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4 résultats trouvés pour Egalité

par LYFtv-Economie
le Dim 21 Avr - 18:26
 
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Emploi & Formation

Sujet: Etude mondiale : Indeed met en lumière la persistance du sexisme au travail
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Etude mondiale : Indeed met en lumière la persistance du sexisme au travail

Le combat pour l'égalité des sexes reste d'actualité, et les récentes données issues du rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes en témoignent. Malgré une sensibilisation croissante, le sexisme persiste dans le milieu professionnel français, entravant la progression des femmes et générant un sentiment de déficit de soutien.
Une étude menée par la plateforme mondiale de recrutement Indeed, met en lumière les réalités vécues par les femmes sur le lieu de travail. Sur les 55% de femmes estimant rencontrer des obstacles dans leur ascension professionnelle, le sexisme est cité en tant que principale cause. Cette perception est particulièrement forte chez les jeunes femmes, soulignant une prise de conscience accrue des inégalités.
Malgré des situations économiques et culturelles différentes, les femmes du monde entier sont confrontées à des défis similaires sur leur lieu de travail. L’écart entre les hommes et les femmes persiste sur le marché du travail, dans l'ensemble des secteurs d'activité et des pays.
Pour comprendre les inégalités et les opportunités qu'elles rencontrent au travail, Indeed a interrogé plus de 14 500 femmes dans 11 pays : en Allemagne, en Australie, au Canada, aux États-Unis, en France, en Inde, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à Singapour.
Ce rapport permet de comprendre les dynamiques à l'œuvre en matière de salaire, d'évolution de carrière, de bien-être, de soutien et de sentiment d'appartenance pour les femmes.

Outre le sexisme, d'autres facteurs freinent la carrière des femmes, tels que les politiques de congé maternité et les responsabilités familiales. Pourtant, l'émergence de leaders féminins est plébiscitée par une majorité écrasante de femmes, soulignant l'importance de leur présence aux plus hauts échelons des organisations.
Parallèlement, les femmes déplorent un manque de soutien de la part des entreprises et de l'État, notamment dans les situations autres que la maternité. Les jeunes femmes notent particulièrement ce déficit envers les personnes LGBTQIA+, illustrant un besoin croissant de diversité et d'inclusion.
Bien que des avancées législatives soient proposées, telles que le congé menstruel, les progrès demeurent lents. Les entreprises, également appelées à agir, semblent en retard en matière de diversité, équité et inclusion (DEI), surtout aux yeux des jeunes femmes.
L'inclusion est essentielle pour chaque entreprise, mais la réalité montre que la diversité peine à s'exprimer pleinement, notamment aux postes de direction. Pourtant, la majorité des femmes reconnaissent l'importance de la diversité, soulignant un écart entre les attentes et la réalité.
Pour combler ce fossé, les entreprises doivent adopter des politiques solides en matière de diversité, équité et inclusion (DEI) et nommer des responsables dédiés. Les groupes de parole et les initiatives de sensibilisation peuvent également contribuer à créer un environnement plus équitable et inclusif.
En conclusion, l'étude met en lumière la nécessité urgente de combattre le sexisme et de soutenir activement les femmes et les minorités sur le lieu de travail. Seule une action concertée des entreprises, de l'État et de la société peut permettre de réaliser une véritable égalité des chances pour tous.
Le rapport dans son entier est consultable ici -
par LYFtv-Librairie
le Sam 9 Mar - 20:21
 
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Sports, JO, Handisports

Sujet: JO 2024 à Paris, une avancée majeure vers l'Égalité des Sexes
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JO 2024 à Paris, une avancée majeure vers l'Égalité des Sexes

