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24 résultats trouvés pour MeToo

par LYFtv-Librairie
le 9th Mars 2024, 8:41 pm
 
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Cinéma & Télévision

Sujet: Metoo, c'est pas du cinéma !
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Metoo, c'est pas du cinéma !

À l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, une enquête réalisée par l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès offre un éclairage sur la perception des Français quant aux affaires de violences sexistes et sexuelles impliquant des personnalités du monde du cinéma. Cette étude, effectuée du 16 au 19 février 2024 sur un échantillon représentatif de 2 056 Français de 18 ans et plus, explore divers aspects, de l'empathie envers les victimes à l'opinion sur les prises de position publiques. 

Empathie et reconnaissance du courage 
Près de 8 Français sur 10 (79%) expriment de l'empathie envers les femmes dénonçant des violences sexuelles commises par des hommes de pouvoir. De plus, 80% considèrent que la prise de parole de ces femmes est un acte courageux. Cependant, 82% estiment que les conséquences psychologiques et professionnelles pour les jeunes femmes ne sont pas suffisamment reconnues. 
Rupture entre l'opinion publique et le milieu du cinéma 
89% des Français trouvent "choquant" qu'un homme de plus de 40 ans ait des relations sexuelles avec une jeune fille mineure. 83% pensent que le milieu du cinéma devrait condamner plus fermement les violences sexistes et sexuelles, mais seulement 5% estiment que le talent de Gérard Depardieu peut excuser certains de ses comportements. 
Désaveu d'Emmanuel Macron et attente de justice 
Seuls 17% des Français sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle "Gérard Depardieu rend fière la France". L'appui d'Emmanuel Macron à Gérard Depardieu est également désapprouvé, avec seulement 15% d'approbation. De plus, 2/3 des Français jugent insatisfaisante la prise en charge par la justice française des violences sexistes et sexuelles. 
Doute persistant et conscientisation incomplète
Bien que la parole se libère, 59% des Français estiment que "dans certains cas, il n'y a pas de certitudes que les faits de violences sexuelles aient réellement eu lieu". Seule une courte majorité (51%) pense que les productions culturelles actuelles continuent de normaliser ou de valoriser ce type de relations. 
Écart idéologique et prise de conscience inachevée 
Les sympathisants de gauche sont plus enclins à condamner fermement les violences sexistes et sexuelles et à éprouver de la sympathie envers les victimes présumées. Les jeunes femmes et les jeunes hommes de moins de 35 ans affichent un écart de perception plus significatif. 
Réflexion sur la culture du cinéma 
Les auteures de l'étude, Flora Baumlin et Chloé Tegny, soulignent la nécessité d'analyser les violences dans le cinéma en considérant le prisme du travail. Elles rappellent que l'industrie cinématographique, malgré son glamour, reste avant tout un secteur professionnel où les abus de pouvoir doivent être pris en compte. La création d'une commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma est mise en avant, montrant l'importance d'un environnement de travail sain et inclusif.
"Étude Ifop pour ELLE et la Fondation Jean Jaurès réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 16 au 19 février 2024 auprès d'un échantillon représentatif de 2056 Français âgés de 18 ans et plus."
par Gilles Roman
le 21st Novembre 2023, 11:15 am
 
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Carnets d'actus (agenda)

Sujet: Grève féministe : appel à manifestation le 25 novembre 2023 à Paris
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Grève féministe : appel à manifestation le 25 novembre 2023 à Paris

Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles ! A Paris, rejoignez le cortège d'Osez le Féminisme ! à la manifestation du collectif "Grève Féministe"
Tag metoo sur LYFtvNews 6bc7c953-9db1-b3b8-96e6-629bb8cd7acd
Notre texte d'appel :
En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté. Femme, Vie, Liberté. Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues. Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique... Dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes  les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes  victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle. Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes.En France, depuis 2017 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences. 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille.
Mais leur parole peine toujours à être reconnue. Bien plus, les mères qui cherchent à les protéger de l’inceste subi sont souvent elles-mêmes poursuivies et se voient retirer la résidence de leurs enfants. Au bout de 2 ans, le gouvernement veut supprimer la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants  sous prétexte que son travail est terminé. Nous exigeons son maintien.Les femmes demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains. Ceux-ci sont déjà à pied d’œuvre pour satisfaire l’augmentation de la demande de marchandisation du corps des femmes et des filles avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en France en 2024.
Le projet de loi « Asile et immigration » ne fera que dégrader encore plus la situation de ces femmes comme celle de toutes les femmes sans papiers.
Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes y compris de violences conjugales. Nous ne nous contentons pas de la ratification par le gouvernement de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail à moyens constants. Nous exigeons la mise en place de nouvelles obligations pour renforcer la protection des victimes !
Toutes ces violences ne sont pas une fatalité.
Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications,  pour exiger la fin des violences machistes.
Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs !
Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre !
Le dernier rapport de la Fondation des femmes publié en septembre dernier estime que pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum 2,6 milliards d’euros. L’État en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte.
C’est ainsi que des associations d’aide aux victimes, qui les soutiennent, les hébergent et leur permettent d’entamer leur reconstruction se retrouvent en grande difficulté. De qui se moque -t-on ?
Nous exigeons l’obtention immédiate de 3 milliards d’euros pour combattre enfin efficacement ces violences !

Signataires
Action Aid, Action contre les violences masculines subies par les femmes et les filles de la Maison des femmes de Paris, Allié.e.s du Soulèvement Femme Vie Liberté,  Amicale du Nid, APEL-Égalité, Assemblée des Femmes, Association des Tunisiens en France,  Association Nationale des Sages-Femmes Orthogénistes, Association Grigny Solidarité Palestine, Association Nationale des études féministes, ATTAC France, Bienvenue Clandestin∙e∙s !, CGT, Collectif, Bas les Masques, Collectif enfantiste, Collectif féministe contre le viol, Collectif IVG Tenon, Collectif national pour les droits des femmes, Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception, Coordination des Sans Papiers de Paris, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Élu/es contre les violences faites aux femmes,  Ensemble contre le sexisme, Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération nationale des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles, Fédération nationale solidarité femmes, FEMEN, Femmes contre les précarités, le chômage et les discriminations, Femmes égalité, Femmes plurielles, Femmes solidaires, Fondation Copernic, Fondation des femmes, FSU, Gisti, JuntanzaFem de mujeres Colombianas en Paris, Las Rojas, LDH, Les Effrontées, Ligue  des femmes iraniennes pour la démocratie, Maison des Femmes de Paris, Marche Mondiale des Femmes, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement des femmes kurdes, Mouvement Le Cri, Mouvement du Nid,  Negar, Osez le Féminisme, Planning familial 94, Réseau féministe Ruptures, Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées, SKB (Union des femmes socialistes, Turquie), Solidarités Asie France, Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France, Union étudiante, Union nationale des familles de féminicides, Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes, Voix Lycéenne. Ensemble !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, Jeunes génération.s, Jeunes Socialistes, Les Écologistes, Mouvement Jeunes Communistes de France, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti Communiste Français, Parti de gauche, Parti Socialiste, Rejoignons-nous, Révolution Écologique pour le Vivant, Union communiste libertaire.
Et dans toute la France, rejoignez les actions ou cortèges des antennes d'Osez le Féminisme ! A Avignon, à Caen, à Clermont-Ferrand, à Lille, à La Rochelle, à Marseille, à Montpellier, à Saint Etienne...
par LYFtv-Education
le 20th Avril 2023, 1:31 pm
 
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Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours
Sujet: #Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?
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#Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?

Du « GamerGate » (2014) aux révélations sur le harcèlement subi par des streameuses de jeux vidéo (ex : Maghla, Ultia…), la présence des femmes dans le milieu du #gaming ne va pas de soi. Alors que des initiatives comme FURAX, le stream caritatif venant en aide aux victimes de harcèlement sexiste en ligne, reflètent une récente prise de conscience sur ces sujets, l’Ifop et GamerTop publient la première étude d’envergure mesurant la portée du sexisme chez les gamers en France. Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de taille conséquente (4018 joueurs(euses) actuels de jeux vidéo), cette enquête dresse un état des lieux alarmant des relations de genre et du sexisme au sein des amateurs de gaming.
LA PRATIQUE INTENSIVE DU GAMING S’AVERE SOUVENT ASSOCIEE A UNE CULTURE SEXISTE ET A UNE FORTE IMPREGNATION DE STEREOTYPES MASCULINISTES
1 – Les « hardcore gameurs » ont une conception plus sexiste de la virilité que ceux jouant à des jeux plus « grand public » (ex : jeux de casse–tête, etc.). Ainsi, pour les joueurs de jeux de combat, les femmes préfèreraient des hommes imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%), « machos » (pour 40%, contre 26% des non–joueurs de jeux de combat) ou « dominants au lit » (pour 56%, contre 41%).
2 – Les joueurs qui se revendiquent « gameur » s’avèrent aussi plus imprégnés que la moyenne par la culture du viol : 29% des joueurs très fiers d’être « gameurs » défendent le droit « d’importuner une femme », contre 11% des joueurs qui ne se sentent pas gameurs. 21% adhèrent aussi à l’idée que « lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » » contre 11% des joueurs ne se sentant pas gameurs.
UN ENVIRONNEMENT MASCULIN(ISTE) PROPICE A DES AGRESSIONS SEXISTES ET SEXUELLES ENVERS LES GAMEUSES
3 – Les joueuses sont nombreuses à avoir essuyé injures, menaces ou agressions à caractère sexiste ou sexuel dans leurs interactions sur des jeux en ligne. 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel lors de leurs échanges.
4 – Un constat plus alarmant encore dans les genres de jeux typiquement empreints de virilisme comme les jeux de combat. Ainsi, les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontées à des formes de harcèlement ou de sexisme. 49% disent avoir été la cible de propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore d’un refus de jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois (37%) rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
5 – Et ce climat de violences sexistes n’est sans doute pas étranger à la sous-représentation des femmes dans certains jeux multi-joueurs. En effet, nombreuses sont les gameuses – 40% dans leur ensemble – à avoir déjà mis en place au moins une stratégie d’évitement par peur de remarques désobligeantes, de moqueries ou d'insultes en tant que femme.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique vidéoludique dans son ensemble atteint une certaine parité, le ticket d’entrée reste élevé pour les femmes. Elles sont encore minoritaires dans les pratiques jugées légitimes par les puristes du milieu, et mal accueillies, essuyant des remarques et insultes sexistes lorsqu’elles interagissent avec d’autres joueurs(euses). Force est de constater que les joueurs qui revendiquent leur appartenance à cette communauté de « gameurs » sont encore baignés par une culture sexiste (plus que la moyenne des hommes), imposant aux joueuses une remise en cause permanente de leur légitimité dans ce loisir et, de fait, une mise au ban de cette communauté.
POUR LIRE LES RESULTATS DE L’ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS
- LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L'ENQUETE -
Pendant longtemps loisir de niche, le jeu vidéo s’est aujourd’hui largement démocratisé dans les foyers : 79% des Français(es) ont déjà joué à un jeu vidéo, et 64% y jouent encore à l’heure actuelle. Les femmes y sont aussi nombreuses que les hommes (66% contre 62%). Pourtant cette apparente mixité ne peut complétement occulter une disparité dans la fréquence et le style des jeux joués. Ainsi, en recomposant le profil d’un « hardcore gameur » – selon une vision « puriste » de ce que sont les genres de jeux vidéo et les supports de jeu légitimes1]–, on retrouve un univers à dominante masculine (65% des joueurs entrent dans cette catégorie, contre 45% des joueuses).
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique des jeux vidéo est maintenant globalisée, on ressent encore le poids d’un imaginaire collectif qui associe encore la pratique à un marché majoritairement masculin : il suffit pour ça de se replonger dans l’histoire de la publicité des jeux vidéo, débordant d’une imagerie racoleuse et beauf. Le jeu vidéo, tel que conçu par ses « puristes », est encore un univers très masculin, qui sacralise son inaccessibilité aux profanes… et aux femmes.
JOUEUSES ET FEMMES : LA DOUBLE PEINE, QUE CE SOIT AUPRES DE LEURS CERCLES EXTERIEURS...
Loin d'être un loisir facile à assumer socialement, près d’un joueur(euse) sur cinq a déjà refusé d’afficher cette passion auprès de ses proches, une honte exacerbée lorsque les jeux joués sont plus « élitistes » et masculins (jeux de combat, jeux de sport). Et le poids de ce stigmate accable davantage les femmes que les hommes. Ainsi, 46% des joueuses actuelles de jeux de combat sont réticentes à assumer leur passion, contre 36% des hommes.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Jouer à des jeux vidéo n’est pas encore un loisir totalement accepté dans la culture plus mainstream – on peut citer encore récemment les liens qui sont faits entre violence et consommation de jeux vidéo. Ceci explique les difficultés pour les joueurs(euses) à partager cette passion, surtout quand elle atteint un certain niveau de pratique : on jugera moins une personne qui joue à un jeu de casse-tête sur son téléphone dans le métro que celle qui a passé une nuit blanche sur un jeu de stratégie. Et les joueuses, puisqu’elles pratiquent un loisir à dominante masculine, peuvent ressentir doublement le poids de ce jugement, car les éloignant de « standards de féminité » tels qu’imposés par la société actuelle.
... OU AU SEIN DE LA COMMUNAUTE DU GAMING
Mais, au–delà du regard extérieur porté sur cette culture et ses pratiques, les femmes ont elles-mêmes davantage de difficulté à revendiquer une étiquette « gameuse », marquant une intériorisation de l’exclusion et un véritable souci d’acceptation dans cette communauté. En effet, seules 15% des joueuses se sentent être une « gameuse », contre 29% des joueurs. Lorsqu’on réduit le scope à une pratique « non-casual », ils sont 42% des joueurs à se dire « gameur », contre 26% de leurs homologues féminines.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Les joueuses vivent donc un double rejet : il n’est pas évident pour elles d’assumer cette pratique à l’extérieur, mais également de se sentir légitime au sein même de cette communauté, alors que leur appartenance de fait est avérée. Les influences de la figure de la « Fake Geek Girl » persistent et les femmes doivent encore justifier leur place dans la communauté du gaming. A un point tel qu’encore aujourd’hui, Lucie Ronfaut, journaliste chez Numerama, écrivait récemment : « J’ai encore du mal à me qualifier de gameuse. Pourtant, je joue régulièrement aux jeux vidéo. Mais je me dis que je ne joue pas aux bons jeux, pas de la bonne manière, pas avec le bon matériel, etc. ».
Cette étude pointe une vision sexiste exacerbée chez les joueurs surtout quand les genres de jeux pratiqués sont typiquement empreints de virilisme (comme les jeux de combat). Ainsi, il se développe chez ces joueurs une conception masculiniste des attentes des femmes de leur génération en matière de partenaires. Elles préfèreraient des hommes « machos » (pour 40%, contre 26% des non-joueurs de jeux de combat), « dominants » au lit (pour 56%, contre 41%), et imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%).
Les joueurs de jeux vidéo se revendiquant « gameur » adhèrent davantage à des stéréotypes sexistes – une position exacerbée dans les communautés des jeux les plus « élitistes » – que les joueurs qui marquent une distance vis-à-vis de cette communauté. La culture du viol est encore présente parmi ces joueurs : mesurée par l’indicateur « Lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » », la culture du viol s’avère deux fois plus forte dans les rangs des joueurs de jeux de combats ou de MMORPG que chez les non-joueurs. De même, le droit à la liberté « d’importuner une femme qui lui plaît » est trois fois plus soutenu dans les rangs des joueurs de jeux de combats (32%, contre 11% chez les non-joueurs de ce type de jeux).
C’est aussi le cas dans la place traditionnelle dévolue à la femme : soumission dans le couple hétérosexuel, reléguée aux tâches ménagères. Ainsi, le taux d’adhésion à l’idée que « il est normal que la femme effectue plus d’activités ménagères que l’homme » est deux fois plus fort chez les joueurs actifs de jeux de combats (32%) que dans les rangs des non-joueurs à ce type de jeux (17%)..
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : S’il ne faut pas généraliser, force est de constater que les joueurs, et surtout ceux les plus intégrés à cette communauté, tendent à porter davantage un regard sexiste sur les rapports de genre et la place des femmes dans la société. On peut y voir les effets de l’entre-soi d’une communauté pendant longtemps quasi exclusivement masculine, dont les imaginaires et les représentations étaient habités de figures tout aussi exclusivement viriles : Solid Snake dans un Metal Gear, Geralt de Riv de la série the Witcher ou encore Master Chief de la série Halo...
Toujours en marge de la pratique, alors qu’elles représentent la moitié de la population de joueurs(euses), les femmes investissent peu les espaces d’interactions avec d’autres joueurs(euses) : 30% seulement ont déjà joué en ligne avec des inconnu(e)s, et elles ne sont que 6% à participer à des évènements autour du jeu vidéo.
Il faut dire qu’elles sont nombreuses à y avoir reçu un accueil hostile à leur genre : 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel. Un constat plus alarmant encore dans les communautés de joueurs dont la mentalité est encore imprégnée par une vision rétrograde des rapports de genre : les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontés à des formes de sexisme.
Ce sexisme se matérialise de manière plurielle : via un comportement hautain – 43% disent avoir été la cible d’une attitude paternaliste, ou de critiques à caractère sexiste sur leur niveau de jeu –, via le harcèlement, c’est-à-dire par des propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore un refus pur et simple de parler ou jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : L’univers du gaming a banalisé la virulence et le trolling, poussé notamment par le sentiment d’impunité que confère l’anonymat en ligne. Une culture qu’il est difficile à modérer dans les faits, si on en croit les plateformes de streaming et éditeurs de jeux vidéo. Les femmes sont les victimes choisies, car à cela s’ajoute tous les stéréotypes sexistes que charrient ces communautés, où « jouer comme une fille » demeure une insulte prisée.
POUR JOUER HEUREUSES, JOUONS CACHEES
Ces expériences, qui viennent attester d’un rejet sexiste des joueuses déjà ressenti au niveau du discours global de la communauté, n’est pas étranger à la sous-représentation des femmes dans les jeux multi-joueurs, et la difficulté perçue à se sentir appartenir à la communauté « gameur » dans son entièreté. 40% d’entre elles ont déjà évité de se retrouver dans des situations communautaires, préférant une pratique en solitaire. Cette proportion monte à 66% chez les joueuses de jeux de combat. Et lorsqu’elles investissent ces espaces, elles restent nombreuses à le faire à couvert, cachant leur sexe : près de la moitié des joueuses de jeux de combat ont, pour ces motifs caché leur genre aux personnes avec lesquelles elles jouaient (46%) – un taux guère surprenant quand on constate que même une figure comme la joueuse professionnelle Kayane a essuyé nombre de commentaires déplacés, malgré son palmarès.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si les joueuses ne se sentent pas légitimes à revendiquer une appartenance à la communauté du jeux vidéo, ce n’est pas seulement la résultante d’une arrivée tardive sur ce médium, mais surtout la conséquence d’un rejet de la part de certains de leurs homologues masculins. A l’origine déjà, les jeux « pour filles » sont jugés négativement par les puristes, et même les incursions des joueuses dans des catégories de jeux plus « nobles » se soldent souvent par des critiques et des insultes. Qu’elles en aient été directement les victimes, où qu’elles aient vu ces mécanismes à l’œuvre, les joueuses ont développé une méfiance. Elles s’organisent donc entre elles, afin de se créer des safe zones comme l’association Afrogameuses, qui réunit des joueuses et streameuses afrodescendantes, dans le but premier était de rencontrer d’autres femmes du milieu, mais qui aujourd’hui sert de plateforme de rencontres, d’entraide et de visibilisation de cette communauté.
par Gilles Roman
le 22nd Octobre 2022, 10:32 pm
 
