique entre le détroit et la mer en a fait un carrefour migratoire et commercial. Ijen est l’un des volcans les plus actifs d’une caldeira, à l’intérieur et sur le pourtour de laquelle se sont formés quelque 22 cônes pyroclastiques postcaldeira. Son lac de cratère est le plus acide qui existe sur Terre et le plus vaste de ce type. Sous l’action d’un phénomène rare, de fortes concentrations de soufre jaillissent du cratère actif avant de prendre feu au contact de l’atmosphère riche en oxygène ; la combustion des gaz produit une flamme d’un bleu électrique unique, qui n’est visible que de nuit. L’eau elle-même est acide du fait de son recyclage quand elle s’infiltre dans le cône sous-lacustre.
Indonésie : Géoparc mondial UNESCO de Maros Pangkep
Ce géoparc est situé le long du bras sud de l’île de Sulawesi sur le territoire des régences de Maros et Pangkep. Deux peuples autochtones, les Bugis et les Makassar, forment l’essentiel de la population locale. Le géoparc couvre une superficie de 5 077 kilomètres carrés, dont plus de la moitié (55,4 %) se trouve sous l’eau. Séparé du continent, le site du géoparc se compose d’un groupe de 39 îles. Cet archipel, situé dans le Triangle de corail, sert de centre de recherche pour la conservation des écosystèmes de récifs coralliens. Le géoparc est renommé pour ses spectaculaires karsts à tours et pour l’archipel corallien de Spermonde. La zone occupée par le géoparc est vieille de plus de 100 millions d’années ; elle porte des traces de formes de vie anciennes et abrite des espèces endémiques telles que le macaque nègre et les couscous de Célèbes qui vivent le long de la ligne Wallace (du nom d’Alfred Russel Wallace, qui parvint aux mêmes conclusions que son contemporain Charles Darwin au sujet de l’évolution), la profonde fosse marine qui sépare les îles de Bornéo et de Sulawesi. Les terres s’étendant à l’ouest reposent sur la plaque tectonique asiatique, et celles de l’est sur la plaque tectonique australienne, ce qui explique la diversité des espèces trouvées sur les îles situées à leur voisinage.
Indonésie : Géoparc mondial UNESCO de Merangin Jambi
Ce géoparc recèle les fossiles uniques dits de la « flore de Jambi », les seuls de ce type qui soient exposés aujourd’hui dans le monde. Ces fossiles se trouvent dans la partie centrale de l’île de Sumatra en Indonésie. La « flore de Jambi » se compose de plantes dont les empreintes fossiles apparaissent dans une formation rocheuse datant du Permien précoce (-296 millions d’années). Parmi elles figurent des mousses, des conifères primitifs et des fougères à graines, qui se reproduisent par dissémination de graines et non de spores. Le paysage du géoparc combine des terres basses côté est et des hauteurs côté ouest, le plus haut pic s’élevant jusqu’à une altitude de 2 900 mètres au-dessus du niveau de la mer sur le mont Masurai, qui s’est formé lors d’une gigantesque éruption voici 33 000 ans. Cette zone, habitée depuis l’ère préhistorique, est le territoire de différents groupes autochtones, dont la tribu des Orang Batin Lamo et le clan des Serampas. Le géoparc présente un paysage karstique qui remonte au Mésozoïque (‑252 à ‑66 millions d’années). Les grottes de karst contiennent des artefacts préhistoriques qui font l’objet d’un important projet de recherches archéologiques.
Indonésie : Géoparc mondial UNESCO de Raja Ampat
Le site de ce géoparc comprend quatre grandes îles et se distingue par la présence du plus ancien ensemble rocheux exposé du pays (Silurien-Dévonien datant de -443,8 à -358,9 millions d’années, soit à peu près un dixième de l’âge de la Terre). Sa caractéristique géologique la plus originale est un ensemble d’îles tropicales façonnées par l’élévation du niveau de la mer à l’ère quaternaire (entre -2,58 millions d’années et -11 700 ans) ; la karstification y a creusé de nombreuses grottes au-dessus et en dessous du niveau de la mer. Le karst est fait de calcaire, une roche tendre et poreuse qui se dissout dans l’eau. Au fil du temps, les infiltrations d’eaux pluviales ont lentement érodé la roche, créant ainsi ces cavités. Les amateurs de plongée viennent en grand nombre, attirés par la beauté des grottes sous-marines et par l’extraordinaire méga‑biodiversité marine. Ils peuvent y admirer des exemples d’art rupestre créés par des groupes humains de la préhistoire qui ont vécu dans cette région il y a plusieurs milliers d’années.
