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7 résultats trouvés pour Femmes

par LYFtv-Economie
le 21st Avril 2024, 6:26 pm
 
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Emploi & Formation

Sujet: Etude mondiale : Indeed met en lumière la persistance du sexisme au travail
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Etude mondiale : Indeed met en lumière la persistance du sexisme au travail

Le combat pour l'égalité des sexes reste d'actualité, et les récentes données issues du rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes en témoignent. Malgré une sensibilisation croissante, le sexisme persiste dans le milieu professionnel français, entravant la progression des femmes et générant un sentiment de déficit de soutien.
Une étude menée par la plateforme mondiale de recrutement Indeed, met en lumière les réalités vécues par les femmes sur le lieu de travail. Sur les 55% de femmes estimant rencontrer des obstacles dans leur ascension professionnelle, le sexisme est cité en tant que principale cause. Cette perception est particulièrement forte chez les jeunes femmes, soulignant une prise de conscience accrue des inégalités.
Malgré des situations économiques et culturelles différentes, les femmes du monde entier sont confrontées à des défis similaires sur leur lieu de travail. L’écart entre les hommes et les femmes persiste sur le marché du travail, dans l'ensemble des secteurs d'activité et des pays.
Pour comprendre les inégalités et les opportunités qu'elles rencontrent au travail, Indeed a interrogé plus de 14 500 femmes dans 11 pays : en Allemagne, en Australie, au Canada, aux États-Unis, en France, en Inde, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à Singapour.
Ce rapport permet de comprendre les dynamiques à l'œuvre en matière de salaire, d'évolution de carrière, de bien-être, de soutien et de sentiment d'appartenance pour les femmes.

Outre le sexisme, d'autres facteurs freinent la carrière des femmes, tels que les politiques de congé maternité et les responsabilités familiales. Pourtant, l'émergence de leaders féminins est plébiscitée par une majorité écrasante de femmes, soulignant l'importance de leur présence aux plus hauts échelons des organisations.
Parallèlement, les femmes déplorent un manque de soutien de la part des entreprises et de l'État, notamment dans les situations autres que la maternité. Les jeunes femmes notent particulièrement ce déficit envers les personnes LGBTQIA+, illustrant un besoin croissant de diversité et d'inclusion.
Bien que des avancées législatives soient proposées, telles que le congé menstruel, les progrès demeurent lents. Les entreprises, également appelées à agir, semblent en retard en matière de diversité, équité et inclusion (DEI), surtout aux yeux des jeunes femmes.
L'inclusion est essentielle pour chaque entreprise, mais la réalité montre que la diversité peine à s'exprimer pleinement, notamment aux postes de direction. Pourtant, la majorité des femmes reconnaissent l'importance de la diversité, soulignant un écart entre les attentes et la réalité.
Pour combler ce fossé, les entreprises doivent adopter des politiques solides en matière de diversité, équité et inclusion (DEI) et nommer des responsables dédiés. Les groupes de parole et les initiatives de sensibilisation peuvent également contribuer à créer un environnement plus équitable et inclusif.
En conclusion, l'étude met en lumière la nécessité urgente de combattre le sexisme et de soutenir activement les femmes et les minorités sur le lieu de travail. Seule une action concertée des entreprises, de l'État et de la société peut permettre de réaliser une véritable égalité des chances pour tous.
Le rapport dans son entier est consultable ici -
par LYFtv-Sports
le 15th Avril 2024, 2:38 pm
 
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Paris Ile de France Actualités

Sujet: Anouk Garnier : recordwoman du Monde du grimper de corde
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Anouk Garnier : recordwoman du Monde du grimper de corde