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Sujet: Sine Qua NonRun : marre des commentaires sexistes dans le sport
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Sine Qua NonRun : marre des commentaires sexistes dans le sport

Sine Qua Non Run 2022 : Plus de 3 700 participant(e)s réuni(e)s, en présentiel et en virtuel, pour piétiner les violences sexistes et sexuelles. Depuis 2018, l’association Sine Qua Non lutte contre les violences sexistes et sexuelles, promeut la mixité, et soutient la conquête de l’espace public par les femmes à travers le sport.
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Tag metoo sur LYFtvNews Brassi10
Ce samedi 22 octobre, pour la 5ème édition de la Sine Qua Non Run, course de 6 ou 10 km dont le départ a été donné de la Place de la Bataille de Stalingrad (Paris 19e) plus de 1 500 participant(e)s étaient réuni(e)s afin de rappeler que les sportives doivent pouvoir faire du sport où elles veulent, quand elles souhaitent, et dans la tenue de leur choix. Au total, et grâce à une version digitale proposée par l’organisation, ce sont plus de 3 700 personnes qui se sont mobilisées partout en France et dans le monde.
Tag metoo sur LYFtvNews Sine_q10

 :copyright: Michael Barriera
Pour Mathilde Castres, présidente de l’association Sine Qua Non : « Depuis 5 ans avec l’association Sine Qua Non, nous menons ce combat essentiel contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes. Nous portons haut la revendication de la mixité, de l’accès aux femmes et aux jeunes filles à tous les terrains de sports urbains, à tous les espaces publics où elles voudraient pratiquer leur activité sans qu’elles soient discriminées, agressées verbalement et physiquement. Nous agissons pour dire NON au sexisme, NON à toutes les discriminations, NON aux violences faites aux femmes et OUI pour le droit des femmes à faire du sport où, quand et dans la tenue qu’elles veulent. Alors ensemble, femmes et hommes continuons ce combat, changeons le récit qui laisse trop de place aux injonctions, aux jugements, aux injures qui font croire aux femmes qu’elles ne sont pas à leur place ! »
Des tables-ronde pour sensibiliser le plus grand nombre
Au-delà du défi sportif, le village de la Sine Qua Non a proposé, en amont de la course, deux tables-rondes pour sensibiliser le plus grand nombre à ce combat collectif :
Tag metoo sur LYFtvNews Zze_co10
  • 5 ans après le lancement du mouvement #MeTooétats de lieux / bonnes pratiques

  • Run, Play, Fight, Ride and Dance for Equality, faire du sport dans l’espace public : les sportives témoignent

Une course soutenue par des partenaires institutionnels et des sportives engagées
La Sine Qua Non Run est soutenue par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’ONU Femmes, le département de Seine Saint-Denis, la Mairie de Paris et de Pantin, la RATP. L’événement est marrainée par Lucile Woodward, coach sportive et nutrition suivie par des milliers de femmes sur les réseaux sociaux, et par Sarah Ourahmoune, championne de boxe au parcours inspirant.
Une campagne de communication choc pour faire bouger les lignes
Miroir de hauteur de ce que les femmes qui font du sport doivent entendre et subir, la Sine Qua Non Run s’est appuyée sur les agences ici Barbès et Sport Market pour réaliser une campagne print et digitale, afin de dénoncer les injures inacceptables adressées aux femmes.
À propos de Sine Qua Non
L’association Sine Qua Non est née de la rencontre de trois générations de femmes, qui après avoir été confrontées de près ou de loin à l’agression sexuelle, ont désormais la volonté d’agir pour contribuer à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Pour cela, elles ont choisi le sport qui a le pouvoir de changer des vies, notamment celles des victimes, et la capacité à produire un impact positif sur la société en faisant passer des messages avec un ton plus optimiste, plus énergique et plus fédérateur. Nos actions visent à promouvoir l’égalité, à accompagner les femmes dans leur conquête de l’espace public, et à lutter contre toutes formes de violences sexistes et sexuelle en utilisation le sport.
par Gilles Roman
le 27th Septembre 2022, 6:21 pm
 
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Faits divers

Sujet: Affaire "French Bukkake" : quatre acteurs pornos mis en examen pour viol, la fin de l'impunité !
Réponses: 2
Vues: 9951

Affaire "French Bukkake" : quatre acteurs pornos mis en examen pour viol, la fin de l'impunité !

Pour la première fois dans l'histoire parlementaire, un rapport se penche sur les pratiques du secteur et ses conséquences. Il émet 23 recommandations. 
Ce rapport d'information du Sénat se penche sur les pratiques de l'industrie pornographique. Il est présenté par les sénatrices Alexandra Borchio-Fontimp (Les Républicains), Laurence Cohen (communiste), Laurence Rossignol (socialiste) et Annick Billon (Union centriste). 
Intitulé "Porno : l'enfer du décor", le rapport du Sénat s'inscrit dans un contexte judiciaire inédit : pour la première fois en France, deux acteurs du secteur, French Bukkake et Jacquie et Michel sont dans le viseur de la justice, notamment pour "viols en réunion, traite aggravée d'êtres humains et proxénétisme aggravé". Après les auditions "éprouvantes" des victimes dans ces deux affaires, qui révèlent une "porosité entre proxénétisme, prostitution et pornographie", les auteurs se sont interrogés : faut-il aller vers une interdiction de "toute représentation non simulée d'actes sexuels à l'écran" ? 
"Nous n'avons pas choisi cette voie abolitionniste car ce marché est tellement opaque et en constante évolution qu'il est impossible de l'interdire, explique à france info Annick Billon. Mais on ose demander aux gens d'ouvrir les yeux. Je suis persuadée que ce rapport est une bombe."  Voici ce qu'il propose, en 23 recommandations :
Mettre sur la place publique les violences pornographiques et leurs conséquences 
Le constat. L'industrie de la pornographie "génère des violences systémiques envers les femmes", qu'il s'agisse des actrices ou de celles qui "subissent une sexualité calquée sur les normes de violences véhiculées par le porno", constate la mission. Il est donc urgent d'en faire une "priorité" dans le débat public. 
Avec la massification de l'offre pornographique depuis le milieu des années 2000, la consommation a explosé, entraînant un phénomène d'accoutumance et des contenus de plus en plus "trash". Selon plusieurs études citées dans le rapport, 90% des scènes pornographiques comportent de la violence, physique et verbale, et charrient des "stéréotypes misogynes, racistes, lesbophobes et hypersexualisés". Lors de son audition par la délégation parlementaire, Laure Beccuau, procureure de la République au parquet de Paris, a établi un lien entre la lutte contre cette industrie et celle contre les violences conjugales. "Nous n'avancerons jamais dans la lutte contre les violences intrafamiliales et les féminicides si on n'inverse pas la tendance en matière de pornographie."
Le rapport appelle à ce que "les conditions dans lesquelles se déroulent la plupart des tournages pornographiques soient connues de toutes et tous", notamment des consommateurs, qui doivent être "informés des dessous de fabrication sordides de cette industrie prédatrice".
Les parents doivent être aussi "pleinement conscients" que leurs enfants "seront confrontés, au cours de leur minorité, volontairement ou non, de façon répétée, intensive ou épisodique, à du contenu pornographique violent"
Renforcer l'arsenal judiciaire pour mieux protéger les actrices 
Les auditions l'ont confirmé : les recruteurs dans le milieu de la pornographie ciblent des femmes jeunes, voire très jeunes, précaires et fragiles psychologiquement. "Le mode opératoire est toujours le même : il consiste à violer une première fois pour soumettre les victimes" (...)
Le Sénat espère que les informations judiciaires en cours vont ouvrir la voie à un #Metoo dans la pornographie, encourageant d'autres victimes à porter plainte.
Le rapport recommande de former les forces de l'ordre au recueil de ces plaintes spécifiques et d'instaurer le suivi de leur dossier par un contact unique. Il appelle l'exécutif à donner plus de moyens aux enquêteurs et magistrats chargés de ces enquêtes

Faciliter la suppression des vidéos en ligne pour le "droit à l'oubli" 
Les sénateurs estiment qu'il faut "imposer aux diffuseurs, plateformes comme réseaux sociaux, des amendes face à toute diffusion de contenu illicite". Ils encouragent aussi les autorités à "créer une catégorie 'violences sexuelles' dans les signalements [sur la plateforme] Pharos afin de faciliter et de mieux comptabiliser les signalements". 
Appliquer (enfin) la loi pour interdire l'accès des mineurs à la pornographie
Les chiffres cités dans le rapport sont édifiants (...) Les conséquences sont multiples : traumatismes, troubles du sommeil, de l'attention et de l'alimentation, vision déformée et violente de la sexualité… Le Code pénal interdit pourtant toute diffusion de contenu pornographique susceptible d'être vu par un mineur (...) 
Actuellement, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, ex-CSA) n'a pas les mains libres pour sanctionner directement les sites accessibles aux mineurs. Elle doit procéder par voie d'huissier et faire des mises en demeure. Le rapport préconise d'assermenter ses agents pour qu'ils puissent constater eux-mêmes les infractions et de permettre à l'Arcom de prononcer une sanction administrative aux montants dissuasifs, comme cela se fait déjà en matière de lutte contre la haine en ligne. 
L'autre levier d'action est la vérification de l'âge des internautes. Les sénateurs insistent sur l'urgence de trouver des solutions techniques satisfaisantes pour vérifier leur identité tout en protégeant les données personnelles. 
Miser sur la prévention en donnant des moyens à l'Education nationale 
Les sénateurs demandent une évaluation annuelle de l'application de la loi dans chaque académie, avec la désignation d'un délégué. Et plaident pour que dans ces séances, "les sujets relatifs à la marchandisation des corps et à la pornographie" soient abordés. "Une approche par la santé semble plus efficace auprès des adolescents qu'une approche moralisatrice ou culpabilisante", relèvent les sénateurs. Pour cela, elles mettent en avant la nécessité de recruter des professionnels de santé formés : "L'Education nationale ne compte que 7 700 infirmiers pour 62 000 sites scolaires et 13 millions d'élèves. C'est trop peu.
Enfin, la mission juge utile de sensibiliser les parents en menant une campagne de communication autour de la plateforme jeprotegemonenfant.gouv.fr.

par Gilles Roman
le 15th Juin 2022, 4:43 pm
 
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Faits divers

Sujet: Michel Piron en garde à vue. "Derrière Jacquie et Michel, un système organisé"...
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Michel Piron en garde à vue. "Derrière Jacquie et Michel, un système organisé"...

Communiqué d'Osez le féminisme : "Nous nous réjouissons d’apprendre que Michel Piron, propriétaire de Jacquie et Michel, et quatre complices, sont actuellement en garde à vue pour des faits supposés de complicité de proxénétisme et de viols". 
 
