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Gilles Roman
Gilles Roman
Admin
Date d'inscription : 04/05/2015
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01032023
Le tribunal de Lyon a examiné le mardi 28 février 2023 la demande de jeunes squatteurs qui estimaient leur expulsion illégale. "Ils réclament 5000 euros de dommages et intérêts et le retour dans le logement occupé illégalement. Les débats ont porté sur le droit à la propriété et le droit au logement. Le jugement a été mis en délibéré", relate France3 Rhône-Alpes sur son site internet... Il y a 18 mois, un immeuble de la rue des Tuileries (dans le 9e arrondissement de Lyon) est squatté par une vingtaine de personnes. Il est à l'abandon. Il sert principalement de bureaux et de siège d'entreprise. Comme la loi le prévoit (quand des squatteurs occupent un logementle propriétaire engage une procédure judiciaire. Procédure qui débouche dans ce cas sur une "reprise des lieux", ordonnée par le juge des contentieux. Les squatteurs ont jusqu'au 31 mars, ensuite : ils doivent partir.
Une piscine sur le toit et des débordements à répétition
Pendant des mois, le voisinage doit subir le rythme de vie de ce groupe de squatteurs. Une piscine hors sol a été installée sur le toit de l'immeuble. Le groupe fait sa vie. Musique techno, bagarres, disputes, cris… La tension est palpable dans le quartier. Pétitions, recours, tentative de médiation, rien n'y fait.
Le 23 janvier 2023, la situation s'apaise. Elle s'apaise tellement que le voisinage prévient le propriétaire. Les lieux semblent désertés. Très vite, en quelques heures, l'immeuble est barricadé et placé sous surveillance. Un agent de sécurité veille à ce que personne ne puisse à nouveau pénétrer dans l'immeuble. Quand il revient sur le site l'un des plaignants a encore des effets personnels à l'intérieur. Il occupait les lieux depuis un an, il réclame 5000 euros de dommages et intérêts. Il espère pouvoir réintégrer "son logement".
Droit au logement VS Droit à la propriété
En l'espèce, la problématique des débats a porté sur le droit à la propriété face au droit au logement. La propriétaire, une S.C.I. (Société Civile Immobilière) explique que "il n'y a pas eu expulsion". Elle revendique sa propriété et indique avoir tout fait pour justifier son bon droit. Elle évoque l'insalubrité des lieux, la dangerosité, les dégradations qui coûtent chères et les coût liés aux assurances et à l'emprunt.
Pour l'avocate des plaignants, la version est différente. Certes, ses clients occupaient les lieux "sans droit, ni titre", mais une ordonnance du juge des contentieux avait fixé une date : c'était le 31 mars 2023. Selon elle, les squatteurs ont été expulsés illégalement. 
Le Tribunal de Grande Instance de Lyon, après avoir écouté les arguments des uns et des autres a mis sa décision en délibéré. Suite de l'histoire le14 mars prochain.
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Commentaires

Gilles Roman
La justice a tranché  : les squatteurs devront être indemnisés par le propriétaire, mais ils ne seront pas autorisés à réintégrer "leur"  logement...
Ce mardi 14 mars 2023, le tribunal judiciaire de Lyon a rendu une décision qui fera date ! Il a donné raison à deux des squatteurs qui avaient entamé une procédure après avoir été expulsés par le propriétaire d'un immeuble qu'ils occupaient illégalement rue des Tuileries dans le 9e arrondissement de Lyon.
Le propriétaire n'est autre, selon le magazine LyonMag, que la SNC "La Belle et le Clochard" dont la présidente Anne Gagneux est la femme de Nicolas Gagneux, patron de la société d'investissement 6e Sens Immobilier, très présente à Lyon et qui avait récemment fait l'objet de critiques pour l'abattage d'arbres centenaires sur sa propriété du Vieux Lyon.
Un défaut de procédure
Les squatteurs, dont l'un est serrurier (!) avaient découvert le 23 janvier, que le propriétaire avait profité de leur absence pour changer les serrures et installer des agents de sécurité afin de garder le bâtiment qu'il compte détruire pour reconstruire un immeuble.
Le propriétaire a été condamné à verser 2000 euros de dommages et intérêts aux plaignants ainsi que 1000 euros au titre de l’aide juridictionnelle.
Lyonmag indique que "de son côté, la SNC "La Belle et le Clochard" a été déboutée de ses demandes : elle réclamait la condamnation des squatteurs pour procédure abusive ainsi que la remise en état de l’immeuble saccagé avec des tags et des murs porteurs détruits. La note de 500 000 euros a été retoquée par le tribunal judiciaire".
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