L'athlète de haut niveau Anouk Garnier a récemment réalisé un exploit extraordinaire en devenant la nouvelle recordwoman du monde du grimper de corde à la tour Eiffel. Cet événement, qui s'inscrit dans le cadre des 135 ans d'exploits sportifs de la tour Eiffel, représente bien plus qu'une simple performance physique. 
Tag femmes sur LYFtvNews Anouk_11
En effet, Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, a gravi une corde de 110 mètres jetée au cœur du parvis de la célèbre tour pour atteindre son 2e étage, marquant ainsi une étape importante dans l'histoire du sport.
Mais cet exploit ne se limite pas à la performance sportive. Il est également porteur de valeurs de solidarité et d'espoir, car ce record a été dédié à la lutte contre le cancer. En sensibilisant et en récoltant des fonds pour la Ligue contre le cancer, Anouk Garnier a donné une dimension philanthropique à son défi. Cette démarche symbolise la détermination, le courage et la résilience, offrant un message d'inspiration à tous ceux qui sont confrontés à des défis de taille. Pierre Guillermet, directeur marketing et communication de XEFI, exprime la fierté de l'entreprise d'accompagner Anouk Garnier dans cette entreprise audacieuse. 
Ce partenariat entre Anouk Garnier et la société XEFI, annoncé avec fierté, souligne l'engagement de cette dernière envers le bien-être de ses collaborateurs et de la société dans son ensemble. En effet, XEFI, à travers son programme "Santé Sport", met en place des initiatives visant à promouvoir la santé et le bien-être de ses employés. Des coachings sportifs personnalisés, des conseils en nutrition et l'accès à des soins de kinésithérapie de pointe sont autant d'éléments intégrés à cette initiative.
"Ce partenariat témoigne de l'engagement de XEFI envers des initiatives ayant un impact positif sur la société, tout en reflétant sa volonté de soutenir le sport et la solidarité".

Anouk Garnier, une athlète aux multiples facettes, est bien plus qu'une championne.
 En plus de ses exploits sportifs, elle partage sa passion et son état d'esprit "UNSTOPPABLE" à travers des conférences inspirantes. En tant qu'ambassadrice du programme des volontaires de Paris 2024, elle incarne les valeurs d'engagement et de dépassement de soi, et sera également porteuse de la flamme olympique.
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par LYFtv-Economie
le 31st Mars 2024, 3:46 pm
 
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Lyon actualités

Sujet: Prix Citoyens du Patrimoine « Annie et Régis Neyret » 2024
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Prix Citoyens du Patrimoine « Annie et Régis Neyret » 2024

Cette année, le Prix Citoyens du Patrimoine « Annie et Régis Neyret » distingue la Compagnie de théâtre du Chien Jaune pour son festival « Novembre des Canuses – Elles, les voi[x]es de l’engagement » ayant permis de mettre à l’honneur les femmes au sein de l’histoire lyonnaise.
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Depuis sa création en 2017, le Prix Citoyens du Patrimoine «Annie et Régis Neyret» créé par la Ville de Lyon a pour objectif de récompenser des initiatives originales de particuliers ou d’associations au service de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine lyonnais. Au-delà de sa politique patrimoniale active, la Ville sait à quel point la sauvegarde de son héritage historique se joue sur le terrain, grâce à la mobilisation de chacune et chacun. Ce prix vient donc soutenir des engagements remarquables et récompenser les actions locales, que ce soit une restauration, des recherches historiques, la diffusion de connaissances ou la mise en valeur d’un savoir-faire… autour des trésors de l’histoire de Lyon.
Tag femmes sur LYFtvNews Annie_10
L’édition 2023 du festival « Novembre des Canuts » de la Compagnie du Chien Jaune est devenue celle des canuses, afin de proposer une programmation entièrement consacrée aux femmes. Spectacles, exposition, conférences, balades urbaines… ont permis de mettre à l’honneur la question des femmes dans la grande Fabrique de la soie, domaine majeur de l’histoire lyonnaise. La compagnie remporte ainsi une dotation de 4000 €.
Le festival culturel et citoyen Novembre des canuts, "des consciences d’hier aux sociétés d'aujourd’hui", propose d’éclairer l’époque contemporaine par le rappel de précédents historiques.
À travers un programme pluridisciplinaire, conférences, théâtre, débats, expositions, bambanes, dédicaces, musique et cinéma, le festival Novembre des canuts témoigne de l’Histoire de l’industrie de la soie lyonnaise et donne des clés de compréhension de notre environnement social actuel. Chaque année, une quinzaine est consacrée à la mise en lumière de l’histoire des hommes et des femmes qui furent les acteurs de ce que l’on nomme la Grande Fabrique. Précurseurs d’une démocratie en construction et en devenir, les chefs d’atelier et ouvriers en soie lyonnais ont, à travers leur journal l’Echo de la Fabrique, questionné en profondeur la société de leur temps, posé les fondements de notre droit social et proposé un modèle économique efficace basé sur des régulations collectives et concertées. 
Le festival Novembre des canuts est créé en 2008 par Valérie Zipper, metteure en scène & Robert Luc, écrivain, journaliste indépendant passionné par l’histoire de sa ville natale. Ludovic Frobert, Directeur de recherches au CNRS (Laboratoire Triangle), accompagne le Festival depuis sa création.
par LYFtv-Librairie
le 9th Mars 2024, 8:41 pm
 