En 2024, une page d'histoire s'écrit dans le monde du sport avec les premiers Jeux Olympiques Paritaires. Une étape cruciale vers l'égalité des sexes, ces jeux révolutionnaires se déroulent dans un contexte international où la question de la parité a pris une importance croissante.
Les premiers Jeux Olympiques Paritaires en 2024 marquent une avancée majeure vers l'égalité des sexes, reflétant la nécessité de promouvoir des normes équitables dans tous les domaines de la société. Ces jeux historiques incarnent l'esprit de l'inclusion et inspirent l'espoir d'un avenir où le sport, et la société en général, seront véritablement paritaires.
Les résultats d'un sondage international BVA - Réseau WIN, mené dans 39 pays, mettent en lumière la nécessité de progresser vers une égalité hommes-femmes plus tangible. (Lire dans #Solidarités)
En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, le 8 mars 2024, une étude révèle des données significatives sur la perception du sport féminin en France, mettant en avant le besoin d'une plus grande mobilisation des acteurs économiques pour accélérer les investissements et la visibilité dans ce domaine.
Proposé par SPORSORA, organisation pionnière dans le développement responsable de l'économie du sport, ce baromètre du sport féminin est réalisé en partenariat avec OpinionWay.
Des rôles modèles encore sous-représentés
Selon le baromètre, seulement un Français sur cinq cite une athlète en activité comme figure incontournable du sport féminin. Les légendes du sport telles qu'Amélie Mauresmo, Marie-José Perec, Laure Manaudou, et Jeannie Longo continuent de dominer la liste des rôles modèles féminins. Pourtant, les sportives actuelles telles que Wendie Renard, Eugénie Le Sommer, et Clarisse Agbegnenou commencent à émerger, bien que leur visibilité soit encore en deçà des attentes.
Le potentiel inspirant des sportives
Les Français reconnaissent le fort potentiel des athlètes féminines en tant que rôles modèles. Ils estiment que ces sportives peuvent jouer un rôle clé dans l'incitation à la pratique sportive chez les jeunes filles (89%), contribuer à la progression des femmes dans la société et favoriser l'égalité (83%), fédérer une communauté autour d'elles (82%), tout en incarnant la performance (90%).
Un appel à l'engagement des entreprises
Magali Tezenas du Montcel, directrice générale de SPORSORA, souligne l'importance d'une mobilisation collective, notamment à l'approche des Jeux Olympiques Paritaires de Paris 2024. Elle met en lumière l'opportunité d'accroître la visibilité des sportives pour en faire des figures publiques que le public aura envie de suivre. Elle encourage également les marques à saisir ces opportunités, soulignant que les investissements dans le sport féminin portent leurs fruits et que les entreprises peuvent jouer un rôle significatif dans cette évolution.
Les marques associées au sport féminin dans l'esprit des Français sont principalement des équipementiers tels qu'Adidas, Nike, et Decathlon, captant plus de 74% des réponses. Les entreprises hors secteur sportif, comme Orange, EDF, et L'Oréal, apparaissent également parmi les marques associées à l'engagement dans le sport féminin. L'étude souligne l'importance pour les entreprises de soutenir financièrement le sport féminin, d'accompagner les sportives dans leurs engagements personnels, et de devenir partenaires pour améliorer leur image.
Un appel à la mobilisation générale
En conclusion, SPORSORA appelle à une mobilisation générale des acteurs de l'économie du sport, à l'approche des premiers Jeux Olympiques paritaires de l'histoire. Les données du baromètre soulignent le besoin urgent de renforcer la visibilité des sportives actuelles pour inspirer la génération future, ainsi que l'opportunité pour les marques de contribuer à l'épanouissement du sport féminin, bénéficiant ainsi d'une meilleure reconnaissance et d'une fidélité accrue des consommateurs. Cette étude met en lumière les défis persistants et les opportunités exceptionnelles qui attendent l'économie du sport dans son chemin vers une réelle égalité des sexes.
par LYFtv-Loisirs
le Jeu 7 Mar - 19:02
 
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Solidarités, Associations

Sujet: Hommes Femmes : les journées de l'égalité du 4 au 14 mars à Lyon
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Hommes Femmes : les journées de l'égalité du 4 au 14 mars à Lyon

La Métropole de Lyon organise du 4 au 14 mars 2024 les Journées de l'égalité, mettant en avant les femmes dans le sport et la culture. Cette initiative, liée à la journée internationale des droits des femmes, propose un programme varié comprenant conférences, expositions, concerts, spectacles, et une soirée de l'égalité le 7 mars.
L'objectif est de combattre les stéréotypes de genre à travers des événements inspirants. La Métropole, engagée dans la lutte contre les violences sexistes dans les clubs sportifs, souhaite également promouvoir le sport féminin avec des ilots sportifs inclusifs dans les parcs métropolitains.
La programmation complète est disponible au format PDF sur le site grandlyon.com .
par LYFtv-Education
le Jeu 20 Avr - 13:31
 
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Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours
Sujet: #Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?
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#Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?