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Un système organisé de proxénétisme et de viols. 
L’impunité des pornocriminels se fissure, et la justice écoute enfin les victimes. C’est toute l’industrie pornographique qui est dorénavant face à la justice : acteurs, rabatteurs, producteurs, réalisateurs, diffuseurs constituent un véritable système proxénète et criminel. 
Nous exigeons que cesse cette zone de non-droit qu’est la pornographie. 
En 2020, Osez le Féminisme, les Effrontées, et le Mouvement du Nid ont fait des signalements contre Jacquie et Michel pour proxénétisme, viols, traite des êtres humains et actes de torture et de barbarie, suite à l’enquête du journaliste Robin d’Angelo, qu’il relate dans “Judy, Lola, Sofia et moi”, et dans la vidéo-enquête sur Konbini de février 2020. 
Dans cette vidéo, l’un des fondateurs de ARES, la société propriétaire de Jacquie et Michel déclarait à propos de leurs méthodes de rabattage : “En France, (...) c’est interdit. C’est du proxénétisme. De toute façon, si tu trouves une fille, on met un truc qui n’a rien à voir (...) pour ne pas s’attirer les foudres”. La défense de Piron qui consiste à dire qu’il n’était pas au courant des violences commises sur les tournages est intenable alors que ce sont les diffuseurs qui commandent ces contenus violents et dégradants aux producteurs. Le “porno amateur” est un vaste mensonge. Seul existe un système de proxénétisme organisé.
Les pénétrations sexuelles obtenues sous contrainte, les violences sexuelles et les actes de torture infligés, les manipulations commises contre des femmes rabattues et piégées, les diffusions incontrôlées des vidéos sont la norme de cette industrie criminelle. 
C’est aussi ce que démontre l’enquête du Monde à propos de l’autre affaire impliquant douze producteurs et acteurs, dont Mathieu Lauret, l’un des principaux producteurs de Jacquie et Michel et de Dorcel, mis en examen et en détention provisoire pour proxénétisme, viols aggravés et traite des êtres humains.
Il est grand temps que cesse cette zone de non-droit qu’est l’industrie pornocriminelle. Nous réclamons la Justice. Nous réclamons également que les acteurs institutionnels se réveillent et prennent la mesure du problème.
Nous dénonçons l’impuissance de l’ARCOM qui échoue à faire appliquer la loi de protection des mineurs. Les pornocrates s’enrichissent par la diffusion massive de violences sexuelles et sexistes auprès d’enfants, ce qui constitue un “viol psychique” selon les psychologues auditionnés au Sénat récemment.
Nous dénonçons l’inaction de PHAROS, auprès duquel Osez le Féminisme ! a signalé des centaines de contenus illicites : pédocriminalité, viols, apologie de crimes sexuels, apologie de la haine raciale, lesbophobie… Aucun contenu n’a été retiré pour l’instant. 
La révolution #MeToo n’aura pas lieu si nous ne rendons pas justice aux victimes du pire système de violences masculines. La révolution #MeToo n’aura pas lieu tant que la pornographie, outil de propagande patriarcale, continuera à propager le pire de la culture du viol. 
Enfin, s’il devait y avoir mise en examen pour proxénétisme et viols à l’issue de cette garde à vue de Piron, nous exigeons la fermeture immédiate des contenus de la société ARES, dont le site de Jacquie et Michel, et des chaînes TV de Jacquie et Michel hébergées par le groupe CANAL+." 
par Gilles Roman
le 28th Mai 2022, 8:00 pm
 
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Sujet: L’ARCOM a saisi la justice... qui refuse le blocage de sites pornographiques !
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L’ARCOM a saisi la justice... qui refuse le blocage de sites pornographiques !

Communiqué de Osez le Féminisme : "L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !"[size=30] L’ARCOM a saisi le 8 mars 2022 la justice qui vient ce 24 mai de refuser le blocage de cinq sites pornographiques pourtant mis en demeure de vérifier l’âge des internautes.[/size]


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 La Justice a fait primer les intérêts des pornocrates et des “consommateurs” de pornographie sur les droits fondamentaux et l’intégrité psychique et physique des enfants. 
La star Billie Eilish a déclaré avoir visionné du porno dès l’âge de 11 ans, et que cela avait “détruit son cerveau”. Au moment d’entrer dans la sexualité, “dévastée” par la pornographie, elle n’a pas réussi à refuser des pratiques violentes non désirées et reste hantée par des cauchemars, conséquences traumatiques de son exposition précoce à des violences sexuelles pornographiques. 
Selon une étude américaine, 88% des vidéos contiennent des scènes de violence sexuelle (1) (gorge profonde agressive, étranglement, sodomie violente, éjaculation faciale, coups, tirage de cheveux, crachats, urine, bukkake…). Faute d’éducation à la vie sexuelle et affective, ces vidéos pornographiques éduquent les adolescents et adolescentes à l’érotisation et à la banalisation de la violence sexiste, à la haine des femmes, à la haine raciale. Selon l’étude de “Mémoire traumatique et victimologie” de février 2021, à cause de la pornographie, les jeunes sont la tranche d’âge qui adhère le plus à la culture du viol (34% des hommes de 18 à 24 ans pensent que quand une femme dit “non”, elle pense “oui”). Les jeunes, dont le cerveau est en construction (2), peuvent développer une addiction, recherchant des contenus de plus en plus violents, et deviennent incapables d’entrer dans des relations affectives ou sexuelles basées sur la bienveillance et le désir partagé : hausse de sentiments dépressifs et détérioration de la santé mentale, problèmes d’érection pour les garçons, incapacité pour les filles à nommer et à refuser des pratiques sexuelles violentes. A l’heure de #METOO, la pornographie est responsable d’une immense crise de santé publique.
L’industrie pornographique ne s’y trompe pas en inondant de contenus pornos, par le biais de pop-ups, les plateformes de streaming et de jeux en ligne, très souvent utilisés par les enfants et les adolescents. Par ailleurs, les pornocrates, qui disposent de moyens illimités, font aussi un lobbying intense avec les meilleurs cabinets d’avocats pour se soustraire à l'obligation de vérifier l'âge de leurs utilisateurs (3) 
Si en effet le Code pénal interdit d’exposer les mineur.es à de la pornographie, les sites n’ont jamais appliqué cette loi, se contentant de demander en un clic “avez vous bien 18 ans ?” à l’entrée du site. L’article 23 de la loi du 30 juillet 2020 oblige dorénavant les sites à contrôler effectivement l’âge des internautes, et donne mandat à l’ARCOM de vérifier la mise en place de dispositifs efficients. Il a fallu attendre octobre 2021 pour obtenir le décret d’application, puis attendre décembre 2021 pour obtenir une première mise en demeure de l’ARCOM sur 6 sites signalés par les associations de protection de l’enfance dès 2020. De son côté, en décembre 2021, Osez le Féminisme ! a fait une seconde saisine auprès de l’ARCOM sur 118 sites ne respectant pas la loi. Nous attendons la réponse de l’ARCOM ! 
Parmi les 6 premiers sites mis en demeure, “Jacquie & Michel” prétend avoir mis en place un dispositif de contrôle, qui se révèle inefficace (4). Ce dispositif, non conforme, a suffi à l’ARCOM pour ne pas les inquiéter pour l’instant. Les autres sites, Pornhub, Tukif, XHamster, XVideos et Xnxx ont tout bonnement ignoré les mises en demeure de l’ARCOM qui les a renvoyés devant la justice. Mais ce 24 mai 2022, la Justice a refusé le blocage des sites incriminés, arguant d’une “erreur de procédure”
Jouer des délais pour rester dans l'illégalité est une stratégie parfaitement assumée de l’industrie pornocriminelle. 
En parallèle, Osez le Féminisme ! a signalé plus de 200 vidéos de contenus illicites à la plateforme PHAROS : vidéos pédocriminelles, de violences sexuelles, d’acte de torture, ou d’apologie de la haine raciale, ou d’incitation à commettre un crime (viol, inceste…). Aucun contenu n’a été retiré pour l’instant. 
En somme, la diffusion des contenus sexuels et misogynes est hors de contrôle, au plus grand bonheur des pornocrates. L'échec de l’ARCOM à obtenir de la Justice le blocage des sites est une honte. Face à une industrie pornocriminelle dans la totale illégalité, l’État comme la Justice tergiverse, attend et finalement abdique. Nous exigeons que la pornographie cesse d’être cette zone de non-droit, et qu’une réponse forte et efficace soit enfin enclenchée. 
(4) “Jacquie & Michel” a osé fallacieusement plaider “l’erreur technique” devant la commission sénatoriale s’étonnant que le contenu pornographique soit encore accessible.
par LYFtv-Politique
le 8th Avril 2022, 6:01 pm
 
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Sujet: Le programme du Haut Conseil à l'Egalité : pornographie, télétravail, femmes dans le numérique, parité en politique…
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Le programme du Haut Conseil à l'Egalité : pornographie, télétravail, femmes dans le numérique, parité en politique…

Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE), réuni lors sa première Assemblée plénière en présence de la ministre Elisabeth Moreno, a adopté sa feuille de route pour l’année à venir. 
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Les 96 membres délibérants (54 pour l’ancien HCE devenu formation pour les droits des femmes auxquels s’ajoutent désormais les 42 de l’ancien CSEP devenu formation pour l’égalité professionnelle) et les 35 autres personnes prenant part aux travaux vont s’intéresser à de nombreux sujets, souvent brûlants d’actualité, qui seront l’objet de rapports, d’avis ou de vigilances. Sous la présidence de Sylvie Pierre-Brossolette, les deux branches du HCE travailleront chacune dans son périmètre de compétence mais seront amenées à collaborer, échanger et voter ensemble le programme. 
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Les textes eux-mêmes seront adoptés dans chaque formation :

  • Côté « éga pro », deux thèmes seront abordés : l’impact du télétravail sur la vie des femmes, que les nouveaux modes d’organisation des entreprises ne doivent pas pénaliser ; et l’efficacité de l’index Pénicaud, pour lequel des améliorations seront proposées.

  • Côté « droits des femmes », les cinq commissions, toutes co-présidées pour la première fois par un binôme femme-homme, se répartiront la tâche ainsi : pour la lutte contre les stéréotypes, la deuxième édition du nouveau baromètre sur l’état du sexisme en France et l’analyse de l’image des femmes dans le numérique, secteur où elles sont particulièrement malmenées ; pour la santé, les psychotraumas des femmes victimes de violences et les centres supposés les prendre en charge ; pour les violences, la pornographie qui broie tant de femmes et l’impact sur la société de la diffusion des actes de violence ; pour la parité, le bilan de la présence des femmes et des hommes à la suite des élections présidentielles et législatives ; pour l’international, l’évaluation des engagements de la France en faveur de la diplomatie féministe.

Cette liste de rapports n’est pas exhaustive, et sera complétée par d’autres thèmes proposés par les membres venant de tous les horizons (partenaires sociaux, associations, politiques, personnalités qualifiées…).
« Nous travaillerons en toute indépendance, affirme Sylvie Pierre-Brossolette, dans un esprit collectif soucieux de concertation. Nous serons à l’écoute des grondements et même des frémissements de la société. Fort de son expertise renforcée, le nouvel HCE fera des propositions aux pouvoirs publics en vue de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes, en droit comme en pratique ».
De nouveaux et nouvelles président·es de commissions pour la formation « droits des femmes et lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes »
Commission « Diplomatie féministe et enjeux internationaux et européens »

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Jocelyne Adriant Mebtoul, membre du HCE depuis 2019, est experte pour les droits des femmes à l'international. Elle a été Directrice de cabinet de la ministre de la Francophonie, y organisant le 1er Forum mondial des femmes francophones. Puis Déléguée spéciale aux Relations internationales de la Ville de Paris, elle est élue présidente de la CLEF, ONG de plaidoyer pour l'égalité en France, en Europe et à l'international, réseau de cent associations françaises. Elle est également fondatrice-présidente de Femmes du Monde et Réciproquement (FMR).

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Nicolas RAINAUD
Nicolas Rainaud, membre du HCE depuis 2019, est responsable plaidoyer chez Equipop. Diplômé de Sciences Po Paris, il travaille depuis une douzaine d’années dans le domaine de la solidarité internationale. Il contribue à diverses dynamiques de plaidoyer en faveur des Droits et Santé Sexuels et Reproductifs (DSSR) et de politiques publiques féministes, et participe à des espaces collectifs tels que Coordination SUD.
Commission « Lutte contre les violences faites aux femmes »
Philippe CALLEN
Magistrat judiciaire depuis février 1990, spécialisé dans les tutelles et le droit de la famille ainsi que le droit des réfugié·es, Philippe Callen a été détaché à la Cour nationale du droit d'asile de 2009 à 2015 où il continue à présider des audiences régulièrement. Très attaché au vécu d'hommes et de femmes d'horizons différents, il a été nommé en 2012 secrétaire général de l'Association française des juges de l'asile. Il a participé activement au Grenelle des violences faites aux femmes de septembre à novembre 2019, après avoir contribué à l'élaboration d'un protocole sur une optimisation de l'ordonnance de protection et d'un Guide de lutte contre le mariage forcé dans le Val d'Oise. Il est membre du Comité national sur l'ordonnance de protection.
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[size=18]Céline PIQUES
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Céline Piques est engagée à Osez le Féminisme ! depuis 8 ans : membre du Conseil d’administration depuis 2014, porte-parole de 2017 à 2021, présidente de 2019 à 2021, elle fut de tous les combats de l’association : lutte contre les violences masculines #METOO, défense de la loi abolitionniste de 2016, lutte contre la pornocriminalité, lutte contre les stéréotypes sexistes et éducation sexuelle féministe. Elle est par ailleurs, membre du Bureau du Centre Hubertine Auclert et autrice d’un essai féministe « Déviriliser le monde ». Céline Piques est parallèlement économiste, ayant travaillé 15 ans dans le secteur bancaire, après un diplôme d’ingénieur Centrale-Supelec et un double master en mathématiques et économie.
Commission « Santé des femmes, droits sexuels et reproductifs »

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Médecin généraliste au Centre de santé de la ville de Romainville depuis novembre 1989, Gilles Lazimi a également été directeur du centre de 1989-2014 puis responsable des actions prévention santé de la commune de Romainville. Professeur associé en médecine générale à la faculté de Sorbonne Université depuis 2018, il a été membre du HCE de 2013 à 2019. Militant associatif, membre du Collectif féministe contre le viol (CFCV) et de SOS FEMMES 93, d’ONU Femmes France, de la Fondation pour l’Enfance et STOPVEO, il coordonne depuis près de 20 années des campagnes de sensibilisation et d’information au niveau national sur les violences conjugales, les violences sexuelles, la pédocriminalité, les violences envers les enfants dont les violences éducatives ordinaires.
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Emmanuelle PIET 
Emmanuelle Piet, membre du HCE depuis 2019, est médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) en Seine-Saint-Denis. Très tôt, elle fait de la protection de la santé des femmes sa vocation. Après des études de médecine (1969-1976) à l’Hôtel-Dieu de Paris, la Dre Emmanuelle Piet s’engage rapidement auprès du Planning familial pour défendre les droits des femmes. Forte de cette expérience, le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, où elle exerce, lui confie la gestion des centres de planification de la contraception. Depuis 1992, elle milite activement en tant que présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), dont l’action a permis de faire évoluer la législation sur le sujet
Commission « Lutte contre les stéréotypes et la répartition genrée des rôles sociaux »
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Marie-Anne BERNARD
Agrégée de philosophie, Marie-Anne Bernard a exercé d’abord des fonctions dans l’édition (conseillère littéraire chez Grasset, directrice générale des éditions François Bourin puis directrice générale de Julliard). Après avoir intégré l’audiovisuel public en 1995, elle y est successivement directrice adjointe des programmes de France 5, directrice de la communication de France 5, déléguée générale de la fondation France Télévisions et depuis 2012, directrice de la RSE de France Télévisions. A ce titre, elle anime la politique égalité femmes/hommes du groupe.
par Gilles Roman
le 8th Mars 2022, 5:11 pm
 
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Sujet: Présidentielles 2022 : le féministomètre des 12 candidats qui participent à la finale
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Présidentielles 2022 : le féministomètre des 12 candidats qui participent à la finale