#Iran : Géoparc mondial UNESCO d’Aras
La rivière Aras marque la limite nord de ce géoparc, situé dans le nord-ouest de l’Iran, à l’extrémité méridionale de la chaîne du Petit Caucase, qui forme une barrière naturelle. Celle-ci a créé différents types de climat, ainsi qu’une riche diversité géologique et biologique ; elle relie aussi différentes cultures installées sur ses versants nord et sud. Le site a pour principale caractéristique géologique d’importance internationale des traces de l’extinction massive qui s’est produite il y a 252 millions d’années et marque la limite Permien-Trias, l’un des événements les plus importants de l’histoire de la Terre. Le géoparc abrite aussi des espèces animales en danger comme le tétras‑lyre du Caucase, le cerf élaphe, le bélier d’Arménie et le léopard du Caucase, qui peuplent ces aires protégées.
Iran : Géoparc mondial UNESCO de Tabas
Pour de nombreux chercheurs, cette portion de désert de 22 771 kilomètres carrés où se situe le géoparc, dans la partie nord-ouest de la province du Khorasan, est le « paradis géologique de l’Iran ». On peut en effet y suivre sans la moindre interruption l’évolution de la planète depuis les temps les plus reculés de son histoire, de -4,6 milliards d’années (Précambrien) jusqu’au Crétacé inférieur (environ -145 millions d’années). Le géoparc accueille le Refuge de vie sauvage de Naybandan, le plus vaste d’Iran, qui occupe une superficie de 1,5 million d’hectares et constitue le principal habitat du guépard asiatique. Le géoparc UNESCO de Tabas concentre la moitié de l’habitat mondial de la plante endémique Ferula assa-foetida, largement utilisée à des fins médicinales. Tout au long de l’histoire, cette région a relié le sud et l’ouest de l’Iran à ses parties orientales et septentrionales. Aussi attire-t-elle les écotouristes, désireux d’admirer son riche patrimoine naturel et culturel.
#Japon : Géoparc mondial UNESCO de Hakusan Tedorigawa
Situé au centre du Japon, où il épouse le cours du fleuve Tedori depuis le mont Hakusan jusqu’à la mer, le géoparc de Hakusan Tedorigawa compte environ 300 millions d’années d’histoire. Il contient des roches nées de la collision des continents. On y trouve aussi des strates renfermant des fossiles de dinosaures qui se sont accumulées dans les cours d’eau et les lacs à l’époque où le Japon était rattaché à l’Eurasie. Des dépôts volcaniques se sont formés au cours de la riftogenèse qui a séparé le Japon du continent il y a quelque 15 millions d’années, alors que les plaques, sous l’effet de la subduction, poussaient le Japon vers l’est. Des dépôts volcaniques plus récents datent de l’éruption du mont Hakusan, toujours actif, qui est l’une des « trois montagnes sacrées » du Japon. S’élevant à 2 702 mètres au-dessus du niveau de la mer, le mont présente l’un des plus hauts niveaux de nivosité dans le monde pour un sommet si proche de l’Équateur. Ce fort enneigement entretient un cycle d’infiltration et d’érosion qui remodèle sans cesse le paysage.
#Malaisie : Géoparc mondial UNESCO de Kinabalu
Le mont Kinabalu domine ce géoparc situé dans l’État de Sabah, à l’extrémité nord de l’île de Bornéo. Plus haut sommet s’élevant entre les chaînes de l’Himalaya et la Nouvelle-Guinée, il attire les explorateurs depuis plus d’un siècle. Sur une superficie de 4 750 kilomètres carrés, le géoparc abrite de nombreuses espèces végétales et animales endémiques, parmi lesquelles 90 espèces d’orchidées qui ne poussent que sur les pentes du mont, et le rouloul sanglant, un oiseau qui ne se rencontre en nul autre endroit sur Terre. Le géoparc présente une incroyable géodiversité, notamment des roches ultramafiques vieilles de milliards d’années ; ces roches, présentes dans le manteau terrestre, remontent parfois à la surface lors d’une éruption volcanique. Des intrusions granitoïdes sont également visibles en surface : lors d’une éruption, la majeure partie du magma demeure cachée à l’intérieur de la croûte, où il se solidifie pour former des roches ignées intrusives comme le granit. Le géoparc contient aussi des éléments topographiques uniques, notamment les sources chaudes de Poring et le site de Ranau-Tambunan, composé de roches sédimentaires plissées et faillées.