Du « GamerGate » (2014) aux révélations sur le harcèlement subi par des streameuses de jeux vidéo (ex : Maghla, Ultia…), la présence des femmes dans le milieu du #gaming ne va pas de soi. Alors que des initiatives comme FURAX, le stream caritatif venant en aide aux victimes de harcèlement sexiste en ligne, reflètent une récente prise de conscience sur ces sujets, l’Ifop et GamerTop publient la première étude d’envergure mesurant la portée du sexisme chez les gamers en France. Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de taille conséquente (4018 joueurs(euses) actuels de jeux vidéo), cette enquête dresse un état des lieux alarmant des relations de genre et du sexisme au sein des amateurs de gaming.
LA PRATIQUE INTENSIVE DU GAMING S’AVERE SOUVENT ASSOCIEE A UNE CULTURE SEXISTE ET A UNE FORTE IMPREGNATION DE STEREOTYPES MASCULINISTES
1 – Les « hardcore gameurs » ont une conception plus sexiste de la virilité que ceux jouant à des jeux plus « grand public » (ex : jeux de casse–tête, etc.). Ainsi, pour les joueurs de jeux de combat, les femmes préfèreraient des hommes imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%), « machos » (pour 40%, contre 26% des non–joueurs de jeux de combat) ou « dominants au lit » (pour 56%, contre 41%).
2 – Les joueurs qui se revendiquent « gameur » s’avèrent aussi plus imprégnés que la moyenne par la culture du viol : 29% des joueurs très fiers d’être « gameurs » défendent le droit « d’importuner une femme », contre 11% des joueurs qui ne se sentent pas gameurs. 21% adhèrent aussi à l’idée que « lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » » contre 11% des joueurs ne se sentant pas gameurs.
UN ENVIRONNEMENT MASCULIN(ISTE) PROPICE A DES AGRESSIONS SEXISTES ET SEXUELLES ENVERS LES GAMEUSES
3 – Les joueuses sont nombreuses à avoir essuyé injures, menaces ou agressions à caractère sexiste ou sexuel dans leurs interactions sur des jeux en ligne. 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel lors de leurs échanges.
4 – Un constat plus alarmant encore dans les genres de jeux typiquement empreints de virilisme comme les jeux de combat. Ainsi, les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontées à des formes de harcèlement ou de sexisme. 49% disent avoir été la cible de propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore d’un refus de jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois (37%) rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
5 – Et ce climat de violences sexistes n’est sans doute pas étranger à la sous-représentation des femmes dans certains jeux multi-joueurs. En effet, nombreuses sont les gameuses – 40% dans leur ensemble – à avoir déjà mis en place au moins une stratégie d’évitement par peur de remarques désobligeantes, de moqueries ou d'insultes en tant que femme.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique vidéoludique dans son ensemble atteint une certaine parité, le ticket d’entrée reste élevé pour les femmes. Elles sont encore minoritaires dans les pratiques jugées légitimes par les puristes du milieu, et mal accueillies, essuyant des remarques et insultes sexistes lorsqu’elles interagissent avec d’autres joueurs(euses). Force est de constater que les joueurs qui revendiquent leur appartenance à cette communauté de « gameurs » sont encore baignés par une culture sexiste (plus que la moyenne des hommes), imposant aux joueuses une remise en cause permanente de leur légitimité dans ce loisir et, de fait, une mise au ban de cette communauté.
POUR LIRE LES RESULTATS DE L’ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS
- LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L'ENQUETE -
Pendant longtemps loisir de niche, le jeu vidéo s’est aujourd’hui largement démocratisé dans les foyers : 79% des Français(es) ont déjà joué à un jeu vidéo, et 64% y jouent encore à l’heure actuelle. Les femmes y sont aussi nombreuses que les hommes (66% contre 62%). Pourtant cette apparente mixité ne peut complétement occulter une disparité dans la fréquence et le style des jeux joués. Ainsi, en recomposant le profil d’un « hardcore gameur » – selon une vision « puriste » de ce que sont les genres de jeux vidéo et les supports de jeu légitimes1]–, on retrouve un univers à dominante masculine (65% des joueurs entrent dans cette catégorie, contre 45% des joueuses).