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Cinéma & Télévision

Sujet: Metoo, c'est pas du cinéma !
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Metoo, c'est pas du cinéma !

À l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, une enquête réalisée par l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès offre un éclairage sur la perception des Français quant aux affaires de violences sexistes et sexuelles impliquant des personnalités du monde du cinéma. Cette étude, effectuée du 16 au 19 février 2024 sur un échantillon représentatif de 2 056 Français de 18 ans et plus, explore divers aspects, de l'empathie envers les victimes à l'opinion sur les prises de position publiques. 

Empathie et reconnaissance du courage 
Près de 8 Français sur 10 (79%) expriment de l'empathie envers les femmes dénonçant des violences sexuelles commises par des hommes de pouvoir. De plus, 80% considèrent que la prise de parole de ces femmes est un acte courageux. Cependant, 82% estiment que les conséquences psychologiques et professionnelles pour les jeunes femmes ne sont pas suffisamment reconnues. 
Rupture entre l'opinion publique et le milieu du cinéma 
89% des Français trouvent "choquant" qu'un homme de plus de 40 ans ait des relations sexuelles avec une jeune fille mineure. 83% pensent que le milieu du cinéma devrait condamner plus fermement les violences sexistes et sexuelles, mais seulement 5% estiment que le talent de Gérard Depardieu peut excuser certains de ses comportements. 
Désaveu d'Emmanuel Macron et attente de justice 
Seuls 17% des Français sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle "Gérard Depardieu rend fière la France". L'appui d'Emmanuel Macron à Gérard Depardieu est également désapprouvé, avec seulement 15% d'approbation. De plus, 2/3 des Français jugent insatisfaisante la prise en charge par la justice française des violences sexistes et sexuelles. 
Doute persistant et conscientisation incomplète
Bien que la parole se libère, 59% des Français estiment que "dans certains cas, il n'y a pas de certitudes que les faits de violences sexuelles aient réellement eu lieu". Seule une courte majorité (51%) pense que les productions culturelles actuelles continuent de normaliser ou de valoriser ce type de relations. 
Écart idéologique et prise de conscience inachevée 
Les sympathisants de gauche sont plus enclins à condamner fermement les violences sexistes et sexuelles et à éprouver de la sympathie envers les victimes présumées. Les jeunes femmes et les jeunes hommes de moins de 35 ans affichent un écart de perception plus significatif. 
Réflexion sur la culture du cinéma 
Les auteures de l'étude, Flora Baumlin et Chloé Tegny, soulignent la nécessité d'analyser les violences dans le cinéma en considérant le prisme du travail. Elles rappellent que l'industrie cinématographique, malgré son glamour, reste avant tout un secteur professionnel où les abus de pouvoir doivent être pris en compte. La création d'une commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma est mise en avant, montrant l'importance d'un environnement de travail sain et inclusif.
"Étude Ifop pour ELLE et la Fondation Jean Jaurès réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 16 au 19 février 2024 auprès d'un échantillon représentatif de 2056 Français âgés de 18 ans et plus."
par LYFtv-Loisirs
le 7th Mars 2024, 7:02 pm
 