#Nouvelle-Zélande : Géoparc mondial UNESCO de Waitaki Whitestone
Le premier géoparc mondial UNESCO proposé par la Nouvelle-Zélande s’étend sur la côte orientale de l’île du Sud sur une superficie de 7 214 kilomètres carrés, depuis la vallée du Waitaki jusqu’aux pieds des Alpes du Sud. Les paysages, cours d’eau et marées du géoparc revêtent une profonde signification culturelle pour les Ngāi Tahu whānui, le peuple autochtone local. Le géoparc livre des indications exceptionnelles sur l’histoire du huitième continent de la Terre : Zealandia, ou Te Riu‑a‑Māui en maori. Il apporte des preuves de la formation de ce microcontinent, qui s’est détaché de l’ancien supercontinent du Gondwana il y a quelque 80 millions d’années. Il a ensuite été submergé par l'océan durant des millions d’années avant que des forces tectoniques ne fassent surgir la Nouvelle-Zélande au-dessus des flots et que la phase d’orogénèse ne débute. Aujourd’hui, environ 94 % du territoire de Zealandia reste englouti sous les eaux, où il s’étend sans discontinuité de l’est de la Nouvelle-Zélande jusqu’au nord de la Nouvelle-Calédonie.
#Norvège : Géoparc mondial UNESCO de Sunnhordland
Le géoparc offre des panoramas variés, depuis les montagnes alpines couvertes de glaciers aux archipels de milliers d’îles jonchant le strandflat qui longe la côte. Le paysage géologique offre de parfaits exemples d’érosion glaciaire résultant de 40 glaciations. La faille du Hardangerfjord coupe en deux un milliard d’années d’évolution géologique. Le géoparc illustre la manière dont les systèmes volcaniques façonnent les continents : là où deux plaques tectoniques convergent, celle qui est comprimée se déforme avant d’être soulevée pour former une chaîne de montagne selon un processus appelé orogenèse. Deux des plus vastes ceintures orogéniques présentes sur Terre se rencontrent sur le site du géoparc. Au sud se trouvent des roches liées à un arc volcanique continental (vieux de 1,5 milliard d’années) et, côté nord, un fond rocheux issu de la croûte océanique et un arc insulaire (-500 à -450 millions d’années).
#Philippines : Géoparc mondial UNESCO de l’île de Bohol
Le premier géoparc mondial UNESCO des Philippines se situe sur l’île de Bohol, dans l’archipel des Visayas. L’identité géologique de l’île s’est constituée peu à peu durant 150 millions d’années, à mesure que les secousses tectoniques hissaient l’île hors des profondeurs de l’océan. Le passé souterrain de l’île reste inscrit dans le calcaire, qui forme d’abondantes structures karstiques caractéristiques, telles que grottes, dolines et karst à pitons, dont les célèbres Chocolate Hills de forme conique au centre du géoparc. La double barrière de corail de Danajon, le long de la côte nord est la seule de ce type en Asie du Sud-Est et l’une des six doubles barrières de corail documentées sur Terre. Elle offre aux visiteurs une chance d’admirer 6 000 ans de colonisation corallienne. La double barrière de Danajon se compose de deux vastes ensembles extracôtiers de récifs coralliens qui se sont formés sous l’action combinée de courants de marée favorables et de la croissance des coraux sur une dorsale sous-marine.