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique des jeux vidéo est maintenant globalisée, on ressent encore le poids d’un imaginaire collectif qui associe encore la pratique à un marché majoritairement masculin : il suffit pour ça de se replonger dans l’histoire de la publicité des jeux vidéo, débordant d’une imagerie racoleuse et beauf. Le jeu vidéo, tel que conçu par ses « puristes », est encore un univers très masculin, qui sacralise son inaccessibilité aux profanes… et aux femmes.
JOUEUSES ET FEMMES : LA DOUBLE PEINE, QUE CE SOIT AUPRES DE LEURS CERCLES EXTERIEURS...
Loin d'être un loisir facile à assumer socialement, près d’un joueur(euse) sur cinq a déjà refusé d’afficher cette passion auprès de ses proches, une honte exacerbée lorsque les jeux joués sont plus « élitistes » et masculins (jeux de combat, jeux de sport). Et le poids de ce stigmate accable davantage les femmes que les hommes. Ainsi, 46% des joueuses actuelles de jeux de combat sont réticentes à assumer leur passion, contre 36% des hommes.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Jouer à des jeux vidéo n’est pas encore un loisir totalement accepté dans la culture plus mainstream – on peut citer encore récemment les liens qui sont faits entre violence et consommation de jeux vidéo. Ceci explique les difficultés pour les joueurs(euses) à partager cette passion, surtout quand elle atteint un certain niveau de pratique : on jugera moins une personne qui joue à un jeu de casse-tête sur son téléphone dans le métro que celle qui a passé une nuit blanche sur un jeu de stratégie. Et les joueuses, puisqu’elles pratiquent un loisir à dominante masculine, peuvent ressentir doublement le poids de ce jugement, car les éloignant de « standards de féminité » tels qu’imposés par la société actuelle.
... OU AU SEIN DE LA COMMUNAUTE DU GAMING
Mais, au–delà du regard extérieur porté sur cette culture et ses pratiques, les femmes ont elles-mêmes davantage de difficulté à revendiquer une étiquette « gameuse », marquant une intériorisation de l’exclusion et un véritable souci d’acceptation dans cette communauté. En effet, seules 15% des joueuses se sentent être une « gameuse », contre 29% des joueurs. Lorsqu’on réduit le scope à une pratique « non-casual », ils sont 42% des joueurs à se dire « gameur », contre 26% de leurs homologues féminines.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Les joueuses vivent donc un double rejet : il n’est pas évident pour elles d’assumer cette pratique à l’extérieur, mais également de se sentir légitime au sein même de cette communauté, alors que leur appartenance de fait est avérée. Les influences de la figure de la « Fake Geek Girl » persistent et les femmes doivent encore justifier leur place dans la communauté du gaming. A un point tel qu’encore aujourd’hui, Lucie Ronfaut, journaliste chez Numerama, écrivait récemment : « J’ai encore du mal à me qualifier de gameuse. Pourtant, je joue régulièrement aux jeux vidéo. Mais je me dis que je ne joue pas aux bons jeux, pas de la bonne manière, pas avec le bon matériel, etc. ».
Cette étude pointe une vision sexiste exacerbée chez les joueurs surtout quand les genres de jeux pratiqués sont typiquement empreints de virilisme (comme les jeux de combat). Ainsi, il se développe chez ces joueurs une conception masculiniste des attentes des femmes de leur génération en matière de partenaires. Elles préfèreraient des hommes « machos » (pour 40%, contre 26% des non-joueurs de jeux de combat), « dominants » au lit (pour 56%, contre 41%), et imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%).
Les joueurs de jeux vidéo se revendiquant « gameur » adhèrent davantage à des stéréotypes sexistes – une position exacerbée dans les communautés des jeux les plus « élitistes » – que les joueurs qui marquent une distance vis-à-vis de cette communauté. La culture du viol est encore présente parmi ces joueurs : mesurée par l’indicateur « Lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » », la culture du viol s’avère deux fois plus forte dans les rangs des joueurs de jeux de combats ou de MMORPG que chez les non-joueurs. De même, le droit à la liberté « d’importuner une femme qui lui plaît » est trois fois plus soutenu dans les rangs des joueurs de jeux de combats (32%, contre 11% chez les non-joueurs de ce type de jeux).