Elections présidentielles : découvrez notre féministomètre de tous.tes les candidat.es !
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A la veille du 8 mars, Osez le Féminisme ! présente son analyse des programmes des candidat.es à la présidentielle : certain.es font l’impasse sur les droits des femmes ou les instrumentalisent à des fins racistes, d’autres promettent des mesures ambitieuses, effet d’annonce ou véritable engagement féministe ?
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Les candidat.es d’extrême droite se retrouvent en bas du classement dans la catégorie “misogyne” : attaques contre l’IVG et la PMA, politiques familialistes conservatrices, positionnement en faveur de la prostitution, etc. Eric Zemmour, notamment, brille par ses propos masculinistes et fait l’apologie de la culture du viol. Condamné pour incitation à la haine raciale, il instrumentalise la question des droits des femmes à des fins racistes : stigmatisation des femmes musulmanes et promotion du stéréotype du violeur nécessairement racisé. 
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Si Valérie Pécresse présente quelques mesures en faveur des droits des femmes, notamment en direction des familles ou de la santé des femmes, sa campagne est marquée par un virage vers des idées réactionnaires, fustigeant les militant.es féministes qu’elle accuse de “wokisme” et mettant en garde contre l’écriture inclusive qu’elle qualifie de “dangereuse” à l’instar de Jean-Michel Blanquer. 
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En ce qui concerne LREM, le bilan d’Emmanuel Macron parle de lui-même : lors de son mandat, il a pratiqué un féminisme de façade. La “grande cause du quinquennat” annoncée n’a pas été suivie de mesures fortes. Énormément de fausses promesses, mensonges et effets de communication non suivis de moyens ont déçu les féministes. Les mesures économiques libérales ayant été adoptées ont pénalisé les femmes. En pleine ère #metoo, Emmanuel Macron a promu au Ministère de l’Intérieur un homme accusé de viol et abus de confiance. 
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Il s’est régulièrement positionné contre les droits des femmes (IVG). Les victoires féministes de ces cinq dernières années lui ont été arrachées par les associations en lien avec des parlementaires allié.es. 
Yannick Jadot s’illustre en étant le seul candidat de gauche à s’être prononcé contre la loi abolitionniste de la prostitution de 2016, comme Eric Zemmour et Marine Le Pen ! Par la suite, il a rétro-pédalé mais entretient une posture floue qui met en évidence son manque de conviction féministe. Il est temps qu’il commence à écouter les féministes de son parti !
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La France Insoumise, le Parti Socialiste et le Parti communiste proposent en revanche des mesures concrètes et détaillées pour l’égalité entre les femmes et les hommes : plan de lutte contre les violences masculines, santé des femmes et droits sexuels et reproductifs, éducation non sexiste, mesures économiques et fiscales en faveur des femmes. Nous espérons que ces promesses seront tenues en cas de victoire…
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Pour un vrai programme féministe, lisez nos revendications !
Si vous voulez lire un programme féministe pour la France, Mesdames et Messieurs les candidat·es, c’est ici que cela se passe : 

#OsezLEgalite2022 : Les 12 mesures phares d'Osez le Féminisme !
Le programme féministe d'Osez le Féminisme !
Découvrez toutes nos fiches d'analyse des programmes des candidat.es
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par Gilles Roman
le 8th Mars 2022, 3:35 pm
 
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Sujet: Journée des femmes : le HCE révèle son baromêtre du sexisme 2022
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Journée des femmes : le HCE révèle son baromêtre du sexisme 2022

Sexisme en 2022 : le 1er baromètre révèle les raisons de sa persistance malgré une forte volonté des Français·es de le combattreUn nouvel outil pour objectiver, mesurer et combattre le sexisme chaque année
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La 4e édition de notre rapport sur l’état des lieux du sexisme en France, remise au Gouvernement ce jour, se centre sur les résultats d’un sondage inédit effectué par l’institut Viavoice sur un échantillon représentatif de 3000 personnes et qui constitue le nouveau « Baromètre Sexisme ».
Ce premier Baromètre Sexisme révèle un décalage constant entre d’un côté le vécu du sexisme, persistant, systémique et massif, et la conscience qu’il faut y répondre, quasiment unanime ; et de l’autre l’incapacité à le déceler réellement, notamment lorsqu’il se manifeste au quotidien. Le sexisme est à la fois perçu comme un fléau à combattre, et vécu comme un état de fait quasi imperceptible.
« Notre premier baromètre révèle à quel point il faut encore faire preuve de pédagogie pour lutter contre le sexisme et amplifier les politiques destinées à le faire régresser et le sanctionner», précise Sylvie Pierre-Brossolette, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE).
En 2021, une deuxième vague #MeToo déferle dans l’impunité

Près de 5 ans après la première vague #MeToo, l’année 2021 semble être marquée par le déferlement d’une deuxième vague de dénonciations d’actes sexistes. Selon le Baromètre, 78% des Françaises ont vécu personnellement un acte sexiste ou ont été destinataires de propos sexistes. Les indicateurs des violences sexistes et sexuelles sont également alarmants : 13% des femmes ont subi un viol ou une agression sexuelle - taux qui monte à 20% pour les 18-34 ans.
Plus de la moitié (53%) des Français·es considèrent que les actes et les propos sexistes sont en augmentation, un sentiment validé par la hausse, selon les dernières statistiques, d’un tiers des violences sexuelles. Ces augmentations sont également dues à une sensibilisation croissante de la population, puisque, depuis le mouvement #MeToo, 22% des Français·es ont pris conscience des inégalités entre les femmes et les hommes.

Pour autant, les Français·es ne se sentent majoritairement pas informé·es sur les lois et sanctions existantes pour lutter contre le sexisme (53%), et 77% considèrent que le sexisme reste impuni en France, ce qui explique que la réponse aux violences sexistes et sexuelles passe majoritairement par une stratégie individuelle d’évitement : ainsi, 86% des Françaises ont déjà mis en place des stratégies d’évitement pour ne pas être victimes d’actes ou propos sexistes. Une des explications de ce dysfonctionnement réside dans le fait que le sexisme n’est pas toujours bien identifié comme tel, puisque, par exemple, 16% des hommes considèrent encore qu’une femme agressée sexuellement peut, en partie, être responsable de sa situation ; et seul·e 1 Français·e sur 2 reconnait les féminicides comme meurtres singuliers d’une femme de par sa condition de femme. Face à ces constats, la lutte contre l’impunité des violences sexistes et sexuelles doit devenir la priorité.
[b]Les femmes sont les grandes perdantes économiques d’un monde post-crise[/b]
Dans le travail, les écarts salariaux continuent de se creuser : les femmes se spécialisent dans des métiers plus précaires, alors même qu’ils sont les plus socialement utiles, exposant les femmes à la pauvreté au travail. Les plafonds et parois de verre persistent : plus d’1 femme sur 5 a déjà vécu un écart de salaire avec un collègue homme à poste égal ou compétences égales, une proportion qui s’élève à plus d’1 tiers (37%) pour les cadres. 74% des Français·es considèrent que les femmes ne sont pas traitées comme les égales des hommes au travail.
Le télétravail renforce ces tendances, puisqu’il implique davantage la charge domestique dans l’environnement professionnel. Or, encore 27% des Français·es considèrent comme normal que les femmes arrêtent de travailler pour s'occuper de leurs enfants. En favorisant le retour des femmes à domicile où les déséquilibres sexistes persistent donc sans être identifiés, le télétravail risque de renforcer l’éloignement des femmes de l’emploi.
Enfin, le sexisme prospère toujours en entreprise : selon le Baromètre Sexisme, près de la moitié des Françaises (46 %) ont déjà été victimes d’actes ou de propos sexistes au travail. Les femmes renoncent aussi plus souvent à un métier ou une envie professionnelle : cela concerne par exemple 1 femme sur 4 (27%) de 25-34 ans. Face à ces constats, le conditionnement des financements publics dans l’économie à des engagements pour l’égalité et la parité, soit le principe d’égaconditionnalité, doit devenir la norme.

Les femmes restent des intruses dans les sphères de pouvoir, de savoir, de parole
En politique, la parité et l’égalité sont encore loin d’être atteintes, notamment en raison du sexisme endémique qui y domine. Dans les médias et le numérique, les femmes sont toujours minoritaires, mais encore le discours sexiste y prospère et le sexisme lui-même y est une notion particulièrement mal traitée : le Baromètre Sexisme nous apprend que seulement 6% des Français·es considèrent que le sexisme est présenté correctement dans le débat public.
Enfin, les représentations dans le cadre éducatif montrent un clair manque d’éducation à l’égalité dès le plus jeune âge. Si les jeunes générations sont sensibles aux stéréotypes et discriminations, la persistance d’une culture du viol et le décalage avec certaines notions fondamentales du sexisme sont à déplorer. L’éducation à l’égalité doit être une priorité pour non seulement lutter contre le sexisme dès le plus jeune âge mais encore le prévenir tout au long de la vie.
Retrouvez les travaux du HCE sur les stéréotypes et les rôles sociaux  

par LYFtv-LYon
le 13th Décembre 2021, 4:42 pm
 
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Sujet: En kiosque : Mag2Lyon "place à la nature, chasse à la voiture"
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En kiosque : Mag2Lyon "place à la nature, chasse à la voiture"

Place à la nature, chasse à la voiture ! La requalification des quais en Rive droite du Rhône devrait vite s’imposer comme un des projets les plus symboliques des mandats de Grégory Doucet et Bruno Bernard. Une première concertation va être organisée place des Terreaux du 15 au 18 décembre prochains. Les débats vont se poursuivre au cours de l'année 2022. C'est le dossier de Mag2 Lyon. 
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Egalement dans Mag2 Lyon
Grand Entretien : Jamais le monde n’aura été aussi incertain. Pourtant, les États comme les entreprises s’obstinent à tenter de prévoir l’inconnu. Grâce à des modèles dépassés. C’est du moins le diagnostic de Philippe Silberzahn, professeur à l’EM Lyon qui publie Bienvenue en Incertitude
Politique : La Lyonnaise Ninon Guinel est l’une des 285 signataires d’une tribune pour un#metoo politique”. Directrice de campagne puis cheffe du cabinet du maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, elle estime que les partis politiques doivent s’organiser pour réagir dès les premiers soupçons.
Société : En quelques années, elles ont envahi les rues de Lyon. Au volant : des adolescents. Les voitures sans permis deviennent à la mode alors qu’elles étaient victimes d’une image un dégradée. Comment expliquer cette renaissance ? 

Découvrez les reportages vidéos de Mag2 Lyon. L’émission BFM Lyon Politiques a également repris mi septembre pour une nouvelle saison en partenariat avec Mag2Lyon. 
Emissions à revoir sur www.mag2lyon.fr et www.bfmtv.com/lyon/
Vous pouvez désormais acheter votre magazine papier en ligne sur notre site mag2lyon.fr ou même en version numérique. A lire sur ordinateur, tablette ou téléphone. Pour emmener votre mensuel partout avec vous : Mag2 Lyon Version numérique
par LYFtv-Politique
le 30th Novembre 2021, 3:27 pm
 
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Sujet: Présidentielles 2022 : le "féministomètre" des candidats Les Républicains (Primaire)
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Présidentielles 2022 : le "féministomètre" des candidats Les Républicains (Primaire)

Primaire des candidat.e.s "Les Républicains" : les droits des femmes passent à la trappe !
Nous avons analysé les discours, programmes, pratiques politiques, et communications des candidatures au Congrès des Républicains. Le résultat est inquiétant ! Quelques années après #metoo, certains candidats semblent tout simplement avoir oublié d’inscrire dans leur programme les questions des droits des femmes et de la lutte contre les violences systémiques qu’elles subissent !
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​​​​Valérie Pécresse est la seule à faire quelques propositions sur l’égalité femmes-hommes, notamment par des mesures économiques (défiscalisation des pensions alimentaires, allocations familiales dès le 1er enfant...) ainsi que des mesures de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Toutefois, elle propose un modèle d’indemnisation chômage dégressif défavorable en majorité aux femmes en situation de précarité. 
Malheureusement, ni ses propositions en faveur des femmes, ni son bilan à la Région Ile-de-France (l’action du Centre Hubertine Auclert et des campagnes contre le sexisme auprès des lycéen·nes, entre autres) ne sont mises en avant dans sa campagne : “Féminisme” serait-il un gros mot pour l’électorat des Républicains ?
Pour les autres candidats, c’est l’impasse totale : aucune proposition pour les droits des femmes dans les programmes de Ciotti, Barnier, Bertrand et Juvin.
À l’exception d’un ou deux tweets n’engageant pas à grand-chose, aucun·e candidat·e ne s’est non plus clairement positionné·e sur le sujet des violences faites aux femmes, à l’occasion de la journée internationale dédiée, ce 25 novembre.
Leurs débats ont aussi fait l’impasse sur #metoo, la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et pédocriminelles, les inégalités salariales, la lutte contre les stéréotypes sexistes... Les droits des femmes ne sont qu’instrumentalisés pour se focaliser sur le sujet du voile dans un contexte où l’immigration domine leurs débats.
Ce silence autour des droits des femmes, question de société majeure, est d’autant plus préoccupant qu’il est totalement à rebours des aspirations des Français·es dont 68% se déclarent féministes et dont 58% estiment que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être un objectif prioritaire pour le Gouvernement.
Jusqu’aux élections de 2022, nous scruterons et analyserons les engagements des candidat·es de tous bords, pour leur rappeler : les droits des femmes pèsent dans nos votes, nous voulons l’égalité en action !
Découvrez toutes nos fiches d'analyse des programmes des candidat.es en cliquant ici !
par Gilles Roman
le 18th Novembre 2021, 7:33 pm
 
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Sujet: Le Haut Conseil à l’Égalité publie aujourd’hui le 3ème état des lieux du sexisme en France
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Le Haut Conseil à l’Égalité publie aujourd’hui le 3ème état des lieux du sexisme en France

Le HCE publie aujourd’hui le troisième état des lieux du sexisme en France, conformément aux dispositions de la loi du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et la citoyenneté. 
Dans ce rapport annuel 2020-2021, trois domaines ont été plus spécifiquement analysés par la commission « Lutte contre les stéréotypes et la répartition des rôles sociaux » du HCE : les conséquences de la crise sanitaire sur les femmes, le sexisme en entreprise et les violences sexistes et sexuelles dans des secteurs variés. Dans la continuité de l'état des lieux 2019 du sexisme en France, dont le focus portait sur les médias audiovisuels, cette édition propose une analyse du sexisme dans la presse écrite et 20 recommandations pour y améliorer la place des femmes.
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2020-2021, une année marquée par une pandémie mondiale et l’émergence d’une parole inédite dans le sillage de #MeToo
L’année 2020 a été marquée par l’avènement d’une pandémie mondiale : la crise de la COVID-19, révélatrice et amplificatrice de la situation des femmes en France et dans le monde. Celle-ci a notamment révélé le manque de reconnaissance des métiers du care ou du service aux personnes et a amplifié le déséquilibre dans la répartition des tâches domestiques ainsi que les violences intrafamiliales. De plus, alors que les violences contre les femmes ont augmenté dans la sphère privée, leur parole, dans le sillage de #MeToo, n’a cessé de prendre de l’ampleur pour mettre en lumière les multiples violences auxquelles elles font face dans toutes les sphères de la vie privée et sociale. Cette troisième édition de l'état des lieux du sexisme en France, sans prétendre à l’exhaustivité, rend donc compte de ce double mouvement.
La place des femmes dans la presse écrite : une évolution réelle mais souvent très insuffisante
Les médias constituant l’un des principaux vecteurs de la fabrique des stéréotypes, le HCE a choisi de porter cette année son attention sur le sexisme dans la presse écrite. Cette édition analyse donc à la fois la place des femmes dans les organisations, l’image des femmes et la prise en compte des sujets d’égalité entre les femmes et les hommes dans le contenu des journaux de presse écrite quotidienne nationale et régionale ainsi que dans la presse magazine dite féminine.
Dans l’analyse menée par le HCE, plusieurs constats s’imposent, parmi lesquels :
Une sous-représentation des femmes dans les organisations de presse écrite :
Seulement 30 % de femmes en moyenne occupent des postes dans les rédactions de presse généraliste interrogées et 50 % lorsque sont intégrés les titres de presse féminine
100 % des postes de directeur et directrice de publication sont occupés par des hommes
Une sous-représentation importante des femmes dans les contenus et les représentations graphiques de la presse écrite :
En moyenne, les femmes représentent 23 % des personnes mentionnées et 21 % des personnes citées dans les articles analysés
Il n’y a jamais plus de 30 % d’expertes citées dans les articles analysés
En moyenne, les articles dont un homme est le sujet principal constituent plus de 80 % des contenus analysés


Face à ces constats, le Haut Conseil à l’Égalité formule 20 recommandations parmi lesquelles :




Introduire des quotas de femmes aux postes décisionnaires et à responsabilités éditoriales.