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Solidarités, Associations

Sujet: Hommes Femmes : les journées de l'égalité du 4 au 14 mars à Lyon
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Hommes Femmes : les journées de l'égalité du 4 au 14 mars à Lyon

La Métropole de Lyon organise du 4 au 14 mars 2024 les Journées de l'égalité, mettant en avant les femmes dans le sport et la culture. Cette initiative, liée à la journée internationale des droits des femmes, propose un programme varié comprenant conférences, expositions, concerts, spectacles, et une soirée de l'égalité le 7 mars.
L'objectif est de combattre les stéréotypes de genre à travers des événements inspirants. La Métropole, engagée dans la lutte contre les violences sexistes dans les clubs sportifs, souhaite également promouvoir le sport féminin avec des ilots sportifs inclusifs dans les parcs métropolitains.
La programmation complète est disponible au format PDF sur le site grandlyon.com .
par LYFtv-Education
le 20th Avril 2023, 1:31 pm
 
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Archives LYFtvNews - articles + de 90 jours
Sujet: #Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?
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#Metoo : qu'en est t'il du sexisme dans les jeux vidéos ?

Du « GamerGate » (2014) aux révélations sur le harcèlement subi par des streameuses de jeux vidéo (ex : Maghla, Ultia…), la présence des femmes dans le milieu du #gaming ne va pas de soi. Alors que des initiatives comme FURAX, le stream caritatif venant en aide aux victimes de harcèlement sexiste en ligne, reflètent une récente prise de conscience sur ces sujets, l’Ifop et GamerTop publient la première étude d’envergure mesurant la portée du sexisme chez les gamers en France. Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de taille conséquente (4018 joueurs(euses) actuels de jeux vidéo), cette enquête dresse un état des lieux alarmant des relations de genre et du sexisme au sein des amateurs de gaming.
LA PRATIQUE INTENSIVE DU GAMING S’AVERE SOUVENT ASSOCIEE A UNE CULTURE SEXISTE ET A UNE FORTE IMPREGNATION DE STEREOTYPES MASCULINISTES
1 – Les « hardcore gameurs » ont une conception plus sexiste de la virilité que ceux jouant à des jeux plus « grand public » (ex : jeux de casse–tête, etc.). Ainsi, pour les joueurs de jeux de combat, les femmes préfèreraient des hommes imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%), « machos » (pour 40%, contre 26% des non–joueurs de jeux de combat) ou « dominants au lit » (pour 56%, contre 41%).
2 – Les joueurs qui se revendiquent « gameur » s’avèrent aussi plus imprégnés que la moyenne par la culture du viol : 29% des joueurs très fiers d’être « gameurs » défendent le droit « d’importuner une femme », contre 11% des joueurs qui ne se sentent pas gameurs. 21% adhèrent aussi à l’idée que « lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » » contre 11% des joueurs ne se sentant pas gameurs.
UN ENVIRONNEMENT MASCULIN(ISTE) PROPICE A DES AGRESSIONS SEXISTES ET SEXUELLES ENVERS LES GAMEUSES
3 – Les joueuses sont nombreuses à avoir essuyé injures, menaces ou agressions à caractère sexiste ou sexuel dans leurs interactions sur des jeux en ligne. 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel lors de leurs échanges.
4 – Un constat plus alarmant encore dans les genres de jeux typiquement empreints de virilisme comme les jeux de combat. Ainsi, les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontées à des formes de harcèlement ou de sexisme. 49% disent avoir été la cible de propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore d’un refus de jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois (37%) rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
5 – Et ce climat de violences sexistes n’est sans doute pas étranger à la sous-représentation des femmes dans certains jeux multi-joueurs. En effet, nombreuses sont les gameuses – 40% dans leur ensemble – à avoir déjà mis en place au moins une stratégie d’évitement par peur de remarques désobligeantes, de moqueries ou d'insultes en tant que femme.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique vidéoludique dans son ensemble atteint une certaine parité, le ticket d’entrée reste élevé pour les femmes. Elles sont encore minoritaires dans les pratiques jugées légitimes par les puristes du milieu, et mal accueillies, essuyant des remarques et insultes sexistes lorsqu’elles interagissent avec d’autres joueurs(euses). Force est de constater que les joueurs qui revendiquent leur appartenance à cette communauté de « gameurs » sont encore baignés par une culture sexiste (plus que la moyenne des hommes), imposant aux joueuses une remise en cause permanente de leur légitimité dans ce loisir et, de fait, une mise au ban de cette communauté.
POUR LIRE LES RESULTATS DE L’ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS
- LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L'ENQUETE -
Pendant longtemps loisir de niche, le jeu vidéo s’est aujourd’hui largement démocratisé dans les foyers : 79% des Français(es) ont déjà joué à un jeu vidéo, et 64% y jouent encore à l’heure actuelle. Les femmes y sont aussi nombreuses que les hommes (66% contre 62%). Pourtant cette apparente mixité ne peut complétement occulter une disparité dans la fréquence et le style des jeux joués. Ainsi, en recomposant le profil d’un « hardcore gameur » – selon une vision « puriste » de ce que sont les genres de jeux vidéo et les supports de jeu légitimes1]–, on retrouve un univers à dominante masculine (65% des joueurs entrent dans cette catégorie, contre 45% des joueuses).
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si la pratique des jeux vidéo est maintenant globalisée, on ressent encore le poids d’un imaginaire collectif qui associe encore la pratique à un marché majoritairement masculin : il suffit pour ça de se replonger dans l’histoire de la publicité des jeux vidéo, débordant d’une imagerie racoleuse et beauf. Le jeu vidéo, tel que conçu par ses « puristes », est encore un univers très masculin, qui sacralise son inaccessibilité aux profanes… et aux femmes.
JOUEUSES ET FEMMES : LA DOUBLE PEINE, QUE CE SOIT AUPRES DE LEURS CERCLES EXTERIEURS...
Loin d'être un loisir facile à assumer socialement, près d’un joueur(euse) sur cinq a déjà refusé d’afficher cette passion auprès de ses proches, une honte exacerbée lorsque les jeux joués sont plus « élitistes » et masculins (jeux de combat, jeux de sport). Et le poids de ce stigmate accable davantage les femmes que les hommes. Ainsi, 46% des joueuses actuelles de jeux de combat sont réticentes à assumer leur passion, contre 36% des hommes.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Jouer à des jeux vidéo n’est pas encore un loisir totalement accepté dans la culture plus mainstream – on peut citer encore récemment les liens qui sont faits entre violence et consommation de jeux vidéo. Ceci explique les difficultés pour les joueurs(euses) à partager cette passion, surtout quand elle atteint un certain niveau de pratique : on jugera moins une personne qui joue à un jeu de casse-tête sur son téléphone dans le métro que celle qui a passé une nuit blanche sur un jeu de stratégie. Et les joueuses, puisqu’elles pratiquent un loisir à dominante masculine, peuvent ressentir doublement le poids de ce jugement, car les éloignant de « standards de féminité » tels qu’imposés par la société actuelle.
... OU AU SEIN DE LA COMMUNAUTE DU GAMING
Mais, au–delà du regard extérieur porté sur cette culture et ses pratiques, les femmes ont elles-mêmes davantage de difficulté à revendiquer une étiquette « gameuse », marquant une intériorisation de l’exclusion et un véritable souci d’acceptation dans cette communauté. En effet, seules 15% des joueuses se sentent être une « gameuse », contre 29% des joueurs. Lorsqu’on réduit le scope à une pratique « non-casual », ils sont 42% des joueurs à se dire « gameur », contre 26% de leurs homologues féminines.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Les joueuses vivent donc un double rejet : il n’est pas évident pour elles d’assumer cette pratique à l’extérieur, mais également de se sentir légitime au sein même de cette communauté, alors que leur appartenance de fait est avérée. Les influences de la figure de la « Fake Geek Girl » persistent et les femmes doivent encore justifier leur place dans la communauté du gaming. A un point tel qu’encore aujourd’hui, Lucie Ronfaut, journaliste chez Numerama, écrivait récemment : « J’ai encore du mal à me qualifier de gameuse. Pourtant, je joue régulièrement aux jeux vidéo. Mais je me dis que je ne joue pas aux bons jeux, pas de la bonne manière, pas avec le bon matériel, etc. ».
Cette étude pointe une vision sexiste exacerbée chez les joueurs surtout quand les genres de jeux pratiqués sont typiquement empreints de virilisme (comme les jeux de combat). Ainsi, il se développe chez ces joueurs une conception masculiniste des attentes des femmes de leur génération en matière de partenaires. Elles préfèreraient des hommes « machos » (pour 40%, contre 26% des non-joueurs de jeux de combat), « dominants » au lit (pour 56%, contre 41%), et imposants « physiquement » (pour 62%, contre 47%).
Les joueurs de jeux vidéo se revendiquant « gameur » adhèrent davantage à des stéréotypes sexistes – une position exacerbée dans les communautés des jeux les plus « élitistes » – que les joueurs qui marquent une distance vis-à-vis de cette communauté. La culture du viol est encore présente parmi ces joueurs : mesurée par l’indicateur « Lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire « oui » », la culture du viol s’avère deux fois plus forte dans les rangs des joueurs de jeux de combats ou de MMORPG que chez les non-joueurs. De même, le droit à la liberté « d’importuner une femme qui lui plaît » est trois fois plus soutenu dans les rangs des joueurs de jeux de combats (32%, contre 11% chez les non-joueurs de ce type de jeux).