République de #Corée : Géoparc mondial UNESCO de la côte ouest de Jeonbuk
Ce géoparc situé dans la partie occidentale du pays nous conte à livre ouvert 2,5 milliards d’histoire géologique. De vastes bas-fonds intertidaux parsemés de volcans et d’îles nous permettent de remonter le temps pour reconstituer des éléments de l’histoire de la Terre. En coréen, « getbol » désigne un estran, une zone intertidale. Le Gochang Getbol est l’une des 19 zones humides côtières connues dans le monde dont le marnage est supérieur à cinq mètres (plages macrotidales). Durant 8 500 ans, des couches de sédiments vaseux se sont accumulées sur une hauteur de 40 mètres, ce qui en fait l’un des dépôts les plus épais au monde, riche de sédiment intertidaux de l’Holocène, qui a débuté voici 11 500 à 12 000 ans. Le géoparc mondial de la côte ouest de Jeonbuk a déjà été reconnu par l’UNESCO en tant qu’élément du patrimoine mondial naturel et culturel et que réserve de biosphère. Il a également été désigné site Ramsar en raison de ses exceptionnelles zones humides.
#Espagne : Géoparc mondial UNESCO de Cabo Ortegal
Un voyage à l’intérieur de notre planète nous ferait découvrir les roches qui ont jailli de ses profondeurs, il y a près de 400 millions d’années, pour former ce qui est aujourd’hui le géoparc mondial UNESCO de Cabo Ortegal. Celui-ci livre un ensemble de preuves parmi les plus complets en Europe de la collision qui a créé la Pangée, selon un processus appelé orogenèse varisque. C’est lors de la collision de deux continents, la Laurussia et la Gondwana, qui allaient rejoindre plus tard le supercontinent de la Pangée, il y a quelque 350 millions d’années, que sont remontées à la surface la plupart des roches présentes sur le site. Ces roches se trouvaient alors dans le manteau supérieur de la Terre, à une profondeur de plus de 70 kilomètres. Le cuivre exploité dans les mines du géoparc est issu de l’intense activité thermique qui régnait au fond de la mer, où des cheminées volcaniques, appelées fumerolles, expulsaient à des températures élevées des gaz et des éléments minéraux qui se sont ensuite refroidis au contact de l’eau.
#Thaïlande : Géoparc mondial UNESCO de Khorat
Ce géoparc se situe pour l’essentiel au cœur du bassin fluvial du LamTakhong, à la lisière sud‑ouest du plateau de Khorat, dans la province du nord-est de la Thaïlande de Nakhon Ratchasima. Le couvert végétal est dominé par des forêts décidues de diptérocarpacées. Sur le plan géologique, la région se distingue par la diversité et l’abondance de fossiles dont les datations s’échelonnent de ‑16 millions d’années à -10 000 ans. Une large variété de dinosaures et d’autres animaux fossiles, tels que des éléphants, a été mise au jour dans le district de Mueang. Des dépôts de sable et de gravier ont également livré du bois pétrifié dans les deux districts de Chaloem Phra Kiat et Mueang de la province de Nakhon Ratchasima. Cela a poussé le géoparc mondial UNESCO de Khorat à se proclamer Paleontopolis (ville du monde vivant disparu). La culture unique de cette région, appelée culture thaïe de Khorat, doit sa renommée à sa langue, à sa population et à sa musique. Khorat est également associé aux noms scientifiques de nouvelles espèces de vertébrés fossiles découvertes sur le site du géoparc, notamment Khoratosuchus jintasakuli (un crocodile) et Sirindhorna khoratensis (un dinosaure).
#Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’#Irlande du Nord : Géoparc mondial UNESCO de Mourne Gullion Strangford
Ce géoparc narre l’évolution de deux océans pendant plus de 400 millions d’années d’histoire géologique. Il relate comment l’océan Iapetus s’est refermé, donnant naissance à l’océan Atlantique nord, ce qui a généré de grandes quantités de roches fondues (le magma) à la fois dans la croûte terrestre et à la surface. Les roches et les paysages qui se sont ainsi formés ont ensuite été façonnés par de nombreux processus terrestres, surtout pendant la dernière glaciation. La combinaison d’environnements montagneux et côtiers a produit une énorme diversité de reliefs glaciaires rarement vus dans un périmètre aussi restreint. Ces reliefs témoignent des multiples étapes de la formation et des déplacements des glaciers dans les montagnes de Mourne Mountains et le lac Strangford Lough. Le géoparc se situe dans la partie sud-est de l’Irlande du Nord, jouxtant la frontière avec la République d’Irlande, et couvre une superficie de 1 932 kilomètres carrés. Cette région est habitée depuis la fin de la dernière période glaciaire.