Mettre en œuvre un principe d’éga-conditionnalité via un système progressif de bonus-malus portant sur les aides à la presse.

Se doter de systèmes de comptage, informatisés si possible, sur la composition des rédactions, ainsi que sur les articles publiés dans la presse.

Favoriser la mise en place de formations sur l’égalité professionnelle et sur les violences sexistes et sexuelles dans les rédactions et écoles de journalisme.

Créer un « Observatoire de l’égalité dans la presse » pour récolter les données et accompagner les entreprises de presse dans leur marche vers l’égalité.
Retrouvez les travaux du HCE sur les stéréotypes et les rôles sociaux  


par Gilles Roman
le 13th Novembre 2021, 3:47 pm
 
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Sujet: Culture : Mode d'Emploi, le Festival des Idées revient à la Villa Gillet de Lyon
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Culture : Mode d'Emploi, le Festival des Idées revient à la Villa Gillet de Lyon

Parcours à travers le programme du festival : démocratie, jeunesse et Méditerranée. 15-20 novembre  Lyon | Auvergne-Rhône-Alpes Réservez vos places ! Mode d'emploi, un festival des idées...
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Les formes du débat en démocratie

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Quels sont les outils dont nous disposons pour penser et agir sur les grandes questions citoyennes d’aujourd’hui - inégalités, engagement pour la protection de l’environnement, liberté d’expression ? Les rencontres du festival nous amènent aussi bien au Liban, mardi 16 et vendredi 19, au Chili, avec Emmanuelle Barozet et Cécile Faliès samedi 20, que dans l’espace public numérique avec le philosophe Charles Girard et la revue Esprit samedi 20. 
Mardi 16 novembre | Opéra de Lyon
19h | Nouveaux récits libanais. Beyrouth dans le monde
Conversation avec Camille Ammoun et Charif Majdalani
Rencontre avec deux voix qui portent des récits singuliers sur leur pays et sur le monde, plus d’un an après les explosions dans la ville de Beyrouth. Avec Charif Majdalani, auteur de Beyrouth 2020. Journal d’un effondrement et récemment de Dernière oasis (Actes Sud, 2020 et 2021) et Camille Ammoun, auteur d’Ougarit et d’Octobre Liban (Inculte, 2019 et 2020) qui nous parleront des enjeux des urbanités contemporaines, de l’entropie et du chaos de l’Histoire à partir de récits qui prennent une partie du monde comme modèle pour réfléchir sur les problèmes de notre temps.
Modération : Elodie Karaki
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Samedi 20 novembre | Villa Gillet
Nous sommes au regret de vous informer que Pierre Rosanvallon est contraint d’annuler sa venue. Le programme a été réajusté en conséquence.
15h | Les émotions en démocratie.
Café discussion avec Anne-Sophie Chambost
L’impact des expériences de mépris, d’indifférence ou de discrimination vécues par les individus peut-il expliquer l’ampleur du mouvement des Gilets Jaunes ou de la vague #MeToo ? En laissant de côté l’analyse des structures gouvernementales pour envisager les ressentis comme une force politique, comment décrypter les modalités actuelles de l’émancipation collective ?
La Villa Gillet vous propose un café-discussion autour du livre de Pierre Rosanvallon Les épreuves de la vie (Seuil, 2021) avec Anne-Sophie Chambost,  professeure d'histoire du droit à Sciences Po Lyon.
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17h | Le Chili : laboratoire démocratique ?
Conversation avec Cécile Faliès et Emmanuelle Barozet.
Après 30 ans de dictature et de multiples mouvements sociaux, la Constitution chilienne est en train d'être entièrement réécrite par une assemblée constituante élue en juin dernier. Quelles sont les aspirations des acteurs de cette révolution ? Comment le Chili peut-il insuffler une nouvelle donne démocratique en Amérique et dans le monde ? Conversation avec deux juristes et politistes spécialistes du Chili.
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18h30 | Ce qu'internet fait à la démocratie
Panel de clôture avec Pierre Auriel, Clément Mabi, Juliette Roussin et Charles Girard
Si la discussion en ligne peut prendre la forme d’échanges ouverts, équitables et propices à l’exercice de la rationalité critique, elle peut aussi véhiculer des informations fausses, soutenir des idéologies problématiques ou servir les intérêts des pouvoirs publics ou privés. Chercheurs en droit public, en sciences de l’information et en philosophie, Pierre Auriel, Juliette Roussin, Charles Girard et Clément Mabi se penchent sur les défis soulevés par la numérisation du débat public. Quel sens prennent les exigences démocratiques dans ce cadre virtuel ? Comment réguler les discussions sans porter atteinte à la liberté d’expression ? Outil du débat égalitaire mais soumis à la propagande, favorisant l’accès à l’information comme à la désinformation, offrant un immense terrain d’expression mais aussi un terrain de concurrence des forces politiques, « la toile » condense des nœuds qu'il est important de démêler. En partenariat avec la revue « Esprit » et modéré par sa rédactrice en chef Anne Dujin.

La jeunesse au cœur du débat public

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Au cœur de la programmation, les moins de 30 ans participent chaque jour aux échanges. À travers la grande enquête des lycéens menée avec la compagnie Balagan Système, sur les ondes de la webradio Villa Voice, ou dans le cadre des rencontres et masterclasses proposées avec les universités partenaires : Sciences Po Lyon, Université Lumière Lyon 2, ENS Lyon, Université Lyon 3, Université de Grenoble.

Villa Voice, la webradio de la Villa Gillet

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La webradio Villa Voice émettra les matinées du 17 et 18 novembre en direct depuis la Villa Gillet.
Un projet soutenu par la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne-Rhône-Alpes et la Fondation du Crédit Mutuel.
Mercredi 17 novembre | www.villagillet.net 
9h30 : entretien avec Lucie Campos, directrice de la Villa Gillet 

10h15 : entretien avec Charif Majdalani, auteur invité du festival

11h20 : interview avec un groupe de reporters en herbe accompagnés par l’association iess Crew

11h30 : entretien avec Emmanuelle Salasc, auteure invitée du festival 

12h : entretien avec William Finnegan, grand reporter invité du festival
Jeudi 18 novembre | www.villagillet.net
10h : entretien avec Emmanuelle Barozet, sociologue et chercheuse invitée du festival

11h15 : échange entre les lycéens du lycée Saint-Just (Lyon) et Nadia Khiari, dessinatrice et caricaturiste invitée du festival

11h30 : interview de Valérie Cachard, auteure en résidence et deux participantes de l’atelier « Paroles de femmes » (atelier d’écriture menée par Valérie Cachard à la Villa Gillet) 

12h05 : échange autour du projet « Écoutes croisées » avec Rozenn Le Bris, directrice adjointe de la Villa Gillet accompagnée par Camille Ammoun et Valérie Cachard, auteurs en résidence

Enquête d'intérêt public : un atelier de délibération

Prédateurs, consommateurs, citoyens, vivants ? 
Parole à la jeunesse. 
Mercredi 17 novembre à 15h à la Villa Gillet
par LYFtv-Politique
le 14th Octobre 2021, 4:52 pm
 
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Sujet: Sondage sur la masculinité : les hommes ne reconnaissent pas leur représentation dans la pub
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Sondage sur la masculinité : les hommes ne reconnaissent pas leur représentation dans la pub

Être un homme aujourd’hui ça veut dire quoi ? - 
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Le site aufeminin répond à cette question grâce à une étude nationale* et consacre un dispositif éditorial d’envergure sur les nouvelles masculinités. Durant tout le mois d’octobre, par le biais de nouveaux formats vidéo avec des interviews exclusives de Bilal Hassani, Hatik, Grand Corps Malade, Mika, ou encore Christophe Beaugrand, aufeminin analyse la perception de la masculinité et la représentation des hommes dans notre société actuelle.
L’étude s’articule autour de trois axes :

  • Les stéréotypes

  • Les (nouveaux) modèles de la masculinité

  • La représentation des hommes au sein de la société


*Étude online réalisée sur l’Access panel Toluna du 25 au 31 août 2021 auprès de 1 431 français âgés de 18-74 ans, représentatif de la population française en sexe, âge, CSP, région, taille et présence d’enfant(s) au foyer.
En ressort une « infographie » qui casse les codes et va à l’encontre des idées reçues en dessinant le portrait d’hommes pluriels à travers la sexualité, l’émotionnel ou encore les critères physiques.
Après des mouvements tels que #MeToo qui ont permis de libérer la parole de la femme, jamais les stéréotypes entre femmes et hommes n’ont été autant remis en cause. C’est désormais la notion même de masculinité qui évolue et qui ne cesse d’être questionnée, analysée et repositionnée comme élément sociologique.
Où en sont les hommes ? Est-ce que l’image de l’homme viril prédomine ? Les hommes sont-ils soumis aux injonctions de la société ? Comment vivent-ils ces nouvelles masculinités ?
Autant de questions auxquelles l’étude commanditée par aufeminin s’attache à répondre.
LES STÉRÉOTYPES ONT LA VIE DURE… MAIS LES LIGNES BOUGENT…
Pour 63% des personnes interrogées, il y a encore énormément de stéréotypes liés au genre.
Dans le détail…

  • 67% des personnes interrogées déclarent qu’il est encore difficile pour un homme d’avoir des attributs considérés comme féminins.

  • 50% des Français questionnés répondent qu’il est difficile pour un homme de pleurer.

  • 68% des hommes interrogés estiment qu’il est très difficile de sortir du cadre associé à son genre.


Des stéréotypes très présents chez les jeunes :

  • 80% des jeunes hommes entre 18-24 ans ont souffert de ne pas réussir professionnellement

  • 73% des jeunes hommes entre 18-24 ans ont ressenti de ne pas être assez viril


Demander de l’aide (42%), militer pour le droit des femmes (41%) ou encore ne pas avoir envie de faire l’amour (48%) sont autant de caractéristiques qu’il est encore difficile d’assumer pour un homme aux yeux de notre société actuelle.   
Pour 86% des sondés, la société cherche à nous mettre dans des cases dès le plus jeune âge, qui serait la conséquence de l’éducation.
Mais paradoxalement, la virilité n’est plus la caractéristique fondamentale dépeignant l’homme.
En effet, 79 % des Français estiment que les hommes ne sont pas obligés d’être virils et sont quasiment autant (77 %) à déclarer « qu’il faut sortir des critères traditionnels pour définir l’identité d’une personne ».
***
UNE MASCULINITÉ EN PROIE À DE NOUVEAUX MODÈLES
Il semblerait que les Français ne soient plus dupes de cette volonté d’opposer les hommes et les femmes. Un changement sociétal radical serait en marche, mais plutôt sur l’évolution du « rôle » de l’homme que sur « l’apparence » : on s’aperçoit ainsi que 76 % des français affirment qu’il y aura de plus en plus de père au foyer…alors qu’ils ne sont plus que 37 % à penser qu’ils se maquilleront un jour.


En détail :

  • 86 % des Français interrogés ont l’impression que les identités deviennent aujourd’hui de plus en plus multiples.

  • 76% des Français sont d’accord avec l’affirmation suivante « à l’avenir de plus en plus d’hommes seront pères au foyer ».

  • Un nouvel horizon verrait le jour avec le développement de la non-binarité dont 66% des Français ont déjà entendu parler.


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Enfin, cette remise en question du modèle traditionnel de la masculinité et le développement de nouvelles masculinités est une évolution nécessaire selon 29% des sondés.
On s’oriente donc vers une société de plus en plus non-binaire, mise en exergue par l’émergence de personnalités et nouveaux modèles tels que Bilal Hassani.
***
LA PUBLICITÉ AU SECOURS DE L’HOMME ?
Globalement, les Français sont bien représentés dans le cinéma (74%) mais aussi dans les fictions, séries et feuilletons TV (73%). A contrario ils sont sous représentés dans les publicités (56%) et les émissions de télé réalité (43%).
Mais les Français s’accordent très largement (81 %) sur le fait que la représentation des hommes au sein de notre société est extrêmement stéréotypée, notamment à travers les images véhiculées par les media.
En détail…

  • 79% des sondés estiment que les marques participent activement à la diffusion des stéréotypes sur les hommes à travers leurs publicités

  • 75 % des Français interrogés estiment que « les hommes représentés dans les publicités sont très souvent stéréotypés »

  • Pour 52% d’entre eux, ils déclarent ne pas se reconnaitre dans la définition de l’homme et de la femme que la société véhicule. 


En toute logique, ils sont 83 % à penser qu’une marque qui casse les codes et les stéréotypes sur les hommes est une marque moderne et dans l’air du temps.
***
Cette étude réalisée pour Unify et son media aufeminin, le site féminin préféré des Français.es, nous apprend ainsi que notre société ne peut se résumer à travers le spectre opposant les hommes et les femmes. La masculinité est en train d’être redéfinie et continuera d’évoluer avec le temps. On s’ouvre vers un monde aux masculinités divergentes et aux masculinités plurielles pour plus de diversité et de tolérance.
A retrouver sur aufeminin et ses réseaux 
En complément de cette étude, aufeminin donnera la parole à des influenceurs papas et des personnalités qui livreront leur rapport à la masculinité et la représentation de l’homme en 2021 avec les interviews vidéos inédites de Bilal Hassani, Mika, Christophe Beaugrand, Hatik, Grand Corps Malade ou encore Gaétan Roussel.
A propos d’aufeminin :
aufeminin fait partie d’Unify (le pôle digital du groupe TF1). Depuis ses débuts, aufeminin est un média engagé en faveur des droits des femmes, de la diversité, de la liberté d’expression et «l’empowerment féminin».
A propos d’Unify  
Présent en France et à l’International, UNIFY rassemble les nouvelles activités digitales du groupe TF1. Le pôle se compose d’une quinzaine de marques media et de services : aufeminin, Marmiton, Doctissimo, Parole de Mamans, MyLittleParis, Beauté Test, Les Numériques, Cnet, Zdnet, Gamekult, Vertical Station, Studio71, Magnetism, Ykone, Gamned!, Unify Digital Factory. Leader sur les verticales féminines, santé, food et lifestyle, Unify touche, à travers ses marques, une audience de 48M VU en France (soit 91% de reach) et plus de 100 millions de VU à l’étranger. 
par lyftv-sciences
le 2nd Septembre 2021, 10:25 am
 
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Sujet: Une enquête IFOP sur la sexualité des européennes
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Une enquête IFOP sur la sexualité des européennes