C’est aussi le cas dans la place traditionnelle dévolue à la femme : soumission dans le couple hétérosexuel, reléguée aux tâches ménagères. Ainsi, le taux d’adhésion à l’idée que « il est normal que la femme effectue plus d’activités ménagères que l’homme » est deux fois plus fort chez les joueurs actifs de jeux de combats (32%) que dans les rangs des non-joueurs à ce type de jeux (17%)..
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : S’il ne faut pas généraliser, force est de constater que les joueurs, et surtout ceux les plus intégrés à cette communauté, tendent à porter davantage un regard sexiste sur les rapports de genre et la place des femmes dans la société. On peut y voir les effets de l’entre-soi d’une communauté pendant longtemps quasi exclusivement masculine, dont les imaginaires et les représentations étaient habités de figures tout aussi exclusivement viriles : Solid Snake dans un Metal Gear, Geralt de Riv de la série the Witcher ou encore Master Chief de la série Halo...
Toujours en marge de la pratique, alors qu’elles représentent la moitié de la population de joueurs(euses), les femmes investissent peu les espaces d’interactions avec d’autres joueurs(euses) : 30% seulement ont déjà joué en ligne avec des inconnu(e)s, et elles ne sont que 6% à participer à des évènements autour du jeu vidéo.
Il faut dire qu’elles sont nombreuses à y avoir reçu un accueil hostile à leur genre : 40% des joueuses confient avoir déjà été victimes de comportements, d’insultes ou de menaces à caractère sexiste ou sexuel. Un constat plus alarmant encore dans les communautés de joueurs dont la mentalité est encore imprégnée par une vision rétrograde des rapports de genre : les deux tiers (66%) des joueuses de jeux de combat ont été confrontés à des formes de sexisme.
Ce sexisme se matérialise de manière plurielle : via un comportement hautain – 43% disent avoir été la cible d’une attitude paternaliste, ou de critiques à caractère sexiste sur leur niveau de jeu –, via le harcèlement, c’est-à-dire par des propos obscènes à caractère sexuel (49%), d’insultes et injures sexistes (48%), ou encore un refus pur et simple de parler ou jouer avec une femme (35%). Enfin, plus d’une joueuse sur trois rapporte avoir déjà fait l’objet de menaces d’agression à caractère sexuel.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : L’univers du gaming a banalisé la virulence et le trolling, poussé notamment par le sentiment d’impunité que confère l’anonymat en ligne. Une culture qu’il est difficile à modérer dans les faits, si on en croit les plateformes de streaming et éditeurs de jeux vidéo. Les femmes sont les victimes choisies, car à cela s’ajoute tous les stéréotypes sexistes que charrient ces communautés, où « jouer comme une fille » demeure une insulte prisée.
POUR JOUER HEUREUSES, JOUONS CACHEES
Ces expériences, qui viennent attester d’un rejet sexiste des joueuses déjà ressenti au niveau du discours global de la communauté, n’est pas étranger à la sous-représentation des femmes dans les jeux multi-joueurs, et la difficulté perçue à se sentir appartenir à la communauté « gameur » dans son entièreté. 40% d’entre elles ont déjà évité de se retrouver dans des situations communautaires, préférant une pratique en solitaire. Cette proportion monte à 66% chez les joueuses de jeux de combat. Et lorsqu’elles investissent ces espaces, elles restent nombreuses à le faire à couvert, cachant leur sexe : près de la moitié des joueuses de jeux de combat ont, pour ces motifs caché leur genre aux personnes avec lesquelles elles jouaient (46%) – un taux guère surprenant quand on constate que même une figure comme la joueuse professionnelle Kayane a essuyé nombre de commentaires déplacés, malgré son palmarès.
Le point de vue d’Enora Lanoë-Danel de l’Ifop : Si les joueuses ne se sentent pas légitimes à revendiquer une appartenance à la communauté du jeux vidéo, ce n’est pas seulement la résultante d’une arrivée tardive sur ce médium, mais surtout la conséquence d’un rejet de la part de certains de leurs homologues masculins. A l’origine déjà, les jeux « pour filles » sont jugés négativement par les puristes, et même les incursions des joueuses dans des catégories de jeux plus « nobles » se soldent souvent par des critiques et des insultes. Qu’elles en aient été directement les victimes, où qu’elles aient vu ces mécanismes à l’œuvre, les joueuses ont développé une méfiance. Elles s’organisent donc entre elles, afin de se créer des safe zones comme l’association Afrogameuses, qui réunit des joueuses et streameuses afrodescendantes, dans le but premier était de rencontrer d’autres femmes du milieu, mais qui aujourd’hui sert de plateforme de rencontres, d’entraide et de visibilisation de cette communauté.
par Gilles Roman
le 22nd Mars 2022, 4:28 pm
 