En savoir plus
par Gilles Roman
le 23rd Mai 2023, 11:43 am
 
Rechercher dans:
Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours
Sujet: Culture : ce que la Palestine apporte au monde !
Réponses: 0
Vues: 796

Culture : ce que la Palestine apporte au monde !

Cet événement d’envergure est une première à l’initiative de #Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe. Il met en valeur l’ampleur et l’originalité de la créativité artistique et culturelle palestinienne.
Tag unesco sur LYFtvNews Ce_que10
LES PALESTINIENS ET LES PALESTINIENNES EN LEURS MUSÉES 
Niveaux -1 et -2 de l’Institut
Commissariat : Elias Sanbar, Marion Slitine, Eric Delpont
Depuis 2016, l’#IMA abrite en ses murs la collection du futur Musée national d’art moderne et contemporain de la #Palestine qui devrait voir le jour à Jérusalem Est. Elias Sanbar, écrivain et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’ #UNESCO, est à l’origine de ce projet de musée coordonné par l’artiste Ernest Pignon Ernest.
De l’art informel à l’hyperréalisme, l’ensemble est composé de 400 œuvres issues de dons d’artistes des cinq continents à qui il a été demandé de choisir ce qu’ils souhaitent donner à voir aux Palestiniens. Cette « collection solidaire » réunit des questionnements communs aux artistes et à leur futur public : que veut dire être humain, dans son corps et son identité, et que signifie vivre, pour soi et avec ou parmi les autres ?
L’exposition « Les Palestiniens et les Palestiniennes en leurs musées » mettra en lumière les correspondances entre une sélection d'œuvres issues des collections du futur Musée d’art moderne et contemporain de la Palestine et des collections du Musée de l’IMA. 
Les rencontres, les échos et les parallèles parfois inattendus qui en émanent invitent par le regard à imaginer la Palestine de demain.
Au sein de cet accrochage, le projet Sahab (« nuage » en arabe) interroge quant à lui la façon de traiter le passé, d’agir dans le présent et d’imaginer un futur en Palestine. Ce projet est porté par le collectif Hawaf (« marges » en arabe), initié par les trois artistes visuels Mohamed Abusal à Gaza, Mohamed Bourouissa à Paris et Salman Nawati en Suède, ainsi que l’architecte Sondos EL-Nakhala à Gaza.
Un espace sera dédié à Mahmoud Darwich, figure majeure de la poésie palestinienne dont l’œuvre a influencé de nombreux créateurs du monde arabe. Ces textes seront mis en regard avec les œuvres de l’artiste algérien Rachid Koraïchi.  


IMAGES DE PALESTINE : UNE TERRE SAINTE ? UNE TERRE HABITÉE !
Espace des Donateurs
Commissariat : Elias Sanbar, Marion Slitine
L’espace des Donateurs accueillera un fonds inédit de photographies colorisées du XIXe siècle provenant d'une collection privée. Les images seront exposées face aux œuvres de photographes palestiniens contemporaines, opposant deux regards, deux approches et conceptions de La Palestine.
Le premier ensemble réunit une trentaine de photographies - paysages, scènes de genre et portraits - tirées selon le procédé Photochrom, breveté en 1889 par le Suisse Orelle Füssli. Le regard orientaliste qu'il illustre aura de lourdes conséquences, des décennies durant, faisant de la Palestine une Terre sainte, figée dans le temps, prisonnière d’un passé jamais révolu, promise à une quête infinie d’une gloire ancienne, en attente de ses sauveteurs « légitimes », missionnaires et colons, pour revenir à la vie.
Le second ensemble, actuel, manifeste l’énergie tout simplement vitale d’artistes palestiniens, hommes et femmes. À Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem ou sur les territoires occupés, ils et elles se réapproprient l'espace public par le corps qui l’habite tout autant qu’il le performe, faisant acte de résistance à la colonisation. En contrepoint des images idéalisées du XIXe siècle, la sélection rassemble des photographes nés entre les années 1960 et 1990 qui vivent et travaillent sur place ou dans la diaspora : Shady Al Assar, Mohamed Abusal, Taysir Batniji, Rehaf Al Batniji, Raed Bawayeh, Tanya Habjouqa, Rula Halawani, Maen Hammad, Safaa Khatib, Eman Mohamed, Amer Nasser, Steve Sabella, Raeda Saadeh, dont les œuvres ont toutes été exécutées dans les années 2000.
