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Date d'inscription : 23/04/2012
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12032020
L’Académie des technologies regrette 
que les ambitions de la stratégie nationale bas carbone 
ne soient pas accompagnées 
par une programmation pluriannuelle de l’énergie 
suffisamment rationnelle et cohérente.
L’Académie des technologies regrette que les ambitions de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) ne soient pas accompagnées par une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) suffisamment rationnelle et cohérente. Elle considère qu’il conviendrait de mettre le coût de la tonne de carbone évité au cœur des politiques.
Stratégie nationale bas carbone 
L’objectif de neutralité carbone visé par la France pour 2050 est particulièrement ambitieux. Cependant l’Académie doute que la stratégie présentée permette d’atteindre la neutralité, faute de moyens adéquats.  Elle constate que les émissions de carbone envisagées pour les prochaines années ont été révisées à la hausse.
À titre d’exemples, elle regrette que l’accroissement des puits carbone par une meilleure gestion des forêts ne fasse l’objet d’aucune mesure concrète. Elle considère que le développement des véhicules électriques est conditionné à l’implantation de bornes dans les copropriétés ; or les obstacles juridiques et techniques ne sont pas évoqués. Elle rappelle l’enjeu essentiel de l’isolation des logements du parc existant ; mais elle considère que les normes doivent prendre en compte les émissions effectives de CO2, et non l’énergie primaire consommée dès lors qu’elle est décarbonée. 
Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
L’Académie renouvelle ses observations sur la version 2018 de la PPE (ICI). Notamment, elle souligne l’importance du développement des biogaz, dont la filière industrielle peut être complètement française contrairement à l’éolien ou au solaire qui sont de surcroît très consommateurs de matières premières par unité d’énergie produite.
L’Académie considère que la voie Hydrogène mérite d’être poursuivie pour quelques applications bien ciblées (transports lourds, flottes automobiles, etc.), et éventuellement injection d’hydrogène dans le réseau. En revanche, l’Hydrogène ne peut suppléer l’intermittence des énergies solaires et éoliennes.
La politique nationale vis-à-vis du nucléaire reste ouverte. L’arrêt de centrales nucléaires ne devrait pas être anticipé s’il doit en résulter une augmentation des émissions de CO2, à moins que leur sûreté soit en cause.
De façon plus générale, les politiques publiques devraient viser la minimisation du coût de la tonne de CO2 évité. Et la fiscalité devrait pénaliser les émissions à hauteur des ambitions de neutralité Carbone affichées, ce qui requiert sans doute une réforme fiscale profonde. La SNBC ne paraît donner une place suffisante à ces leviers essentiels.
     
Académie des technologies
Créée en 2000, l'Académie des technologies a pour mission d'émettre des propositions sur les questions relatives aux technologies et à leur interaction avec la société. Créée en 2000 elle devient en 2007 un Établissement public administratif placé sous la tutelle du ministre en charge de la recherche ; elle est placée sous la protection du Président de la République depuis 2013. Son siège est situé à Paris.
Forte de l'expertise plurielle de ses 338 membres — technologues, ingénieurs et industriels, mais aussi chercheurs, agronomes, architectes, médecins, sociologues, économistes, avec une forte représentation des directeurs de R&D des entreprises industrielles — l'Académie promeut une innovation qui serve les besoins de la société, conformément à sa devise : « Pour un progrès raisonné, choisi et partagé ».
Elle contribue à la gouvernance des questions technologiques, par l’engagement de ses membres au sein d’instances de réflexion et de décision (Haut Conseil de la Science et de la Technologie, Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques, Agence nationale de la recherche...).
Elle participe au développement des réflexions menées au niveau international ou européen. Elle assure le Secrétariat général d’Euro-CASE, qui fédère 23 académies européennes (soit 6 000 membres).
Sa mission est définie par la loi du 18 avril 2006 de la manière suivante : « L'Académie des technologies a pour mission de conduire des réflexions, formuler des propositions et émettre des avis sur les questions relatives aux technologies et à leur interaction avec la société ». L'Académie des technologies examine les questions qui lui sont soumises par les membres du Gouvernement. Elle peut elle-même se saisir de tout thème relevant de ses missions.
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