L'observatoire européen de la sexualité féminine a mené avec l'IFOP une enquête internationale dont l'intérêt est d'offrir une comparaison des comportements sexuels entre les grandes aires culturelles mais aussi de voir les effets « Covid » et « #MeToo » sur la sexualité des Européennes.
Enquête Ifop publiée le vendredi 3 septembre*
Réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 5025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni), le premier volet de cet observatoire (diffusé vendredi 3 septembre) se penche notamment sur le degré de bien-être sexuel et sentimental des Européennes à l'heure du Covid-19, la fréquence de leur activité sexuelle et les différences de pratiques sexuelles entre les grandes aires culturelles..
LES CHIFFRES CLÉS DE L'ENQUÊTE
Moins soumises aux risques d'opprobre pesant encore sur les femmes qui multiplient les partenaires, les Européennes du Nord affichent un nombre de partenaires sexuels (plus de 5 partenaires dans leur vie) plus important (42% en Allemagne, 38% au Royaume-Uni) que celles des pays méditerranéens et catholiques (23% en Italie, 31% en Espagne).
Avec une biographie sexuelle similaire à celle des pays du Nord (37% ont eu au moins 5 partenaires dans leur vie), les Françaises se rapprochent donc des sociétés à dominante protestante où une certaine éthique libérale en matière de mœurs réduit le contrôle social et les formes de stigmatisation qui peuvent entourer leurs comportements sexuels.
L'évolution de leur répertoire sexuel est marquée par une certaine désaffection des Européennes pour les jeux sexuels popularisés par les films X et marquant une forme de soumission symbolique à leur partenaire masculin.
Le point de vue de Fr. Kraus : Cette contraction de l'activité sexuelle des femmes - déjà observée par l'Ifop en France lors du premier confinement - parait somme toute logique compte tenu de l'usure psychologique mesurée dans l'ensemble des pays soumis à différentes restrictions ou règles de distanciation. Il est vrai que les principaux impacts de la crise sur la santé psychologique des populations (hausse du taux de stress ou d'anxiété, états dépressifs, consommation nocive d'alcool, pensées suicidaires...) sont tous de nature à altérer la libido et/ou l'épanouissement sexuel. Il n'en reste pas moins nécessaire de rester prudent sur l'importance du « Covid » dans cette baisse de l'activité sexuelle dans la mesure où plusieurs études aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni montraient déjà cette tendance à la baisse chez les jeunes adultes avant la crise sanitaire. Il faudra donc attendre de prochaines études pour savoir si cette tendance est purement conjoncturelle (effet Covid) ou si elle reflète une diminution plus structurelle de l'activité sexuelle dont les causes sont à chercher ailleurs (ex : temps passé devant les écrans...).
*FICHE TECHNIQUE
Étude Ifop pour The Poken company réalisée par questionnaire auto-administré du 1 au 5 mars 2021 auprès d'un échantillon national de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus vivant dans les pays suivants : France, Italie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni.
par LYFtv-Politique
le 11th Juin 2021, 11:50 am
 
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Sujet: La Grande Histoire du Féminisme (Ed. Sciences humaines)
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La Grande Histoire du Féminisme (Ed. Sciences humaines)

Depuis ses origines, le mouvement féministe a déployé une énergie phénoménale pour défendre les droits des femmes. Les militantes ont dû faire preuve de courage, de ténacité et de créativité. La recette de leur succès tient en grande partie à la diversité des rhétoriques et aux mobilisations originales qu’elles ont déployées.
Tag metoo sur LYFtvNews 16227170892_gd63_258  
Le féminisme se veut pluriel dès son commencement. Il s’inscrit dans les courants de pensée de son temps : libéral, socialiste et révolutionnaire ; différentialiste, marxiste ou matérialiste à l’heure des théories de la domination sociale ; lesbien, égalitariste, du care, écologique, transhumaniste, queer de nos jours, avec le triomphe des quêtes identitaires.
SOMMAIRE DÉTAILLÉ
Dossier coordonné par Maud Navarre  
Théories et courants   - Martine Fournier  
La naissance d'une cause collective   - Sophie Delvallez, Isabelle Matamaros et Michèle Riot-Sarcey  
La longue marche pour le droit de vote   - Françoise Thébaud  
Quand la guerre divise les féministes   - Françoise Thébaud  
Galerie de portraits   - Chloé Rébillard  
Mai 68, une occasion manquée ?   - Bibia Pavard  
MLF, la révolution festive   - Justine Zeller  
Portraits de féministes   - Chloé Rébillard et Maud Navarre  
Le tournant des années 1980   - Maud Navarre  
Tour du monde des mobilisations   - Justine Canonne  
Le temps de la parité   - Maud Navarre  
Ouvrir les religions aux femmes   - Florence Rochefort  
Haro sur les violences sexuelles !   - Pauline Delage   
Tag metoo sur LYFtvNews Podcast.dieuenjupe
par Admin
le 11th Février 2020, 2:23 pm
 
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Sujet: Société : rencontrer l'Amour au travail est (encore) possible
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Société : rencontrer l'Amour au travail est (encore) possible

Est-il encore possible 
de trouver l'amour au bureau ?
59% des Français ont déjà eu une relation amoureuse au travail
Le sexe au bureau, un fantasme pour 82% des Français, une réalité pour 44% d'entre eux !
51% des sondés ont préféré garder cette relation secrète.
Il s'agit en majorité d'histoires d'un soir (51%)... ... mais 12% des sondés ont trouvé l'amour de leur vie au bureau.
Pour la Saint-Valentin, 81% des Français ne veulent surtout pas recevoir de cadeau au bureau
A quelques jours de la Saint-Valentin, Deskeo a interrogé plus de 2 654 professionnels sur l'épineux problème de la drague au travail. Et même si, 14 % des couples se sont formés dans le cadre professionnel (Source Ipsos 2018), sur fond de #MeToo, peut-on encore trouver l'amour au bureau en 2020 ?
L'amour est sauf !
Même si l'actualité est malheureusement ponctuée d'affaires louches et souvent sordides, les Français restent optimistes et plus de 67% pensent qu'il est encore possible de trouver l'amour sur leur lieu de travail en 2020. 
Des « relations » de travail...
D'ailleurs, avoir une relation amoureuse au bureau semble être le cas pour plus de 59% des Français. Dans le détail, les femmes sont même plus nombreuses avec 61% de représentativité alors que les hommes ne sont que 56%. Les hommes séduisent davantage leurs proches collègues (42%) quand les femmes sont partagées entre les partenaires (35%) et les collaborateurs également (38%). 
Vive les afterworks !
Pour trouver l'âme sœur au bureau, rien ne vaut les séminaires ou évènements après le travail. En effet, plus de 46% des Français déclarent que ce sont les afterworks qui ont favorisé leur rencontre. Les réunions tardives arrivent en deuxième place avec 33%, juste devant les missions communes avec 20%.
Pour être amoureux, vivons... pas cachés !
Telle pourrait être la maxime des amoureux au travail. Même si 44% des hommes ont tenté de cacher leur relation amoureuse (alors que les femmes ne sont que 35% dans ce cas), plus de 59% de la gent féminine n'ont jamais essayé de dissimuler leur amour. 
Pour la vie ?
Apparemment, ces rencontres amoureuses au travail restent très éphémères pour la grande majorité des Français. En effet, pour 51%, l'idylle n'aura durée que quelques heures, 23% quelques jours et 14% quelques mois seulement. Heureusement, 12% de chanceux semblent avoir véritablement trouvé l'amour de leur vie. 
Non... Rien, de rien !
Que la relation ce soit fugace ou éternelle, dans tous les cas, les regrets ne sont pas au rendez-vous. Ainsi, 84% des femmes et 71% des hommes interrogés déclarent ne pas déplorer d'avoir eu cette relation amoureuse au travail. 
Hot working...
Pour ce qui est de passer à l'acte au bureau, seulement 44% des Français semblent l'avoir fait. En revanche, faire l'amour sur le lieu de travail, reste un vrai fantasme pour 79% des hommes et plus de 85% des femmes ! 
La Saint quoi ?
Avis à tous les Valentins et Valentines, si vous projetez d'offrir un cadeau à votre amour au bureau, mieux vaut changer d'idée... En effet, plus de 71% des hommes et 92% des femmes n'aimeraient pas du tout recevoir une preuve d'amour au travail.
*Méthodologie : enquête réalisée auprès de 2 654 professionnels répartis sur l'ensemble du territoire français, effectuée en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France, selon la méthode des quotas, durant la période du 31 janvier au 4 février 2020. Profils des personnes interrogées : 21% d'indépendants, 79% de salariés. Nombre de salariés : 24% de 1 à 10, 36% de 10 à 50, 32% de 50 à 200 : 8% plus de 200. Répartition des secteurs d'activités concernés : Assistanat, Administration : 6% / BTP, Chantier, Bureau d'études : 6% / Commerce, Marketing, Vente : 17% / Conseil : 8% / Direction générale, Direction centre de profits : 5% / Informatique, Télécoms : 17% / Restauration, Tourisme, Hôtellerie, Loisirs : 14% / Santé, Social, Service à la personne : 9% / Production, Maintenance : 1% / Environnement, Aménagement : 1% / Distribution, Magasin : 5% / Gestion, Finance, RH, Comptabilité, Audit : 6% / Métallurgie, Mécanique, Aéronautique : 1% / Logistique, Achat, Stock, Transport : 3%, Agri-Agro - Agriculture, Viticulture, Pêche : 1%. Toutes les informations mises en avant par les personnes interrogées sont déclaratives.
À propos de Deskeo
Créée en juin 2016 par Frank Zorn et Benjamin Teboul, Deskeo est un opérateur de bureaux flexibles qui recherche, aménage et gère les sièges sociaux d'entreprises de 10 à 500 salariés. Deskeo fait  partie du  groupe Knotel, le géant américain des bureaux flexibles. Cette fusion permet de proposer aux entreprises un environnement à leur image aux quatre coins du monde (France, Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, Brésil...). Knotel compte près de 500.000 m2 de bureaux aménagés dans le monde et gère les sièges sociaux d'entreprises telles que Shell, AXA, EDF, Netflix, Starbucks, Amazon ou encore Uber.
[size=11]Plus d'informations : www.deskeo.fr[/size]
par Gilles Roman
le 6th Novembre 2019, 5:56 pm
 
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Sujet: IFOP : une enquête sur les français et la mémoire des traumatismes
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IFOP : une enquête sur les français et la mémoire des traumatismes

COMMENT LES FRANÇAIS APPRÉHENDENT-ILS LE TRAUMATISME EN 2019 ?
Une enquête de l'Observatoire B2V des Mémoires menée par l'IFOP
sur les relations entre mémoire et traumatisme perçues par les Français
 
Fin octobre 2019, les experts de l'Observatoire B2V des Mémoires ont présenté les résultats de l'enquête menée par l'IFOP sur les relations entre mémoire et traumatisme perçues par les Français.
 
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Attentats, guerres, #MeToo, incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, etc : chaque jour l'actualité questionne chacun d'entre nous sur la notion de traumatisme. Cette notion de traumatisme, s'inscrivant dans la mémoire individuelle et collective, est un des sujets de réflexion et de recherche de l'Observatoire B2V des Mémoires.
 
Pour évaluer en 2019 la connaissance des Français sur les liens entre la mémoire et le traumatisme, et découvrir ce que revêt pour eux cette notion, l'Observatoire B2V des Mémoires a élaboré en partenariat avec l'IFOP une enquête administrée auprès de 1508 Français.
 

Les résultats de l'enquête ont été commentés et analysés par des membres du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires (Francis Eustache, neuropsychologue, Catherine Thomas-Antérion, neurologue, Robert Jaffard, neurobiologiste, Denis Peschanski, historien) ainsi qu'un expert invité, le Dr Jacques Dayan, pédopsychiatre et chercheur. 
 

Les grandes tendances de l'enquête, avec ou sans surprises ...
Dans l'ensemble, les réponses nous montrent que les personnes interrogées ont une bonne connaissance du concept de traumatisme psychique et de ses conséquences. Et si près d'1 Français sur 2 déclare avoir subi un traumatisme personnel, ils restent plutôt positifs sur la capacité à le surmonter. Enfin, la majorité considère que le traumatisme psychique est davantage pris en considération aujourd'hui qu'il y a 10 ans.
Les attentats ont profondément marqué la société française ces dernières années avec l'attaque du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015, comme figure de proue. A titre individuel, les agressions sexuelles et les violences physiques occupent la première place des évènements pouvant conduire au développement d'un traumatisme, pour les hommes comme pour les femmes.  La catastrophe écologique quant à elle se positionne à la 5ème place des situations traumatiques redoutées, après l'attentat, les violences sexuelles de guerre, le conflit armé et l'épidémie/crise sanitaire.
 

L'attentat, paradigme du traumatisme collectif ces dernières années
La décision d'Emmanuel Macron d'instaurer pour la première fois en France, le 11 mars 2020, une journée nationale en hommage aux victimes du terrorisme (en même temps que la journée européenne des victimes du terrorisme) illustre parfaitement le fait que l'attentat soit devenu la situation traumatique collective la plus difficile à surmonter.
Pour 74 % l'attentat est la situation traumatique à laquelle il est le plus difficile de faire face aujourd'hui et pour 88 %, l'attentat est le traumatisme collectif le plus marquant en France ces dix dernières années.
 

L'agression sexuelle considérée comme la situation conduisant le plus souvent à un traumatisme individuel
46 % des hommes et 65 % des femmes interrogés placent l'agression sexuelle en tête de liste comme source de traumatisme. Le décès d'un proche est en seconde position, et ce sont les violences physiques (50 % pour les femmes et 38 % pour les hommes) qui arrivent en troisième position.
 

La transmission du traumatisme : un sujet émergent
56 % pensent qu'une personne n'ayant pas personnellement vécu un traumatisme peut néanmoins présenter un trouble de stress post-traumatique. Mais la notion de transmission intergénérationnelle des traumatismes reste floue : 47% des répondants considèrent que le traumatisme d'une personne ne peut pas se transmettre, alors que les recherches actuelles suggèrent la possibilité d'un héritage épigénétique inter-générationnel ou trans-générationel des traumatismes.
 

Un impact du traumatisme sur la mémoire connu et compris
Les personnes interrogées ont globalement une bonne connaissance des effets du traumatisme sur la mémoire : 76 % ont déjà entendu parler du trouble de stress post-traumatique (flashback, remémorations incontrôlées de l'événement, difficulté à se projeter dans l'avenir, etc).
Concernant la mémoire collective, 74% considèrent que le travail sur la mémoire (recherche scientifique, réhabilitation des faits, enseignement, témoignages, publications …) est nécessaire à la reconstruction d'un pays.
 
- Francis Eustache (neuropsychologue)
- Robert Jaffard (neurobiologiste)
- Catherine Thomas-Antérion (neurologue)
- Denis Peschanski (historien), tous membres du conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires
et de Jacques Dayan (pédopsychiatre), expert invité sur l'enquête.
par Gilles Roman
le 18th Octobre 2019, 5:26 pm
 
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Sujet: Un observatoire européen du harcèlement sexuel au travail
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Un observatoire européen du harcèlement sexuel au travail

#Metoo deux ans après…

OBSERVATOIRE EUROPEEN DU SEXISME ET
DU HARCELEMENT SEXUEL AU TRAVAIL
 
A l’occasion de l’anniversaire de l’éclatement de l’affaire Weinstein (5 octobre 2017) et de la libération de la parole qu’elle a entraînée dans tous les secteurs d’activité, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) ont commandé à l’Ifop une grande enquête permettant de mesurer l’ampleur des violences sexistes ou sexuelles subies par les Européennes sur leur lieu de travail. Comblant un manque de données fiables ou récentes sur le sujet – la dernière étude européenne réalisée sur le sujet remontant à 2012 (1) –, cette enquête menée dans les cinq plus grands de l’Union Européenne (France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni) permet de quantifier les agressions à caractère sexiste ou sexuel subies par les femmes dans la sphère professionnelle tout en brisant certaines idées reçues sur les caractéristiques des victimes ou le profil de leurs harceleurs.