C’est aussi le cas dans la place traditionnelle dévolue à la femme : soumission dans le couple hétérosexuel, reléguée aux tâches ménagères. Ainsi, le taux d’adhésion à l’idée que « il est normal que la femme effectue plus d’activités ménagères que l’homme » est deux fois plus fort chez les joueurs actifs de jeux de combats (32%) que dans les rangs des non-joueurs à ce type de jeux (17%)..
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : S’il ne faut pas généraliser, force est de constater que les joueurs, et surtout ceux les plus intégrés à cette communauté, tendent à porter davantage un regard sexiste sur les rapports de genre et la place des femmes dans la société. On peut y voir les effets de l’entre-soi d’une communauté pendant longtemps quasi exclusivement masculine, dont les imaginaires et les représentations étaient habités de figures tout aussi exclusivement viriles : Solid Snake dans un Metal Gear, Geralt de Riv de la série the Witcher ou encore Master Chief de la série Halo...
Toujours en marge de la pratique, alors qu’elles représentent la moitié de la population de joueurs(euses), les femmes investissent peu les espaces d’interactions avec d’autres joueurs(euses) : 30% seulement ont déjà joué en ligne avec des inconnu(e)s, et elles ne sont que 6% à participer à des évènements autour du jeu vidéo.
Il faut dire qu’elles sont nombreuses à y avoir reçu un accueil hostile à leur genre : 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel. Un constat plus alarmant encore dans les communautés de joueurs dont la mentalité est encore imprégnée par une vision rétrograde des rapports de genre : les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontés à des formes de sexisme.
Ce sexisme se matérialise de manière plurielle : via un comportement hautain – 43% disent avoir été la cible d’une attitude paternaliste, ou de critiques à caractère sexiste sur leur niveau de jeu –, via le harcèlement, c’est-à-dire par des propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore un refus pur et simple de parler ou jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : L’univers du gaming a banalisé la virulence et le trolling, poussé notamment par le sentiment d’impunité que confère l’anonymat en ligne. Une culture qu’il est difficile à modérer dans les faits, si on en croit les plateformes de streaming et éditeurs de jeux vidéo. Les femmes sont les victimes choisies, car à cela s’ajoute tous les stéréotypes sexistes que charrient ces communautés, où « jouer comme une fille » demeure une insulte prisée.
POUR JOUER HEUREUSES, JOUONS CACHEES
Ces expériences, qui viennent attester d’un rejet sexiste des joueuses déjà ressenti au niveau du discours global de la communauté, n’est pas étranger à la sous-représentation des femmes dans les jeux multi-joueurs, et la difficulté perçue à se sentir appartenir à la communauté « gameur » dans son entièreté. 40% d’entre elles ont déjà évité de se retrouver dans des situations communautaires, préférant une pratique en solitaire. Cette proportion monte à 66% chez les joueuses de jeux de combat. Et lorsqu’elles investissent ces espaces, elles restent nombreuses à le faire à couvert, cachant leur sexe : près de la moitié des joueuses de jeux de combat ont, pour ces motifs caché leur genre aux personnes avec lesquelles elles jouaient (46%) – un taux guère surprenant quand on constate que même une figure comme la joueuse professionnelle Kayane a essuyé nombre de commentaires déplacés, malgré son palmarès.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si les joueuses ne se sentent pas légitimes à revendiquer une appartenance à la communauté du jeux vidéo, ce n’est pas seulement la résultante d’une arrivée tardive sur ce médium, mais surtout la conséquence d’un rejet de la part de certains de leurs homologues masculins. A l’origine déjà, les jeux « pour filles » sont jugés négativement par les puristes, et même les incursions des joueuses dans des catégories de jeux plus « nobles » se soldent souvent par des critiques et des insultes. Qu’elles en aient été directement les victimes, où qu’elles aient vu ces mécanismes à l’œuvre, les joueuses ont développé une méfiance. Elles s’organisent donc entre elles, afin de se créer des safe zones comme l’association Afrogameuses, qui réunit des joueuses et streameuses afrodescendantes, dans le but premier était de rencontrer d’autres femmes du milieu, mais qui aujourd’hui sert de plateforme de rencontres, d’entraide et de visibilisation de cette communauté.

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