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Sujet: Documentaire : "Les femmes préhistoriques" le 22 mai sur National Geographic
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Documentaire : "Les femmes préhistoriques" le 22 mai sur National Geographic

Nouvelle production française pour National Geographic avec le documentaire « Les #Femmes préhistoriques » qui sera diffusé sur la chaîne le dimanche 22 mai à 21h
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Durant des décennies, les femmes furent les grandes oubliées de la Préhistoire. Elles étaient même, dans l’imaginaire collectif, cantonnées à la grotte et la reproduction. Ces stéréotypes supportent-ils les récentes découvertes ? Et si les femmes du Paléolithique avaient peint les grottes ? Si elles aussi chassaient ? Cette enquête internationale menée par les équipes de National Geographic et incarnée par la vidéaste diplômée en archéologie Clothilde Chamussy, nous conduira sur les traces des femmes depuis le paléolithique jusqu’à la protohistoire.
Saviez-vous que des recherches récentes ont remis en question l’attribution au sexe féminin de « Lucy », le plus que célèbre fossile d’australopithèque ? 
Une chose est sûre lorsque l’on parle de recherches préhistoriques… il y a peu de certitudes. Et pourtant dans cette science relativement jeune, les recherches ont plus souvent attribué certaines particularités aux hommes.
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Dans ce documentaire qui a nécessité plus de 2 ans de travail, les équipes de National Geographic France sont parties à la rencontre d’experts français et internationaux pour lever le voile sur le « deuxième sexe » préhistorique : En France la paléoanthropologue Marie-Antoinette de Lumley dévoile ses récentes analyses sur le squelette de la Dame du Cavillon. Sa sépulture, digne d’un homme de haut rang, fut longtemps attribuée indument à… un homme. Sur le continent américain, l’archéologue Randall Hass vient de découvrir un squelette datant de – 9000 avant JC.  Il estime qu’il s’agit d’une chasseuse. L’archéologue Caroline Trémeaud, elle, a analysé des centaines de sépultures. Parmi elles, la plus exceptionnelle est celle d’une femme, la dame de Vix. La préhistorienne Marylène Patou Mathis, auteure de nombreux ouvrages dont le succès de librairie « l’homme préhistorique est aussi une femme », apporte également de nouveaux éclairages sur le rôle supposé des femmes dans cette période de la préhistoire.
Clothilde Chamussy nous sert de guide à chaque étape du documentaire. Vidéaste diplômée d’archéologie, elle réalise sur la chaîne YouTube Passé sauvage (111 000 abonnés) des documentaires de vulgarisation qui traitent d’histoire, d’archéologie et d'anthropologie : 