1 – SIX EUROPÉENNES SUR DIX ONT DÉJA SUBI DES VIOLENCES SEXISTES OU SEXUELLES AU COURS DE LEUR CARRIERE
v Loin d’être un environnement policé, où règne le contrôle de soi et des pulsions sexuelles, le monde du travail constitue un environnement où une majorité d’Européennes (60%) rapportent avoir déjà été victimes d’au moins une forme de violence sexiste ou sexuelle au cours de leur carrière.
Ce nombre de victimes au sens « large » – car il intègre toutes les formes d’atteintes sexuelles ou sexistes, qu’elles aient été répétées ou non – s’avère sensiblement plus fort en Espagne (66%) et en Allemagne (68%), deux pays ayant connu à la fois des politiques volontaristes (ex : plan d’un milliard d’euros pour le pacte d’Etat contre la violence sexiste en Espagne, plan d’action fédéral de 130 mesures en Allemagne en 2013) et des polémiques d’envergure nationale ayant sans doute accru la prise de conscience de l’opinion sur ces enjeux (ex : vague d’agressions en Allemagne en 2015, affaire de la « meute » en Espagne, harcèlement d’ouvrières agricoles marocaines en Andalousie…).
LA CONFRONTATION À AU MOINS UNE FORME DE VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES AU TRAVAIL
- La proportion totale de femmes ayant été confrontées à au moins une situation -

v Ce chiffre global n’en masque pas moins le caractère très protéiforme de ces agressions, sachant que comme dans les espaces publics (2), les violences verbales ou visuelles sont les atteintes les plus répandues sur le lieu de travail, au premier rang desquelles les sifflements ou les gestes grossiers (26% en ont été victimes à plusieurs reprises) et les remarques déplacées sur la silhouette ou la tenue (17% en ont fait l’objet de manière répétée).
Les pressions psychologiques dans une logique de type « promotion canapé » constituent en revanche une pratique plus limitée : « seules » 9% des Européennes ont déjà subi au moins une fois des pressions afin d’obtenir de leur part un acte de nature sexuelle (ex : un rapport sexuel en échange d’une embauche ou d’une promotion…).
Mais la « pression sexuelle » subie au travail est loin de se réduire à des propos sexistes ou à des pressions psychologiques. Nombre de femmes rapportent avoir fait l’objet d’agressions physiques (ex : 14% à avoir subi à plusieurs reprises des contacts physiques légers) voire d’agressions sexuelles au sens strict du terme : 18% d’entre elles ont subi une agression sexuelle au moins une fois lors de leur carrière via des attouchements sur une zone génitale ou érogène (ex : main aux fesses).  

LA CONFRONTATION À DES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES AU TRAVAIL

- L’exposition personnelle à différentes situations sur son lieu de travail -
 

v  Dans la mesure où l’identification des agissements permettant de caractériser le harcèlement sexuel fait l’objet de débats auxquels les droits européens ne fournissent pas de réponse identique (3), l’Ifop l’a évalué à partir des critères juridiques français, sachant que leur définition correspond à la proportion de femmes ayant fait l’objet des situations précédemment testées « de façon répétée », à l’exception du fait d’avoir faire l’objet de pressions afin d’obtenir un acte de nature sexuelle pour lesquelles elle correspond à la proportion de femmes en ayant fait l’objet à « une seule reprise ».
L’enquête montre ainsi qu’au total, près d’une Française sur trois (30%) a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail au sens juridique du terme, soit une proportion quasi identique à celle mesurée par l’Ifop en janvier 2018 (32%) sur une catégorie de travailleuses très similaire (4).
LA CONFRONTATION DES FRANCAISES À DES SITUATIONS DE HARCÈLEMENT SEXUEL
- La proportion totale de Françaises ayant été confrontées à au moins une situation -

v  Enfin, il est important de relever que pour beaucoup, il ne s’agit pas d’une lointaine expérience… 21% des Européennes ont été victimes d’une forme de violence sexiste ou sexuelle au cours des 12 derniers mois. Et dans le détail par pays, ce taux met globalement en lumière une plus forte prévalence de ces violences dans les pays latins comme l’Espagne et l’Italie, en particulier pour des interactions qui peuvent y être culturellement associées à de la séduction (remarques sur le physique, propos obscènes, invitations à diner, cadeaux gênants).
LA CONFRONTATION RÉCENTE À DES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES
- L’exposition personnelle à différentes situations sur son lieu de travail -


2 – LE PROFIL-TYPE DES VICTIMES DES VIOLENCES SEXUELLES OU SEXISTES AU TRAVAIL 
Au regard de cette étude, les femmes actives sont loin d’être toutes exposées au même niveau de sexisme ou de harcèlement sexuel dans leur environnement professionnel. Au contraire, les travailleuses s’y avèrent d’autant plus exposées qu’elles sont jeunes, urbaines, discriminées pour leur orientation sexuelle ou leur religion, déjà victimes de violences sexuelles, employées dans un environnement de travail masculin ou forcées à porter des tenues montrant leur formes, leur poitrine ou leurs jambes.
Zoom sur le profil des femmes ayant vécu « au moins une » forme de violences sexistes et sexuelles au cours des douze derniers mois

L’analyse détaillée des réponses issues d’un échantillon d’une taille aussi importante permet en effet de mettre en lumière de nombreuses variables « lourdes » en matière d’exposition au sexisme ou au harcèlement sexuel au travail.
F Un « effet âge »
Quelle qu’en soit la forme (verbale, visuelle, physique…), ce sont systématiquement les femmes les plus jeunes qui rapportent le plus d’atteintes sexistes ou sexuelles au cours des douze derniers mois et ceci dans des proportions sans commune mesure par rapport aux femmes des autres générations. Ainsi, 42% des femmes de moins de 30 ans ont vécu « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle sur leur lieu de travail au cours de l’année précédant l’enquête, contre 28% des trentenaires, 24% des quadragénaires et 16% des quinquagénaires.
Cette surexposition des jeunes tient sans doute à une plus grande « vulnérabilité liée au manque d’expérience et d’assurance du début de l’âge adulte »(5) autant qu’à un état de forme qui les amènerait à occuper des postes plus exposés, en particulier dans les métiers en contact avec le public ou obligeant à porter des tenues montrant leurs formes (ex : commerce, hôtellerie, restauration…). Mais ces résultats vont aussi dans le sens d’autres explications avancées par Maryse Jaspard qui, au regard des données de l’ENVEFF (2000), expliquait cette sur-exposition des jeunes femmes par le fait qu’elle étaient, du point de vue des agresseurs, « plus conformes aux stéréotypes sexuels masculins » (6). En effet, cette enquête montre elle aussi une plus forte exposition des femmes correspondant aux stéréotypes morphologiques dominants tels qu’on peut le mesurer à travers l’indice de masse corporelle : les femmes ayant un IMC inférieur à la norme (29%) y étant deux fois plus exposées que celles situées au-dessus (17%). Ainsi, si dans le monde du travail, la ségrégation sur l’apparence joue nettement en faveur des personnes souscrivant aux critères de beauté dominants, elle joue en revanche en leur défaveur en matière de harcèlement sexuel.

F Un effet « ville »
Tout comme avaient pu le faire les enquêtes ENVEFF (2000) ou VIRAGE (2015) pour la France, cette étude met en évidence de fortes inégalités territoriales face aux violences sexistes et sexuelles faites aux travailleuses sur leur lieu de travail. En effet, la proportion de femmes ayant subi récemment « au moins une » atteinte sexiste et sexuelle est deux fois plus élevée dans le cœur des agglomérations – notamment dans les villes-centre (27%) ou les banlieues populaires (7) (26%) – que dans des territoires périphériques comme les communes rurales (18%) ou les villes isolées (19%).
Cet écart entre milieu urbain et rural tient sans doute à la logique d’anonymat inhérente aux grandes villes – qui y favorise des comportements déplacés qu’on ne s’autoriserait pas dans des territoires où les relations hommes/femmes sont plus soumises au regard des autres – mais aussi à la structure même de leur population, les catégories de la gent féminine les plus exposées à ce genre de violences étant sureprésentées dans les grandes agglomérations (ex : jeunes, minorités sexuelles, minorités culturelles, salariées dans des secteurs des services avec des contacts directs avec le public…).

F Un effet « minorités sexuelles »

Comme l’enquête CSF 2006 l’avait déjà montré sur les violences sexuelles au sens large, cette étude met en lumière une survictimation des bis et lesbiennes en matière de violences sexistes et sexuelles au travail : 36% d’entre elles en ayant subi au moins une au cours des 12 derniers mois, soit presque deux fois plus que les hétérosexuelles (21%). Et dans le détail, le différentiel avec les hétérosexuels est particulièrement fort pour certaines atteintes à forte connotation sexuelle (ex : propos obscènes, vidéos pornos…), sans doute à cause de l’image « sursexualisée » trop souvent accolée aux lesbiennes.
Allant dans le sens de précédentes études ayant mis en avant les brimades dont sont l’objet les couples lesbiens au travail (ex : proposition de plan à trois (8), ces résultats confirment l’idée selon laquelle les bis et lesbiennes souffriraient, dans un monde du travail valorisant assez peu l’anticonformisme, d’une double discrimination portant à la fois sur leur genre et leur sexualité.
F Un effet « minorités religieuses »
Cette enquête montre aussi un nombre beaucoup plus élevé de victimes dans les rangs des femmes appartenant à des minorités religieuses comme les musulmanes, ce qui a déjà été mis en lumière en France dans l’ENVEFF (2000) pour les femmes originaires d’Afrique ou dans l’enquête VIRAGE (2015) pour les descendantes d’immigrés. Ainsi, 40% des musulmanes ont vécu « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle sur leur lieu de travail au cours de l’année précédant l’enquête, contre 26% des protestantes et à peine 20% des catholiques.
Certes, cette surreprésentation des musulmanes parmi les victimes récentes doit s’expliquer par des « effets de structure » : la population musulmane étant surreprésentée dans les pans de la population les plus exposées à ces formes « d’harcèlement » (ex : jeunes, catégories populaires, grandes agglomérations). Mais elle met aussi en évidence les interactions entre les discriminations liées au genre et d’autres motifs comme les origines, la couleur de peau ou une religion réelle ou supposée.
F Un effet « victimes de violences sexuelles »
Confirmant les enseignements d’autres enquêtes (ex : VIRAGE 2015, IVSEA 2017, FULU 2017…) ayant mis en lumière la logique de cumuls de violences sexuelles dans plusieurs sphères au cours de la vie (ex : famille, travail…), cette étude tend à montrer que les femmes ayant fréquemment des rapports sexuels non désirés ont un risque de surexposition au harcèlement sexuel au travail. Ainsi, 41% des femmes dans cette situation ont récemment vécu « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle sur leur lieu de travail, contre à peine 16% de celles n’ayant jamais vécu ce type d’expérience.
Cette logique selon laquelle les violences sexuelles forment un continuum entre les différentes espaces de vie tient aux troubles cognitifs découlant d’une agression qui rendent les victimes plus vulnérables aux pressions d’un nouveau prédateur (9).

F Un effet « environnement et tenue professionnelle »

Enfin, l’étude montre que l’exposition à ces violences sexuelles varie beaucoup en fonction de facteurs liés plus directement à l’environnement professionnel tels que le niveau de mixité sexuelle au sein de l’établissement (ratio hommes/femmes), le contact direct avec le public (en face à face ou au téléphone) ou encore le port d’une tenue de travail obligeant les femmes à montrer leurs formes, leur poitrine ou leurs jambes.
Et il faut relever que si le port de ce type de tenue est assez marginal (6%) dans la population active féminine, les femmes qui y sont contraintes sont de loin celles qui ont été les plus exposées à ces agressions au cours de l’année (52% ont subi « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle sur leur lieu de travail, contre 19% de celles n’en portant pas).


3 – LE HARCELEMENT : UN PHENOMENE QUI N’IMPLIQUE PAS NECESSAIREMENT UN LIEN DE SUBORDINATION AVEC LE HARCELEUR 



v  Les résultats de l’enquête brisent certaines idées reçues selon lesquelles leurs auteurs seraient d’abord des personnes abusant de leur position d’autorité vis-à-vis d’une subordonnée.
En effet, dans la plupart des situations testées, seule une minorité de femmes déclare que l’auteur était un(e) supérieur(e) hiérarchique. La seule situation dans laquelle une fraction significative de femmes (à 34%) rapporte avoir été harcelée par un supérieur a trait aux pressions psychologiques exercées pour obtenir un acte sexuel en échange par exemple d’une promotion ou d’une embauche.
Les autres formes de violence sont soit le fait de collègues n’exerçant pas d’autorité hiérarchique – notamment les remarques gênantes sur le physique (à 46%) ou les propos à connotation sexuelle (à 38%) –, soit le fait de personnes extérieures comme des clients ou des fournisseurs (comme par exemple pour la réception de cadeaux gênants à 61%).

LA PERSONNE À L’ORIGINE DES SITUATIONS DE HARCÈLEMENT AU TRAVAIL

v  Plus largement, il apparaît que dans le monde du travail, le danger pour les femmes n’est pas limité aux seuls collègues de travail (supérieurs, égaux ou subordonnés) et encore moins à ceux ayant une position d’autorité. Une masse d’agressions sont le fait de personnes externes à l’entreprise (ex : visiteurs, clients, fournisseurs, passants, inconnus…), ce qui implique de lier davantage la problématique du harcèlement au travail aux autres formes de harcèlement sexuel tel le harcèlement de rue.
Sur ce point, il est d’ailleurs significatif de noter que les pays rapportant le plus de violences sexuelles ou sexistes au travail (Espagne, Allemagne) sont les mêmes où l’Ifop a recensé le plus de victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics[url=#_ftn10][10][/url].
De même, l’étude du profil des victimes met en avant une surexposition des femmes travaillant comme aide familiale dans une entreprise (37% ont vécu « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle au cours des douze derniers mois, contre 20% de celles protégées par le statut de salariée), ce qui induit là aussi une plus grande imbrication avec la problématique des violences conjugales ou intrafamiliales.

4LA RESIGNATION RESTE ENCORE LA REACTION LA PLUS REPANDUE AUX VIOLENCES DE GENRE AU TRAVAIL
v  De manière générale, les résultats montrent que face à ce type de violences, rares sont les femmes à adopter une stratégie active.

Certes, seule une minorité de victimes (entre 33 à 47% selon les situations testées) font le choix d’une stratégie purement « passive » en évitant de parler du problème à autrui, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur de leur entreprise. Mais si une majorité d’entre elles a parlé de sa dernière expérience à un tiers, c'est surtout à un proche ou à des collègues de même rang. Les femmes ayant adopté une stratégie « active » en parlant à un interlocuteur susceptible de régler le problème en interne (ex : supérieur hiérarchique, syndicaliste) restent peu nombreuses : 9% à 16% selon les cas.

Ainsi, seule une très faible minorité de victimes de harcèlement au travail parvient à briser le mur du silence qui paralyse tout particulièrement les femmes âgées ou ne disposant pas d’un niveau de vie leur permettant de prendre le risque d’un conflit avec leur hiérarchie.
A noter que ce ne sont pas les contacts physiques qui poussent le plus de femmes à en parler (ex : mains aux fesses…) mais les pressions psychologiques telles que des propositions de promotion ou d’embauche en échange de faveurs sexuelles. Toutefois, même dans ce derniers cas, à peine 16% des victimes osent en parler à un supérieur ou un représentant syndical. Les données montrent toutefois que les choses changent dans la mesure où l’on constate une indéniable libération de la parole chez les jeunes femmes de moins de 25 ans qui sont trois fois plus nombreuses (27%) que les seniors (10%) à avoir osé en parler à un supérieur ou un représentant syndical.