LES VALISES DE JEAN GENET
Belvédère de l’IMA, 5ème étage
Commissariat : Albert Dichy, Elias Sanbar, Eric Delpont
Réalisée en partenariat avec l’IMEC (Institut des mémoires de l'édition contemporaine) de Caen, cette exposition dévoile le contenu des deux « valises » précieusement conservées par Jean Genet tout au long de sa vie et remises, quinze jours avant sa mort, à son avocat Roland Dumas.
Elles renferment de multiples lettres, factures d’hôtel, notes diverses, sur la prison, l’écriture, l’homosexualité ou le cinéma, et surtout les traces vives d’un compagnonnage de seize années avec les Black Panthers et les Palestiniens. Un mois après la disparition de Jean Genet parait Un captif amoureux, le plus grand livre écrit par un auteur occidental sur les Palestiniens en lutte. C’est ce cheminement secret qu’éclaire cette exposition à travers des manuscrits jusqu’alors inconnus.
Outre les valises, sont également présentés le manuscrit et le tapuscrit des textes de Jean Genet qui commentent en toute liberté les photographies que Bruno Barbey (agence Magnum) a prises, « avec l’œil d’un témoin objectif », en Palestine entre 1969 et février 1971. Ils ont été publiés dans le magazine de l’image Zoom, en août 1971. Ces textes annoncent certains passages d’Un captif amoureux.
Une partie de ces documents a fait l’objet d’une exposition à l’IMEC de Caen interrompue dans le cadre de la crise sanitaire après quelques jours d’ouverture. Le public découvrira donc en quasi-exclusivité le contenu historique de ces valises.
***
UN ARABORAMA DÉDIÉ À LA PALESTINE
Nulle part ailleurs se mêlent à ce point l’histoire, les religions, l’imaginaire et la politique. Chaque pierre recèle son secret.
Tag unesco sur LYFtvNews Ce_que11

Christophe Ayad, Introduction
Un regard complet sur la Palestine, qui sans occulter les tragédies dans son histoire, met en valeur sa vitalité et sa source d’inspiration pour le monde. Ce que la Palestine apporte au monde n’est pas une monographie de la Palestine. C’est une étude et un hommage à ce qu’elle représente, au-delà de ses frontières. La Palestine a un statut à part, car elle rayonne sur le monde : elle est symbole de résistance pour les peuples opprimés, elle est source d’inspiration pour les artistes de toutes disciplines. Elle est désormais un horizon politique et culturel.
Si la Palestine embrase les territoires, les médias et les réseaux sociaux – et tout dernièrement en mai 2021 –, il nous a paru d’autant plus nécessaire de donner à voir, et à comprendre les réalités de ce pays, de ce peuple : son histoire, sa géographie et sa diaspora, les forces politiques en présence, les figures palestiniennes éminentes, pour dissiper les zones d’ombres et mieux appréhender une situation complexe. En somme, sortir la Palestine du prisme du conflit et la décortiquer telle qu’elle est, et telle qu’elle inspire le monde arabe.
Articles, témoignage, entretiens, bandes dessinées et illustrations ; au féminin comme au masculin, historiens et historiennes, philosophes, écrivain(e)s, journalistes, militant(e)s, artistes et créatrices et créateurs, bâtisseurs et bâtisseuses du monde arabe livrent leurs analyses et lectures de la Palestine.
Avec les contributions de Christophe Ayad, Bertrand Badie, Farah Burqawi, Jean-Paul Chagnollaud, Leyla Dakhli, Jean[1]Pierre Filiu, Sabyl Ghoussoub, Jadd Hilal, Bernard Hourcade, Karim Kattan, Abdellatif Laâbi, Henry Laurens, Elias Sanbar, Shlomo Sand, Larissa Sansour, Leïla Shahid, Dominique Vidal…
L’Institut du monde arabe et le Seuil ont lancé en 2020 la collection ARABORAMA pour décrypter les mondes arabes et mieux les saisir dans leur complexité, leur inventivité et leur pluralité.

Sauter vers:

LYFtvnews - rubriques vidéos & actualités de A à Z :