Elle a notamment travaillé avec Arte (série Le Vortex) et a produit Odyssée sauvage en 2020, une web-série sur la mythologie tournée en Grèce. Elle a co-écrit Retour vers le Paléo (Flammarion) en 2019 :
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Pour les besoins du documentaire, les équipes ont tourné sur plusieurs sites, notamment au Pérou et aux Etats-Unis. En France, les tournages se sont déroulés à l’institut de Paléontologie Humaine et au musée d’archéologie nationale de Saint-Germain en Laye mais également sur plusieurs sites archéologiques, notamment dans la grotte de Pech Merle (Midi Pyrénées) ou encore dans le musée du Pays Chatillonnais (Bourgogne-Franche-Comté) où le squelette et le mobilier funéraire de la dame de Vix sont conservés.
« Les femmes préhistoriques » est un documentaire produit par La Famiglia, label documentaire du groupe Storyplus pour National Geographic France. Il est réalisé par Fabrice Buysschaert et produit par Sophie Jeaneau et Matthieu Jean-Toscani (La famiglia), Pauline Dauvin et Kevin Deysson pour National Geographic France. Ivan Bouso et Bénédicte Renou en sont les producteurs exécutifs pour National Geographic France. Il sera diffusé sur la chaîne National Geographic en France le dimanche 22 mai à 21h puis disponible pendant 30 jours en replay sur MyCanal.
En France, la chaîne National Geographic est disponible dans les offres Canal + (Canal + chaîne 115, Free chaîne 60).
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À propos de National Geographic Partners LLC (NGP)
National Geographic Partners LLC (NGP), entreprise commune entre National Geographic et Disney, s’engage à présenter des contenus scientifiques et ambitieux de qualité au travers de différents canaux de communication. NGP comprend les chaînes de télévision de National Geographic (National Geographic Channel, Nat Geo Wild, Nat Geo Mundo, Nat Geo People), les ressources médiatiques, les magazines National Geographic, les studios National Geographic, les plate-formes de médias numériques et les réseaux sociaux ; les livres, les plans, les médias pour enfants, les voyages, les expériences et les événements mondiaux, les activités de vente d’archives, de licence et de e-commerce. Depuis sa création (1888), National Geographic Society (une organisation à but non lucratif) a pour objectif d’approfondir la connaissance et la compréhension du monde. Chaque mois, National Geographic est consommé par plus de 730 millions de personnes, dans 172 pays et en 43 langues. National Geographic Partners reverse 27 % de ses recettes à la National Geographic Society pour financer des travaux dans les domaines de la science, de la découverte, de la conservation et de l’éducation. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.nationalgeographic.fr

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