L’ÉVOCATION DE L’EXPÉRIENCE D’UN ACTE DE HARCÈLEMENT SEXUEL À UN TIERS 
 

 

LE POINT DE VUE DE LA FONDATION JEAN-JAURES
 

5 – UN  MONDE DU TRAVAIL QUI PEUT EGALEMENT ETRE LE LIEU DE RAPPORTS SEXUELS FORCÉS
v  Enfin, cette enquête a le mérite de montrer que les portes des entreprises ne protègent pas les femmes des agressions sexuelles les plus graves…
Au contraire, les  espaces de sociabilité professionnelle constituant plus que jamais un lieu de recrutement de partenaires sexuels (20% des femmes ont déjà eu une relation avec un collègue, 12% avec un supérieur et 8% avec un subordonné), l’environnement de travail apparaît comme un environnement propice à l’expression de rapports sociaux de genre où la « pression sexuelle » peut s’exercer dans le cadre de soi-disant jeux de séduction.
Ainsi, une proportion élevée de femmes (11%) admettent avoir déjà au cours de leur carrière un rapport sexuel « forcé » ou « non désiré » avec quelqu'un de leur milieu professionnel, c'est-à-dire soit qu’elles ont pu accepter alors qu’elles ne le souhaitaient pas vraiment,  soit qu’elles ont été forcées d’avoir contre leur volonté. Si ce chiffre est à distinguer de celui du viol au sens strict, il n’en met pas moins en exergue la « zone grise » qui peut exister autour du consentement dans un  environnement où ce dernier peut être extorqué dans un contexte de subordination, d’intimidation ou de manipulation.

LA RÉALISATION DE RAPPORTS SEXUELS CONTRAINTS AVEC QUELQU'UN DE SON MILIEU PROFESSIONNEL
 

v  L’analyse détaillée du profil des victimes de ce type rapports contraints confirme notamment la corrélation entre habillement et harcèlement et plus précisément l’idée selon laquelle imposer une tenue « sexy » accentue les risques de violences sexuelles. De toutes les catégories de travailleuses, c'est en effet dans les rangs des femmes soumises à des règlements vestimentaires leur imposant le port d’une tenue de travail mettant en valeur leurs formes (ex : talon, tailleurs...) ou certaines parties de leur corps (ex : jambes...) que l’on trouve le plus de femmes (33%) ayant eu des  un rapport sexuel « forcé » ou « non désiré ».
 

En termes de politiques publiques, cela soulève donc la question des tenues travail genrées qui peuvent accentuer la pression sexuelle sur les femmes en faisant des « objets de désir » stéréotypés, notamment dans des secteurs (ex : services publics, hôtellerie, restauration...) où elles sont directement en contact avec le public.
 

François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l’Ifop.
 

À PROPOS DE L’ETUDE : 
Étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et la FEPS réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2019 auprès d’un échantillon de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. 




(1) Etude Ipsos Mori pour l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA) réalisée en face à face entre avril et septembre 2012 auprès d’un échantillon de 42 000 femmes âgées de 18 à 74 ans personnes vivant dans un des 28 états membres de l’Union Européenne (méthode aléatoire).
(2) Étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et la FEPS réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 30 octobre 2018 auprès d’un échantillon de 6025 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
(3) Si certaines législations restrictives excluent que le comportement non verbal puisse être un élément caractéristique du harcèlement sexuel (Espagne, Royaume-Uni), ce n'est pas le cas en Allemagne où celui-ci intègre aussi des remarques verbales ou l’exposition à des contenus pornographiques.
(4) Étude Ifop pour VieHealthy.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 26 au 29 janvier 2018 auprès d’un échantillon de 2 008 femmes, représentatif de la population féminine résidant en France métropolitaine âgée de 15 ans et plus. La population investiguée intégrait les jobs d’été et les activités occasionnelles.
(5)Brown Elizabeth et Maillochon Florence (2003) « Espaces de vie et violences envers les femmes », Espace, Populations, Sociétés, 3, p. 309-321.
(6) « III. Les violences sexuelles », Les violences contre les femmes. La Découverte, 2011, pp. 63-84.
(7) Communes de banlieue dont la médiane de niveau de vie en 2014 est inférieur à 19 865 €/an (Fichier Localisé Social et Fiscal – 2014)
(8) Line Chamberland et Julie Théroux-Séguin, « Sexualité lesbienne et catégories de genre », Genre, sexualité & société [En ligne], 1 | Printemps 2009
(9) Muriel Salmona, Le harcèlement sexuel,  Que Sais-Je, 2019, p 43.
(10) Étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 30 octobre 2018 auprès d’un échantillon de 6025 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
par LYFtv-Paris
le 16th Novembre 2018, 2:10 pm
 
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Sujet: #metoo et la prostitution : les survivantes prennent la parole à Paris
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#metoo et la prostitution : les survivantes prennent la parole à Paris

Rachel Moran, Mickey Meji, Anne Darbes et Rosen Hicher, survivantes de la prostitution, seront à Paris ce 23 novembre pour le premier événement mondial #metoo et prostitution. A leurs côtés, Ashley Judd, actrice américaine, militante féministe pour la justice sociale, autrice, figure de #metoo et co-fondatrice de Time’s Up*, les assurera du soutien du mouvement féministe dans leur combat pour mettre fin à cette violence.

Les survivantes, Irlandaise, Sud-africaine, Françaises, seront rejointes par d'autres, pour dire à la tribune ce que le mouvement #metoo n'a pour l'instant pas été en mesure d'entendre. Les violences sexuelles dénoncées par le mouvement #metoo, harcèlement sexuel, violences physiques, psychologiques, agressions, viols, sont omniprésentes dans la prostitution. En outre, c'est dans la prostitution que se rejoignent tous les systèmes de domination : domination masculine, domination par la couleur de peau ou l'appartenance ethnique, domination économique. Ce sont toujours les plus vulnérables, qui constituent l'écrasante majorité des victimes. Cette majorité est aujourd'hui contrainte au silence, non parce qu'elle ne s'exprime pas (voir nos témoignages), mais parce qu'on ne l'écoute pas. Le 23 novembre, 300 personnes seront là pour l’écouter !

Au côté d'Ashley Judd, des associations française et internationales de lutte contre les violences faites aux femmes seront présentes. Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol prendra la parole, tout comme Ruchira Gupta, fondatrice d'Apne Aap, la plus grande association d'aide aux jeunes filles et femmes exploitées sexuellement en Inde.

Nous voulons aussi que les mensonges de l’industrie du sexe ne soient plus “gobés”(1) : La prostitution est une violence sexuelle et les agresseurs (proxénètes, « clients » prostitueurs) doivent être tenus pour responsables et sanctionnés pour les violences qu'ils infligent. Alors qu’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) a été déposée par le lobby pro-prostitution pour supprimer la pénalisation des “clients” prostitueurs prévue par la loi du 13 avril 2016, nous voulons dénoncer leur imposture qui consiste à faire croire que c’est la loi qui serait responsable des violences. Non, ce sont les agresseurs, proxénètes et “clients” prostitueurs, qui violentent et assassinent les personnes prostituées.

Avec cet événement, nous voulons que la majorité silencieuse, celle que nous rencontrons sur le terrain et dans nos permanences, soit enfin entendue. Que les milliers de victimes du système prostitueur soient protégées et accompagnées vers la sortie de la prostitution, comme le permet, si elle est pleinement appliquée, la loi de 2016.

*Time's Up est un mouvement contre le harcèlement sexuel fondé le 1er janvier 2018 par plusieurs célébrités d'Hollywood en réponse à l'effet Weinstein et au hashtag #MeToo.

(1)Témoignagne d’AngelK, survivante de la prostitution : “Les mensonges que l’industrie du sexe nous raconte, nous ne sommes pas obligéEs de les gober” http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/angel-k-les-mensonges-que-l


Un événement co-organisé par SPACE international, CAP international, le Mouvement du Nid et Osez le féminisme, avec le soutien d’Abolition 2012

Premières intervenantes

Ashley Judd : actrice américaine, figure de #METOO, co-fondatrice de Time’s up, militante féministe pour la justice sociale, et personnalité de l’année 2017 pour le TIME Magazine.

Rachel Moran : fondatrice de SPACE intl - Survivors of Prostitution Abuse Calling for Enlightment, auteure de “Paid For – My Journey Through prostitution”.

Rosen Hicher : initiatrice de la Marche de Rosen pour l’abolition de la prostitution. Co-fondatrice du Mouvement français des survivantes de la prostitution. Intervenante dans les stages de responsabilisation des clients de la prostitution.

Anne Darbes : Auteure du roman autobiographique « Le visage de l’autre »,   Anne Darbes a connu la prostitution en tant qu’homme puis en tant que femme.
par LYFtv-Politique
le 15th Novembre 2018, 6:08 pm
 
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Sujet: La fondatrice de l'agence Mad&Women invitée du Forum Mondial de la démocratie
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La fondatrice de l'agence Mad&Women invitée du Forum Mondial de la démocratie

L'Agora de l'Aubette - 31 Place Kléber
Strasbourg


Carte Blanche à Christelle Delarue :
Femme et publicité, la fin du sexisme
 - lundi 19 Novembre 2018 à 18h
 
Dans le sillage de #MeToo, le Forum mondial de la démocratie sera consacré à l'égalité des genres et aux droits des femmes. Il abordera le sujet atour de la participation publique, politique et économique des femmes sur la lutte contre la violence à leur égard.
Directrice et fondatrice de l'agence Mad&Women, première agence de publicité féministe et engagée, Christelle Delarue :

  • décryptera l'image de la femme et de son corps et son utilisation dans la publicité

  •  racontera sa lutte pour faire émerger une nouvelle image de la femme dans la publicité et dans notre société. 



Engagée dans plusieurs combats pour supprimer les inégalités auxquelles les femmes font face, elle contribue à faire évoluer la démocratie et ne cessera le combat qu'une fois l'égalité hommes-femmes acquise à 100%.
À propos de Mad&Women

Fondée en 2012 par Christelle Delarue, Mad&Women, première agence de publicité engagée pour les droits des femmes, est spécialisée dans le conseil en matière de publicité 360° non sexiste et/ou stéréotypée, dans l'accompagnement des annonceurs sur les politiques internes des entreprises faisant levier sur la marque employeur, le mécénat et le sponsoring médias d'actions oeuvrant pour les femmes. L'agence fait partie du groupe Altavia depuis juillet 2018.
par Admin
le 5th Mai 2018, 4:02 pm
 
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Sujet: En - Inventor of the Twitter Hashtag Talks About the Future We Want
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En - Inventor of the Twitter Hashtag Talks About the Future We Want

C.M. Rubin, Creator of The Global Search for Education and Founder of CMRubinWorld discusses the future of social media communications with Tribeca Disruptive Innovation Awards (TDIA) 2018 honoree Chris Messina. 
How will the multitude of tools we have at our fingertips continue to change communications as we know them now? Messina explains that more “children will grow up talking to a voice assistant of some kind (like Alexa or Google Assistant) and those same kids will live in hybrid versions of reality — mixes of the digital and the authentic — and will increasingly care less about which is which.” 
LYFtv news on YouTube (English version) :

Chris Messina invented the Twitter hashtag and has spent the last decade being a game changer with many other technological innovations including Drupal, Firefox, Flock, BarCamp, Google+, Uber Developer’s Platform and open web communities, to name but a few. He is also the Co-Founder of Molly.com.
Rubin and Messina discuss what AI will mean for living and learning with each other. Messina notes that we need to find ways to partner with our AI creations “to enhance life” and to create “more shared equity and prosperity”, so as to “enable humans to connect more deeply with one another.”  
Chris Messina is the inventor of the hashtag for social media. The hashtag has made mass communication simpler, cheaper and more accessible. It’s universal usage has empowered instantaneous social movements via social media such as #metoo, #NeverAgain and #blacklivesmatter, to name a few.
Read the full interview here
CMRubinWorld launched in 2010 to explore what kind of education would prepare students to succeed in a rapidly changing globalized world. Its award-winning series, The Global Search for Education, is a celebrated trailblazer in the renaissance of the 21st century, and occupies a special place in the pulse of key issues facing every nation and the collective future of all children. It connects today’s top thought leaders with a diverse global audience of parents, students and educators. Its highly readable platform allows for discourse concerning our highest ideals and the sustainable solutions we must engineer to achieve them. C. M. Rubin has published hundreds of interviews and articles discussing an expansive array of topics under a singular vision: when it comes to the world of children, there is always more work to be done.
Follow @CMRubinWorld on Twitter
For more information on  CMRubinWorld
David Wine
CMRubinWorld
david(at)cmrubinworld(dot)com
Tag metoo sur LYFtvNews Tracking.aspx?Data=HHL%3d8085%3b%26JDG%3c%3b08-56%3f%26SDG%3c90%3a
par Gilles Roman
le 17th Octobre 2017, 3:17 pm
 
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Sujet: Projet de loi contre les violences sexuelles : vers la fin de l’impunité ?
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Projet de loi contre les violences sexuelles : vers la fin de l’impunité ?

Tag metoo sur LYFtvNews A251a6d6-2bca-48e3-b52c-f73770171277

Ces dernières semaines, les violences sexistes et sexuelles se sont invitées dans le débat médiatique et politique. Procès de Pontoise, « On n’est pas couché », une des Inrocks, Affaire Weinstein #Balancetonporc et #MeToo, autant d’évènements, de témoignages et de mobilisation qui attestent d’une prise de conscience collective. La société dans son ensemble ouvre enfin les yeux et les oreilles pour entendre ce dont les femmes témoignent quand on veut bien les écouter. Le message porté par les associations depuis des décennies commence à être reçu : nous connaissons toutes et tous des victimes, nous connaissons toutes et tous des agresseurs.  
 
Tant de témoignages permettent de mettre des visages sur une réalité pourtant bien connue :

  • Les violences sexuelles sont massives : 1 femme sur 8 a subi au moins un viol ou une tentative de viol au cours de sa vie. Ce sont donc 83 000 femmes qui sont victimes de viol ou tentatives de viol chaque année.
  • Ces violences sont peu dénoncées : la moitié des victimes ne fait aucune démarche et seulement 10% des victimes de viol portent plainte.
  • Elles sont peu condamnées : seulement 10% des plaintes pour viol aboutissent à la condamnation de l’agresseur. In fine, 99% des violeurs sont impunis.

 
Pour Danielle BOUSQUET, Présidente du Haut Conseil à l’Egalité : « Il y urgence à mieux condamner socialement et judiciairement les violences sexuelles. La honte doit changer de camp ».
 
C’est pourquoi, le HCE salue l’annonce que viennent de faire Marlène SCHIAPPA, Secrétaire d’Etat chargée l’égalité entre les femmes et les hommes et Nicole BELLOUBET, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, d’un projet de loi prévoyant :

  • l’allongement des délais de prescription des violences sexuelles faites aux mineur.e.s ;
  • la fixation d’un âge minimal en dessous duquel le viol est constitué de fait ;
  • la verbalisation du harcèlement de rue.

 
S’inspirant de son Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles, le Haut Conseil propose que ce projet de loi soit également l’occasion de :

  • préciser la définition des éléments constitutifs des agressions sexuelles et du viol, à savoir la violence, la contrainte, la menace ou la surprise (articles 222-22 et 222-22-1 du code pénal) ;
  • intégrer dans les soins pris en charge à 100% par l’Etat les soins dispensés aux victimes de violences sexuelles majeures, y compris l’accompagnement psycho-traumatique ;
  • renforcer l’accès au droit à l’indemnisation par les victimes ;
  • faciliter le recueil de preuves de violences en l’absence de plainte et leur conservation pendant une période raisonnable.

 
Cette avancée législative attendue devra s’accompagner d’un renforcement de la formation des magistrat.e.s et de l’ensemble des professionnel.le.s, de campagnes d’information permettant de sensibiliser le grand public, du financement des associations spécialisées qui accueillent et accompagnent les victimes. La lutte contre le sexisme sous toutes ses formes doit être au cœur de l’action publique
Tag metoo sur LYFtvNews 8e476754-6f65-46c5-965b-4d5be1054b95

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